Le début des ennuis.

Sujet: Le début des ennuis. Ven 7 Déc 2012 - 14:32

Tout était revenu à la normal au sein de la WoW, c'était ce qui se disait partout depuis la fin du sortilège musical. Kimberlie aurait penser la même chose d'ailleurs. Après tout, Myo avait retrouver sa place chez les Gamma Phi Orties comme si rien n'était, à sa plus grand joie, les soirées au sein de la fraternité avaient retrouvé leur normalité de shootés et de drogués où Kim était particulièrement à l'aise, et ses liens avec son frère étaient redevenu normaux ( ils se voyaient de nouveau peu souvent. ). Pourtant, dans la tête de la métisse, rien ne serait jamais comme avant à ce rythme.
Après un bon jogging dans les rues de Mystéria Lane, elle se dirigeait d'un pas lent et morose vers le réfectoire. Elle pensait à toutes ces choses qui la tracassaient, comme la disparition de Djidane qui l'empêchait de trouver facilement le sommeil depuis deux/trois jours, ses liens avec Lucrécya qui étaient devenus bizarre depuis leur conversation en retenue, et le fait que Titus lui accordait beaucoup moins d'attention depuis quelques temps ce qui pouvait la rendre aigrie lorsqu'on lui parlait de lui.
Comme si c'était tout, elle avait reçu un hiboux à sa chambre étudiante comme quoi le week-end qui venait serait dédier aux parents qui seront présents dans l'université pour quelques activités couteuses mais pourtant obligatoires... Kimberlie n'avait pas reparlé à son père depuis qu'il était passé à la WoW et qu'elle lui avait posé un lapin monumental, et elle savait que ça ne serait pas du gâteau lorsque arriva la conversation tant redoutée. Mais ce n'était pas encore le pire...

Flash back.

- Salut Andrew. Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle en fixant son miroir à double sens où le visage de blond angélique lui souriait d'un sourire parfait qu'elle ne supportait pas. Tu aurais pu venir me voir chez les Gammas plutôt que de m'appeler.
- En ce moment j'suis trop occupé, mais j'y penserais la prochaine fois Soeurette.

Elle lui adressa un regard blasé, comme à chaque fois où l'appelait comme ça juste pour l'ennuyer.

- Plus sérieusement, Papa m'a appelé pour ce week-end.
- Super...
- Il voudrait que tu t'installe chez moi avec eux pour la nuit, histoire d'être en famille.
- Il y a vraiment des jours où je me demande ce que tu fiches avec ton ancien appart maintenant que tu as une chambre royale chez les Pi Omicron Pi...
- Comme tout le monde, j'ai besoin de me retrouver seul avec moi-même, juste pour être tranquille tout simplement.

Elle ne commenta pas, mais elle n'en pensait pas moins. Andrew n'avait pas de scrupule à faire payer leurs parents. ce n'était pas de sa faute, après tout, il n'avait rien à se reprocher ; il était parfait. Pour Kimberlie, qui n'avait pas toutes les capacités de son frère, était beaucoup plus réticente à se laisser dorloter par les revenus aisés de ses parents, notamment de son père et des nombreux héritages qu'il avait reçu de sa famille de Sang-Pur.

- Bon, tu viendras ? finit-il par demander.
- Ouais, ouais. De toute façon, Griselda devra trouver un moyen de loger ses parents. Ca serait plus simple pour elle que je m'en aille pour cette nuit là.
- Bien. Bon je te laisse. Prends soin de toi.
- Ouais... toi aussi.

Fin Flash back.

Depuis cette conversation, Kimberlie sentait les reproches fuser pour ce week-end en famille dans l'université. Elle sentait venir les comparaisons, les adulations pour Andrew, et le regard de Zaccarias McCormick quand elle lui parlera de ce qu'elle faisait en cours. Son père l'aimait et elle le savait, mais il avait la fâcheuse tendance à valoriser le sport intellectuel que physique.
Elle entra enfin dans le réfectoire pour se prendre un petit-déjeuné bien copieux pour la journée qui l'attendait. En tant que sportive, elle accordait au petit-déjeuné une importance particulaire, comme celui qui était assis à quelques table d'elle lorsqu'elle eut son plateau dans les mains.

- Salut Sylvius. Tu es drôle matinal. Tu n'as pas fumé aujourd'hui ?

Le garçon aux air négligés leva son regard bleuté sur la batteuse avec un sourire drôlement énergique de la part du plus à la ramasse de tous les Gammas connus. Kimberlie nota quelques rictus nerveux qu'elle connaissait bien parce qu'elle en était quelques fois la victime lorsqu'elle ne faisait pas un peu de sport dans une journée.

- Un petit... contre temps. J'aurais ma prochaine réserve seulement demain.
- Tu aurais du demander à Myo de t'en avancer. dit-elle en s'installant avec lui.

Lorsqu'elle était arrivé à la WoW au sein des Gammas au début de l'année, Screwface lui avait fait un petit topo sur les membres de la fraternité. Ce qu'elle avait su alors sur Sylvius Abraxas, c'était bien qu'il avait été un grand sportif avant d'arriver à la WoW, et en goutant à l'herbe magique, il passa de l'énergie à la léthargie, et s'il ne passait pas son année, Kimberlie serait sans doute dans la même promo que lui l'année scolaire prochaine. Mais d'après ses sources, il n'avait jamais présenter d'hyperactivité comme elle, pourtant il était aujourd'hui dans un drôle d'état.

- Finis ton assiette. Je t'emmène voir Myo tout de suite après. lui ordonna-t-elle soucieuse.
- T'es cool, Kim. Tu devrais sourire un peu plus souvent, tu auras moins l'air flippante.
- Pardon ? haussa-t-elle un sourcil.

Mais il était déjà trop occupé à manger en quatrième vitesse pour lui répondre. Kimberlie finit par attaquer son repas à son tour. Quand soudain, sans savoir ce qui lui était arrivé, ses toasts tartinés de confiture allèrent s'écraser sur sa veste et son jus de citrouille quitta son verre pour lui asperger le visage. Elle resta un moment perplexe, bouche bée, en voyant ses toasts et son verre bougés tous seul, quand en levant son regard elle croisa ceux d'un groupe un peu plus loin, tous habillés comme des bourgeois du 19ème siècle. Ils riaient tous de bon coeur en détachant leurs regards comme si rien n'était.
Le poing de Kimberlie se referma avec dureté sachant ce qui se passait ; c'était parti, la persécution pouvait commencer. C'était futile, mais il fallait bien qu'ils commencent par quelque chose.
Kimberlie était sûre qu'elle s'était levée pour aller leur casser la figure, mais alors... Pourquoi une tête blonde était déjà à leur rencontre ? Elle regarda la place à côté d'elle où devait se trouver un Sylvius en train de manger ; elle était vide. Elle se précipita à sa rencontre.

- C'est quoi votre problème à vous ?!
- Que nous veut cet énergumène à votre avis mes confrères ?
- Sylvius ! Viens c'est pas la peine. Tu n'es pas en état. dit Kimberlie en lui attrapant le bras ( celui-ci était crispé sur un poing fermé. )

Kimberlie n'avait jamais vu Sylvius autrement que lorsqu'il buvait ou fumait. Elle ne savait pas le gérer quand il ne fumait pas, mais surtout dans un visible état de manque. Si les Alpha Alpha Alpha lui en voulait personnellement, elle ne voulait pas impliquer un frère Gamma là dedans.

Sujet: Re: Le début des ennuis. Dim 9 Déc 2012 - 23:57

Derrière la troisième alcôve du restau U souterrain, assis à une vieille table de chêne avec une assiette de chili "volcan" remplie à ras bord d'haricots sauteurs et de viande saignante, Titus mastiquait lentement son repas, perdu dans ses pensées. Ces derniers jours avaient été plutôt monotones, partagés entre ses cours de Magizoologie, où la foule d'étudiants le regardaient à présent d'un mauvais œil suite à l'explosion du lundi matin, et ses heures de réflexion en solitaire.

Il était rarement passé au Potiron, se faisant quelque peu oublier et ne désirant discuter avec personne en particulier, tout accaparé qu'il était par ses petites corvées, incluant les soins apportés à l'hippogriffe à moitié mort que Lucrécya lui avait refilé, et par l'échafaudage de plans aussi hasardeux les uns que les autres pour guérir Myosotis du sortilège qui lui emprisonnait l'esprit, s'évertuant d'ailleurs à ne pas la croiser, encore incertain de l'attitude à adopter. Jusque là, il n'avait rien trouvé de concluant, et pour cause : il avait déjà presque tout envisagé il y a un an de ça quand sa sœur Gamma avait ingurgité par erreur la potion maudite.

Et tout avait échoué.

Avalant une bouchée, Titus saisit sa bouteille de bièraubeurre et prit une longue gorgée. Il la reposa bruyamment et, tout en observant d'un œil peu intéressé le fantôme d'une vieille tenancière de pub mettre à la porte les ectoplasmes d'un groupe de poivrots, passant au travers d'un groupe d'étudiants absorbés par leur repas, il se fit la réflexion qu'il n'avait toujours pas réfléchi à la manière dont il allait s'organiser pour sa petite "visite" du week end... Décidément, cette vieille crapule de Doyen avait le don de le mettre dans la mouise avec ses idées débiles. Le cowboy serra les poings de fureur en repensant au charlatan à moustaches : il s'était résigné le matin même, la mort dans l'âme à prendre sur la crinière de Grand Dada une vingtaine de crins gris cendre, qu'il avait par la suite revendus au Chemin de Traverse pour la somme de 500 gallions, réunissant ainsi le pactole nécessaire pour "indemniser" ce grand salopard. Il s'était juré que quel qu'en soit le prix, il mettrait tout en œuvre à l'avenir pour faire capoter les plans de Magouille, juste pour revoir la figure du Doyen, violacée par la rage, en train de s'étrangler de fureur !

Tout à ces pensées malsaines, le ricain aperçut sa protégée Kimberly à une table voisine, en compagnie de ce mou du genou de Sylvius. Le fait qu'il n'avait pas été très présent ces derniers jours, ni pour la bizut, ni pour les autres Gamma Phi Orties lui revint rapidement à l'esprit et il se sentit un peu coupable. Il ne pouvait impliquer la batteuse dans sa quête pour l'antidote de Myo, préférant ne pas ébruiter le secret de la jeune fille chlorophylle, et avait pris soin de ne pas lui en parler jusque là. Mais quelque chose lui dit qu'il devait arrêter le tir maintenant et revenir vers ses frères de fraternité. Se forçant à se lever, il commençait à se diriger vers la table lorsque le spectacle de la lévitation des couverts de Kim et Sylvius le fit stopper net. Il leva les yeux sur les auteurs de la farce :

Un groupe de jean-foutres Alpha s'amusait à les prendre pour cible en se bidonnant allègrement, leurs baguettes pointées sur la table des Gammas. Sylvius, qui était déjà plus nerveux que d'ordinaire se dirigea droit vers les fils à papa, la rage au ventre, suivi peu après par une Kim aux abois. Soupirant, Titus s'avança vers le groupe, résigné.

- C'est quoi votre problème à vous ?!

- Que nous veut cet énergumène à votre avis mes confrères ?

- Sylvius ! Viens c'est pas la peine. Tu n'es pas en état. dit Kimberlie en lui attrapant le bras.
-Messieurs, fit le plus grand des Alphas en se levant prestement, la baguette au poing, il est temps d'apprendre les bonnes manières à ces paysans drogués jusqu'aux yeux. Qu'en pensez-vous ?
-Tout à fait fit un autre en se levant à son tour, imité aussitôt par ses camarades. Dire que nous avions à peine commencé à leur montrer comment tenir leurs couverts proprement... Où va le monde, je vous le demande !

-Fermez-la les gomineux !!! rugit Kim et saisissant sa propre baguette. Vous avez vraiment pas envie de m'énerver, j'vous le garantis !

Le chef de la bande tourna un regard amusé vers la Gamma :

-Et voilà la gueuse dont Archiwald nous avait parlé ! Je suppose qu'il faut qu'on s'occupe de toi en priorité !

-Oui, Arbogast !!! s'exclama un autre Alpha. Mettons-lui une bonne correction ! Cette petite écervelée sera peut-être plus docile après coup !

-Laissez-la tranquille, siffla Sylvius les yeux exorbités.

-Et si nous commencions plutôt par celui-ci ? Il a l'air pressé d'en décooooOOOOOOUDRE !!!!

Tous les Alphas à l'exception du dénommé Arbogast se retrouvèrent brusquement à terre, se vautrant lamentablement. Estomaqué, ce dernier les regarda sans trop comprendre : ils avaient les jambes ligotées par des cordes serrées et tentaient vainement de se libérer.

-Mais qu'est-ce que-

-J'te dérange pas ? fit une voix derrière lui.

Arbogast se retourna d'un bloc : Titus se tenait à un mètre de distance, secouant sa baguette encore fumante après avoir ligoté les bourgeois, une clope roulée au bec. L'alpha leva immédiatement sa baguette, mais le cowboy le désarma avec la sienne en un revers.

-Comment oses-tu pauvre pouilleux ! Sais-tu que je suis ?

-Levicorpus.

Le fils à papa en chef se retrouvant en suspension dans les airs, la tête en bas, poussant des couinements apeurés. Titus le fit léviter au-dessus de la table, à la verticale d'un grand chaudron de potage sorcier posé au milieu de la tablée. D'un geste il lui plongea la tête dans la marmite. D'une main il sortit une allumette moldue qu'il gratta, allumant sa cigarette. Alors que sa "victime" commençait à suffoquer, il la fit remonter d'un coup de baguette : la tête de l'Alpha était toute engluée par la soupe brulante et jaunasse.

Exhalant sa fumée à la tronche du sorcier, Titus l'agrippa fermement par les cheveux :

-J'ai deux questions pour toi, pauvre brèle : premièrement, pourquoi est-ce que je perds mon temps avec un branquignol dans ton genre ? Alors que j'pourrais faire des choses beaucoup plus risquées. Comme ranger mes chaussettes par exemple. Deuxièmement, comment comptes-tu m'empêcher de te refaire le portrait, vu à quel point tu m'as mis en pétard ?

Arbogast balbutia de manière inintelligible, la lèvre tremblante. Puis il tourna la tête vers les deux autres Gammas :

-Je... je m'excuse...

Titus se tourna à son tour vers Kim et Sylvius.

-Il s'excuse... Vous êtes satisfaits les gars ?

Sujet: Re: Le début des ennuis. Mar 11 Déc 2012 - 15:39

Kimberlie montrait une mine satisfaite face à la scène qui se déroulait devant elle. Non pas qu'elle était contente de n'avoir pas mis une raclée elle-même à ces bourgeois au look dépassé depuis le 18e siècle, mais voir de nouveau Titus prendre sa défense et être de nouveau lui-même ne pouvait que la rendre plus heureuse. Elle ne savait si elle le considérait comme un frère, un ami, ou autre, mais elle se rendait compte chaque jour que son parrain avait pris une place importante dans sa vie. Cela pouvait expliquer sa morosité de ce matin en tous cas.
Malgré tout, elle continuait à maintenir fermement le bras de Sylvius presque incapable de se contrôler pour ne pas aller aider Titus. Elle pourrait le laisser faire, mais elle avait la sensation que ce n'était pas le genre au Gamma, même avant de prendre des substances magiques illicites, d'aller frapper tout ce qui bougeait.
Enfin, Titus attrapa un de ces Alpha Alpha Alpha par la tignasse. celui-ci s'excusa en bredouillant des mots avec nervosité.

- Il s'excuse... Vous êtes satisfaits les gars ? demanda Titus, décidément, bien motivé pour casser des gueules en ce début de matinée.

Le regard du AAA croisa celui de Kimberlie, ce qui la rendit peu clémente sur ce coup. Derrière ce regard, elle voyait le regard de Architruc de Machin. Elle eut la subite envie de lui parvenir un message... à sa façon.
Elle lâcha Sylvius et sans crier gare alla coller son poing sur le visage gominé du bourgeois qui venait de regretter d'avoir chercher à jouer les durs sous les ordres de son chef Alpha.

- Ça répond à ta question ? rétorqua-t-elle à son parrain dans un sourire.

Celui-ci lâcha le AAA qui en tomba inconscient sur le sol du restaurant universitaire.

- Qu'est-ce qui s'est passé au juste ? finit par demander Titus.
- Euh... ben en fait...
- MON GRAND POILU !!

Alors que Sylvius eut un sursaut grandement exagéré, une petite brunette traversa le restau u comme une flèche plongeant sur Titus qui en tomba à la renverse ( on commence à en avoir l'habitude ! ). Quant à Kimberlie, elle fut bien contente, pour une fois, de voir Griselda lui accaparer son parrain ; elle ne voulait pas l'inquiéter avec ses histoires avec les Alpha Alpha Alpha, qui étaient, comme elle pouvait dire, une histoire de famille vu que c'était à cause de son frère qu'elle était dans un tel pétrin.

- Salut Kim.

La métisse posa son regard sur sa grande soeur Gamma à la crinière d'herbe qui affichait son légendaire petit sourire toujours d'une grande sincérité.

- Salut Myo. Euh... Comment ça se fait que ce soit toi qui te retrouve à suivre Griselda au juste ?
- Une longue histoire... On va dire... qu'elle aime mes gâteaux.
- Hm...

Kim croisa le regard de Sylvius qui observait la scène entre Titus et Griselda d'un drôle d'air.

- Dis Myo. Il faut que tu m'aides, enfin... que tu dépannes Sylvius. Il est vraiment bizarre...
- Il n'a pas fumé c'est ça ?
- Ouais... Tu ne veux pas le dépanner pour aujourd'hui. On va dire... qu'il m'inquiète.
- Tu as tapé sur des gens mon Grand Poilu ?!! s'écria la Folle au lethifold.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Myo en jetant à oeil au carnage.
- Oh, des Alpha Alpha Alpha, qui faisaient les gros durs, rien de bien méchant. dit-elle en riant nerveusement en passant sa main sur sa nuque.

Sujet: Re: Le début des ennuis. Mar 11 Déc 2012 - 23:34

Alors qu'elle traversait la place Magnus Maximus Magouille en compagnie de Griselda, Myosotis eut un pincement au cœur, et s'arrêta pour contempler le bâtiment administratif, où le doyen avait ses quartiers.

Avec mélancolie, elle ne put s'empêcher de penser que son doyen bien-aimé devait se trouver dans le bâtiment administratif, à quelques centaines de mètres d'elle. Elle brûlait d'envie d'aller le voir, elle ne l'avait même pas entraperçu depuis le dimanche qui avait signé leur défaite... mais avec l'Irlandaise à moitié démente qui la lâchait pas d'une semelle, ce n'était pas évident. Alors, elle se consolait en pensant à la chanson qu'ils avaient chanté en duo, le samedi soir, les mains jointes et les yeux dans les yeux. Un sourire vaseux aux lèvres, elle se mit à fredonner l'air. Elle ne se rappelait plus trop des paroles, qu'elle avait improvisé au moment même, comme pour chacune des chansons de ce sortilège musical... mais elle se souvenait que c'était beau et terriblement romantique, et ça lui suffisait.

Elle poussa un gros soupir. Quand pourrait-elle aller lui rendre visite ? Valait mieux attendre d'être à nouveau seule. Dieu seul savait ce que la garçonne aux yeux exorbités pourrait inventer pour lui gâcher la vie si elle s'incrustait à un rendez-vous avec Magnus !...

Myo, toute à ses pensées d'amoureuse transie, n'entendit pas Griselda se rapprocher. Elle ne s'en rendit compte que lorsque l'autre lui agrippa le bras et la tira sans ménagement.

-Bon, tu bouges ? T'es encore en plein délire avec Magouille, hein ? Arrête de penser à ce vieux schnock ! J'ai envie de voir mon Grand Poilu moi !

-Vieux schnock ?! répéta Myo, outrée.

-Et pi d'abord, qu'est-ce que tu lui trouves ? pesta l'Irlandaise. Lethifold et moi on en a parlé, et on comprend pas.

La question surprit tellement l'étudiante aux cheveux verts, qu'elle resta bouche bée, sans savoir quoi dire :

-Eh ben... heu...

-Tu vois tu vois tu vois ? s'exclama Gri, fière d'elle. Si tu sais pas pourquoi tu l'aimes c'est que tu l'aimes pas vraiment.

-N'importe quoi ! s'offusqua Myo, les cheveux dans le vent, le poing en l'air. L'Amour ne s'explique pas ! L'Amour se vit ! Il se ressent ! Il n'a pas besoin de prétexte ! L'Amour peut naître d'un vague regard timide ou de la plus pauvre des conversations ! Je sais que j'aime Magnus parce que je sais que je l'aime ! Et ça suffit !

Griselda bâilla sans même s'en cacher :

-Ouais, ouais, c'est bon, pas besoin d'un cours magistral...

-Pourquoi t'aimes ton Grand Poilu, toi ? Tu le sais, peut-être ?

-Parce qu'il s'énerve tout le temps, pardi !

Et elle partit en gambadant vers le resto u.

Myosotis secoua la tête. Puis elle la rejoignit, et descendit avec prudence les marches humides.

La cinglée était absorbée par la fresque du jour, qui narrait les exploits mésopotamiens du sorcier Gilgamesh et de son ami moldu Enkidu contre la Magicienne Noire Ishtar, et marchait sans regarder devant elle. Myo lui posa une main sur l'épaule :

-Attends un peu.

Elle pointa sa baguette vers le ciel, et prononça :

-Protego !

Une sorte de champs de force en forme de parapluie apparut à la pointe de la baguette de l'étudiante aux cheveux verts.

-Pourquoi tu fais ça ?

-Tu vas voir.

Les deux jeunes filles descendirent les dernières marches, et entrèrent dans la salle du resto.

Dès que Myosotis eut posé le pied sur les tombes froides qui servaient de dalles au sol, des regards meurtriers se posèrent sur elle.

-Bouuuuuuu ! hurlèrent quelques étudiants énervés.

-HOUUUUUUUUUUU ! leur firent eccho quelques autres.

-A MORT LA TRAINÉE DU DOYEN !

-ON VEUT PAS DE TOI ICI !

Des poignées de nourriture furent jetée en sa direction. La jeune fille se cala sous son parapluie magique. Griselda se cala contre elle :

-Ah oui, nous comprenons mieux. Oh ! Tu as gagné un pudding ! s'exclama-t-elle, toute excitée, en pointant une coupelle de dessert qui venait de s'écraser contre la surface transparente du bouclier.

-Oh ! Je suis vraiment contente ! fit sincèrement Myo en souriant. Ils sont de moins en moins virulents ! Je note moins de "hou" qu'hier ! Plus que quelques jours, et ils auront tout oublié !

Un verre se cassa au dessus de sa tête, ce qui ne l'empêcha pas de continuer tranquillement son petit bonhomme de chemin.

Soudain, Griselda se mit à sprinter en hurlant :

-MON GRAND POILU !

Elle se jeta sur Titus, qui tomba à la renverse en jurant, sous le regard mi-amusé mi-dépité de Kimberlie, et de Sylvius. Ce dernier avait l'air étrangement nerveux, remarqua Myosotis.

-Salut Kim ! lança-t-elle en souriant.

-Salut Myo, répondit cette dernière. Comment ça se fait que ce soit toi qui te retrouve à suivre Griselda au juste ?

-Une longue histoire... On va dire qu'elle aime mes gâteaux !

-Dis Myo. Il faut que tu m'aides, enfin... que tu dépannes Sylvius. Il est vraiment bizarre...

L'étudiante chlorophylle hocha la tête. Elle avait déjà vu le cas se produire auparavant. Très souvent, en fait. C'était le contrecoup d'être dans une fraternité aussi cool que la leur !

-Il n'a pas fumé c'est ça ?

-Ouais... Tu ne veux pas le dépanner pour aujourd'hui. On va dire... qu'il m'inquiète.

-Tu as tapé sur des gens mon Grand Poilu ?!! s'écria Gri.

Titus voulut répondre, mais la fofolle l'étouffait sous son étreinte.

Myo tourna la tête , et considéra les étudiants étalés devant eux.

-Qu'est-ce qui s'est passé ?

-Oh, des Alpha Alpha Alpha, qui faisaient les gros durs, rien de bien méchant ! dit-elle en riant nerveusement en passant sa main sur sa nuque.

Kim avait l'air satisfaite en prononçant sa dernière tirade. Ça avait l'air personnel.

-Ils t'ont fait des misères ?! S'inquiéta son amie aux cheveux verts.

-Ne t'en fais pas pour ça ! Il faut d'abord s'occuper de Sylvius !

Myo acquiesça : avec une main experte, elle roula en une demi-seconde un joint, l'alluma avec sa baguette, et la fourra dans la bouche de Sylvius.

Aussitôt, le malheureux parut plus détendu, et ses yeux se fermèrent à moitié. Il poussa un soupir d'aise.

-HOURRA ! CHLOROFILLE L'A RAMENÉ A LA VIE ! GLOIRE A CHLOROFILLE ! hurla Griselda, en faisant tourner au dessus d'elle son Lethifold sale.

Sujet: Re: Le début des ennuis. Mer 19 Déc 2012 - 21:01

Ce fut bizarre pour Kimberlie de voir Griselda aussi enchantée de la présence de Myosotis, mais en y réfléchissant, ce n'était pas plus mal ; ça ne l'obligeait pas à s'énerver contre elle, puis... ça lui faisait des vacances de ne pas toujours être sollicitée par sa colocataire.

- J'ai un coup de barre moi... lança Sylvius, de nouveau complètement à l'ouest, fumant sans gêne dans le restau u.
- Retournes à la fraternité te reposer. lui proposa Myo avec bienveillance.
- Tu es géniale Myo... A plus Kimberlie, Titus, et... truc chelou...
- Mon Lethifold n'est pas un truc chelou !! s'énerva Griselda alors que c'était bien d'elle dont parlait le grand blond.

L'étudiant en Sport et Loisirs Sorciers déchu resta un moment figé, avec un regard concentré vers la Pi Omicron Pi, pour ensuite, comme rien n'était, s'éloigner d'eux quittant le restaurant universitaire.
Kim le regarda partir en se mordant la joue. Elle avait beau s'être inquiété pour lui au premier rapport de son état inhabituel, vu que c'était la première fois qu'elle l'avait vu ainsi, mais en y repensant, elle aurait bien aimé qu'il soit réellement ainsi parce que dans un sens, il lui ressemblait un peu...

- Si vous voulez mon avis les filles, il ne faut pas trainer ici plus longtemps. Ce n'est pas que je n'aime pas la bouffe ici, mais vu que je suis un peu dans le collimateur de Magouille, je ne préfère pas m'attirer plus d'ennuis pour l'instant. annonça Titus qui essayait tant bien que mal de se défaire de Griselda.
- Ohh oui ! Allons dans un endroit plus romantique mon Grand Poilu d'Amour !!

Il lança un regard suppliant à ses deux soeurs Gamma.

- Ohh ! Euh... commença Kimberlie sans être capable de trouver un mensonge de dernière minute.
- Titus ! Il faut que tu m'aide ! s'écria d'un seul coup Myo. Tu sais, il y a ce truc là...
- Euh... Oui ! Oui ! Ce truc ! Allons y !

Il réussit à se défaire de justesse de Griselda suivant Myosotis dehors sous le regard dubitatif de Kimberlie, qui se demandait vraiment s'ils déconnaient ou s'ils croyaient réellement que ça marcherait avec Griselda.

- Mon Poilu !! Elle me l'a volée !! La Grande Chlorophylle m'a trahi !!

Quant à Kimberlie, elle avait les sourcils froncés, elle se doutait qu'elle aurait pu très bien les suivre, mais elle avait son prochain cours à préparer. Alors qu'elle venait de revoir son parrain... C'était vraiment trop bête. Kim sentit qu'elle n'allait pas être de bonne humeur aujourd'hui.

- Griselda. Il faut que je m'en aille.
- Ohh Ma Joufflue ! Toi tu es vraiment ma meilleure amie !! sauta-t-elle au cou de la métisse.
- Qu'est-ce qui s'est passé ici ?! s'écria un membre du personnel de la WoW en voyant les AAA tous KO au sol.
- Bordel, il faut qu'on se casse. lâcha Kimberlie en entrainant sa coloc avec elle, bien malgré elle.

Sujet: Re: Le début des ennuis. Jeu 20 Déc 2012 - 20:35

Ce matin, il s 'était levé en ayant l'étrange impression que cette journée serait très difficile.Comment savait il cela déjà en se réveillant , il avait trébuché sur les affaire d'un de ses camarades de chambre.Il avait alors sermonné son camarade en lui disant que laisser un tel désordre dans la chambre pouvait amener quelqu'un a trébuché et se blessé,se serait alors sa responsabillité.Il s'était ensuite habillé en vitesse et s'était trompé en mettant sa chaussure gauche au pied droit et vice versa, il pensa alors que ce n'était pas son jour de chance et pensa qu'il valait qu'il s'abstienne de jouer aujourd'hui .Il partit alors au restaurant prendre son petit-déjeuner au réfectoire. Il mangea son bol de céréales et bu son verre de jus d'orange a son aise sans être déranger.Il y avait eu une bagarre mais il n'y avait pas fait attention.Mais en sortant du réfectoire il fut heurté par une personne qui courait et qui fut stoppé en pleine course par ce choc.Il regarda la personne qui l'avait heurté et reconnut son amie Kimberlie Mccormick (il ne l' avait plus revu depuis longtemps car il avait essayé de s'intégrer au PAF et ce n'était pas bien vu qu' un PAF traîne avec une Gamma)et elle trainait avec elle une autre fille a l'aspect assez bizarre.Connaissant le tempérament de Kimerberlie a s'attirer des ennuis,il conclut qu'elle devait avoir quelque chose à voir avec la bagarre dans le réfectoire.Il lui dit
"Bonjour,tu es vraiment douée pour t'attirer des ennuis,dans quoi tu t'es encore fourrée ?"

Sujet: Re: Le début des ennuis. Jeu 20 Déc 2012 - 23:37

Lorsqu'elle se fit bousculée à peine sortie du restaurant universitaire, Kimberlie eut le réflexe de vouloir péter sa gueulante. Après tout, elle n'était pas de très bonne humeur. Son moment de morosité passée d'avoir revu son parrain, elle s'était particulièrement irrité d'être obligée de le voir partir sans pouvoir le suivre. Elle aurait vraiment aimé une journée avec lui et son amie Myosotis...

- Eh ! Reg... ! se coupa-t-elle en perdant ses mots.

Elle en avait perdu le fil de ses pensées et c'était comme si, un instant, elle avait oublié qu'elle n'était pas seulement spectateur de sa vie.

- Bonjour,tu es vraiment douée pour t'attirer des ennuis,dans quoi tu t'es encore fourrée ?

Elle resta là, à le regardé d'un drôle d'air, comme pétrifiée par le regard du Basilic pour secouer la tête frénétiquement pour se remettre les idées en place. Incapable de se retenir de sourire, elle avait oublié que ce soit sa morosité du matin, ou son irritabilité d'il y avait à peine quelques secondes.
Depuis qu'il était chez les PAF, son meilleur ami de toujours Kyle Nights et elle n'étaient plus aussi inséparables que lors de leurs années à Poudlard. On pouvait dire que depuis, elle avait mit son ami sur un piédestal bien trop haut pour elle, même si elle lui en voulait toujours d'avoir choisi de devenir Pi Alpha Fi au lieu de Gamma Phi Orties, là où ils auraient pu toujours être ensemble. Mais pour l'instant, c'était plus la surprise de le voir qui prenait le dessus sur sa rancoeur.

- Ce n'est pas ma meilleure amie Joufflue qui a tabassé tout le monde mais bien mon Grand et Valeureux Namoureux Poilu, Monsieur Frisé !
- Pardon ? s'interrogea Kyle en haussant un sourcil devant l'énergumène que se trimbalait Kimberlie.
- Ne fais pas attention. Pour te répondre, on va dire... que je me suis faite de nouveaux amis. se contenta-t-elle de répondre pour l'instant.

Elle lui aurait bien parlé de ses ennuis avec les AAA, après tout, elle ne lui cachait jamais rien. Mais pour l'instant, tant qu'il y avait Griselda avec eux, elle ne pouvait pas parler sans le risque elle en vienne à tout répéter à son parrain et ainsi inquiéter toute sa fraternité. Les AAA, c'était une affaire où elle ne voulait pas mêler ses frères et soeurs Gamma.

- Ma Coloc Chérie ! C'est qui le Monsieur Frisé ?
- Ne l'appelle pas comme ça Griselda ! C'est Kyle son prénom ! s'exclama-t-elle avant de s'adresser de nouveau à Kyle : Ç-ça va toi ?

Elle voulut poser sa main sur l'épaule de son ami, mais Griselda se posta entre elle et Kyle, scannant le PAF du regard méticuleux. La Pi Omicron Pi approcha alors son chiffon près de son oreille et acquiesça :

- Oui tu as raison mon Lethifold ! Il est bizarre Monsieur Mouton Frisé !
- Bordel Griselda ! Il n'est pas bizarre, il est mon ami !

Même s'il m'abandonne depuis quelques temps... ne put-elle s'empêcher de penser.

- S'il est ton ami, pourquoi moi, ta meilleure amie pour la vie, je ne l'ai jamais vu avec toi ?

Le coeur de Kimberlie s'arrêta un instant. Elle prit une mine déconfite devant le point qu'avait soulevé Griselda. Ce n'était pas faux, mais c'était bien la dernière chose dont elle avait envie de parler.
Ce fut alors que les accusations et les débordements se mirent de nouveau à jaser dans le réfectoire. Kimberlir savait que c'était le moment de se barrer et vite si elle ne voulait pas avoir de nouveau des ennuis. Et elle devait l'avouer, depuis qu'elle avait vu le Doyen mettre le misère à Lucrécya, elle redoutait de se retrouver de nouveau face à lui, même si elle n'était pas prête de l'avouer.

- Désolé Kim, mais je ne peux pas rester avec toi plus longtemps... tu sais... Les PAF et les Gamma...
- Viens.

Elle lui attrapa la main et le tira loin du restau u, suivit de près par une Folle aux Lithefolds qui ne cessait de lancer à tout va qu'elle ne faisait pas confiance à Kyle ; c'était son Lithefold qui lui avait dit après tout.

:arrow: Direction Mystéria Lane pour Kim, Kyle, et Griselda. >>ICI<<

Sujet: Re: Le début des ennuis. Sam 22 Déc 2012 - 16:32

Myo et Titus avaient couru comme des dératés, au hasard, pour échapper à l'Irlandaise au cerveau dérangé. Ils avaient même dépassé un étudiant tout nu qui faisait du jogging en jouant du pipeau.

Une fois assez éloigné du restaurant universitaire, ils s'arrêtèrent enfin, au beau milieu d'un des parcs à la bordure de la place MMM et Mysteria Lane, non loin de la rivière de la WoW.

Myosotis s'adossa à un gros chêne centenaire, à bout de souffle.

-Wouah. Faut que j'arrête de fumer si je dois encore courir comme ça... haleta-t-elle en rigolant, courbée en deux sous l'effort.

L'arbre lui tendit une branche amicale. Myo s'en servit pour se redresser, puis baissa les yeux vers Titus, qui fixait le sol, maussade.

-Allez, cowboy, fais pas ta mauvaise tête ! On a semé ton amoureuse transie !

Le Gamma grogna quelque chose, sans lui adresser un regard.

La bonne humeur de la fille-chlorophylle retomba comme un soufflé. Elle soupira :

-Tity... Tu ne m'as pas décoché un mot aujourd'hui. Tu m'en veux encore...

Le cowboy mal rasé haussa les épaules :

-Non. Je sais pas. Peut-être.

-Mais Titus...

Le ricain releva la tête :

-Laisse-moi juste du temps, ok ? Ça finira par passer.

Myo se mordit la lèvre inférieure. Elle savait que ce moment arriverait tôt ou tard. Le moment où elle devrait justifier ses actions, pendant le sortilège musical. En expliquant que tout ce qu'elle avait pu faire, elle l'avait fait sous l'impulsion de l'Amour et avec les meilleures intentions du monde, Titus comprendrait certainement, et lui pardonnerait... s'il y avait lieu de le faire.

-Bon, je me doutais qu'il fallait qu'on en parle en détails, décréta la fille aux cheveux verts. Il faut crever l’abcès.

-J'ai pas envie d'en parler.

-Fais pas ta tête de mule ! Je sais que tu ne comprends pas pourquoi j'ai fait ce que j'ai fait...

-J'comprends que tu n'as aucune objectivité quand on parle du pervers chapeauté à la tête de cette université de seconde zone, marmonna-t-il dans sa barbe.

-...mais il faut que je t'explique !

-J'te jure, j'ai vraiment pas envie de revenir là-dessus. Pas maintenant.

-Si tu connaissais Magnus comme je le connais à présent, toi aussi tu aurais pris son parti !

-Myo, arrête, je te jure, arrête.

-Si vous nous aviez laissé faire, je n'aurais pas eu à faire du vaudou ! Je ne dis pas que c'est votre faute, pas du tout, mais peut-être que si on avait tous collaboré, tout aurait pu être différent...

-Myo, me pousse pas à bout. Laisse pisser.

-Alors je sais, c'était pas forcément cool, mais la fin justifie les moyens, non ? Et puis ça m'a pas plu non plus de devoir vous cacher des choses ! Mais Magnus voulait faire le bien autour de lui ! C'est un homme si bon !

-Laisse pisser ! siffla-t-il, alors qu'une veine palpitait sur son front.

L'étudiante l'ignora et continua sur sa lignée :

-Écoute, je vois bien que tu ne veux pas en discuter, mais moi si ! Je peux tout t'expliquer, je veux absolument qu'on en parle ! Dis-moi juste pourquoi tu m'en veux encore, et...

-TU VEUX ABSOLUMENT QU'ON EN PARLE ?! TU VEUX SAVOIR POURQUOI JE T'EN VEUX ? PARCE QUE T'ES CAPABLE DE VENDRE TES AMIS POUR UN GLANDU QU'EN A RIEN A TANNER NI DE TOI NI DE PERSONNE !

Myo reçut le coup en plein cœur. Elle ne s'y attendait vraiment pas. Elle perdit ses couleurs, et des larmes commencèrent à monter dans ses yeux, écarquillés sous le choc.

Finalement, elle se reprit, et bafouilla :

-Je... je... non ! Tu ne peux pas dire que Magnus...

Mais les vannes de la furie de Titus, longtemps retenue, étaient désormais ouvertes, et rien ne pouvait plus l'empêcher de hurler sur la jeune femme. Il lui coupa la parole sans ménagement :

-TU ME LES BROUTES AVEC TON MAGNUS ! J'PENSAIS QU'ON ÉTAIT AMIS !

-Mais on est amis ! T'es mon meilleur ami, voyons ! gémit la jeune femme.

-J'COMMENCE A AVOIR DE SÉRIEUX DOUTES ! ON A TOUS VU OÙ ÉTAIENT TES PRIORITÉS !

Myo ne pouvait s'empêcher de trembler, pas tant de peur que de désarroi. Elle était habituée à la colère légendaire de Titus, mais là, c'était différent. D'abord, parce qu'il ne ronchonnait pas comme d'habitude : c'était une vraie, une pure rage. Ensuite, parce que c'était la première fois depuis qu'elle l'avait rencontré que sa fureur lui était destinée.

-Je... je sais que j'ai fait des choses qui ont pu te déplaire, mais je... je ne regrette rien, balbutia-t-elle, visiblement secouée. J'ai fait tout ça pour aider Magnus, et je suis heureuse d'avoir contribué à...

-BORDEL, MYO, ALORS T'EN ES LA ? la coupa l'américain furibond. MÊME PAS FOUTUE DE RÉFLÉCHIR PAR TOI-MÊME ?! MAIS OUBLIE LE TRENTE SECONDES, TON DOYEN DE PACOTILLE ! REGARDE CE QUE TU AS FAIT ! ASSUME ! ET OSE ME DIRE EN FACE QUE TU REGRETTES RIEN !

Myo baissa les yeux. Quelques larmes chaudes coulèrent sur ses joues, sans qu'elle ne puisse les en empêcher.

-Je... je ne sais pas ... hoqueta-t-elle. Mes intentions n'étaient pas mauvaises...

Titus inspira longuement, les yeux fermés. Il persifla, d'une voix moins forte mais non moins cassante :

-Tu trahis tes amis, t'envoies des sorts qui ne te ressemblent pas, tu prives des centaines d'étudiants de leur liberté -y compris les abrutis heureux que tu prétendais aider-, quitte à les rendre fous furieux et dangereux... et tu comprends même pas où est le problème. Ça me dégoûte, Myosotis.

C'en fut trop pour la jeune sorcière, qui fondit en larmes. Mue par un mélange de honte et de chagrin, elle fit volteface, et s'enfuit entre les arbres du parc, en sanglotant.

Le cowboy envoya un juron, les dents serrées, et shoota dans un caillou avec rage, l'envoyant valser dans la rivière.

:arrow: Myo s'enfuit chez elle à Mysteria Lane !

Sujet: Re: Le début des ennuis. Mer 26 Déc 2012 - 18:06

Titus s'éloigne furax dans CETTE DIRECTION !

Sujet: Re: Le début des ennuis.

» Le début de la fin

Le début des ennuis.

Le début des ennuis.

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