Il est des grands noms que l’on ne peut oublier,
Des visages qui vous font perdre la raison,
Des hommes si forts qu’aucune comparaison
Ne pourra jamais meurtrir ni faire plier !

Il est des hommes que tous les écoliers
Jalousent et envient jusqu’à la déraison.
Des génies tels qu’ils forcent à la pâmoison,
Des dons et grâces que tous veulent supplier.

Ces êtres glorieux, ces âmes renommées,
N’ont en mon cœur joyeux qu’un écho étouffé :
Je n’ai que faire de ces tristes grenouilles.

Une seule personne dépasse ces sommets,
Un seul homme ici-bas est bien plus que parfait :
Mon Doyen et Maître, le Seigneur Magouille.

Très cher Mr Magouille

Vous avez, ô docteur
Fait, avec tant d'ardeur
Rimer le mot doyen
Avec le mot crétin

Vous êtes un psychopathe
Un pervers sociopathe
Le roi des p'tites embrouilles
Avec votre potion Magouille

Vous, Faux Médicomage
Vous n'êtes plus à la page
Et malgré votre grand âge
Vous n'êtes pas un Grand Mage

Vous êtes un vrai vaurien
Mais on vous aime bien
Car en toute vérité
Vous nous faites bien marrer !

ODE À MAGNUS MAGOUILLE

Sur mon lit seule et alanguie,
Éperdue et perdue dans mes songes
Je pense, je chéris et maudis
Ce mal si doux qui me ronge

En mon sein mon cœur s'enflamme
D'une incommensurable passion
Bientôt j'y perdrais mon âme
Comme j'y ai perdu la raison

Docteur, ce n'est autre que toi,
Celui qui occupe mes pensées
Il est vrai, je ne sais pourquoi
Toi seul je ne peux oublier...

Tes yeux malicieux de dévoyé
Dans ton beau visage d'ange
Offrent aux miens tant de clarté
Que j'en deviens fort étrange

Ta voix sublime et si grave
D'une rondeur de velours
Déverse des paroles suaves
Que je veux boire pour toujours

Tes bacchantes un peu démodées
Qui sur toi paraissent charmantes
Me font rêver de doux baisers
Et cette espérance me hante...

Ô noble sorcier, ô toi, le grand génie !
Ô docte doyen qui nous surveille des cieux !
Personne ne saurait égaler ton esprit
Et moi, d'ici bas, je te dévore des yeux

Sur mes murs et dans mon cœur
Ton beau visage est caressé
Il se fond quand je m'endors
Avec mon ultime pensée

Je regrette tant ma plume
Elle est indigne de tes traits
Toi qui mérite des volumes
Des chansons et des portraits

Mon tourment, si tu le savais,
Mon si aimable doyen :
Une jeune sorcière éplorée
Qui de toi rêve en vain

D comme le Docteur que vous n'avez jamais été
O comme l'Océan de Potion que vous nous faites acheter
Y comme vos Yeux pétillants de perversité
E comme les Etudiantes que vous harcelez
N comme la haiNe qu'à tous vous inspirez !

Ode au Docteur Magnus Magouille

Les violettes sont bleues, les roses sont roses
Vous êtes not' doyen, on y peut pas grand chose.

Marcus Flint, poète semi-professionnel