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DOSSIER ETUDIANT Filière :: Médicomagie Description :: Bons Points :: 67Om Rajesh Kapoor Messages : 802
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| Sujet: Inconnu à cette adresse Mer 14 Déc 2016 - 21:03 | |
| Inconnu à cette adresse AVEC : Om Rajesh Kapoor et Darius Lestrange PRIVÉ DATE : Vendredi 2 Avril
Au milieu d'une petite foule de badauds débonnaires, tentant de se protéger du crachin de ce matin d'avril et arpentant lentement, prudemment les ruelles adjacentes au Chemin de Traverse , un jeune homme à la mine fiévreuse battait le pavé trempé. Sa silhouette était courbée, d'allure presque chétive, et sa démarche erratique, faisant se tourner l'individu dans tous les sens comme aux aguets dévoilait une nature paranoïaque prononcée. Plusieurs fois, les étudiants de passage le regardèrent avec des yeux curieux et peu rassurés, manquant de se faire bousculer par le quidam qui n'en devenait que plus agité.
Finalement, n'y tenant clairement plus, il se réfugia sur un banc et se mit à compter mentalement.
Un, deux, trois, quatre, cinq, le monde ne t'en veut pas mon ami, six, sept, huit, neuf, tu es insignifiant et largement méconnu par tes pairs, dix, onze, douze... ... Tu es en harmonie maintenant, et tu t'apprêtes seulement à rejoindre ton magasin favori, en vue d'une bonne matinée de détente. A présent, respire... Respire...
Om Rajesh Kapoor releva la tête, ses cheveux mouillés lui collant au front et inspira longuement plusieurs grandes goulées d'air frais, ses narines proéminentes se dilatant lentement.
Voilà qui est mieux mon ami. Ta peur perpétuelle est proprement grotesque, tu dois absolument t'en convaincre. Tu n'as pas passé le plus clair de ton temps ce dernier mois à tenter de rouvrir tes chakras pour céder de nouveau à la névrose, que diable ! Non, non et à nouveau non, Om Rajesh Kapoor, tu n’es pas recherché par les services spéciaux de ce pays pour usurpation d’identité, non personne ne te soupçonne de la moindre immondice, et oui tout le monde se fiche éperdument de ta pauvre existence, à commencer par l’Administration ! La seule personne dont tu dois te prémunir, c’est ce diable jaune de Kakyo qui doit très certainement te rechercher encore à l’heure actuelle. Mais tant que tu feras profil bas, que pourrais-t-il t’arriver ? Après tout tu viens de passer trois semaines reclus dans un vieux temple hindou délabré de Brick Lane et personne ne semble s’être étonné de ton départ, alors pour l’amour de Shiva, détends-toi quelque peu.
Après s’être mentalement sermoné, l’étudiant en Médicomagie sembla retrouver un peu de calme et de sérénité, puis se leva tranquillement et repris sa route, le pas beaucoup plus assuré, mais les yeux toujours aux aguets. La meilleure manière qu’il avait pu trouver pour se rasséréner quelque peu, avait été un mélange de profonde méditation, de crises de larmes et de rire hystériques à faire pâlir de peur ses voisins, et de longues et intenses sessions de visionnage de picturales hollywoodiennes.
Pour tout avouer, ces dernières avaient constitué l’essentiel de son activité durant les semaines qui s’étaient écoulées, à demeuré caché de peur qu’un quidam vindicatif ne vienne lui demander des comptes pour toutes les horreurs qu’ils avait perpétré, au nom de Hideyoshi. Et justement, il comptait ce jour, rompre sa contraignante retraite et pourvoir à ses besoins pressants de nouveautés bollywoodiennes. C’est ainsi qu’après quelques minutes de marche qu’il s’efforçait de rendre détendues, Om Rajesh Kapoor arriva à son adresse favorite, le Dhoom Machalay Picture Club.
C’était une enseigne aux couleurs chamarrées dont la petite vitrine terne arborait pour seule décoration une vieille affiche jaunie d’un couple d’acteurs sorciers hindies, et dont l’animation magique fonctionnait par saccades, tant le sortilège de mouvement avait vieilli. Un vieux néon mauve au-dessus de la porte représentant une imitation miteuse de Ganesha, clignotait fébrilement et agressait la rétine des éventuels visiteurs. Comme à chaque fois, l’hindou leva le regard sur cet éclairage, fasciné par l’obstination du propriétaire à conserver une décoration mordue antique qui faisait fuir les rares clients osant se présenter. De ce fait le POP ne vit pas le panonceau retourné derrière la vitre de la porte indiquant « FERME ».
Sitôt entré, Om entendit distinctement deux voix argumenter avec ardeur dans l’arrière-boutique. L’une d’elle appartenait définitivement au propriétaire des lieux, Path Shulai, qui faisait en l’occurrence de son mieux pour vendre à son client des articles de seconde main dont il n’arrivait pas à se débarrasser. L’autre voix lui était étrangement familière :
-A l’évidence on m’a mal renseigné. Je pensais vraiment avoir à faire à un sorcier compétent.
-Pour sûr mon ami je suis compétent pour le genre de magie que tu recherches… Mais je le suis aussi pour trouver la merveilleuse picturine de rêve qui emplira tes soirées entre amis ! aguichait Pat de son habituel ton de vendeur d’encens bon marché.
-Premièrement, évitez de me tutoyer. Deuxièmement, pour la mille et unième fois, je me fiche de vos picturines de seconde zone.
Un sourire illumina le visage du PoP : la journée promettait d'être encore plus intéressante qu'il ne l'avait espérée...
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DOSSIER ETUDIANT Filière :: Sciences Sociales Sorcières Description :: Bons Points :: 102Darius Lestrange Messages : 1753
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| Sujet: Re: Inconnu à cette adresse Lun 19 Déc 2016 - 20:29 | |
| Les effluves de cardamome roussie et d'encens bon marché étaient tout bonnement pestilentielles.
En son for intérieur, Darius se demandait encore pourquoi il était allé se compromettre dans un endroit pareil. Ce bouge infesté de puces et de doxys était, à n'en point douter, indigne de lui. Le regard bleu acier de l'Alpha glissa avec dédain sur la pièce. Un assortiment de breloques clinquantes, qui n'aurait pas dépareillé dans le refuge d'un sans abri, recouvraient des étagères remplies de picturines poussiéreuses, aux titres plus improbables les uns que les autres. Des rideaux de perles, si tant est qu'on puisse qualifier cette verroterie de perle, pendaient piteusement autour des portes. Un plat d'agneau vindaloo à moitié consommé pourrissait à quelques centimètres de lui et achevait ce tableau répugnant de pauvreté et de crasse. Comme si cela ne suffisait pas, un air de biniou mal accordé, du plus mauvais effet, lui vrillait les tympans.
Darius n'avait qu'une seule envie : en finir avec cet endroit et passer à l'étape suivante de son plan. Le fakir en face de lui ne lui facilitait pas la tâche :
-Tu as tort, mon ami, mille fois tort ! Car j'ai là des merveilles qui éclaireront ta journée !
-Je n'aime pas être éclairé.
Le vendeur posa son regard sur le visage froid et impassible de Darius et hésita :
-Vu comme ça, t'as pas une tête à aimer grand chose non plus... admit-il en marmonnant dans sa barbe en pointe avant de reprendre d'un ton plus enjoué : Mais c'est un défi pour le vendeur de grand talent que je suis ! Si on ne peut éclairer tes journées, peut-être peut-on éclairer tes nuits ! Par exemple, connais-tu le fabuleux conte de "Parvati et les milles boules du Papa Noël" ?
Path Shulai agita sa baguette et une des boîtes de l'étagère s'ouvrit, projetant devant l'Alpha une ravissante indienne court vêtue aux prises avec un individu peu recommandable grimé en père Noël :
-Montez sur mon renne, Parvati, et laissez moi vous initier à la magie de Noël ! clama ce dernier, en lissant son épaisse moustache factice, d'une manière qui rappelait étrangement le doyen de la WoW University.
-Oh non, Papa Noël, vous n'y pensez pas ! Moi qui suis pure comme la neige ! surjoua la comédienne.
-Falala lala lala lala ! Trève de fariboles, vous avez été très vilaine cette année...
L'espace d'une seconde, le sourcil droit de Darius tressauta. Il se reprit néanmoins et trancha de sa voix froide :
-C'est très tentant mais nous sommes en avril. Revenons-en à l'objet de ma venue.
Le sourire commercial de l'hindou s'estompa alors que ce dernier voyait ses dernières chances de vente de picturines disparaître.
-Vous avez l'argent ?
D'un geste leste, Darius fit apparaître une bourse sur le comptoir poussiéreux du marchand. La mâchoire serrée, il regarda l'homme s'en emparer et en admirer le contenu avec cupidité. L'intégralité de ses économies se trouvaient là. Il lui en coutait de devoir s'en séparer, bien plus qu'il ne voulait l'admettre. Mais si cela lui permettait d'atteindre son but, le sacrifice en valait la peine.
-Mon sort. Maintenant. intima-t-il.
L'homme lui adressa un sourire carnassier :
-Le client est roi. lança-t-il sur un ton cruel.
Il se mit à esquisser au sol une série d'arabesques complexes. L'ensemble se mit à luminer à mesure que les bougies de la pièce s'éteignaient.
-Ce sortilège n'est pas à prendre à la légère, déclara le sorcier d'un ton solennel, qui tranchait avec son obséquiosité précédente. On n'entreprends pas un tel voyage sans respecter un certain nombre de règles. Brisez-en une, et vous ne reviendrez jamais.
-Je suis toute ouïe. répliqua Darius, avec la plus grand concentration.
Sans lever les yeux de sa tâche, Path Shulai poursuivit :
-N'interférez avec aucun évènement. Ne parlez que si vous y êtes obligé. Ne révélez pas votre nature, ni les raisons de votre présence. Ne blessez personne.
A cette dernière mention, Darius eut un léger sourire en coin :
-Bien évidemment. fit-il dans un souffle.
Comme douée de vie, l'arabesque s'étendit en serpentant jusqu'à ses pieds. A peine l'avait-il frôlée que l'Alpha fut saisit d'une étrange sensation : il avait l'impression qu'on cherchait à l'expulser de son corps. Le chemin de l'arabesque ensorcelée poursuivit son chemin derrière lui, glissant sous la porte de l'arrière boutique. L'hindou leva les yeux sur Darius :
-Êtes vous certain de vouloir entreprendre ce voyage ?
-Oui.
-Sans le moindre doute ?
-Oui. trancha l'Alpha sans hésitation.
-Vous m'avez l'air stable. J'ose espérer que vous ne ferez pas de vagues. Je ne loue pas mes services à n'importe qui.
-Et je ne demande pas de services à n'importe qui.
Le fakir lui lança un sourire énigmatique :
-Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bon voyage...
La vision de Darius s'obscurcit brutalement alors que les dernières bougies encore allumées étaient soufflées d'un coup. Un flash de lumière irradia sa rétine et il se sentit propulsé en arrière...
Après un temps qui lui parut interminable, il heurta le sol. Son champ de vision se précisa suffisamment pour que l'Alpha se rende compte qu'un fiacre, mené par un cheval noir, lui fonçait dessus. Aussitôt, il roula sur le côté et l'évita de justesse. Alors qu'il reprenait son souffle, la vue lui revint peu à peu et il perçut avec plus d'acuité son environnement.
Il avait atterri sur le pavé mouillé d'une rue inconnue. A quelques mètres, un homme allumait un réverbère à l'aide d'un bec de gaz. Darius se redressa, remis de l'ordre dans son manteau long et considéra avec étonnement la foule qui évoluait autour de lui. L'ensemble n'était que cannes et redingotes. Une forêt de hauts de forme s'étendait devant lui aussi loin que portait son regard tandis que le bruit distinct des roues d'attelage sur le pavé parvenait à peine à couvrir le bruit de la foule. Les façades victoriennes de Londres avaient soudainement pris un coup de jeune ahurissant.
Un jeune gavroche passa devant lui clamant à voix haute :
-"Edition spéciale ! Edition spéciale ! Charles Dickens à l'article de la mort ! Edition spéciale !"
Tout à sa surprise, l'Alpha aperçut brièvement la date sur le journal qu'agitait l'enfant : 1871. Le sortilège avait parfaitement fonctionné. Mais son émerveillement fut de courte durée car une voix aussi exaspérante que familière se fit entendre derrière lui :
-Par la grâce de Ganesha ! Quelle est cette sorcellerie ? Et qui est cet étrange homonyme de Mr Dickens ? Chacun sait qu'il est mort depuis belle lurette !
Darius se retourna d'un bloc, horrifié. Devant lui, en converses et suite à capuche criard, se tenait Om Rajesh Kapoor. |
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| Sujet: Re: Inconnu à cette adresse Mer 28 Déc 2016 - 18:23 | |
| Le regard ébahi et interloqué de l'hindou fit le tour de son nouvel environnement avant de s'arrêter sur la figure à l'expression effarée et furibonde de Darius Lestrange qui ne le lâchait pas des yeux. Le visage d'Om Rajesh Kapoor s'éclaira aussitôt :
-Darius ! Mon ami meilleur d'entre tous ! Toi ici, en ma compagnie dans cet étrange et baroque endroit ! Cela ne peut être une damnée coïncidence mon très ch... Ouille !
L'étudiant Alpha Alpha Alpha venait de saisir aussi discrètement que douloureusement le bras du futur médicomage, et avait par-dessus le marché, planté la pointe de sa baguette entre ses côtes, camouflé par le pan de son épais manteau, et l'entrainant d'un pas pressant vers la première ruelle étroite qu'il avait aperçue. Sans même que les étranges badauds qui peuplaient cette non moins étrange avenue ne les aient remarqués, les deux jeunes sorciers s'enfoncèrent dans le coupe-gorge suffisamment loin de l'attention de quiconque, jusqu'à ce que, jugeant la distance acceptable, Darius ne pousse sans ménagement l'hindou contre un mur de briques noir de suie, et ne lui pointe sa baguette sur le front.
-Tu as... articula-t-il d'une voix sifflante, très exactement... vingt secondes... pour m'expliquer... ce que TU FAIS ICI !
Om leva les yeux en louchant sur l'artefact magique potentiellement mortel pointé sur sa tête. Il déglutit avec difficulté.
Mon froid et implacable comparse n'a pas l'air aussi heureux que je l'aurais cru de me voir céans... Il vaudrait mieux pour mon bien-être immédiat que j'accède à sa requête. ... Ce qui risque ma foi d'être fort complexe, n'y comprenant rien moi-même...
Le Pi Omicron Pi leva ses deux mains, entamant en signe de soumission, et Darius s'écarta légèrement sans cesser de le menacer, le visage impénétrable.
-Contrairement à ce que tous tes sens et ta raison semblent indiquer, il doit y avoir une explication logique à tout ceci, mon ami.
-Je suis tout ouïe.
-Je...
Om hésita, cherchant soigneusement ses mots.
-Le... souci de petite nature vois-tu, c'est que... je ne possède pas moi-même cette explication...
Darius roula ses yeux dans ses orbites, la mâchoire serrée, près semble-t-il à commettre un meurtre. Mais il s'abstint en s'éloigna à reculons de l'hindou, pointant toujours sa baguette sur lui.
-Je vais m'en aller maintenant Kapoor. Et je me contrefiche de savoir ce que tu fais ici.
-Ah non ? fit curieusement Om.
-Non. Mais si je te vois dans mes pattes, j'abrège ton existence. Est-ce compris ?
Distant d'une dizaine de mètres du PoP, il rangea sa baguette et se retourna définitivement vers l'avenue, poursuivant son chemin. Om hésita un instant avant de lui courir après.
-Attends, un peu de patience, Darius !
-Tu as épuisé ma patience depuis longtemps Kapoor. Déguerpis.
-Je veux dire... enfin il est plus que probable qu'alors que je me trouvais dans ma boutique préférée de picturines au même moment que toi, j'ai été aspiré par le même rituel secret et certainement fortement interdit, conduit par mon sémillant ami et vendeur Shulai, ce dont soit dit en passant je ne l'aurais jamais cru capable...
Voyant que Darius s'efforçait de ne pas l'écouter, l'hindou poursuivit sa litanie.
-... mais peu importent dans le fond les circonstances ! Nous sommes ici toi et moi dans cette étrange contrée où les écrivains célèbres et décédés semblent revenir à la vie, cela ne peut être une coïncidence !
Alors que les deux hommes revenaient au croisement bondé de passants en redingotes et amples robes d'époque, l'Alpha Alpha Alpha regarda autour de lui sans se retourner ni faire attention à son gênant comparse, semblant chercher quelque chose. Om arriva à sa hauteur et put constater à quel point tout en ces lieux semblait à la fois si proche et éloigné de là où ils venaient : le ciel était toujours aussi maussade, correspondant en cela aux normes londoniennes, mais les véhicules tirés par des chevaux, la mode vestimentaire des riches comme des moins riches qu'ils croisaient et l'absence totale de toute trace marquée de modernité parachevaient un tableau pour le moins hétéroclite.
Quel étrange tableau que voilà ! Cela me rappelle les vieux contes de Noël anglais que Maman nous racontait les soirs de veille ! ... Si ce n'est que dehors il n'y a avait pas de renne, ni de boules de neige et encore moins de Papa noël... Les chanteurs bollywoodiens improvisaient bien des chants ressemblant vaguement à des "falala lala lala lala" mais le résultat n'était guère prometteur...
L'étudiant en médicomagie profita de la distraction de Darius pour poursuivre son argumentaire.
-Le karma, la destinée nous a réunis ici, pour que je te vienne en aide dans la résolution de ton problème ou de ta quête quoi qu'elle puisse être ! Nous savons tout deux que je puis t'être fort utile !
Cette fois, le sorcier Alpha se tourna en un instant vers lui et planta son regard froid dans le sien.
-Utile ? Tu souhaites m'aider si j'ai bien compris ?
-Et bien... oui ?
Darius fit un pas menaçant dans sa direction, faisant reculer Om.
-Il y a deux mois de ça, tu as essayé de nous tuer, moi et Malicia avec un fléau d'armes.
-Je ne comprend point, mon ami.
-Qu'est-ce que tu cherches à faire ?
-Nous... allons, nous n'allons pas laisser de vieilles querelles entacher notre indéfectible amitié, vieille branche !
Devant l'air complètement incrédule de son comparse, Om se sentit obligé de préciser :
-Nous sommes à l'évidence tout deux coincés ici pour un certain temps, et j'ai besoin de toi pour rentrer chez moi. Autant de raisons qui font que je n'aurais pas à te trahir. Faisons contre mauvaise fortune bon coeur et entraidons-nous, ne crois-tu pas ?
Darius ne quitta pas l'hindou des yeux, l'air suspicieux. Il finit néanmoins par renoncer en soupirant :
-Fort bien.
Il reprit sa route et Om lui embraya le pas en souriant :
-A la bonne heure mon ami ! Nous voilà donc partis pour l'aventure, comme au bon vieux temps !
-Nous ne sommes pas amis. Et nous ne sommes jamais partis à l'aventure ensemble. Dieu merci.
-Comme tu es drôle ! Au fait, tu ne m'as même pas dit : que sommes nous venus faire ici ?
L'Alpha Alpha Alpha se tourna derechef vers la foule, sans répondre, les mâchoires serrées. |
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| Sujet: Re: Inconnu à cette adresse Mar 17 Jan 2017 - 23:06 | |
| Le silence mutique que Darius opposa à son interlocuteur ne parvint pas à convaincre l'insipide Om Rajesh Kapoor de ne pas poser plus de questions. En lieu et place de quoi, l'indien à la tenue bariolée persista à lui emboîter le pas et à le harceler, sautillant d'une jambe à l'autre, tel un homme du voyage empressé de le délester de sa fortune :
-Mon ami ! Mon ami ! Es-tu sûr de ne point vouloir partager avec moi la raison de notre venue céans ? Où allons-nous ? Qu'allons-nous faire ? Pourquoi sommes-nous venus ici ?
Tout à sa curiosité, le Pi Omicron Pi ne remarqua que bien trop tard qu'il venait de poser le pied dans un excrément de cheval et son enthousiasme s'affadit brièvement :
-Oh.
Darius en profita pour prendre la parole :
-Pour ta gouverne, nous sommes au XIXe siècle. expliqua-t-il en remontant le col de son long manteau, tentant de se fondre au mieux dans la foule. Comme tu n'es pas sans savoir que le moyen de locomotion privilégié de cette époque est le cheval, tu seras prié de regarder où tu marches.
-Par Shiva ! s'exclama l'hindou, qui attirait déjà quelques regards curieux. Mais pourquoi diable sommes-nous ici ?
-Je devais venir ici. Tu n'as rien à y faire.
Darius s'élança et traversa l'allée, évitant d'un pas assuré les carioles qui battaient avec force le pavé :
-Mais tu as raison : puisque tu es là, autant te montrer utile.
Un sourire d'une niaiserie absolue illumina la face de Kapoor :
-A la bonne heure ! Mon ami a besoin de moi !
-Pour la seconde fois, je ne suis pas ton ami.
Darius tira de son manteau une carte qu'il déchiffra quelques secondes avant de s'enfoncer dans une rue adjacente à l'artère commerciale où ils étaient arrivés. Peu à peu, les pavés firent place à de la terre battue ponctuée de flaques croupissantes et les immeubles flambants neufs des quartiers cossus laissèrent place à des bâtisses modernes faites de bois sombres et vermoulues. Om Kapoor, qu'il ne parvenait décidément pas à semer, reprit la parole :
-Mais ne te rappelles-tu donc pas de nos folles soirées où nous trompions notre célibat ensemble ?
Une légère grimace de dégoût parut sur le visage de Darius :
-Je ne veux même pas chercher à comprendre ce que tu insinues...
-Mais voyons, mon ami ! Nous courrions les donzelles ensemble ! renchérit Om, avant de secouer la tête en souriant, comme sous l'effet d'un chaleureux souvenir. Ah, que de jeunes filles en fleur nous avons vu passer lors de nos soirées de débauche...
Son sourire disparut brièvement alors qu'il se rendait compte de quelque chose :
-Maintenant que j'y pense, j'en ai vu énormément mais n'en ai touché aucune. réalisa-t-il avant de le pointer d'un doigt complice. Mais toi, mon ami, toi ! Quelles friponneries peu avouables as-tu pu commettre ! Ah, des temps merveilleux !
-Oui. Des temps merveilleux où tu t'es fixé sur moi comme une tique pour sucer le sang de mon existence. le coupa Darius.
Il interrompit sa marche pour fixer son regard malveillant sur le Pi Omicron Pi :
-Des temps où je tentais vainement d'oublier la femme que j'aimais à grands renforts de boisson et d'autres femmes, tandis que tu me volais la dite petite amie sans aucun scrupule. Des temps où tu as traité cette personne comme une moins que rien avant de sombrer dans la folie et d'essayer par tous les moyens de ruiner mes retrouvailles avec elle.
-J'ai eu un excellent professeur ! lui rétorqua Kapoor tout sourire et sans la moindre vergogne. Et le temps a passé ! L'eau a coulé sous les ponts ! Tout est différent maintenant !
Le regard de Darius s'obscurcit.
-Oui. Finit-il par admettre.
-Bien le bonjour, mes bons messieurs ! s'exclama un homme qui s'était rapproché subrepticement d'eux.
L'homme, dont le visage buriné par des années de labeur infructueux avait une lèvre fendue, ôta son haut de forme troué en guise de salut :
-Je vois à vos visages proprets que vous êtes du grand monde... insinua-t-il en se courbant. Si je puis me permettre, qu'est-ce qui vous amène ici ?
-Vous tombez bien, Monsieur ! s'exclama Kapoor. Vous m'avez l'air d'une personne fort honnête et amicale. Peut-être pourriez-vous nous indiquer dans quel endroit nous nous trouvons et comment nous pourrions nous rendre à ... à ...
Le Pi Omicron Pi plaça son visage devant celui de Darius :
-Où allons-nous, déjà, Darius ?
L'Alpha repoussa lentement de sa main son compagnon de voyage, se dépêtrant de cette posture plus qu'inconfortable :
-Ce ne sont pas les affaires de notre ami, que voici. Peut-être aura-t-il cependant la bonté de nous indiquer le tailleur le plus proche ?
-Mais bien sûr, Monsieur ! Bien sûr ! lui répondit l'individu en se courbant à nouveau. C'est votre jour de chance, il y en a un au bout de la rue !
-Vous êtes fort aimable. trancha Darius. Et tant que vous y êtes...
-Oui, Monsieur ?
L'Alpha se pencha vers l'homme et articula sur un ton menaçant :
-Pourriez-vous dire à la marmaille répugnante qui est en train de me détrousser pendant que vous détournez mon attention que c'est inutile car je n'ai pas un sou en poche ?
L'Alpha se retourna, prenant en flagrant délit un petit groupe d'enfants qui stoppa net ses affaires et s'en fut sans demander son reste. Il se tourna à nouveau vers son interlocuteur qui, bien que surpris, lui répondit, après avoir déglutit :
-Assurément. Puis-je, avant de prendre congé, vous demander comment vous allez régler le tailleur ? ... si-si vous êtes à court de monnaie ?
Un léger sourire fusa sur les lèvres de Darius :
-J'ai ma petite idée.
Sur ce, il reprit son chemin. La vitrine d'un tailleur modeste apparut bientôt devant lui. Darius l'observa un instant, avant qu'Om Kapoor ne le rejoigne :
-Un tailleur ? l'interrogea ce dernier. Est-ce là un indicateur que tu connais ? Une taupe infiltrée ? La devanture d'un trafic d'opium ? Une porte cachée vers le monde sorcier ?
-Non. Il s'agit seulement d'une tentative d'éviter que ton aspect compromette à jamais la discrétion de mes affaires.
Le Pi Omicron Pi baissa les yeux sur ses habits :
-Il est vrai que j'étais déjà exotique à notre époque... admit-il. Alors maintenant, je suis...
-Une disgrâce. le coupa Darius, la mine sombre.
Il aperçut à cet instant quelque chose qui sembla lui plaire et eut un sourire aussi bref que cruel.
-Entrons.
La sonnette de la porte tinta à leur arrivée et la cinquantenaire prématurément ridée mais encore coquette qui tenait la maison leva les yeux de son ouvrage, non sans observer avec surprise la dégaine des deux nouveaux venus.
-Messieurs ? hasarda-t-elle.
-Om Rajesh Kapoor ! déclama Om, fier de lui-même. Et voici...
Un sifflement agacé se fit entendre à ses côtés et l'hindou se reprit :
-Sherlock Holmes ! Et son assistant, le Professeur... Docteur...
Om leva les yeux sur Darius et épongea une goutte de sueur qui venait de perler sur son front :
-Watson ?
Se contenant afin de ne pas écraser la face de l'intrus sur le comptoir pour le voir se vider son sang, Darius s'accouda devant la tenancière et lui décocha le sourire le plus enjôleur dont il était capable :
-Madame. Mes hommages...
Il s'inclina brièvement et reprit :
-Je suis fort aise de voir votre boutique encore ouverte. Mon ami reviens, voyez-vous des Indes, et je crains que ses possessions n'aient été égarées.
-Vous tombez mal, jeune homme. répondit la femme, embarrassée. Mr Pancks vient juste de sortir.
Darius plongea son regard bleu acier dans celui de la dame et susurra :
-Alors vous êtes pour ainsi dire notre seul espoir...
Une légère teinte rosit les joues de la tenancière.
-N'auriez-vous pas un costume qui pourrait convenir à ce brave Monsieur Holmes ? insista Darius.
La tenancière perdait peu à peu pied :
-Et bien... Je...
-Bien entendu, votre prix sera le mien. poursuivit l'Alpha, confiant. Vous mettrez cela sur ma note de frais. Mr Pancks est un vieil ami. Il n'y trouvera rien à redire et je vous en serai très reconnaissant.
Alors que la dame peinait à trouver ses mots, s'apprêtant à céder, la voix criarde de Kapoor claironna :
-Oui moi aussi !
Malgré les mises en garde silencieuses que lui envoyait Darius, il s'accouda à son tour :
-Et j'ajouterais même que nous pourrions tous deux vous payer en nature pour votre générosité ! ajouta-t-il avec force clin d'oeils.
Son enthousiasme disparut lorsqu'il croisa le regard horrifié de la boutiquière dont la bouche s'était tordue en un cri silencieux qui menaçait de retentir à tout moment.
-JE VAIS PRENDRE CE COSTUME MERCI BIEN ! s'époumona-t-il avant de saisir un mannequin boisé sous le bras et de disparaître dans la rue en s'engouffrant par la porte d'entrée.
Resté seul, sous l'oeil de la dame stupéfaite, Drago prit une profonde inspiration afin de garder sa contenance.
-Veuillez m'excuser. finit-il par dire, la gorge serrée, avant de se lancer à la poursuite du Pi Omicron Pi, tandis que la femme s'évanouissait derrière lui.
Il ne tarda pas à rattraper Kapoor qui tournait dans une ruelle :
-Subcingulus !
Dans un petit cri de surprise, l'hindou s'effondra au sol. Darius appuya sa botte sur le dos de l'homme et l'enfonça jusqu'à entendre un craquement de mauvais augure :
-Dois-je te tuer maintenant ou as-tu encore d'autres tours dans ton sac pour m'être, comme tu disais, "utile" ?
Kapok releva une tête crottée :
-Excellent timing, mon ami ! Magnifique travail d'équipe !
Darius leva les yeux au ciel et relâcha son emprise tandis que l'idiot se saisissait de ses nouveaux habits et les enfilaient à la va-vite. L'Alpha prit les frusques du Pi Omicron Pi et les consuma d'un coup de baguette :
-Maintenant que tu es présentable, nous allons passer aux choses sérieuses.
Il tourna les talons :
-Nous devons rallier le Ministère de la Magie.
-Le Ministère ? s'étonna Kapoor en le rattrapant, tout en enfilant un haut de forme. Par tous les dieux védiques, d'abord ce voyage dans le temps et maintenant ça ! Qu'allons-nous donc faire là-bas ? Certainement pas du tourisme, si j'ai bien compris !
-Effectivement. répliqua Darius.
Il toisa l'avenue qui s'étendait désormais devant eux, et qui était si longue qu'elle semblait traverser Londres de part en part.
-Ce soir... annonça-t-il sur un ton grave. Je tue mon Père.
Sur ces paroles, il reprit sa marche, impassible. |
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| Sujet: Re: Inconnu à cette adresse Sam 4 Fév 2017 - 8:56 | |
| Om Rajesh Kapoor observa son acolyte s'éloigner d'un pas alerte sans ajouter un mot. En cet instant, après cette estomaquante révélation, l'hindou ne savait que dire et demeurait pantois, clignant bêtement des yeux.
Voici ma foi une tournure d'évènements que je n'aurais su prédire... ... Bien entendu, si j'avais pu prédire cette même matinée que je finirai par voyager dans le temps et échouer dans les ruelles pleines de gadoue de ce cher Londres victorien, j'aurais pu prendre la place de l'estimé Fakir du Penjab, comme devin extralucide il aurait pu se rhabiller...
Quel démon vengeur a bien pu ronger ainsi l'âme de ce pauvre Darius ?
Il secoua la tête, s'extirpant de sa songerie, et voyant que son froid comparse ne daignait pas l'attendre, tout à l'exécution de la prochaine étape de son plan, Om courut maladroitement à sa suite.
-Je... je vois... haleta le Pi Omicron Pi, mais ne crois-tu... pas que tu pourrais en l'occu...rence... préciser quelque peu tes propos..?
Darius ne se retourna pas et répondit d'un ton glacial :
-Je ne vois pas en quoi je pourrais être plus explicite, Kapoor. Nous allons trouver mon père et je l'éliminerai personnellement.
-Tes propos étaient limpides comme le crystal, mon ami, mais je ne puis m'empêcher de trouver cela étonnant... Pourquoi souhaites-tu tuer ton père ?
Il eut un long silence pour seule réponse, et tandis que tous deux finissaient de descendre l'avenue qu'ils avaient empruntée et qui débouchait sur le sémillant Trafalgar Square.
L'Alpha Alpha Alpha reporta son regard sur la place qui s'étendait devant eux. Le futur médicomage n'aurait su dire s'il cherchait quelque chose, quelqu'un ou s'il était perdu dans ses propres pensées. L'endroit avait de quoi déconcerter les deux visiteurs du futur. Aux longues routes pavées succédaient à présent de larges portions de terre battue boueuses dans lesquelles s'empêtraient les sabots des chevaux de trait, et alors que l'opulente fontaine bien connue de la place ruisselait abondamment, seul l'obélisque d'un héros britannique manchot culminait fièrement sur cet ersatz de carrefour où se pressaient le londoniens de tout bords. Une cohue bienvenue qui noyait les deux sorciers dans sa masse, les rendant invisibles et insoupçonnables aux yeux de tous. Om Rajesh Kapoor en cet instant se sentait déjà complice d'un crime. Et cela le terrifiait. Mais d'un autre côté qui ne rêverait pas d'occire séances tenante son étouffant et tyrannique géniteur ? Tout bien considéré cela ne lui déplaisait nullement, bien au contraire il y avait de l'audace dans cette entreprise. Mais avait-il vraiment envie d'occire le géniteur de quelqu'un d'autre ?
-J'imagine que ton estim... ton père est un être qui par définition est abject et ne mérite donc pas d'exister.
-...
-Que sa vilénie n'a pas d'égale et que sa seule existence est une insulte au monde sorcier.
-...
Alors que Darius demeurait mutique, le regard de l'hindou se fit anormalement sombre.
-Crois-le ou non, je vois parfaitement ce à quoi tu penses, soliloqua l'hindou sans s'interrompre une seconde. J'ai beau moi-même être un fils dévoué à son vénérable père, il n'y aurait rien que je n'apprécierais plus que d'étrangler mon propre géniteur de mes mains. Chaque souffle qu'il exhale est une offense aux dieux, et aucune mort ne saurait être suffisamment douloureuse pour..
-Kapoor ?
-Oui ?
-Tu es bien parti pour poursuivre cette conversation seul, aurais-tu la courtoisie de la finir seul et ce, le plus tôt possible ?
Om ne répondit rien cette fois-ci.
Mon comparse ne me laisse guère entrevoir une parcelle de son plan. Mais je subodore que venir jusqu'ici pour mettre un terme aux jours de celui qui l'a vu naitre n'a pas du être facile.. Les implications peuvent être terribles, les dieux pourraient bien me foudroyer sur place pour être complice d'un tel crime. Par Ganesh que j'aimerais qu'il me réponde pour changer ! Ce petit connard prétentieux et lisse comme le marbre ne daigne même pas m'accorder un instant d'attention !! Comment veut-il que je l'aide si je ne sais rien ?! ... Il serait tellement plus aisé de mettre un terme à cette mascarade et m'échapper tant qu'il est temps... ...
Alors qu'ils s'aventuraient dans une rue tortueuse et moins fréquentée, les yeux du Pi Omicron Pi s'attardèrent sur un pavé déchaussé à un mètre du trottoir. Puis sur l'arrière du crâne de Darius qui menait la marche, lui tournant le dos. Et une nouvelle bouffée de colère le fit cligner de l'oeil. Mais après un effort mesuré, Om se retint de tout acte de violence inutile.
Voilà qui serait bien trop facile et indigne de toi, Om Rajesh Kapoor... allons, ce cher Darius finira bien par me mettre au parfum, comme disent les anglais. Quel curieux personnage, tout de même. S'il s'arrêtait une seconde pour faire un peu d'introspection, il pourrait se rendre compte qu'il n'a vraiment rien pour être malheureux. Contrairement au mien, son père est peut-être quelqu'un de tout à fait respectable. Il fait à l'évidence partie des bonnes gens à qui tout sourit, mais il se voile la face.. Triste sort que celui-ci.
La rue amorça bientôt une légère pente, longeant une bordée de bâtiment aussi imposants qu'insalubres, dont architecture formelle et sans fantaisie évoquait de vieux locaux administratifs abandonnés. Au nouveau croisement qu'ils rencontrèrent, Om sut cette fois-ci où diriger ses pas. Il était déjà venu en ces lieux auparavant pour demander un visa étudiant pour la WoW University, et n'avait pas vraiment apprécié devoir entrer par cette entrée dérobée.
Comme il s'y attendait, Darius fit halte devant la petite ruelle en cul de sac qui passait derrière le bâtiment le plus délabré. L'entrée du lieu le plus important et prestigieux de l'administration sorcière anglaise, dont aucun moldu n'aurait pu soupçonner l'existence. Om s'arrêta également, à ses côtés.
-Peu importent au fond mes interrogations quant à ton père mon ami, se risqua le PoP, mais je me dois quand même de te demander ce que nous allons faire au Ministère de la Magie ?
Cette fois, le sorcier sortit de sa réserve en soupirant, visiblement contraint de lui en dire un peu plus :
-Père s'est enfui et a disparu après avoir été reconnu coupable de tentative de meurtre sur la personne du ministre. Or, plus encore que l'argent, les Lestrange s'accrochent au pouvoir. Et cela vaut aussi lorsqu'ils sont en cavale. Il ne pouvait décemment plus trouver sa place au ministère de notre époque. Il aurait été trop évident pour lui de se réfugier dans un quelconque autre endroit. J'ai dû réfléchir longtemps et graisser quelques pattes pour comprendre qu'il ne s'agissait pas de savoir OU il s'était enfui, mais QUAND. Mon choix s'est vite porté sur cette époque. Il l'a portait en grande estime.
Darius tourna son visage empreint de haine vers Om, les mâchoires serrées.
-S'il est ici, nous aurons toutes nos chances de retrouver sa trace au Ministère. Il aura probablement déjà pris ses aises à un poste haut-placé.
Cette fois, l'hindou comprit où l'Alpha Alpha Alpha voulait en venir. Tout deux s'engouffrèrent dans le coupe-gorge, et une fois arrivés au bout de l'impasse, ils avisèrent une porte branlante menant ce qui ressemblait à des toilettes publiques. Poussant les battants, ils descendirent en silence la volée de marches en colimaçon, jusqu'à arriver devant des urinoirs vermoulus et enchâssés dans un carrelage craquelé.
Om Rajesh Kapoor se tourna vers son compagnon de route, la mine dégoutée :
-Et bien, quand il faut y aller mon ami...
Darius, dont le dégoût était également palpable hocha la tête, raide comme piquet. Simultanément, ils "rentrèrent" dans les toilettes en posant le pied dans leur urinoir respectif et tirèrent la chasse d'eau.
Une minute s'écoula.
-Et bien mes chaussures sont trempées, commenta Darius, je vais surement devoir les brûler pour pallier à tout risque d'infection. Mais une chose est sûre...
-...ça ne fonctionne pas, conclut Om dépité.
L'entrée secrète du Ministère ne se trouverait donc point ici ? Je n'ai pourtant pas rêvé, la dernière fois que je suis venu ici il y a six mo... ... Oh, c'est vrai.
Deux voix se firent entendre brusquement derrière eux, sonnant le glas de leur expédition :
-On pourrait savoir comme qui dirait, ce que vous faites ici ?
Les deux futurs complices de meurtre se tournèrent lentement vers le pas des escaliers et croisèrent le regard peu amène de deux policemen au regard patibulaire. |
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| Sujet: Re: Inconnu à cette adresse Dim 5 Mar 2017 - 19:57 | |
| L'affiche était flambant neuve et l'encre n'avait même pas eu le temps de sécher. On y distinguait deux hommes, dont les visages étaient on ne peut plus patibulaires. Le premier avait le sourire fou et grotesque. Son visage était si brun que tout en lui criait à l'étranger. Il côtoyait un dandy à la pâleur vampirique et aux yeux aussi caressants que translucides.
Jouxtant le mur suintant d'humidité où cette affiche grossière était placardée, se trouvait une cellule crasseuse aux barreaux épais. Deux hommes y étaient assis à même le sol, depuis ce qui semblait être des heures. Le premier avait le sourire fou et grotesque, et l'air indubitablement étranger. Le second n'avait rien du vampire dépeint sur l'avis de recherche. Mais ses pupilles d'un bleu acier auraient fait reculer un épouvantard. Darius ne contenait qu'avec peine la colère sourde qui l'animait. Cet imbécile heureux de Kapoor les avait encore plongés dans un insondable pétrin.
Comment expliquer aux deux agents qui les avaient trouvés en mauvaise posture, qu'ils ne s'appelaient PAS Holmes et Watson ? Qu'ils n'avaient pas tenté de violenter une innocente commerçante ? Qu'ils ne souffraient d'aucun fétichisme lié aux toilettes publiques ? Comment quitter cette prison sans provoquer une panique générale qui mettrait à mal le secret de la communauté sorcière et leur expédition ? En tant que visiteurs d'une autre époque, la discrétion était obligatoire. C'était un contretemps fâcheux. Et sa soif de vengeance ne pouvait souffrir plus de délai.
Darius serra les mâchoires à la seule pensée de son père. Il était là, il le sentait, caché quelque part au sein de cette communauté sorcière qu'il ne connaissait pas. Que faisait-il ? Quel mal causait-il ? Qui assujettissait-il à sa cause ? Avait-il trouvé un nouvel héritier plus servile, plus digne de lui ? L'Alpha sentait encore la brûlure des innombrables coups qu'il avait reçus depuis son plus jeune âge et qui avait contribué à faire de lui ce qu'il était aujourd'hui. Une créature... Il ne pouvait tolérer l'idée que son père soit encore de ce monde. Il avait trop travaillé pour l'en oblitérer. Il aspirait bien trop à la paix que cela allait lui apporter.
-C'est décidé mon ami, ça ne peut plus durer !
La voix aigrelette de ce cafard de Kapoor, lui fit l'effet d'un crissement d'ongles sur un tableau. Darius se retint d'étrangler cet imbécile et répondit d'une voix blasée :
-Non Kapoor. Dieu merci à notre époque la justice est expéditive et je serai débarrassé de toi demain matin quand ils t'emmèneront à la potence.
-Nul besoin ! rétorqua l'hindou, en agitant avec négligence la main. Je m'en vais leur parler de ce pas et plaider notre cause !
L'Alpha se pinça l'arrête du nez :
-Dieu ait pitié de nous.
-S'IL VOUS PLAIT ? S'IL VOUS PLAIT ! MESSIEURS LES GENS D'ARMES ? IL DOIT FORCEMENT IL Y AVOIR UN MALENTENDU !
Après quelques secondes de silence, ne voyant personne venir dans la pénombre carcérale, l'hystérie du Pi Omicron Pi décupla :
-OUVREZ ! LES MURS SE RAPPROCHENT ET J'AI DU MAL A RESPIRER ! OUVREZ, VOUS DIS-JE ! JE SUIS ASTHMATIQUE !
La toux grasse d'un clochard scrofuleux retenu plus loin dans le couloir fut sa seule réponse. Après quelques instants d'un silence pesant, Kapoor se tourna vers Darius.
-C'est inutile mon ami, j'ai tout essayé mais nos geôliers ne veulent rien entendre. Aurais-tu une idée pour améliorer les choses ?
Darius soupira. Sans un mot, il se leva lentement et se dirigea nonchalamment vers les barreaux. Il les saisit soudain à deux mains et hurla à pleins poumons :
-PAR PITIE, JE FERAI CE QUE VOUS VOUDREZ, JE SIGNERAI TOUT CE QUI VOUS PLAIRA, MAIS DEBARRASSEZ-MOI DE LUI !
Kapoor approuva vigoureusement en hochant la tête. Il posa la main sur l'épaule de son codétenu :
-Bien joué mon ami ! Une fois hors de ces murs, il te sera plus aisé de me faire sortir à mon tour !
A ces mots, l'Alpha se tourna vers lui :
-Que ce soit clair, siffla-t-il. Si je parvenais à m'extirper de ce trou à rats, je ne t'en ferais pas sortir, et si, par miracle, tu parvenais à t'en tirer, je jure que tu ne profiteras pas longtemps de ta liberté.
En désespoir de cause, il reprit sa place initiale pour y poursuivre ses ruminations. Kapoor le rejoignit :
-Allons, mon ami, ce n'est pas le moment de céder à l'apathie. Nos geôliers moldus ne nous retiendront pas longtemps !
-Venant d'un éminent spécialiste de l'évasion tel que toi, cela me rassure grandement. ironisa Darius, la mine sombre.
L'hindou ne sembla pas s'en offusquer, bien au contraire :
-Exactement mon ami ! clama-t-il avec fierté. Savais-tu que lorsqu'on m'a pris pour une personne à la santé mentale fragile, je suis parvenu à m'évader de Sainte Mangouste en camisole de force ?
-Ta santé mentale EST fragile et pour ce que j'en sais, soit tu es toujours à Sainte Mangouste dans ta camisole de force à rêver de tout cela, soit tu devrais y retourner au plus vite.
-C'est ce qu'ils disent tous. marmonna le Pi Omicron Pi avant de s'exclamer. Mais qu'importe ! Je saurais leur prouver que j'ai toute ma tête ! Ce qui m'inquiète, en revanche, c'est ce qui se passe dans la tienne.
-Je vais bien, je te remercie. siffla l'Alpha.
-Allons mon ami, insista l'hindou. Nous sommes engeôlés dans une prison du Londres victorien après avoir effectué un voyage dans le temps dans le seul but de retrouver ton père fugitif et de l'assas...
Il croisa le regard meurtrier de Darius et ne finit pas sa phrase. Après un instant d'hésitation, il reprit non sans inquiétude :
-Ce que je voulais dire, c'est que je comprends le but mais pas tout à fait la raison.
Darius ne daigna pas répondre et le Pi Omicron Pi reprit en posant une main sur son épaule. Main qui fut instantanément balayée :
-Ne fronce donc pas les sourcils ainsi, mon ami meilleur d'entre tous, je te connais mieux que tu ne le penses et je crois bien avoir compris ce qui te mine. J'ai entendu parler des déboires de ta mère Pénélope. L'affaire avait fait les choux gras de la Gazette du Sorcier ! Penses-tu, un emploi fictif, 45000 gallions d’indemnités de licenciement pour une femme de parlementaire briguant le poste de Ministre des Transports Magiques ! Mon hypothèse, c'est que ta soif de justice pour le contribuable te pousse aujourd'hui à en finir de tes propres mains avec ton géniteur ! Ai-je tort ?
-Mais de qui diable parles-tu ?! s'énerva brusquement l'Alpha.
-Et bien, de ta mère Pénélo...
-Ma mère ne s'appelle pas Pénélope, et si mon père briguait un poste au ministère, ce ne serait certainement pas celui des transports !
Darius ferma les yeux et surmonta avec peine son envie de réduire en cendres son compagnon d'infortune. La situation frôlait le ridicule et les hypothèses de Kapoor devenaient de plus en plus grotesques. Sa patience était à bout et pour la préserver, il sentait qu'il était grand temps qu'il donne à son comparse quelques réponses, et ce même si cela le répugnait grandement.
-Je ne peux plus vivre comme ça. finit-il par dire, pesant ses mots.
Kapoor ne lui répondit rien, étonné qu'il s'adresse enfin à lui comme autre chose qu'à un chien.
-Aussi loin que je m'en souvienne, mon père a façonné ma vie. Je suis né par obligation. Mon père souhaitait ardemment laisser son empreinte dans le monde. Cette "empreinte', c'est moi. Je n'ai pas eu la moindre once de libre arbitre de ma naissance à aujourd'hui. Tout ce que je fais, je le fais parce qu'il m'a conçu pour le faire. Mon éducation, tout ce que je sais, ce à quoi je ressemble, ce à quoi je pense, je le dois à sa domination. Il a manipulé les moindres bribes de mon existence. Il m'a forcé à renier tout ce que je pouvais aimer. Puis il s'est enfui, en abandonnant ma mère à un simulacre de vie à Azkaban et en me laissant me débattre avec les morceaux de mon ancienne vie. Je ne peux pas le laisser vivre.
Om cligna des yeux un instant, digérant ces nouvelles informations.
-Très bien. finit-il par dire. Alors quel est notre plan A ?
-Je vais trouver mon père et le confronter à ses actes. Puis je l'éradiquerai de la surface de ce monde.
-D'accord... hésita Kapoor. Et quel est le plan B ?
-Il n'y en a pas.
-Et que diriez-vous d'un plan C ? fit une voix inconnue qui résonna dans la cellule.
Darius et Kapoor levèrent les yeux et considérèrent les murs qui les entouraient avec appréhension. |
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| Sujet: Re: Inconnu à cette adresse Dim 2 Avr 2017 - 22:38 | |
| C'était une voix féminine, aux accents rauques et gouailleurs venue tout droit des bas-fonds de cette ville pestiférée.
-Qu... qui est là ? fit Om sans pouvoir s'empêcher de balbutier. Je vous préviens, nous sommes armés et nous n'hési...
-Kapoor, nous ne sommes pas armés, nous sommes en prison.
-Je... oui certes. Mais nous sommes dangereux et point commodes ! La preuve : nous sommes en prison !
Darius qui fixait le mur en face d'eux, lâcha dans un souffle :
-JE suis dangereux et peu commode. Toi tu es une farce.
Om Rajesh Kapoor tiqua un instant de l'oeil.
Un jour mon "ami", je te montrerai ce qui est peu commode... Mais pas encore. Nous avons d'autres ennuis plus pressants. Où te caches-tu, bougresse ?
-Ici.
-AAAAAAh ! ne put s'empêcher de s'écrier l'hindou.
Les deux sorciers se retournèrent simultanément vers l'origine du son, mais ne virent que l'un des murs de briques salies par la suie et la poussière. Jusqu'à ce qu'une forme ne se mette à se mouvoir dans l'ombre, semblant se découper, s'arracher hors du décor ambiant.
Un froissement de tissu, un mouvement fluide et ondulé qui faisait tordre les couleurs et une forme humaine, grande et effilée comme un couteau émergea des murs. Une grande femme rousse, flanquée d'une cape de désillusion, d'un long manteau, et dont le visage aux pommettes tranchantes était bardé d'un bandeau couvrant l'oeil droit.
-Vou...vous avez lu dans mes pensées ??
-Il semblerait Kapoor, lâcha Darius en faisant visiblement de considérables efforts pour ne pas perdre patience. La conclusion logique serait donc ..?
Om plissa les yeux à l'extrême en fixant la sorcière inconnue qui venait de faire irruption dans leur geôle.
..qu'il s'agit là non seulement d'une vile garce indélicate, mais aussi d'une légitimens de talent.
Cette dernière se fendit d'un sourire carnassier :
-Merci pour le compliment. Il efface l'insulte qui l'a précédé, et pour le coup ça m'évitera d'avoir à t'arracher les yeux à coups d'accio.
Alors que le médicomage en devenir déglutissait, digérant cette sourde menace, Darius s'adressa à elle avec prudence :
-A qui avons-nous l'honneur de nous adresser ?
La sorcière rousse rabattit un pan de sa cape.
-Siobhan, auror 2ème classe. A mon tour de poser les questions messieurs. Qu'est-ce que deux sorciers font emprisonnés dans une prison moldue ?
-Et bien... tenta Om, hésitant, nous nous sommes fait... arrêter ..?
-Je vois ça, fit-elle en riant de manière mesquine. Ce que je me demande, c'est pourquoi deux sorciers se seraient laissés emmener sans faire d'histoire, alors qu'il existe plus d'un moyen de se débarrasser sans dommage des curieux et des témoins gênants.
Elle se mit à arpenter la cellule, sans les regarder, examinant avec soin les craquelures dans les joints des murs, avant de poursuivre sur un ton beaucoup plus sérieux :
-Se faire embarquer, pour finir par croupir dans un endroit pareil et y discuter sans aucune gêne ni prudence de notre communauté et de nos...pratiques. Ca ne présage rien de bon pour vous deux.
-Si je puis me permettre, rétorqua Darius en croisant les bras, la présence d'un auror dans cette prison est encore plus étonnante. Qu'est-ce qui nous prouve que vous dites vrai ?
Om tourna la tête vers son comparse, puis observa à nouveau l'intruse aux manières étranges.
Puissamment observé mon ami. Qui est-elle pour nous donner des leçons de prudence alors qu'elle se trouve au même endroit que nous ? Et qu'est-ce qui nous prouve qu'il s'agit vraiment d'une auror, et qu... ... Vous êtes en train de lire dans mes pensées, n'est-ce pas ?
La dénommée Siobhan se tourna vers eux et une lueur froide brilla dans son unique oeil vert.
-Je suis là en mission de routine. Les détails ne vous concernent pas, mais je contenterai de dire que je surveille les allers et venues de mages noirs, des fois qu'ils se serviraient des "pensionnaires" de ce respectable établissement pour accomplir leurs menues basses oeuvres. Vous n'avez pas idée de ce que ces imbéciles feraient pour quelques penny.
Elle marqua une pause et avança d'un pas vers eux en rabattant son manteau, laissant entrevoir le manche de sa baguette ivoire :
-Et pour autant que je sache, de ce que j'ai pu voir vous concernant, soit vous êtes deux cracmols qui ne savent pas tenir leur langue, soit vous êtes les deux sorciers les plus stupides que j'ai pu rencontrer.
-C'est ça ! s'exclama Om un peu trop fort. Nous sommes stupides ! Stupides mais sorciers ! Nous sommes pareils que vous !
Un silence gênant fit suite à cette dernière phrase.
-Enfin, je veux dire, vous n'êtes bien sûr pas stupide, mais... vous êtes une sorcière. Comme... nous.
-Et je me contenterai d'ajouter que je n'ai rien dit sur notre communauté, ajouta Darius. C'est cet imbécile qui ne veut pas fermer son clapet où qu'il aille.
-Ce qui est sûr c'est qu'où que vous alliez, les ennuis semblent vous suivre.
Elle se rapprocha alors des barreaux de la cellule et jeta un coup d'oeil dans le corridor humide.
-Si vous êtes vraiment des nôtres, prouvez-le : ramenez-moi vos baguettes.
-Mais... le fait est que sans elles, nous ne pouvons point sortir de cette geôle !
L'auror soupira et tira sa baguette qu'elle agita vers les barreaux : ces derniers se sortirent de leurs gonds dans un horrible grincement rouillé avant de se tordre comme des serpentins, laissant un passage béant vers la liberté.
-Maintenant que j'ai fait suffisamment de bruit, vous avez deux minutes pour aller dans la salle des scellés et récupérer ce qui vous appartient avant que tout Scotland Yard n'arrive ici.
Interdits et sidérés par l'aisance du geste de la sorcière, les deux compères restèrent immobiles quelques instants.
L'auror regarda son sablier-gousset :
-Une minute et quarante secondes, je vous suggère de vous dépêcher.
***
-... et donc je me suis retourné à ce moment-là je me suis exclamé tout à mon aise : "Mais Mildred, ceci n'est pas un chapeau voyons, c'est la jatte en terre cuite de votre oncle Cecil que vous avez confondu avec un couvre-chef dans le boudoir de votre belle-mère ! Si vous avez aussi peu d'acuité visuelle très chère, j'ai peur de découvrir ce que vous avez fait du pot-de-chambre en faïence de tante Alberte ! Hahahaha !
Accoudé dans une attitude qui se voulait nonchalante devant le bureau des saisies, Om Rajesh Kapoor faisait de son mieux pour bassiner un constable replet au nez rougi par l'abus d'alcool, et dont l'haleine laissait présentement penser qu'il avait commencé sa tournée plus tôt qu'il n'était recommandé pour la santé. Ce dernier clignait bêtement des yeux, tentant de comprendre qui était en face de lui, et ce que cette personne pouvait bien lui raconter...
D'un regard, Om aperçut Darius qui passait derrière le préposé d'un pas tranquille, se mettant à fouiller les dernière boites de scellés arrivées en ces lieux. Il en sortit triomphalement une enveloppe fermées par des ficelles habilement nouées et en extirpa deux baguettes magiques.
-Mais z'êtes qui à la fin, vous ? balbutiait d'un ton rauque le constable en tentant de faire le point sur son interlocuteur. Zêtes le nouveau du département des incendies ?? C'pour ça que vous avez le teint aussi roussi ?
-Pas vraiment mon ami, objecta Om en regardant distraitement derrière le policeman de faction. Je ne serai bientôt plus qu'un vague souvenir dans votre esprit embrumé par le mauvais vin. Au plaisir !
-Que...
-Oubliettes.
Alors qu'il pointait sa baguette sur la nuque du bobby ivrogne, Darius Lestrange avait prononcé ces mots sur un ton froid et indifférent et un éclat de lumière verte avait illuminé la scène.
-Enfin ! Merci mon ami meilleur d'entre tous ! S'exclama l'hindou en saisissant avec soulagement sa propre baguette.
-HEY VOUS DEUX LA-BAS ! HALTE !
Les deux sorciers se retournèrent vivement et aperçurent un groupe de policemen, matraque à la main qui accourraient dans leur direction.
A mon tour de jouer, Om Rajesh Kapoor, ne te trompe ni dans tes gestes ni dans ta formule !
Alors que les brigadiers leur fonçaient droit dessus et que Darius se mettait en position de défense, Om visa discrètement le sol de sa baguette :
-Purée de pois !
***
De l'extérieur du bâtiment de police, on voyait une immense fumée noirâtre s'échapper de l'entrée alors que des constables toussant et crachotant s'extirpaient de l'enceinte, un mouchoir sur le nez. Tandis que leurs collègues et quelques badauds curieux accouraient et qu'au loin une clôche de pompier se faisait entendre, deux formes invisibles aux yeux de tous s'échappaient en toute discrétion vers une ruelle adjacente.
Le sort de désillusion que Darius leur avait jeté à tout deux s'estompa avant de cesser et ils s'adossèrent à un mur de briques, soulagés.
-Tout est plus facile avec la magie, mon ami. Nous pourrions aller plus vite si nous agissions de la sorte tout au long de notre périple.
-Je t'ai déjà dit que nous devions être discrets, Kapoor. Ne me force pas à me répéter.
-Voilà un excellent conseil, fit une voix rauque à leurs côtés.
De nouveau ils sursautèrent de concert, et se tournèrent vers la silhouette féminine qui venait d'apparaitre, adossée au même mur qu'eux.
-Pas mal comme évasion. Vous n'avez pas l'air aussi incompétents que je l'aurais d'abord cru. Je passe l'éponge sur vos frasques cette fois-ci, mais, tâchez d'éviter les ennuis à l'avenir.
Alors que l'auror s'éloignait, Om lui lança précipitamment :
-Attendez je vous prie ! Nous aurions besoin d'un dernier service s'il vous plait !
Siobhan se retourna sans rien dire, guettant la requête de l'hindou.
-Pourriez-vous nous indiquer l'emplacement du Ministère de la Magie ?
La sorcière les observa d'un air dubitatif.
-Vous n'êtes vraiment pas d'ici, non ? Nous aimons avoir le gouvernement moldu à l'oeil. Tout les sorciers londoniens savent que le ministère se trouve juste sous le Parlement. |
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| Sujet: Re: Inconnu à cette adresse Lun 8 Mai 2017 - 23:20 | |
| Le soleil quittait peu à peu le ciel d'Angleterre et les nuages avaient pris des teintes rousses au-dessus du Parlement Anglais. Les innombrables tours gravées du monument se reflétaient dans la Tamise, décuplant sa stature et son lustre. Big Ben sonna. Peu après, la nuit s'empara des lieux et s'insinua dans ses artères, jusqu'à rendre l'endroit parfaitement lugubre. Dans les entrailles de la bête juridique, des bougies noires s'illuminèrent dans tous les couloirs. Contrairement aux étages supérieurs, qui étaient désormais vides, le Ministère de la Magie poursuivait son oeuvre et une foule de sorciers affairés y faisaient claquer leurs bottes crottées. Darius et son acolyte n'y faisaient pas exception.
-Nous avons longuement parcouru les archives du Magenmagot, nous avons consulté l'historique des Transports Magiques, nous sommes allés voir les registres de l'Echiquier pour vérifier que les Gobelins n'avaient pas été contactés par ton Père et en tout, nous avons fait chou blanc. Et si nous allions nous coucher ? fit la voix fleurie d'Om Rajesh Kapoor.
-Nous ne sortirons pas d'ici tant que nous n'aurons pas retrouvé la trace de mon Père. rétorqua Darius, avec la froideur qui le caractérisait.
-C'est que nous n'avons guère chômé aujourd'hui et j'avoue qu'un peu de repos me ferait du bien.... insista le Pi Omicron Pi en s'étirant. Nous pourrions trouver une taverne pittoresque où partager un gouleyant repas ainsi qu'un bon lit !
-Si tu tiens à la vie, je te suggère de ne plus jamais me proposer de partager ta chambre.
-Mais nous l'avons déjà fait, mon ami, quand tu t'étais octroyé mon appartement pour t'y esbaudir avec plus de la moitié de la sonorité Zêta Delta Nu ! Ah quel merveilleux souvenir ! Nous étions comme frères !
-Kapoor ?
-Oui, mon ami meilleur d'entre tous ?
-Aurais-tu la bonté de te taire ?
Le sourire affiché de l'hindou se figea quelque peu devant cette répartie cinglante.
-Mais avec grand plaisir ! finit-il par clamer avant de s'exécuter.
Darius goûta avec délectation le murmure qui emplissait le couloir bondé dans lequel ils circulaient. Un silence dépourvu de toute voix kapoorienne.
-Non, tout le plaisir est pour moi. ajouta-t-il avec un bref sourire sadique.
Il détestait ce Kapoor de tout son être et rien ne lui aurait fait plus plaisir que de se débarrasser de lui. A vrai dire, la journée avait été si longue qu'il avait eu le temps d'imaginer plus d'une façon de tuer l'importun. Sa version favorite consistait à regarder le malheureux couler lentement dans le fleuve, pieds et poings pétrifiés. Une version qu'il ressassait à chaque fois que le Pi Omicron Pi ouvrait la bouche.
-Mais tout de même quelque chose me chiffonne. reprit l'hindou.
Le regard glacé de Darius glissa sur son collègue. Ce dernier se tassa :
-Si toutefois tu me permets une remarque. hasarda-t-il.
Devant l'impatience manifeste de l'Alpha, Kapoor poursuivit :
-Comment se fait-il que nous ne retrouvions aucune trace de ton géniteur alors que nous avons eu accès à toutes les archives possibles ? Peut-être t'es-tu trompé d'époque ?
-Non. Mon Père aurait trouvé déshonorant de vivre à un autre moment. Nous sommes à l'apogée des Sang Purs.
-Certes, mais pourquoi cette année ? Pourquoi pas une autre ?
-La première pierre du manoir de ma famille a été posée en 1871. Cette date en orne l'entrée. Si j'étais mon Père, je souhaiterais honorer un tel anniversaire.
-Mais dans ce cas, pourquoi n'allons-nous pas voir tes ancêtres ? Il doit probablement se cacher avec eux !
-Mon Père ne risquerait jamais de compromettre la temporalité de notre famille. Les Lestrange de l'ère moderne pourraient être oblitérés de l'existence au moindre faux pas.
L'espace d'un instant, Darius se tut. L'idée de supprimer sa lignée aussi facilement l'effleura lentement. La perspective de se débarrasser ainsi de son Père en était presque alléchante. Il fut bousculé tandis qu'il se tenait dans le passage : un homme presque aussi grand que lui et pourvu d'un large collier de barbe souleva son haut de forme et désigna les rouleaux qu'il tenait sous son bras :
-Macnair, je ne t'avais pas vu, perdu que j'étais dans ces parchemins. On se parlera une autre... Excusez-moi, je vous ai pris pour quelqu'un d'autre.
L'homme s'en fut aussi rapidement qu'il était venu. Om, qui se frottait le crâne comme pour stimuler sa réflexion, reprit :
-Je crains que nous n'ayons pas le choix, mon ami. Nous avons épuisé toutes nos options ! Il nous faut faire une demande directe à l'administration !
-Que n'as-tu pas compris dans le terme "discrétion" ? s'énerva Darius. A cause de toi, nous avons déjà effrayé une commerçante, interloqué deux agents de Police, alerté une Auror et rendu amnésique un geôlier. Je ne prendrais pas le risque d'attirer l'attention du Ministère.
-Je comprends. répondit le Pi Omicron Pi.
L'Alpha le considéra avec méfiance :
-Vraiment ?
-Bien évidemment mon ami : tu ne souhaites pas annihiler ta famille en posant des questions trop directes.
L'Alpha sembla surpris :
-Oui, c'est exactement ça.
Kapoor leva un doigt narquois :
-Il y a cependant un détail que tu oublies.
-Lequel ?
-Dans le Londres de 1871, ma famille à moi n'existe absolument pas ! Aussi je prendrais le risque à ta place !
Sur ce, l'hindou se précipita dans le premier bureau venu :
-Bonjour, bonjour, bonjour, bonjour ! s'exclama-t-il à l'encontre d'un secrétaire qui sursauta en le voyant, alors que Darius se précipitait à sa suite. Je suis Sherlock Holmes !
-Oh seigneur... murmura l'Alpha derrière lui en se pinçant l'arrête du nez.
Le jeune homme frêle qui leur faisait face ramassa d'un coup de baguette les parchemins qu'il avait fait tomber :
-Que puis-je pour vous, Messieurs ? demanda-t-il d'une voix incertaine.
-Absolument rien, risqua Darius. Nous allons y aller, mainte...
-Disons qu'après avoir vécu une vie d'aventures tumultueuses et rocambolesques, le coupa le Pi Omicron Pi, et après avoir été porté aux nues en tant qu'héros dans mes Indes natales, je vienne m'installer depuis quelques jours dans votre charmante ville de Londres et que je souhaite m'y établir en toute tranquillité...
-C'est tout à votre honneur, Monsieur. répondit l'homme en regardant Kapoor faire les cent pas dans son office.
-Tout à fait, mon jeune ami, tout à fait. Disons donc ceci. A quel département de ce Bon Ministère devrais-je m'adresser ?
-Ici-même, Monsieur. répondit le secrétaire. Vous vous trouvez actuellement au cadastre. Nous pouvons vous renseigner sur toutes les maisons qui seraient dignes d'abriter un sorcier dans cette ville. Un grand nombre d'habitations incartables sont disponibles de nos jours.
-Incartables, clamez-vous ? répondit Om en se frottant les mains. Voilà qui est intéressant. Tout à fait intéressant, en effet.
L'homme les fit entrer dans une petite pièce attenante à son bureau et fit voler dans ses mains un parchemin très fourni, dont des pans entiers semblaient se mouvoir seuls. Des habitations disparaissaient et réapparaissaient régulièrement à la surface.
-Consultez cette carte autant qu'il vous plaira, Messieurs. fit-il avec une courbette, avant de les laisser seuls.
Les deux hommes étudièrent longuement le document, avant de lever le regard :
-Aucun "Lestrange" ! se désespéra Kapoor. Nous sommes maudits par les Dieux ! C'est à n'y rien comprendre...
Darius, qui fronçait les sourcils, murmura pour lui même :
-Non, c'est incompréhensible en effet. A moins qu'il n'ait changé d'identité...
-Un des noms te semble-t-il familier ? demanda le Pi Omicron Pi à ses côtés.
Darius se reporta sur les différents libellés de la carte. Quelque chose attira finalement son attention.
-Macnair... lut-il.
Il n'aurait su dire pourquoi le nom qu'il venait de lire l'interpellait ainsi.
-Macnair... répéta Kapoor. Où ai-je déjà entendu cela ?
Un détail revint à la mémoire de l'Alpha :
-L'homme qui m'a bousculé tout à l'heure... Il m'a appelé comme cela. Je m'étais demandé sur le moment pourquoi il avait été aussi familier avec moi.
-Tu ressemblais à une de ses connaissances. repris son acolyte. Une connaissance qui te ressemblait fortement...
Un large sourire illumina le visage de l'hindou :
-Quelle est déjà cette expression courante, ce dicton de sagesse populaire au sujet des familles ?
Avec une intensité brûlante, le regard de Darius revint fixer le nom de substitution que son Père s'était choisi. La carte indiquait qu'il était chez lui.
-"Tel Père, tel fils". répondit-il, avec un malin plaisir. |
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| Sujet: Re: Inconnu à cette adresse Sam 1 Juil 2017 - 20:56 | |
| Les longs rubans maussades de la couche nuageuse londonienne avaient pris place dans les cieux, et à présent un vilain crachin typiquement anglais commençait à se déverser sur le pavé antique des trottoirs. Les réverbères à gaz sifflaient et crépitaient dans cette atmosphère à l'humidité lourde. Pourtant, pouvait-on noter, ces derniers n'étaient pas légion dans cette rue pittoresque nommée Fleet Street, pas plus que les pavés, qui se disputaient le terrain citadin avec la terre battue gelée. Om Rajesh Kapoor contemplait, hypnotisé par la décrépitude des lieux, son reflet dans la vitrine sale d'un barbier du coin.
Voilà que notre périple nous réserve d'autres surprises.. Après avoir baigné dans le luxe affiché de cette ville, nous voici à présent au sein du plus profond des bas-fonds qu'il m'ait été donné de voir. Même ce barbier à l'enseigne pourtant prometteuse a dû fermer boutique.
"Fermeture pour cause de travaux de nettoyage". A mon humble avis, c'est toute cette artère qui mériterait d'être briquée d'importance.
Il se tourna vers son acolyte avec un sourire bien trop affiché :
-Ce quartier aurait fort besoin d'une rénovation, ne penses-tu pas ? Darius ..?
Ce dernier ne s'était pas arrêté de marcher depuis qu'ils avaient quitté le Ministère de la Magie, et avait à présent une légère avance sur l'hindou qui l'interpella :
-Darius mon ami ! Ne te presse donc pas !
Le jeune homme ne s'arrêta pas pour autant et Om dut se résoudre à lui courir après pour le rattraper. Arrivé à sa hauteur, il l'observa avec un regard en coin. Le visage impénétrable, Darius Lestrange avançait résolument, la carte animée du cadastre du Londres sorcier fermement tenue dans sa main droite.
Je suis à peu près sûr qu'en cet instant il compte. Il ne fait même plus attention à mes palabres, si tant est qu'il les ai déjà écoutées. Il ne fait que compter.
...compter les numéros jusqu'au 28.
Au 28 Fleet Street, se trouvait supposément la maison incartable de Garwain Macnair. L'homme dont le patriarche Lestrange avait supposément usurpé l'identité. Voyant la totale absence de réaction du sorcier, Om accéléra le pas, se tordant nerveusement les mains.
Je peux sentir que quelque chose approche.. Comme un.. point d'arrêt à toute cette histoire rocambolesque et sordide.
-Darius.. ? Je..
-C'est ici.
Darius venait de s'arrêter devant deux grandes bâtisses noircies de suie, dont l'étroitesse n'avait d'égal que la hauteur, comme si elles luttaient entre elles, se contorsionnaient pour atteindre l'altitude et respirer l'air pur. De nouveau Om Rajesh Kapoor se tourna vers son compagnon d'infortune, et l'observa avec anxiété. Le regard de Darius reflétait une détermination sans faille, mais également autre chose. De la résolution peut-être, ou du désespoir.
Il reporta son attention sur les maisons qui se dressaient devant eux. Les numéros 27 et 29 pouvaient être discernés derrière une épaisse couche de poussière.
-Bon et bien nous n'y sommes pas et ce fameux numéro 28 ne semble point exister mon ami ! lança l'hindou d'une voix un peu trop enjouée. Nous devrions sans doute à présent rebrousser ch..
-Ne dis pas d'idioties.
-Que...
Un raclement de pierre et un horrible crissement de métal le fit immédiatement tourner les yeux devant lui vers les maisons : elles avaient toutes deux commencé à s'écarter alors qu'une troisième bâtisse forçait littéralement son chemin entre elles, les poussant pour apparaitre, jusqu'à ce que la rue reprenne peu à peu son allure initiale, tout bruit ayant disparu.
Mais cette fois-ci, un nouveau numéro était apparu dans Fleet Street.
Om baissa les yeux sur ses mains, tremblantes comme s'il avait la fièvre.
Je ne saurais dire, je ne saurais dire.. Quelque chose me gêne de plus en plus.. Non non, gêne n'est pas le mot... J'ai peur.. Mais par Shiva, je savais qu'il voulait ardemment retrouver son père. Je savais vers où nous nous dirigions. Au diable les coquins qui pullulent en ce monde si nous n'en éliminons qu'un, notre mission est d'utilité publique !
Mais alors... qu'est-ce qui m'effraie ?
Om se figea. Il venait de comprendre. Pendant ce temps, Darius était entré et avait entrepris d'arpenter les couloirs défraichis de cette odieuse demeure. Le papier peint rayé de gris tombait en lambeaux sur un parquet vermoulu. Sur ce dernier trainait un misérable tapis rongé par les mites et les doxys. Si l'on faisait exception de ce décorum hideux, elle était en tous points la représentation même qu'il avait vue d'une demeure de classe moyenne victorienne. Se voulant cossue, mais piteusement étroite.
Ignorant superbement le couloir longeant l'escalier et menant vraisemblablement aux cuisines, Darius, comme s'il savait déjà, entrepris de grimper les marches de ce dernier. Une ombre longue et mince s'étirant de son poignet indiqua à l'hindou dans la pénombre qu'il avait tiré sa baguette. Cette discrète mais bien réelle menace décida Om à agir.
-Parfait nous y voilà ! ... Ne pouvons nous donc pas nous arrêter quelques instants pour faire le point ?
Darius s'arrêta l'espace d'un instant sur une marche à mi-parcours et sans se retourner, dit d'une voix blanche :
-C'est simple, Kapoor : nous montons, nous trouvons l'occupant de ces lieux et nous le tuons.
-J'entends bien, mon ami, j'entends bien ! Excellent programme que voilà ! Mais... je ne parlais pas de ce point là.
Cette fois-ci Darius se retourna vers l'hindou la mine exaspérée, furieuse. Il n'eut même pas besoin d'ajouter un mot pour inciter son comparse à préciser sa pensée.
-J'ai beau fouiller dans mes souvenirs, je ne me rappelle pas t'avoir entendu expliquer comment nous allions rentrer chez nous.
Om dévisagea Darius. Ce dernier le fixait d'un oeil totalement dénué d'émotion. En fin de compte, alors que l'hindou déglutissait, mal à l'aise, l'Alpha émit un léger rire. Ce rire était d'autant plus inquiétant que les accès d'hilarité étaient inexistants dans la gorge de Darius. Et à présent, c'était encore plus inquiétant car ce ricanement s'accentuait, faisant monter les larmes aux yeux de l'héritier Lestrange. C'en était désarmant et absolument terrifiant.
Ganesh m'en soit témoin, le Sage me tancerait vertement pour avoir pris la décision de venir ici.
...à vrai dire je n'ai pris aucune décision. Je me suis seulement retrouvé aspiré par le vortex magique d'un marchant ambulant déséquilibré... Et bien cela suffit ! J'ai dit que j'étais prêt à tuer, je n'ai jamais dit que j'étais prêt à mourir pour y arriver.
Om monta lentement les marches pour rejoindre son congénère, la terreur toujours présente au fond de son estomac, mais ayant du céder momentanément la place à l'instinct de survie :
-Je t'ai posé une question Lestrange, j'aimerais que tu me réponde.
Ce changement de ton suffit à couper net l'hilarité de Darius :
-Je ne t'ai jamais demandé de venir.
-JE NE T'AI JAMAIS DEMANDE NON PLUS !
L'Alpha ouvrit grand des yeux empreints de colère et son ton se fit menaçant :
-Je te remercie pour ta discrétion. Mais le moment est mal choisi. Nous en discuterons plus tard.
-Non, nous en discutons maintenant.
-Sinon ?
-Tu sais très bien. rétorqua Om en tirant sa courte baguette.
Un silence pesant s'installa. La tension était palpable et électrique.
-Comment repartons nous ? poursuivit Om.
Maintenant qu'il le regardait de plus près, le POP se rendait compte que l'aspect de son camarade n'était pas aussi reluisant que ce qu'il croyait : son regard cerné trahissait de longues nuits blanches, et se vêtements usés et grisonnants le faisant passer pour un croque-mort. Darius Lestrange n'était que l'ombre de lui-même.
-En ce qui te concerne, tu peux t'en aller dès maintenant. Comment ? Je n'en ai aucune idée et je n'en ai cure. En ce qui me concerne...
Une lueur de désespoir anima le regard de l'Alpha :
-Je ne repars pas.
Om, désarmé, cligna alors des yeux. Ses épaules s'affaissèrent de désarroi :
-Comment ?! |
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| Sujet: Re: Inconnu à cette adresse Dim 23 Juil 2017 - 23:34 | |
| -Je suis sincèrement désolé que tu te sois retrouvé ici.
Darius observait son comparse. C’était un fait rare, mais il aurait beaucoup donné pour savoir ce que son acolyte hindou pouvait bien penser à ce moment précis. User de légilimancie maintenant aurait été peu judicieux. La tension qui régnait était bien trop oppressante.
Le Pi Omicron Pi semblait résigné au pire, ce qui ne devait pas être un très bon signe. Il pouvait deviner de sombres pensées se refléter dans le regard noir d'Om Kapoor. Des envies de meurtre, sans doute. Rien qu'il ne connaisse pas déjà. Il avait après tout ignoré son sort tout le long de leur périple.
-Tu dois me parler, il le faut, argua ce dernier. Je dois savoir ce que tu as l’intention de faire. Pourquoi ne comptes-tu pas repartir ?
Darius ne répondit pas. Que faire ? Comment avouer ce qu’il refusait d'admettre à quiconque ? Y avait-il seulement un moyen d’expliquer ce qu'il pouvait bien ressentir à l'imbécile le plus aveuglément optimiste qu'il ait jamais rencontré ? Il ne trouverait jamais les mots et Kapoor ne pourrait, de toutes façons, pas le comprendre. Il ne lui en avait jamais laissé la place et il était bien trop tard, désormais. Il aurait préféré être seul. La compagnie d’une personne, prête à l’aider qui plus est, lui était insupportable.
-Je n’ai plus rien. finit-il par dire plus pour lui-même qu'à l'adresse de l'hindou.
Le silence reprit un instant ses droits sur les lieux avant qu'il ne se décide à reprendre, le regard vide :
-Cette année, j'ai perdu plus que quiconque. Je n'ai plus de nom, je n'ai plus de famille, mes amis me quittent tous peu à peu. Je n'ai plus aucun but. Plus rien ne m'intéresse. Les jours qui s'écoulent me semblent tous un peu plus identiques. Je mange, je bois, je dors, je ne me pose plus de questions. J’existe pour continuer à exister, c'est devenu une fin en soi. J'ai l'impression d'être, par la force des choses, devenu une machine.
-Il te reste beaucoup pourtant, à ce qu’il me semble, le coupa Kapoor. Il te reste Malicia.
Le nom résonna douloureusement dans la tête de Darius et il baissa la tête :
-Elle est partie.
Il sentit sa gorge se serrer. L'admettre tout haut donnait à cette phrase une dureté à laquelle il ne s'était pas attendu.
-Elle m'a quitté et est partie de l'université. Elle ne veut plus rien avoir à faire avec moi : ma présence est un poids. Elle a eu beau me soutenir le contraire, je pense qu’elle ne reviendra jamais.
Kapoor sembla digérer la nouvelle, en silence, toujours. C'était une première le concernant.
Darius poursuivit :
-Je n'ai plus aucune raison de poursuivre ma vie. Une seule pensée m'empêche d'en finir tout de suite...
Son regard se durcit, s’emplissant d'amertume :
-Celui qui est responsable de tout ceci, celui qui a fait de moi le poison que je suis aujourd'hui est encore en vie. Il se trouve là, tout près.
-Mais s'il était trop fort ? s'inquiéta le Pi Omicron Pi. Si tu échouais ?
Darius leva les yeux en direction de l'étage.
-Je sais parfaitement que je ne peux pas le vaincre, Kapoor.
Il eut un rire désabusé et planta son regard dans celui de son comparse :
-Ne saisis-tu pas l’ironie de mon projet ? Je vais le forcer à annihiler le projet de toute une vie, celui pour lequel il a tout sacrifié et qui l’a accaparé corps et âme : moi. Et il fera.
-Pourquoi ?
Darius eut un sourire mauvais, sadique :
-Parce que s’il ne le fait, c’est moi qui le tuerait.
Il marqua une courte pause avant d’asséner :
-Depuis le début, je savais que ce ne serait qu'un aller simple. Quelque que soit l'issue, je meurs ce soir. Que ce soit de ma main ou de celle de mon père.
L'atmosphère de la cage d’escalier s'appesantissait de minute en minute. Darius attendait de connaître la réaction finale de Kapoor, dont tout le reste allait dépendre.
L'hindou le regarda droit dans les yeux également :
-Ceci n'est pas mon combat. finit-il par dire. J'aurais préféré que tu me dises plus tôt tes vraies motivations.
-Ta venue est un accident. Tu n'aurais tout simplement pas du être là.
Kapoor hésita quelques instants et finit par lui lancer un sourire hésitant :
-Il faut croire que ma curiosité me perdra. Je suis prisonnier ici avec toi.
-Libre à toi de t'en aller. Tu trouveras sans doute un jour un moyen de quitter cette époque.
A sa grande surprise, le Pi Omicron Pi balaya cette hypothèse d'un geste résigné de la main :
-Non. Maintenant que je suis là, autant te prêter main forte. Soyons honnêtes, je suis loin d'être parfait et je n'ai plus grand chose dont je pourrais être fier. J'ai beau chercher, je ne vois vraiment pas ce qu’il pourrait également me rester. Voilà peut-être pour moi l'occasion de changer et de faire en sorte que le karma me soit plus favorable.
Darius hocha la tête, solennel :
-Les personnes qui n’ont plus rien à perdre sont les plus redoutables.
Comme en réponse à cette dernière phrase, la porte d'entrée de la maison se verrouilla par magie, et de multiples verrous s’activèrent en quelques secondes autour d'eux. Les deux sorciers firent immédiatement volte-face, baguettes au poing. La porte en haut des escaliers s’ouvrit toute seule à la volée. De la lumière tremblotante émanant de toute évidence d’un feu de cheminée perçait les ombres depuis l’encadrement.
-Bienvenue, mon fils. dit une voix haineuse qu'il ne connaissait que trop.
Sans accorder un regard en arrière vers Om, Darius articula lentement, son regard fixé sur l’ouverture :
-Si cela ne te dérange pas, nous reprendrons cette conversation plus tard.
-S’il y a un « plus tard »… murmura Kapoor en déglutissant.
Le jeune homme ne répondit pas à cette observation sinistre, et reprit petit à petit son ascension. Il se figea dans l'embrasure de la porte. Les goûts de la famille Lestrange se reflétaient dans la pièce : une bibliothèque de bois sombre, remplie d'ouvrages en cuir, occupait un pan entier du mur Ouest. De l’autre côté, une imposante cheminée de pierre brute abritait un feu crépitant. En face d'eux, un large bureau sur lequel étaient impeccablement rangés papier, lettres, parchemins et encriers occupait l’espace, devant une grande fenêtre poussiéreuse. A quelques centimètres, dans un épais fauteuil se tenait son père. Du moins, ce qu'il en restait.
La vieillesse semblait s'être emparée de lui et ses traits semblaient plus creusés que dans ses souvenirs. Son regard toxique fixait les flammes qui dansaient dans l'âtre.
-Et bien, Darius, te voilà bien silencieux. s'amusa ce dernier. Pas de grand sermon, pas de discours chevaleresque ? N'as tu donc rien à me dire ?
L'Alpha s'approcha et leva lentement sa baguette en direction de son géniteur :
-Non.
Un mince sourire sadique fendit le visage de son père.
-Bien.
Ses mains se levèrent brusquement et une terrible force repoussa violemment Darius contre le mur. Avant que Kapoor n'ai eu le temps de se mettre en mouvement, Claudius Lestrange abaissa le bras droit : dans un sifflement, sa baguette jaillit de sa manche. Il s'en saisit d'un geste preste.
Poussant un terrifiant hurlement de rage, il transplana dans sa direction, se muant en une tournoyante fumée noire. Darius se releva aussi vite qu'il le pouvait et brandit sa baguette.
Un éclair illumina la pièce. |
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