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Marcus Flynn Messages : 536
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| Sujet: The O'Neil Connection Dim 15 Fév 2015 - 21:29 | |
| Marcus avait coursé Griselda dans toute la fac, et ça n'avait pas été facile. Principalement parce qu'il pleuvait à verse, et que les hublots de tête d'ampoule que le PAF avait "emprunté" et qu'il portait sur le nez ne cessait de glisser. Et de s'embuer. L'étudiant en Aurorologie avait pourtant érigé un magnifique bouclier invisible au dessus de sa tête, pour se protéger de l'eau ! Mais rien à faire, la pluie glaciale, balancée à gauche, puis à droite, par de terribles bourrasques de vent, trouvait toujours un moyen de lui tremper la gueule.
Mais ce n'était pas que son manque de visibilité qui rendait la poursuite ardue : le problème venait surtout de Griselda. Cette follasse d'irlandaise faisait n'importe quoi, et ce sans aucune logique ! Un coup elle sprintait vers l'Impasse des Bizuts Pourfendus, puis elle se ravisait et courait en direction de l'Allée des Savoirs Interdits. Et hop ! Elle plongeait en hurlant dans un buisson longeant la rivière, pour réapparaître un peu plus loin, hagarde et chancelante, les pieds nus sur les dalles détrempées de la place Magouille.
Le PAF s'était fait balader comme ça dans toute l'université, jusqu'à ce que Gri ne fuit par le grand portail pointu, malgré les appels de Marcus. Ce dernier laissa échapper un juron. Parce que s'il fallait qu'il se la recherche dans tout Londres, ça allait être coton, tiens.
Flint hésita quelques secondes... puis reprit sa marche hésitante de gus tout myope vers la sortie de la fac. Ouais, il aurait pu la laisser se démerder, surtout qu'elle avait perdu ce foutu saladier de pop corn depuis un bail. Mais quelque chose lui disait qu'il fallait pas laisser cette gaillarde dans cet état là. Il savait pas trop quelle mouche l'avait piqué, mais elle était bizarre. Enfin, plus bizarre que son habituelle bizarrerie. P't'être bien parce que sa schizomachintruc avait empiré... mais p'têtre que c'était à cause des coups qu'il lui avait foutu en pleine tronche, plus tôt, alors qu'il pensait tabasser Kapoor ! Et si c'était le cas, ben, il était en quelque sorte responsable d'elle. Enfin, un peu. Et s'il lui arrivait une bricole il s'en voudrait. Enfin. Un peu.
En plus valait mieux trouver une excuse pour pas retourner à la fête les mains vides, sinon Lulu allait péter son plomb et ça serait... douloureux.
Marcus frissonna d'appréhension, puis passa le portail... pour réaliser que quelques mètres plus loin, la garçonne se roulait par terre, dans la boue, à demi-nue, en geignant comme un enfant capricieux.
Le gaillard réajusta ses lunettes, et grimaça : la POP avait rabattu son soutif, un du même gabarit que ceux de Lulu,sur son crâne. Ou plus précisément sur des cheveux ébouriffés, dont des touffes entières avaient été arrachées. Et hormis ce sous-vêtement bonnet A, Gri ne portait en tout et pour tout qu'une vieille culotte de grand-mère aux couleurs passées, et des lambeaux de guenilles qui autrefois devait être autrefois une robe, et qui hélas ne couvrait pas assez son torse maigrichon.
-Euh... O'Neil ? tenta Flint, en s'empêchant de détourner ses yeux de cette vision d'horreur.
-Nan !
-Nan quoi ?
-Naaaaah !
-Je vois..
Marcus se gratta la nuque. Il était pas super à l'aise quand il devait aider les gens, et être gentil. S'il avait du lui filer une trempe, là ça aurait été différent.
Il poussa un long soupir :
-Bon, allez, j'te ramène chez toi, O'Neil, alors bouge ton derche.
La Pi Omicron serra ses poings et les frappa dans la flaque dans laquelle elle était embourbée.
-Naaaaah ! Je veux pas ! gémit-elle.
-Tu veux quoi alors ?
-Je sais pas ! J'en peux plus ! Bouhouhou...
L'irlandaise fondit en larmes, ce qui aurait pu être émouvant si elle n'avait pas tant ressemblé à un crapaud anorexique et boueux en train de convulser.
-Je vois... maugréa le musculeux étudiant. Bon, y'a pas dix mille solutions, hein.
Il enleva sa veste, et la drapa sur O'Neil. Puis il attrapa la jeune fille, et la bazarda sur son épaule comme un vulgaire sac à patates.
-Naaaah... gémit Gri, en plaquant ses mains sales sur son visage pâle comme jamais.
-Calme-toi ma gaillarde : j't'amène chez ton psychémage. P't'être qu'il te fera enfin interner, rajouta-t-il, à voix plus basse.
Alourdi par son chargement remuant et larmoyant, le Pi Alpha Fi s'enfonça dans les rues grises et pluvieuses de la ville. |
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DOSSIER ETUDIANT Filière :: Médicomagie Description :: Bons Points :: 229Griselda O'Neil Messages : 949
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| Sujet: Re: The O'Neil Connection Mar 17 Fév 2015 - 22:03 | |
| -Ze vois... Bian... ze vois...
Griselda était juchée sur un gigantesque canapé, droite et raide comme un piquet. Elle portait sur ses épaules la veste trop grande de Marcus, et balançait ses pieds nus et crasseux sous elle, comme une gamine prise par l'ennui. Et à vrai dire, elle s'ennuyait. Mais par dessus tout, elle se sentait mal à l'aise. Ceci dit, elle n'avait plus envie de se rouler toute nue dans la boue sur le sol, et c'était quand même moins froid comme ça, il fallait l'avouer. C'était sans doute parce qu'il y avait pas de boue, dans le bureau d'inspiration prussienne où elle se trouvait.
Et il y nettement moins de monde pour la scruter et la juger qu'à l'anniverenfer de Malicia. Enfin, si on oubliait les milliers de voix qui chuchotaient et complotaient en chœur contre elle dans son cerveau. Mais ça, elle avait appris à gérer avec.
Ou pas.
Elle rabattit un pan de la veste sur son crâne, par dessus son soutien-gorge, et balbutia timidement :
-Et...euh... j'ai eu peur de la foule et je savais pas où était Lethifold alors je me suis dit : « tiens ! Et si je paniquais ? »
-Ze vois... -Et alors... ben, je... je suis partie, et M'sieur Castor m'a rattrapé et ramené ici, et puis voilà. -Bian...
La garçonne toussa, et le vieil homme en face d'elle acquiesça à nouveau.
-Ze vois, déclara-t-il.
C'était un sorcier très âgé, dont la barbe blanche et fantasque défiait les lois de la gravité. Il était assis sur un fauteuil en cuir confortable,un horrible animal canin tout fripé sur les genoux. Il hochait la tête d'un air entendu, tout en griffonnant fébrilement sur un gros calepin à l'aide d'une plume bien trop pourvue en froufrous.
-Bian... Tout à fait... Ze vois... décréta le docteur Sigmeund Froud. -J'ai rien dit, fit judicieusement remarquer Gri, d'une voix plus timide et hésitante qu'à l'accoutumée.
Le psychémage releva les yeux, et considéra l'Irlandaise comme si c'était la toute première fois qu'il réalisait qu'elle était là.
-Vous z'êtes zûre, meine kleine irische fraulein ?
Griselda se sentit rougir, intimidé par la question du barbu.
-Euh... je... je sais pas ? -Ze vois.
Il jeta un regard entendu à la créature canine sur ses genoux, et les deux hochèrent la tête de concert.
-Sinon, savez dire autre chose ? siffla une voix masculine un peu bourrue.
Le docteur Froud l'ignora, et fit signe à Griselda de poursuivre, en un vague geste de la main. La maigrichonne rougit encore davantage, et fixa les pieds qu'elle faisait remuer.
-Euh... ah... oui ! Euh... Sinon, j'ai toujours des visites d'Antonin. -Ze vois. -C'est qui ça Antonin ? demanda la voix bourrue.
Froud se retourna vers Marcus, qui venait de prendre la parole. Le PAF était assis, fébrile, sur un tabouret bancal, un peu en retrait. Ce qui ne l'empêchait pas de ne pas perdre une miette de la scène, à travers les verres épais de ses hideuses lunettes.
-Ze fous prie de ne pas déranger la zéance de psychoanalytischen, junger mann ! Ma pazience a des begrenztheit ! Das ist zu mir sehr nett de vous laisser y assizter ! -Antonin c'est l'esprit d'un mangemort du Moyen-Âge qui s'est réincarné dans l'abat-jour de ma lampe de chevet, expliqua Gri sans que personne ne fasse attention à elle.
Marcus lançait un regard noir au psy.
-Bah merde mon gaillard, manquerait plus qu'ça qu'j'y assiste pas ! C'est moi qui l'ai amené quand même ! J'ai même sacrifié une veste ben classe qu'ma femme m'avait offerte pour lui cacher ses horribles nénés d'irlandaise ! J'ai au moins le droit de savoir comment ça va finir ! -C'était un sorcier à l'époque mais maintenant c'est un canard, poursuivait la POP, dans l'indifférence générale. -Assizter n'est pas commenter, junger mann. -Non mais ça c'est parce que c'est quand vous voulez pour faire quelque chose d'utile, hein ! Insinua Marcus, les yeux plissés sous ses lunettes. -Ouip, un canard. Un colvert, ou je sais pas quelle autre marque de canard.
Le barbu se racla la gorge :
-Ze vois... Et que voulez fous dire par « utile », junger mann ? -Ben, utile utile, quoi ! Parce que là c'est blablabla et « ze vois » et re-blablabla ! -Fraiment ? Et que penzez-fous de tout ça, jeune homme ? -Enfin, je suppose que c'est un canard, c'est pas facile à dire vu qu'il est invisible. Et muet.
Marcus leva un poing rageur :
-Ben c'est vach'tement frustrant votre parlotte, là ! Ca m'énerve ! -Décrifez-moi plus en détails vos Wutgefühlzentiments, incita le Dr Froud, en hochant la tête. -Et il est gentil, hein !... enfin, sauf quand il essaye de me tuer, la nuit venue, lâcha Griselda, les yeux ronds. Et la journée aussi, en fait. -C'est juste que...
L'étudiant aux grosses ratisses se tut d'un coup, et fronça ses sourcils.
-Attends voir, doc ! Vous essayez de me psychémagiser là ! -Une fois j'ai trouvé un bout d'oignon dans mon bocal d'olives. Coïncidence ? Tut-tut, je ne pense pas, non ! C'est signé Antonin ou je ne m'y connais pas ! -Mmh mmh... acquiesça le psychémage. Et fous ressentez de la colère à ze zujet ? -Ben ouais, grave, c'est elle la toc-toc, pas moi !!! s'emporta le Pi Alpha Fi. -Et le pire c'est que sans l'intervention de Lethifold, je l'aurais avalé, moi, ce bout d'oignon ! Et cru, l'oignon, hein ! Vous vous rendez compte ?! Rien qu'à y repenser, je... je... ! Gniiiiiiih !
Froud se baissa vers son espèce de chien, et les deux échangèrent un regard complice. Puis les yeux experts du barbu se posèrent à nouveau vers Flint :
-Et est-ce que zette colère, ze zentiment d'être schäumend vor Wut, pourrait prendre le contrôle de votre große Selbst ?
Marcus resta bouche bée pendant quelques secondes, sous le regard impénétrable du docteur.
-Mon... quoi ? -Votre große Selbst. -Jeeee... mon quoi ? -Votre große Selbst ! -Héhé... non, capte pas. -Votre große Selbst, enfin ! Votre moi profond ! -Aaaaah ! Ah ben carrément, mon gars ! Je...
Il écarquilla les yeux :
-P'tain vous avez recommencé ! Rah, essayez pas de triturer ma cervelle, c'est privé ça ! J'disais juste qu'il était temps de faire quelque chose pour O'Neil. Genre...
Il jeta une oeillade à la jeune fille apeurée qui s'était mise à tirer sur les rares cheveux qui lui restait, et fit mine de tousser :
-Genre... L'A.N.F.E.R.M.É, épela-t-il.
Froud le considéra avec sérieux.
-Z'est orthographiquement inexact, junger schwachsinniger. -Ah mais m'en fous, moi ! Ça ou autre chose, juste histoire qu'elle nous pète plus les roustons ! Ouais, vous pourriez, genre, la guérir !
Le psychémage lui lança un regard des plus éloquents, où pointait un brin de dédain.
-Mais à part ça, Antonin est plutôt sympa, conclut Griselda, en s'autorisant un petit sourire timide. |
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| Sujet: Re: The O'Neil Connection Sam 21 Fév 2015 - 19:33 | |
| Marcus fronça les sourcils, agacé. Il se sentait vaguement insulté, sans savoir exactement le pourquoi du comment. Enfin, si : ça devait avoir un rapport avec le regard condescendant du doc à barbe blanche, qu'il lançait au PAF au dessus de ses petites lunettes rondes ridicules, tout en secouant la tête d'un air navré.
-Bah quoi ? J'ai dit une connerie ou bien ? fit un peu brutalement le jeune homme.
-La guérir ? C'est exactement ce que je fais, Mein junger Freund. Z'est un processus d'une Unerträglich lenteur, mais c'est le seul moyen dont nous disposions.
Flint s'agitait sur son tabouret :
-Ma femme m'a raconté un jour qu'vous avez guéri sa meilleure pote de sa dépression post-Malefoy en deux séances avec des chansons et tout et tout !
-Oui ?
-Eh ben alors ? Hop hop, faites-moi chanter O'Neil, doc, et qu'on en finisse !
Le psy poussa un long soupir dégoulinant de mépris.
-Vous êtes Psychiamagischen , junger mann ?
-Ben, non, mais...
-Vous étudiez les arts delikat unt incroyablement aufwendig de la psyché sorcière, es kann gut sein ?
Marcus se gratta ses cheveux en pétard :
-Nah, moi c'est plus l'aurorerie et les boucliers magiques, mais...
-Alors laizzez les professionnels faire leur anstellung, et vous en zerez le premier zufrieden.
La sorte de chien jappa un mot en allemand incompréhensible, et lui et son maître furent parcouru d'un même rire discourtois, qui déplut fortement à Marcus. Puis, sans plus de cérémonie, le docteur fit à nouveau pivoter son fauteuil vers Griselda, qui fixait le plafond avec crainte et appréhension.
-Alors, jeune fraulen... comment vous zentez-vous ?
L'irlandaise sursauta, comme si on l'avait surprise en pleine faute.
-Euh... je... je sais pas ? couina-t-elle, en rougissant.
-Vous ne zentez pas de...
Le docteur rajusta ses lunettes, et considéra ses notes, sur son calepin.
-...''de zentiments de fruztrazion et d'hostilité contenues'' ?
-Vous voulez dire... comme de la haine ? osa tenter la pauvre fille aux yeux de crapaud.
Le docteur secoua la tête :
-Nein, nein... Cherchez encore...
-De... de la rancoeur ?
-Dizons plutôt la même choze, en douze lettres ?
-Comme... du ressentiment ? demanda la POP, hésitante.
-OUI ! Bian ! Z'est exagtement za ! s'enthousiasma Froud.
Il écrivit fébrilement quelque chose avec sa plume à froufrou. Devant cette scène, Marcus plissa les yeux, suspicieux.
-Et dites-moi, jeune fraulen, reprit le psychémage, connaissez-vous parfois des ''tranzports amoureux inattendus'' ? En, dizons, huit lettres ?
Griselda leva les yeux, en pleine réflexion. Marcus, quant à lui, bondit sur ses pieds :
-Nan mais vous vous foutez de moi ? Vous êtes pas en train de faire une thérapie, mais des p'tains de mots croisés !
Le doc cligna des yeux, trop rapidement pour être honnête :
-Vous ne zavez pas de quoi vous parlez, mein junger freund.
-Vous avez un foutu magazine de mots croisés caché dans votre calepin !
Le PAF désigna d'un doigt musculeux la revue que le barbu s'efforçait de cacher. Pour la première fois, ce dernier eut l'air gêné :
-Ah, za ? Z'est... thérapeutique.
-Vous vous foutez de moi ?!
Froud soupira, et se leva, tandis que, derrière lui, la folle s'était remis à fixer le plafond tout en chantonnant une vieille comptine irlandaise.
-Ecoutez, dummkopf , je vais vous expliquer. Griselda O'Neil est un cas...
-...désespéré ? tenta le PAF, les sourcils froncés.
-Je dirais plutôt Sehr köstlich, très délicat. Et savez-vous combien me coûterait un traitement efficace pour la guérir ? SEHR TEUER,VIEL ZU TEUER ! AU MOINS ZWEIHUNDERT GALLIONS !
Le musculeux gaillard plissa les yeux :
-Mouais, et alors ?
-Et alors une zéance coûte à mes clients... je veux dire, mes pazients 85 gallions ! Vous voulez que je la soigne à perte ? Etes-vous vollständig idiot ?! Zavez-vous combien coûtent les Spitzenkleid que je porte une fois la nuit venue ?
-Les quoi ?
-Les Spitzenkleid ! Les robes en dentel...
Le docteur sentit qu'il en avait trop dit, et se tut d'un coup. Marcus, lui, fixa le vieux avec des yeux interdits.
-Euh... quoi ?!
-Oubliez ce que je viens de dire sur les Spitzenkleid, fit le docteur en faisant mine de tousser. Mais écoutez, même un Arschloch comme vous peut comprendre : je vois miss O'Neil chaque zemaine depuis plus d'un an, et avec sa rechute actuelle, je pourrais faire monter les zéances à deux ou trois fois par semaine ! Verstehen Sie?
Le PAF frotta son menton, perdu dans ses pensées.
-Alors ça veut dire que techniquement... vous pourriez guérir l'autre tarée, là...
-Ja.
-...mais que ça coûte cher, alors vous préférez lui faire enchaîner les séances...
-Ja.
-...et ça dans le seul but de lui ponctionner sa thune pour remplir votre compte en banque de gallions.
-JA ! Z'est tout à fait ça ! Je guéris tous mes autres rieche klients en une ou deux zéances, il me faut bien une zource de revenu pour mes Sissyverkleidungen et mes autres frais ! Je suis eine génie, n'est-ze pas ?
Le poing de Marcus heurta violemment le menton barbu du psychémage, qui s'effondra sur le sol. L'étudiant en aurorologie croisa les bras, bougon.
-Ouais, et un gros connard. Dire qu'avant je pensais que vous étiez un gaillard trop stylé et tout, cracha-t-il.
Marcus enjamba le psychémage gémissant et son pseudo-chien apeuré, prit Griselda par le bras, et la força à se lever :
-Allez viens O'Neil, on se barre de là.
-Ça veut dire que je suis guérie guérie guérie ? demanda la jeune femme, les yeux ronds.
-Euh... ouais, on a qu'à dire ça.
-Cool !
Les deux étudiants quittèrent le bureau du psychémage. |
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| Sujet: Re: The O'Neil Connection Dim 22 Fév 2015 - 21:19 | |
| Griselda était assise sur un haut tabouret tout rose et tout moelleux, dans un café qui semblait avoir fait un point d'honneur de mettre du fuchsia dans toute sa déco. Une bonne odeur de café fraîchement moulu, de cannelle et de beignets frits emplissait les lieux. Gri se sentait plutôt bien. Principalement parce qu'elle et M'sieur Castor étaient les seuls clients, et donc personne ne la regardait de la mauvaise façon, malgré sa crasse et la veste de mec trop grande qu'elle portait comme unique vêtement. Mais aussi parce que devant elle, dégoulinait la plus grosse glace qu'elle n'avait jamais vu : trois énormes boules colorées et pailletées, recouvertes d'éclats de biscuits, de chantilly, de coulis de chocolat et de caramel, le tout sous une couche d'éclats de biscuits, de chantilly, de coulis de chocolat et de caramel. Une grosse fée en sucre et en pâte d'amande bourdonnait en rigolant autour de la coupe de glace, voletant à toute vitesse, tel un colibri facétieux. Gri tenta de mordre dedans en avançant la tête, mais à chaque fois, ses dents s'entrechoquaient dans le vide : la friandise ensorcelée était trop rapide. Après plusieurs essais infructueux, la garçonne agrandit ses yeux :
-Hey ! Ma nourriture est problématique !
Marcus, en face d'elle, avait enfoui ses mains dans ses cheveux ébouriffés, le nez dans une énorme pinte de bière.
-Oh bordel oh bordel oh bordel oh bordel... -Regarde m'sieur Castor ! Le truc en sucre s'est encore carapaté ! -Oh bordel oh bordel, qu'est-ce que j'vais bien foutre de toi... -Hey hey m'sieur Castor regarde regarde regarde ! Ma pâte d'amande s'est barrée ! -Oh bordel oh bordel dans quoi j'me suis encore fourré oh bordel oh bor... -Regaaaaarde ! Geignit l'irlandaise, comme un enfant capricieux. Tu regardes paaaaaaaaas !
Marcus lui jeta un regard noir :
-OUAIS C'EST BON JE VOIS PRENDS-LA AVEC TES FOUTUS DOIGTS ET BOUFFE LA UNE FOIS POUR TOUTES !!!
Gri acquiesça, et attrapa la fausse fée friandise à pleine main. Puis elle l'avala goulûment.
-Mmh ch'est bon ! décréta-t-elle en postillonnant sur le PAF.
Ce dernier grimaça, puis s'essuya le visage.
-Faut qu'on décide de c'qu'on fait maintenant. -Oh ! Oh oh ! On pourrait aller au théâtre de picturine qui a ouvert au Chemin de Traverse ! -Je parlais pas de ça ! Mais de ton problème de cinglitude aigue.
Gri fit une moue boudeuse :
-Mais mon lethifold m'a dit que j'étais guérie guérie guérie ! -Nah, c'était pas ton machin, c'est moi qui te l'ai dit, grommela l'étudiant. Et c'était pour te faire partir de chez l'autre enflure de Froud ! -Ah ? Tu m'en diras tant, chantonna la garçonne. Bon, on va voir quelle picturine ? Y'a Cinquante Nuances de Marron en ce moment ! Paraît que c'est coquin, mais cracra.
Flint prit une longue inspiration :
-On va pas voir de foutue picturine, espèce de tarée de Dublin ! Cria-t-il. -Ah bon ? -Nah. T'es devenu mon problème depuis que j't'ai suivi hors de la fête de Bouftout. Alors, je vais faire la seule chose qu'il me reste à faire. -Rôôôh, quoi donc ? Demanda la Pi Omicron Pi, les yeux brillants, comme si elle était en train d'écouter une histoire particulièrement passionnante ? -Je vais refiler mon problème à un autre ! Conclut Marcus, les sourcils froncés. Et tu deviendras le problème d'un autre guguss ! Dis-moi, z'habites où tes vieux ?
Griselda réfléchit quelques secondes.
-Ben, en Irlande ! -Ou ça en Irlande ? -Ben...
La maigrichonne se gratta le front :
-Ma mère est à l'Institut Psychémagique de Castlecomer, dans le comté de Kilkenny. Mais elle a pas droit aux visites, parce qu'elle mord. Et c'est pas une métaphore, eheh.
Marcus leva un sourcil :
-Ah ouais, quand même. Et ton darron ? -Chais pas. -Comment ça tu sais pas ? -Bah, chais pas. En Irlande, par là. -Mais t'as pas de contact avec lui ? -Bah siii ! C'est mon papounet d'amour ! Fit la jeune femme en souriant.
Son interlocuteur soupira :
-Bon, t'as qu'à l'appeler sur mon miroir à double sens pour qu'il vienne te chercher par cheminette.
Griselda secoua sa tête, ce qui fit danser ses cheveux courts et inégaux :
-C'est pas la peine. Il a pas d'miroirophone : il a la phobie des reflets. Et il est contre le réseau de cheminette, parce qu'il a la phobie des cheminées. Je le comprends : elles peuvent être sournoises. Les cheminées, je veux dire, pas les reflets. Quoique... -Oookay, soupira le PAF, désespéré. Et les hiboux ? Il a pas la phobie des hiboux quand même ? -Ah bah non, il est pas cinglé ! rigola Griselda. -Ah, ben voilà ! On va lui envoyer un hibou alors ! -Ah ben non c'est pas possible : il a la phobie des microbes qui se trouvent sur les animaux à plumes.
Marcus se mordit le poing pour ne pas hurler. Finalement, il prit sur lui, et osa demander :
-Mais dis-moi, comment tu communiques avec lui alors ? -Ben, par la poste moldu, patate ! pouffa sa camarade. Et si on lui écrit maintenant, on aura sa réponse d'ici deux à quatre semaines ! Dingue non ? Ils sont marrants, ces moldus ! -Oooookay dokay...
Le PAF posa son menton sur son poing :
-Bon, j'connais pas d'autres psychémages... à part des étudiants, peut-être...
Il se redressa, prit d'une illumination soudaine :
-Oh mais dis-moi, ta prof, là, elle a l'air douée, non ? Idamia, ou chais pas quoi ! -Oh oui, c'est une bonne psy ! -Alors je te ramène à la fac, et on va la voir !
Gri gloussa de son rire agaçant :
-Ah ça ça va pas être possible. -Pourquoi ? Demanda Flint d'un air las. -Ben, parce que le Docteur Magouille l'a virée, pardi ! -Oh.
Marcus se gratta le bout du nez :
-Et c'est qui, ton prof, maintenant ? -Le Docteur Magouille. -Ah ouais. Merde.
Il baissa sa tête vers sa bière, et soupira.
-Qu'où qu'on va en trouver un psychémage maintenant...
Griselda enfourna une énorme cuillerée de sa glace dans sa bouche :
-Chais pas. A Chainte Mangouchte ? Proposa-t-elle en postillonnant.
Marcus leva les yeux au ciel :
-N'importe qu... euh... attends voir... mais ouais ! C'est pas couillon !
Griselda hocha la tête d'un air docte : sa glace à la sisymbre et à la citrouille était un vrai délice. |
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| Sujet: Re: The O'Neil Connection Dim 1 Mar 2015 - 22:09 | |
| -Vous devez remplir le formulaire 95b² avec le nom du patient, ses antécédents médicomagiques jusqu'à la septième génération, les 125 numéros de son affiliation à la sécurité magicale, ainsi que la nature exacte de la pathologie pour laquelle le patient veut, ou doit, être admis. Si jamais vous ignorez la pathologie exacte pour laquelle le patient veut ou doit être admis, vous devez remplir en supplément le formulaire X87¼, avec le nom du patient, les symptômes exacts et détaillés de sa pathologie, ses antécédents médicomagique jusqu'à la septième géné...
-POUR LA VINGTIEME FOIS, J'VAIS PAS REMPLIR VOTRE FOUTU FORMULAIRE !
Marcus frappa son poing sur le comptoir de l'accueil de l'hopital Ste Mangouste. La table trembla un peu, ce qui n'eut pas l'air d'impressionner beaucoup l'hôtesse d'accueil revêche qui lui faisait face. Cette dernière était raide comme un piquet dans sa robe verte de guérisseuse, et le fixait avec des yeux mi-clos, dénués de motivation et d'empathie.
-Pourtant, vous devez remplir le formulaire 95b² avec le nom du patient, ses antécédents médicomag...
-P'tain mais écoutez-moi ! Je viens pour un...
Flint jeta un coup d'oeil à Griselda, qui, sa veste sur la tête pour se cacher des regards, chantonnait en fixant ses pieds avec intérêt. Puis le gaillard musculeux rajouta à voix basse :
-Un A.I.N.T.E.R.N.E.M.A.N. !
Le regard blasé de l'employée peu amène glissa sur le Pi Alpha Fi.
-Pour les internements psychémagiques, vous devez QUAND MEME remplir le formulaire 95b² avec le nom du patient, ses antécédents médicomagiques jusquà la septième génération, les 125 numéros de son affiliation à la sécurité magicale, ainsi que la nature exacte de la pathologie pour laquelle le patient veut être admis. Si jamais vous ignorez la pathologie exacte pour laquelle le patient veut ou doit être admis, vous devez remplir en supplément le formulaire X87¼, avec le nom du patient, les symptômes exacts et détaillés de sa patho...
-Rah, j'vais me démerder sans vous !
Marcus vit vivement volte-face et agrippa le bras de Griselda.
-Qu'où qu'on va ? demanda avec panique cette dernière, à voix basse.
-Trouver un foutu médicomage dans ce foutu hôpital, pardi !
-Ah, fut l'unique réponse de l'Irlandaise.
Elle se cacha davantage sous la grande veste qu'elle avait emprunté au PAF, mais le suivit néanmoins, et les deux se mirent en quête d'un docteur.
Mais très vite, très très vite, Marcus en eut marre. Cette clinique ressemblait plus à une ruche qu'à autre chose : plein de gens affairés courait dans un sens, ou dans un autre, sans regarder où ils allaient. Des civières glissaient toutes seules sur le sol, des mémos et autres diagnostiques voletaient dans les airs, faisant ressembler les couloirs à un joyeux foutoir. Et ça, c'était sans mentionner, dans tous les coins et recoins, les sorciers et sorcières livides, recouverts de pustules ou carrément trop pourvus en membres, qui attendaient qu'on daigne s'occuper d'eux.
Et c'était un problème, ça aussi. Parce qu'il s'avéra qu'il était bien plus difficile que prévu de trouver un foutu guérisseur digne de ce nom dans tout ce bordel ! Pourtant, ils étaient facilement repérables : ils étaient tous vêtus de robes vertes, avec le foutu logo de Ste Mangouste, une baguette et un os croisés, brodés sur la poitrine.
Mais voilà : dès qu'il en repérait un, Marcus avait droit à un refus ferme : untel n'avait pas le temps, un autre devait s'occuper d'une épidémie de variole du dragon, un autre encore était en pause et n'avait aucunement l'intention de l'aider avant d'avoir englouti un sandwich... bref : personne ne semblait prendre la folie furieuse d'O'Neil au sérieux.
Marcus était sur le point de perdre espoir et de ramener la pauvre tarée à l'université lorsqu'il vit un visage connu au bout d'un couloir : un grand sorcier à la peau noire et à l'air sévère fendait la foule, le visage fermé, les sourcils terriblement froncés. Flint hocha la tête, ravi : il n'avait pas souvent rencontré Achab McGuire, le père de Bouftout, mais le visage digne et trop sérieux de ce dernier était reconnaissable entre mille.
Réajustant les hublots qui lui servait de lunettes, Marcus sourit de toutes ses énormes dents, et rejoignit en deux grandes enjambées le médicomage.
-Hey ! M'sieur McGuire ! Ça va ou bien ?
Le sorcier baissa ses yeux noirs et froid sur l'étudiant.
-Je me rappelle de vous. Vous êtes un des étranges amis de mon fiston.
-Mouuuais, mais chus plus potes avec Mali qu'avec Ezzy, moi, indiqua l'ex-Serpentard.
-C'est ce que je viens de dire, fit d'une voix monocorde le père de Malicia. Dites-moi... Vous m'avez l'air de faire du sport. Beaucoup de sport.
Marcus, flatté, fit bomber ses muscles sous son pull :
-Ah ben ouais, héhé, c'est l'entraînement, ça ! ricana-t-il. Vu qu'chuis en Aurorologie, tout ça, faut pas qu'j'me laisse aller, hein, M'sieur McGuire ?
Les lèvres du sorcier à la peau noire tressaillirent imperceptiblement, comme s'il avait voulu sourire mais que ça n'avait duré qu'un quart de centième de seconde.
-Bien. Appelez-moi Achab.
-Okay, Achab.
-Il faut faire du sport pour avoir une vie saine. Personne n'aime les gens flasques.
-On n'peut plus d'accord avec vous Achab !
-Dites-le donc à mon fiston Malicia. C'est sa majorité aujourd'hui, et il faut donc qu'il fasse davantage de sport. Enfin non, je lui dirai moi-même. Ce sera son cadeau d'anniversaire.
Une fois son laius fini, l'intimidant médicomage fit un vague geste de la tête, et fit mine de s'éloigner. Mais le Pi Alpha Fi le retint :
-Hey mais attendez Achab ! Z'êtes un bon médicomage, non ? Alors j'ai besoin d'aide !
Les yeux perçants et sans aucune chaleur du père de Malicia scrutèrent l'étudiant de haut en bas. Finalement, il croisa les bras, grave.
-Mmh. Effectivement. Vous avez besoin d'aide. Vous auriez du passer bien plus tôt. Je préconise une bonne potion Occulus.
Sans même défaire ses yeux de Marcus, il plongea sa main dans sa cape verte, et en ressortit une petite fiole qu'il tendit au PAF. Ce dernier la but sans aucune hésitation, puis cligna plusieurs fois des yeux :
-Hey ! Dingue ! J'ai plus b'soin de ces trucs ! S'exclama le PAF bienhheureux, en jetant ses grosses lunettes à triple foyer derrière lui.
Quelqu'un japa de douleur, puis maugréa derrière lui, mais Marcus n'y prêta aucune attention. Achab, quant à lui, le regardait toujours aussi fixement, sévère comme jamais.
-Et pour vos dents, il n'est pas encore trop tard. Je connais un spécialiste en sortilège de réduction dentaire qui saura vous prendre en charge de toute urgence.
-Hein ? Euh, mais quand j'disais que j'avais besoin d'aide, j'parlais pas pour moi ! J'ai b'soin d'aide pour elle, là !
Il désigna Griselda, qui, recroquevillée, se cachait derrière une civière flottante en tremblant. Intrigué, le père de Mali se pencha vers elle, le visage toujours aussi fermé. Il tendit sa baguette vers la malheureuse couinante, et dit :
-Lumos.
Il braqua la lumière aveuglante dans les yeux ronds et injectés de sang de l'Irlandaise, qui couina.
-C'est impressionnant, admit-il sur un ton terriblement monocorde et sans âme.
Derrière lui, Marcus se trémoussait :
-Vous savez c'qu'elle a ?
-Je dirais une ingurgitation de potion de timidité en grande quantité, doublée d'une sévère schizophrénie typiquement irlandaise, plus connue sous le nom de Démence du Farfadet. Les deux ne font pas bon ménage.
-Mais vous pouvez la guérir ? s'enquit le musculeux gaillard, fichtrement impressionné par la prestance du médicomage.
Achab agite baguette en murmurant quelques mots.
-Voilà. Continuez à faire du sport, jeunes gens.
Et il s'éloigna, la tête haute, l'air toujours aussi sévère. Marcus le regarda s'éloigner en clignant des yeux, interdits :
-Mais pour Griseld...
Puis il se tourna vers sa camarade, et se tut : la jeune garçonne le regardait avec des yeux énormes, ronds comme des billes, mais dénués de leur dinguerie habituelle. |
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| Sujet: Re: The O'Neil Connection Jeu 12 Mar 2015 - 14:41 | |
| Griselda regardait Marcus, surprise. Il lui semblait... différent. Pourtant, il était clairement le même que quelques minutes auparavant. Tout comme le monde qui entourait l'Irlandaise : rigoureusement identique, mais pourtant fondamentalement changé. Ancré dans la réalité. Et soudain plus merveilleusement merveilleux ! Incroyablement incroyable ! Supercalifragilisticexpidélilicieusement supercalifragilisticexpidélilicieux !!!
Gri tourna sur elle-même, plusieurs fois d'affilée, sans savoir où donner de la tête. Même les murs gris et aseptisés de l'hôpital lui paraissaient chauds et accueillants. Et pas parce qu'elle les voyait fondre ou lui parler, mais parce qu'enfin, ils étaient ce qu'ils étaient censés être : des murs gris et aseptisés ! Et rien d'autre, nom d'un farfadet !
Particulièrement ravie par cette évidence, Gri gloussa de rire, un rire joyeux et rassuré. Ce que ne manqua pas de remarquer Marcus, qui regardait sa camarade comme on guette une grenade sur le point d'exploser :
-Ca va bien O'Neil ? -Oui t'inquiète pas, je ne suis plus folle, c'est juste que j’apprécie le silence...
Flint leva un sourcil : autour d'eux, tout était assourdissant. Entre les vrombissements des notes de service, la toux lointaine de malades, le hurlement braillard d'un bébé mécontent, et les plaintes impatientes de sorciers attendant qu'on s'occupe d'eux, les lieux n'étaient pas vraiment plongés dans la quiétude. Le jeune sorcier se frotta la nuque, comme gêné.
-Je vois... -Mais, M'sieur Castor, gros bêta ! Je parlais des voix dans ma tête ! -Oh. Et sinon, t'es sûre que ça va mieux ? Genre, VRAIMENT sûre ?
L'Irlandaise éclata de rire, ce qui ne fit que rendre le Pi Alpha Fi que plus suspicieux encore. Comment lui expliquer l'inexplicable ? Elle s'était sentie terrifiée, mal à l'aise, angoissée, et... pouf ! Pu rien. Sa santé mentale avait toujours était ténue et frêle, comme constamment à deux doigts d'un précipice sans fond ; elle voyait des choses que clairement elle était la seule à voir, et entendait des choses qui n'étaient pas censés parler... et pouf ! A pu. Alors oui, elle allait bien. Super hyper méta putain de bien, même. Mais avait-elle changée ? Il ne lui semblait pas. C'était plus comme si elle avait toujours été plongée dans le noir, et que, ne connaissant que ça, elle s'y était adaptée et s'y complaisait. Et puis, d'un coup, quelqu'un avait brandit une baguette, et dit : « lumos ! ». Et tout s'était illuminé. Ca ne changeait pas fondamentalement ce qui faisait d'elle Griselda O'Neil. Elle était juste une Griselda O'Neil éclairée par lumos. Ou alors pas du tout. Mais au fond, elle s'en foutait, des explications. Parce qu'elle se sentait bien, et parfaitement parfaite.
Enfin, à un petit détail près.
-Hey, chus toute nue ! S'exclama-t-elle, les yeux ronds, en regardant en dessous de sous la veste trop grande qu'elle portait.
Marcus détourna le regard en grimaçant :
-Ouais j'avais remarqué, grommela-t-il. -T'inquiète, je dirais rien à Lulu ! Insinua la jeune femme, en faisant danser ses sourcils d'un air entendu.
Flint la considéra, blasé :
-De quoi ? Que t'es à poil ? Mais la moitié de la fac t'as déjà vu comme ça, et crois-moi, ça vaut pas vraiment le détour. -Mais non, j'parlais pas de ça ! Mais des sentiments que tu as pour moi ! Minauda Gri, le regard un peu fiévreux. -QUOI ?!
Griselda secoua la tête, et rougit légèrement : à sa façon d'homme des cavernes, Marcus était touchant. Et très musclé. Ce qui n'était pas pour lui déplaire... si on excluait ses dents, évidemment. Mais pour tout ce qu'il avait fait pour elle, elle était prête à faire l'impasse dessus.
-Baaaah arrête ! Lança-t-elle en souriant. Tu t'es démené ce soir pour moi ! T'as même tabassé l'autre charlatan de Froud ! C'est pas parce que j'étais toc-toc que je m'en souviens pas, hein ! T'as pas fait tout ça juste par amitié, tu vas pas me faire croire ça ! -QUOIII ?!
Les yeux de Marcus se remplirent d'horreur, alors que l'irlandaise baissait ses yeux et considérait les cannes de serin qui lui servaient de jambes :
-Ceci dit, je ressemble pas mal à Lucrécya... Tu aimes tes chéries sans gras, hein ? -MAIS DANS QUEL MONDE TU RESSEMBLES A MA FEMME ?! Manqua de s'étrangler le malheureux. -Allez, arrête de faire le timide !
Griselda se jeta sur Flint, et lui posa un baiser baveux sur la joue :
-En tout cas, merci, c'est nettement mieux maintenant que je suis sous lumos !
Marcus lui jeta un regard sans équivoque, tout en essuyant frénétiquement sa joue.
-Chuis sûr que le père de Bouftout s'est foiré quelque part, maugréa-t-il.
-Ah bon ? Pourtant je ne suis plus folle ! -C'est ce que tu disais quand t'étais tarée, grommela Marcus.
La garçonne posa un doigt sur son menton, surprise :
-Rôôôôh, tu crois ? Pourtant je sais que plein de trucs que je pensais avant étaient fausses ! -Sérieux ? Dit le PAF, un sourcil arqué. Genre ton truc avec ton Lethifold... -C'est fini ! S'exclama Gri, bienheureuse. C'était juste un chiffon pas très propre. Mais un chiffon tout doux, ceci dit ! -Et ton délire avec le canard ?
Gri cligna ses yeux à outrance.
-Quel canard ?
Flint croisa les bras.
-Donc ça veut dire plus d'idées délirantes ? -Yep. -Plus d'envie de meurtre ? -Yep. -Plus de lubies de reptiliens ? -Au placard les hommes-lézards ! Rigola la maigrichonne. -Eh ben écoute, ça me fait plaisir d'apprendre que tu viendras plus nous les broutter tous les quatre matins avec tes conneries de Maître des Ténèbres, de mariages surprise ou d'extraterrestres !
Les yeux de crapaud de l'Irlandaise s'arrondirent encore davantage :
-Non mais attends ! Les extraterrestres c'est pas des conneries ! Ça existe vraiment ! Et il est très probable que certains se soient aventurés sur notre planète ! C'est les gouvernements moldus qui nous cachent des choses !
Marcus eut un moment de doute, comme s'il ne savait pas trop quoi penser de la guérison miracle de Gri. La jeune femme en profita pour sauter sur son interlocuteur, et passa son bras autour du sien :
-Bon, allez, on avait pas parlé d'aller voir une picturine ?
Marcus considéra les choses quelques secondes :
-Ouais, ou alors, on pourrait retourner à la fête d'annif de Bouftout, et... se faire engueuler par Lulu-chou... parce qu'on s'est barré trop longtemps... et après ça va être douloureux... mouais, ok, une picturine, ça me va. -Ouiiii ! Exulta l'irlandaise. -Mais on va s'acheter des bières avant. Parce que j'ai besoin de boire, là. Genre, beaucoup.
Griselda haussa les épaules pour signifier qu'elle s'en fichait. Et elle s'élança en gambadant vers la sortie de l'hôpital, tout sourire, emportant dans son sillon le pauvre PAF. |
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