Drago déglutit.

Devant lui, de l'autre côté du trottoir, se dressaient ses appartements. Il pouvait voir tout en haut ces idiots de Crabbe et Goyle s'amuser à se donner des coups de coussin et rigoler à gorge déployée en crachant des plumes. Juste en dessous, il pouvait deviner Mylénie, qui tournait en rond dans le salon, probablement suivie par un cortège de poupées balafrées et de serviteurs, dicter ses ordres pour la cérémonie à venir.

Drago regarda sa sablomontre. Bientôt minuit, il avait décidément trop traîné.  Certes, il avait été perturbé par la nouvelle de l'avancée de son mariage, et il était reparti fouiner autour de Mali. Mais cette dernière avait décidément bien tourné la page, et il devait faire de même, d'autant plus qu'il avait tout à gagner du choix qu'il avait fait. Après tout, Mylénie n'avait-elle pas tout pour être l'amour de sa vie ?

Drago se redressa, déterminé. Il devait aller de l'avant, et se tenir à ses promesses, même s'il les avaient faites à trois ans.

Il posa le pied sur la route, prêt à traverser :

-J'arrive, Amour de ma... AH !!!

Une main poilue venait de l’agripper par le col et de le décoller du sol.

Une voix qu'il ne connaissait que trop lança un éclat de rire satisfait :

-Marcus ?! s'étonna Drago.

-Tu allais déjà te coucher ? Tu me déçois, mon gaillard ! lança le mari de Lucrécya, les cheveux ébouriffés par le vent.

-Mais où m'emmènes-tu ?! fit le blondinet en se raccrochant comme il le pouvait au balai.

-Tu verras !

L'engin volant passa devant la lune et disparut à l'horizon.