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 Le petit chaperon rouge aux bouclettes dorées

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Le petit chaperon rouge aux bouclettes dorées Admin1

DOSSIER ETUDIANT
Filière : Filière :: Sciences Occultes
Description ::
Bons Points : Bons Points :: 182
Malicia McGuire
Malicia McGuire

Messages : 3446

Double Compte : Aucun !
Situation Amoureuse : Chaotique !

Filière : Sciences Occultes

Sorts Connus : Aguamenti,
Assurdiato,
Batrasempra,
Calmos Pacificatum,
Confundo,
Defodio,
Episkey,
Failamalle,
Ferula,
Gemino,
Impervius,
Incarcerem/Lashlabask,
Oubliettes,
Periculo Pugno
Portus,
Protego,
Protéiforme,
Tarentallegra,
Purée de pois,
Furunculus,
Mucus ad nauseam,
Duro,
Amplificatum,
Revigoré,
Elasticus

Inventaire : Chocolats Cépamoi (x5)
Essence de dictame (x5),
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Philtre de Requinquance (x5),
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Potion Tue-loup,
Rapeltout,
Tequila Magouillita,
Potion contraceptive
MessageSujet: Le petit chaperon rouge aux bouclettes dorées   Le petit chaperon rouge aux bouclettes dorées EmptyDim 17 Fév 2013 - 13:17

Il était une fois une petite fille aux cheveux bouclés et dorés, les plus dorés qu'on eût su voir, et c'est pour cela qu'on l'appelait... mais nous n'en sommes pas encore là.

Sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Comme elles étaient toutes les deux complètement folles avaient été toutes les deux de vaillantes Gryffondors, et qu'elles espéraient bien que dans le mois qui suivrait, leur descendance en deviendrait une aussi, elles lui firent faire une cape rouge ornée d'un magnifique chaperon, qui lui seyait si bien, que partout on l'appelait... Malicia.

Malicia habitait à la lisière du Bois, le pire quartier d'un grand village.

- Boucle d’or euh... Malicia, lui avait dit sa maman, surtout ne t’en va jamais seule au Bois ! Jamais ! On ne sait pas ce qui peut arriver, dans le Bois, à une toute petite fille.

Mais comme elle était un peu portée sur la boisson et obsédée par ses écrits au point d'en perdre parfois le sens moral tête en l'air, elle oublia très vite ses propres recommandations. Un jour, elle remarqua qu'un grand panier rempli de potions multicolores trônait sur son bureau de chêne.

-Et merde, les filtres d'amour de mémé, j'ai encore oublié de les lui ramener ! Nom d'un scroutt enfumé, Mère-grand a oublié son panier ! s'écria-t-elle. Hélas, je suis trop occupée à griffoner sur des feuilles de papier et à jouer au tir au panier avec ! Mais qui va bien pouvoir lui ramener ?

-Pas moi ! J'étudie ! fit son fils, depuis sa chambre d'où sortait des volutes de fumée "enchantée".

-Ni moi ! Je ne suis pas porteur de colis, je sauve des vies. lui répondit son mari, occupé à lire la Gazette du Sorcier devant un bon café. Envoie-donc ta fille chérie, ça lui fera les pieds de l'exercice.

La maman se pencha alors vers Malicia :

-Va voir comment se porte ta mère-grand, et porte lui ce panier.

La petite fille partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait tout de même bien loin. A peine sortie de chez elle, elle rencontra Mr Wolfowski, son voisin chelou qui sentait le chou et qui rôdait passait par là. Il eut bien envie de... mais oublions les vilains penchants nécrophages de ce Monsieur... Il n'osa, à cause de quelques aurors bûcherons qui officiaient patrouillaient dans le bois. Il lui demanda où elle allait. La pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il est dangereux de s'arrêter à écouter un inconnu, lui dit :

-Je vais voir ma mère-grand, et lui porter ce panier que ma mère lui envoie.

-Et qu'y a-t-il dans ce panier ?

-Des philtres d'amour que ma mère-grand a préparés.

A ces mots, les yeux de Mr Wolfowski se mirent à briller :

-Tu peux m'en donner ?

-Non.

-Oh. Et elle crèche habite où ta mémé mère-grand ?

-Vous êtes sacrément curieux, dites, Monsieur, pour quelqu'un de bien intentionné... fit Malicia, les yeux plein de suspicion.

-Eh bien, si tu ne veux rien me dire, tant pis ! dit le vieux Monsieur, courroucé.

Alors que la jeune fille se remettait à marcher, il se mit à bougonner :

-Si cette chipie ne veut pas m'indiquer où habite sa mère-grand, je la suivrais. Quoiqu'il arrive, ces philtres, je les aurai !

Il se mit à courir aussi vite qu'il le pouvait, et dieu sait qu'il était vieux et fatigué ne quittant pas du regard Malicia loin devant, qui avançait en sautillant, s'amusant à courir après des chiens errants papillons, et regardant avec émerveillement les maisonnettes taguées petites fleurs qu'elle rencontrait.

Alors qu'elle passait près d'une fenêtre ouverte, elle entendit quelqu'un pleurer.

-Mais qui peut être aussi triste par une si belle journée ? demanda la petite Malicia, touchée. Elle toqua à la porte de la personne déprimée.

-Barrez-vous et laissez-moi tranquille ! Oui ? fit un petit Monsieur tout chauve en ouvrant, le nez rouge et les yeux pleins de larmes.

-Pourquoi pleurez-vous ? demanda la petite fille.

-Hélas ! Ma meuf fiancée m'a quittée...

-Pourquoi ?

-Parce que je suis chauve, pingre et phobique de l'engagement ! Je ne lui ai jamais dit que je l'aimais.

- Ohmondieuohmondieuohmondieu ... Si vous ne lui aviez rien dit, vous ne deviez pas l'aimer assez.

-C'est du moins ce qu'elle a cru. Et maintenant, elle est partie et je ne la reverrais plus. Oh si seulement j'avais un philtre pour tout arranger !

Le Monsieur fondit en larmes. Et la petite fille en fut toute bouleversée. Malicia regarda au fond de son panier. Elle avait bien une fiole "Reconquérir l'être aimé". Mais ce panier n'était pas à elle, mieux valait ne pas l'utiliser.

-Si je retrouve votre fiancée, vous lui direz que vous l'aimez ?

-Si tu la retrouves, je le ferai, promis juré craché !

Malicia fit quelques pas dans le local à poubelles jardin du Monsieur. Quelque chose au sol attira son regard : un cheveu rouge était tombé. Elle le ramassa, et en ramassa un autre, un peu plus loin. Puis un autre et un autre encore, et de trouvaille en trouvaille, la petite fille fit le tour du quartier et tomba sur une femme rousse qui se tenait au-dessus d'un pont et qui déversait toutes ses larmes dans une rivière bourbeuse et polluée bleutée.

-Votre ami vous cherche ! annonça la fille aux cheveux dorés.

-Qu'il aille se faire f... au diablelui et ses oursins dans les poches ! Il ne m'a jamais raconté que des carabistouilles aimée ! répartit la rouquine.

-Mais depuis que vous êtes partie, il ne fait que pleurer ! Il vous aime, il me l'a dit !

La jeune fille renifla :

-C'est vrai ?

-Absolument ! Vous n'êtes plus toute jeune, faut pas être difficile à votre âge... Allez donc le voir et vous réconcilier !

-Tu as raison... je devrais y aller.

La femme rousse partit revoir son keum fiancé. Malicia reprit sa route, soulagée.
Un peu plus loin dans le Bois, elle s'arrêta devant une grande maison d'où sortait un rire singulier. La jeune fille toqua, poussée par la curiosité.

-Dites, Monsieur, pourquoi vous riez ? demanda-t-elle au grand homme ivre aux cheveux bleus qui se tenait devant elle.

-C'est pas tes oignons. Je ris parce qu'aujourd'hui je fête quelque chose !

-Et que fêtez-vous donc ?

-Toujours pas tes oignons, mais comme je suis totalement ivre, je vais te le dire : Ma septième épouse !

-Si vous en avez sept, vous devez aimer beaucoup trop.

-Et comment ! J'allais me déboucher une dixième bouteille d'hydromel, je fais cuire un gâteau, fête donc ça avec moi ! Mais surtout, je te défends d'entrer dans ce petit cabinet, et je te le défends de telle sorte, que si tu l'ouvrais, je t'avada-kedavriserai sur le champ tellement je serai pas content, il n'y a rien que tu ne devrais attendre de ma colère.

Il partit dans la cuisine s'occuper de sa bibine frelâttée son dessert chocolaté.

Malicia attendit un moment, tapant des pieds et regardant la porte du petit cabinet. Finalement, n'y tenant plus, elle se précipita sur la porte et l'ouvrit. Sept femmes ligotées et bâillonnées s'y trouvaient.

Malicia les détacha et elles la prirent dans leurs bras.

-Merci ! Nous étions emprisonnées ici depuis des années ! Ce gars est un malade ! Un malade bon à enfermer !

Elles s'enfuirent sans demander leur reste. Attiré par le bruit, le géant revint :

-Mes femmes ! Mais qu'as-tu fais ?!

Aussitôt il fondit en larmes :

-Je les avais enfermées en pensant qu'à elle toutes, elles formeraient enfin la bonne ! Maintenant tout est ruiné, je ne trouverai jamais personne ! Je vais te tuer !

-Attendez !

Malicia regarda dans son panier. Il y avait bien une fiole "Trouver l'amour parfait". Mais cette fiole n'était pas à elle, mieux valait ne pas la donner.

- Ohmondieuohmondieuohmondieu !!! La femme parfaite ne sera jamais une combinaison de personnes. fit la jeune fille. Vous la trouverez et je suis certaine que vous serez heureux si du moins vous ne l'enfermez pas pour la séquestrer, d'ailleurs je suggère que vous vous fassiez soigner, et vite, ça m'a l'air pressé. En attendant mieux vaut être seul, que mal accompagné.

-Dégage de là toi et tes conseils à la mord-moi le balai ! Tu crois que j'ai besoin de l'avis d'une sale petite fouineuse dans ton genre ?! Tu as raison, jeune fille, passe une bonne journée.

Malicia reprit sa route. Elle n'était plus très loin, elle le sentait. Mais voilà qu'au détour d'un chemin, elle dût à nouveau faire halte : elle ne savait plus quel chemin emprunter.

Des cris et des injures lui parvinrent aux oreilles. Ils venaient d'une maison couleur pain d'épices qui sentait les sucreries à plein nez. La jeune fille entra, et contempla les lieux : la maison était très jolie, très confortable et on venait de la javelliser. Partout des tableaux d'un couple très heureux et très jeune avaient été accrochés. Ni trop, ni trop peu.

-Si il y d'aussi beaux souvenirs aux murs, leur amour doit être parfait !

Aussitôt elle remarqua une odeur de brulé et courut jusqu'à la cuisine : là un couple de vieillards en étaient venus au mains. La femme tentait de pousser son mari dans le four.

-Ohmondieuohmondieuohmondieu !!! Mais qu'est-ce que vous faites ?! s'exclama la petite fille.

A ces mots, les deux petits vieux fondirent en larmes :

-Il y a bien longtemps nos parents nous ont forcés à nous marier ! On pensait qu'on apprendrait à s'aimer avec le temps, mais chaque jour on s'est détesté un peu plus, et on a gâché notre vie ! Nous avons toujours voulu former le couple parfait ! Mais nous y avons mis tant d'énergie que nous avons fini par nous haïr ! Ah si seulement nous avions un philtre pour nous aimer comme avant !

Malicia regarda dans son panier. Il y avait bien une fiole "retrouver l'amour de vos vingt ans". Mais cette fiole n'était pas à elle, mieux valait qu'elle reste dans le panier.

-Quand on s'aime, on se moque de ce que les autres pensent de nous. Arrêtez de vouloir donner aux autres l'illusion de l'amour, et vous vous retrouverez.

Les deux vieillards se retinrent d'étrangler Malicia prirent Malicia dans leur bras :

-Qui t'es pour nous donner des leçons?! Tu as raison, petite fille, nous nous sommes égarés.

-Et maintenant, c'est à vous de m'aider ! Je cherche ma mère-grand, qui vit Rue du Vivet Doré !

-Démerdes-toi ! Cette rue est à deux pas, derrière le grand cerisier.

La jeune fille les remercia et reprit sa route. Mais l'adresse de sa mère-grand avait été divulguée, et Monsieur Wolfowski, qui tendait l'oreille caché dans un fourré, n'allait certainement pas l'oublier. Il en profita pour devancer la fillette aux cheveux dorés. Il assomma mère-grand, prit sa baguette et revêtit ses vêtements.

Malicia ne tarda pas à toquer chez sa mère-grand adorée.

- Tire la chevillette, la bobinette cherra, mon enfant ! lui répondit Mr Wolfowski.

-Hein ?!

-Entrez, c'est ouvert !

La jeune fille s'exécuta et ouvrit des yeux étonnés : Mère-grand n'était pas outrageusement maquillée comme à son habitude et sa perruqueviolette était toute de travers. Et puis elle sentait le chou. Fort. Comme Mr Wolfowski. Elle inspecta la pièce du regard et remarqua que derrière une porte sa vrai grand-mère lui faisait discrètement signe, une casserole à la main. Malicia sourit à Mr Wolfowski :
-Ben Mémé ? T'as bien changé ! Pourquoi que t'as de la moustache ? Oh Mère-grand, comme vous avez de grand bras !

- Tais-toi et donne moi mon panier ! Euh... C'est pour mieux de serrer dans mes bras, mon enfant.

- Ben Mémé ? Et pourquoi que t'es pas maquillée ? Ma mère-grand que vous avez de grandes oreilles !

-Le panier, j'ai dit, petite sotte ! C'est pour mieux écouter mon enfant.

- Ben Mémé ? Et depuis quand t'as du poil sur les mains? Ma mère-grand que vous avez de grands yeux !

-Tu vas me donner ce panier oui ?! C'est pour mieux voir mon enfant.

-Tu sais quoi, mémé ? Je crois que t'es pas vraiment ma mémé ! Ma mère-grand que vous avez de grandes dents !

-DONNE-MOI CE BIIIP DE PANIER OU JE T'ASSO...

Mr Wolfowski se prit un violent coup de casserole sur la tête et tomba évanoui. Mamie Grandamour reprit sa baguette et d'un geste vif le ligota :

-Mon plus beau tailleur fichu ! Tu ne l'emporteras pas au paradis, malotru !

Elle se retourna vers sa petite-fille et l'a prit dans ses bras :

-Oh Boucle d'Or Mali chérie, mais qu'est-ce que tu fais ici ?

La fillette lui tendit son panier :

-Je suis venue t'apporter tes philtres d'amour, Mère-grand !

La grand-mère prit l'objet et jeta un coup d'œil à l'intérieur :

-Et il n'en manque aucun, c'est formidable !

Malicia hocha la tête :

-Sur la route, j'ai rencontré beaucoup de personnes malheureuses en amour et j'avais toutes ces potions, mais j'ai tout fait pour ne pas m'en servir !

Edna Grandamour tapota la tête de sa petite-fille :

-Et tu as réussi à les aider malgré tout, n'est-ce pas, ma petite chérie ?

Elle s'assit dans un confortable canapé et invita Malicia à la rejoindre. Elle fit voler un plateau sur lequel était posés des cupcakes moelleux et une théière toute chaude jusqu'à elle

-Mon enfant, tu le découvriras bien vite, mais en amour, rien ne tourne jamais rond. fit Mamie en servant une tasse à sa petite-fille. On peut choisir d'oublier cela et boire des philtres, mais...

Elle tendit un gâteau à Malicia :

-L'important en amour, ce n'est pas de toujours vivre heureux, mais de parcourir un bout de chemin à deux.

Elle prit une gorgée de thé :

-Et de toute façon, on peut toujours divorcer.


Fin.
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