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 Myosotis au Pays des Merveilles

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Myosotis au Pays des Merveilles Rangvide

DOSSIER ETUDIANT
Filière : Filière :: Sciences Occultes
Description ::
Bons Points : Bons Points :: 219
Myosotis Grandiflore
Myosotis Grandiflore

Messages : 2144

Situation Amoureuse : Célibataire. Ex-chérie de Magnus Magouille, mais ne s'en rappelle pas.

Filière : Sciences Occultes

Sorts Connus : Aguamenti,
Calmos Pacificatum,
Confundo,
Contusionus Encontusiono,
Diffindo,
Episkey,
Failamalle,
Furonculus,
Impervius,
Incarcerem / Lashlabask,
Incendio,
Inflamarae,
Jambencoton,
Nauseis,
Orchideus,
Oubliettes,
Pointe au Nord,
Portus
Protego,
Repello Moldum,
Spero Patronum,
Repulso,
Rictusempra,
Lumps / Nox
Duro,
Amplificatum,
Revigor

Inventaire : Véritasérum,
Amortentia,
Philtre de Requinquance,
Potion Contraceptive (x3)
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Tequila Magouilita (x2),
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Scrutoscope
Poupée Vaudou
MessageSujet: Myosotis au Pays des Merveilles   Myosotis au Pays des Merveilles EmptyMar 19 Fév 2013 - 17:55

Dans son joli salon si bien tenu, Chanterelle Grandiflore était assise, toute droite, sur le rebord de son sofa. D'un geste parfaitement étudié, elle amena avec grâce une petite tasse de thé en porcelaine, et y trempa le bout des lèvres.

Elle releva ses yeux de chat vers la dame guindée installée en face d'elle, et qui lui ressemblait presque en tout point, à ceci près que le chignon relevé de cette dernière était blond et non roux.

- Ne me parle pas de Myosotis, cousine, fit Chanterelle en soupirant exagérément. J'ai tout donné à cette petite ingrate, mais a-t-elle la moindre reconnaissance ? Ceci dit, pour montrer de la reconnaissance, il faut un minimum d'intelligence...

- Les mélanges de sang, ce n'est jamais bon, siffla la blonde d'une voix haut perchée. C'est tout à ton honneur de ne pas t'en être débarrassée à la naissance.

- C'est par charité que je la garde et que je m'occupe d'elle, mais elle a un mauvais fond. Que veux-tu, Eulalie ? Elle n'a pas d'âme.

- Je n'aurais pas eu la force de l'élever ! Quel courage, Chanterelle !

La sorcière rousse apprécia le compliment en hochant la tête, puis ajouta :

- Et elle raconte de ses carabistouilles, je te jure, je crois qu'elle a une déficience mentale ou quelque chose du même acabit...

- Tu devrais avoir un autre enfant, histoire de renouveler le sang. Ne laisse pas se perdre les gènes parfaits de notre famille ! Avec elle, ce n'est que pur gâchis.

- Je ne te le fais pas dire. Parlons d'autre chose. Elle me rend hors de moi.

La petite Myosotis se tenait dans l'embrasure de la porte. Ce n'était pas bien d'écouter aux portes, elle le savait bien, mais une vilaine voix au fond d'elle l'avait poussé à tendre l'oreille. Mais à présent, elle en avait assez entendu. Elle referma doucement la porte, et sauta sur son lit, le cœur serré. Souvent, elle aurait préféré que sa mère soit violente, qu'elle laisse sur son corps les traces de toute sa malveillance. Histoire qu'il y ait des preuves, des recours, quelque chose à raconter à quelqu'un pour demander à l'aide... mais non. Il n'y avait rien à montrer. Sa mère ne la maltraitait pas : c'est juste qu'elle ne l'aimait pas. Parce qu'apparemment, Myo n'était pas normale.

La fillette à la chevelure verte sentit ses yeux se brouiller de larmes.

A l'école primaire qu'elle fréquentait, la plus grande peur de la plupart de gamins était de se rendre compte qu'ils n'avaient aucun pouvoir. Qu'y avait-il de pire pour eux que de ne pas être sorcier, de ne pas être admis dans la communauté magique ?

Myo, elle, avait peur de ne pas être humaine.

Elle essuya ses larmes, et soupira, se rappelant la raison première de son incursion dans le salon.
Pendant un instant, une brève seconde, elle avait cru que sa mère se serait rappelée qu'aujourd'hui, c'était son anniversaire. Quelle naïveté !

Bon, au moins, son père lui avait envoyé une carte postale. Il le faisait, inlassablement, une unique fois par an. Il ne se trompait jamais de mois, mais avait quelques lacunes en ce qui concernait le jour. Cette fois, il lui avait envoyé le 13. Et lui avait souhaité un « joyeux douzième anniversaire », alors qu'elle n'avait que dix ans. Mais malgré ça, elle appréciait vraiment le geste. C'était le seul lien qu'il lui restait avec ce botaniste nomade, qu'elle ne connaissait que par de rares souvenirs lointains.

Et surtout, c'était le seul qui pensait encore à son anniversaire.

Myosotis s'allongea de tout son long sur son édredon, et enfouit sa tête dans son oreiller. Il faisait grand jour, mais elle espéra tout de même s'endormir, histoire de faire passer plus vite cette journée maudite. Elle aurait tellement préféré passer ce mauvais moment à l'école !

Alors qu'elle somnolait déjà, elle fut dérangée par un tapotement étrange sur le carreau de la fenêtre.

- Qu'est-ce que... ?

Se levant d'un bond, elle ouvrit la vitre, et laissa entrer dans sa chambre une magnifique chouette aux yeux dorés. L'oiseau lâcha un petit cube vert, avant de repartir à tire d'ailes vers d'autres horizons.

Myo était très intriguée. Le cube était en fait une sorte de paquet, enveloppé dans de grandes feuilles d'arbre. Dessous ce papier cadeau hors norme, se trouvait une belle boîte en bois, finement gravée, qui dégageait une agréable odeur de tilleul et de menthe mêlées.

- Wouaaah... laissa échapper la fillette, impressionnée.

Mais qui pouvait lui avoir envoyé ça ? C'était sans doute une erreur. Personne ne savait que c'était son anniversaire après tout. Elle devrait sans doute rendre plus tard... mais bon, puisque c'était là... autant jeter un coup d’œil, non ?

Elle ouvrit timidement le couvercle de la boîte, et ses yeux s’agrandirent par la surprise.

Dedans, sur un écrin de feuilles de chêne, une jolie sphère en cristal était posée. Elle miroitait de toutes les couleurs, et Myo aurait jurer entendre une douce mélopée s'en échapper.
La fillette approcha doucement les doigts de l’artefact, et le prit en main.

Et d'un coup, tout s'évanouit autour d'elle, et elle eut l'impression désagréable qu'un crochet tirait sur son nombril.

- Oh mon Dieu mais qu'est-ce que c'est ? Je vais mourir ! glapit-elle en fermant les yeux.

Elle se recroquevilla et serra poings et paupières... mais la sensation finit par passer, et il ne se passa rien de plus.

Enfin, rien de plus qu'un agréable parfum de fleurs lui chatouillant le nez et que les trilles joyeuses d'oiseaux bavards, au loin.

Curieuse, mais toujours pas rassurée, elle ouvrit un œil, puis un autre. Et resta paralysée par la surprise.

Elle n'était plus dans sa chambre si familière. Elle se trouvait dans une sorte d'alcôve naturelle, entourée par une grande forêt d'un vert émeraude, scintillante sous les doux rayons du soleil. Une herbe douce lui caressait les chevilles. Une brise passa entre les branches des immenses chênes et les longues fougères, et leurs feuilles bruissèrent doucement.

Myo ouvrit la bouche d'émerveillement : elle avait l'impression étrange que ces grands arbres lui souhaitaient la bienvenue.

-Je dois être en train de rêver ! s'exclama-t-elle.

Mais elle ne prit pas la peine de se pincer : elle ne voulait rater aucune seconde de cet instant, qu'il soit réel ou non. Si le paradis existait, ce devait être ici.

Prenant une longue inspiration, elle ferma les yeux et écarta les bras, histoire de s’imprégner de l'atmosphère incroyablement douce et sereine de ce havre de paix végétal. Un parfum incroyable l'enivrait : un mélange subtil de sève, de fleurs, une odeur accueillante de nature.

Soudain, Myosotis entendit comme des éclats de rires féminins.

Elle tourna la tête vers les arbres, et d'un coup, elle les vit : des dizaines de créatures, humanoïdes et végétales, papillonnaient à la lisière du bois.

Myo comprit qu'elles ne venaient pas de nulle part, mais avaient toujours été là, se fondant simplement avec le décor naturel. Certaines étaient élancées et féminines, et auraient pu passer pour des jeunes filles normales sans leurs cheveux en branches d'arbres. D'autre par contre, ressemblaient plus à des arbres, avec leur peau en écorce et leurs têtes en fourré feuillu. Deux ou trois ressemblaient même à des créatures simiesques couvertes de longs poils verts, et rappelait furieusement à Myo son oncle Radagast, qu'elle n'avait vu qu'en photo.

- Qui êtes-vous ? demanda-t-elle, nullement effrayée.

- Ce sont mes dames de compagnie, les dernières représentantes du peuple Dryade, fit une voix douce et éthérée.

L'une des créatures s'avança alors, le port altier, et la fillette aux cheveux verts dut admettre qu'il s'agissait là de la femme la plus belle qui lui avait été donné de voir.
Elle avait des yeux d'un vert émeraude parfait, et son teint était si pâle qu'il paraissait presque verdâtre. En guise de cheveux, de longs brins d'herbe, de feuilles et de mousse emmêlés lui descendaient jusqu'à ses gracieuses épaules. Elle portait une longue robe blanche, recouverte de lierre et piquée de fleurs.

- Je suis dame Tinwël Vertefeuille, la Reine des Dryades, et tu te trouves dans notre royaume, la forêt de Laurìenne. Bienvenue chez toi, Myosotis !

- Bienvenue ! Bienvenue ! firent les créatures.

Ce n'était pas vraiment des voix. Cela ressemblait plus à des chuchotements, presque imperceptibles, mêlées à des rires joyeux.

La fille aux cheveux verts cligna des yeux :

- Chez moi ?!

La Reine Tinwël s'approcha d'elle, et l'enveloppa de ses longs bras :

- Oui Myosotis : tu es ma petite-fille, la seule et unique princesse de Laurìenne.

La fillette ouvrit des yeux ronds devant cette révélation. Elle ne savait pas ce qui était le plus surprenant : le fait que sa grand-mère ne paraissait pas avoir plus de dix-sept ans, ou le fait qu'elle soit une princesse ?
Finalement, elle opta pour la deuxième solution :

- Vous êtes sûre ? Je suis une princesse ? Moi ?

La Reine lui sourit doucement, puis se releva avec prestance.

- C'est exact. J'ai jadis aimé un sorcier humain. Il m'a donné deux beaux fils, ton père et ton oncle... mais hélas, aucune fille. Mais maintenant que tu es là, tout est arrangé ! C'est pour que tu sois notre princesse que je t'ai amené ici par portoloin ! Je suis si heureuse !

- Gloire à la princesse !

- Gloire à Myosotis !

Myosotis resta toute droite, bouche bée, les bras ballants, sans savoir ce qu'elle devait dire ou faire. Elle, une princesse ? La princesse des dryades ?!

Mais voilà qui expliquait beaucoup de choses, finalement : la jolie couleur verte de ses cheveux, sa compréhension presque surnaturelle des plantes... mais pourquoi sa mère ne lui avait-elle jamais dit ? Elle la traitait d'inhumaine, ou d'abomination... mais sans jamais lui expliquer pourquoi !

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas les nymphettes des bois s'approcher d'elle en pouffant de rire, histoire de la réveiller par des chatouilles :

- Viens jouer avec nous !

- Viens t'amuser !

Myo céda en rigolant, et se laissa mener par les créatures, et par la Reine qui lui tenait la main en souriant.

Elles jouèrent à colin maillard et à cache-cache, se baignèrent dans le ruisseau le plus cristallin qui soit. Puis Myosotis écouta les jolis chants sylvestres du peuple Dryade, tout en mangeant plus de crêpes vertes à la châtaigne et aux baies rouges qu'elle ne pouvait en contenir.

Puis elle joua encore et encore avec sa grand-mère et ses nouvelles amies, au milieu des arbres et des fourrés.

Alors que le jour touchait à sa fin, Myosotis était exténuée. Ravie, mais exténuée.

Affalée dans un gros tas de feuille, elle souriait tant qu'elle en avait mal aux zygomatiques. Est-ce que c'était à ça que ressemblait le bonheur ? Le bonheur d'avoir une famille ? De se sentir aimée, et acceptée dans une communauté ?
...Peut-être bien. Elle n'était pas bien sûre, elle n'était pas habituée.

Cependant, le soleil déclinait dans le ciel, faisant naître de nouvelles ombres parmi les innombrables arbres de la forêt de Laurìenne. Myosotis se releva, et s'épousseta, mais ce n'était pas de gaieté de cœur.

- Je crois qu'il est temps de rentrer, fit-elle, un peu triste, à la Reine. Il se fait tard, et maman va se mettre en colère si je suis en retard au dîner...

Tinwël esquissa une moue de déception exagérée :

- Non, Princesse, reste !

- Désolée, Majesté, je ne peux pas. Mais je reviendrai aussi souvent que po...

- J'ai dit, reste !

La reine des dryades agrippa d'un geste brusque l'avant-bras de la fillette, qui grimaça de douleur. Autour d'elles, le rire en grelot des nymphettes s'éleva à nouveau, mais Myosotis le trouva changé : il semblait désormais grinçant et méchant, presque dément.

- Mais... Dame Tinwël... ?! gémit la fillette.

- On a besoin de toi ! siffla la Reine.

- On a besoin de toi ! chuchotèrent en chœur les murmures féminins qui les entouraient, tout en demeurant invisible parmi la nature dense.

- Tu ne partira jamais ! renchérit Tinwël.

- Jamais ! Jamais !

- Tu es la princesse de Laurìenne !

- Et nous exigeons ton sacrifice !

Myo tenta de se dégager de l'étreinte de sa grand-mère, et tomba en arrière, le postérieur sur un lit d'herbe.

- Mon... mon sacrifice ?

Tinwël s'avança vers elle et ouvrit grands les bras, faisant voleter les pans des longues manches de sa robe, sur laquelle un lierre ronceux serpentait sans cesse. Ses yeux luisaient étrangement, et des ombres dansaient sur son visage :

- Je l'ai lu dans la terre ! psalmodia-t-elle, le regard dément. Le vent et l'eau ont parlé ! L'avènement de la princesse hybride ! Yggdrasil, l'Arbre Divin, réclame ton sang pour laver les péchés de ton peuple !

Myo ouvrit de grands yeux terrifiés :

- Mon peuple ? Les dryades ? hoqueta-t-elle, tout en reculant autant qu'elle le pouvait, toujours assise sur le sol.

- LES HUMAINS ! cracha Tinwël avec rage, et Myo aurait pu jurer que ses pupilles brillaient désormais d'un éclat rouge sang.

- Ces ingrats ! firent les murmures.

- Ces égoïstes !

- Ces tueurs de forêt !

La Reine croisa le regard tétanisé de la fillette, et se radoucit aussitôt. Elle se pencha vers elle, et lui dit d'une voix un peu trop joyeuse :

-Mais n'ait pas peur, Princesse, c'est un honneur d'être sacrifiée au grand Yggdrasil ! Tu vas faire renaître une ère de paix et de bonheur pour les Dryades ! Gloire à toi !

- Gloire à toi ! Gloire à toi !  firent les murmures, avant d'éclater d'un rire sarcastique.

- Et puis, nous nous sommes bien amusées, ça compense, non ? lança Tinwël avant de glousser.

Myosotis ne comprenait de moins en moins ce qui se passait, mais une chose était sûre : la Reine de Laurìenne et ses sujets venait de dévoiler leurs vrais visages, et c'était tout, sauf rassurant. Il n'y avait qu'une seule chose à faire : fuir le plus vite possible !

Sans y penser à deux fois, elle se leva, et courut comme une dératée à travers les troncs d'arbres.
Derrière elle, un chant à la fois mélodieux et inquiétant s'éleva, lui donnant la chair de poule.

Le soleil était pratiquement couché à présent, et l'atmosphère avait considérablement changé dans le Royaume de Laurìenne. Les arbres semblaient étirer leurs branches comme autant de longues griffes acérées, qui fouettaient la fillette pendant sa course effrénée. La pénombre formait des visages grimaçants dans l'écorce, et des yeux luisants et menaçants guettaient dans les fourrés.

Myosotis était terrorisée. Derrière elle, le rire déréglé des dames de compagnie de sa grand-mère se rapprochaient, sans qu'elle n'entende pourtant les moindres pas la suivre. Et la terre de plus en plus froide et boueuse ne l'aidait pas à aller vite.

Elle aurait du le savoir. Un paradis où elle était entourée d'une famille aimante, ce ne pouvait être qu'une illusion. Par contre, mourir sacrifiée à une divinité-arbre par une tribu de femmes-plantes à moitié cinglées et probablement nécrophages, ça, ça ressemblait plus à sa déveine naturelle.

Alors que les voix des dryades chantant en chœur derrière elle se rapprochait de plus en plus, Myosotis déboula dans la petite prairie ronde où elle était arrivée.
Elle regarda autour d'elle, et un horrible sentiment de panique s'empara d'elle : il n'y avait aucune issue. Ou qu'elle regarde, il n'y avait que des arbres à perte de vue.

Elle s'avança dans l'alcôve en retenant un sanglot, et hoqueta : les dryades venaient d'apparaître à sa vue. Elle formaient un cercle autour d'elle, et la fixaient sans manifester la moindre émotion.

La Reine s'avança de son pas lent, et lui lança un sourire vaporeux.

- Tu n'as aucune issue, Princesse. Soumets-toi à la volonté d'Yggdrasil. Ce ne sera douloureux qu'un bref instant, je te le promets.

De grosses larmes coulaient sur les joues de Myo. Elle balaya les lieux du regard, histoire de trouver quelque chose, n'importe quoi, qui pourrait retarder l'inévitable.

Un éclat de lumière dans l'herbe attira son œil. Le portoloin ! Il était encore là !

Sans y réfléchir, elle fondit sur la sphère miroitante, alors que la Reine hurlait :

- NON !

Tout se brouilla autour de la fillette, et en quelques secondes, elle se retrouva dans sa chambre.

Haletante, elle resta quelques secondes tétanisée... puis se laissa glisser à terre et fondit en larmes de soulagement.

- Myosotis ! lança la voix sèche de Chanterelle. Dépêche-toi ! Nous allons bientôt passer à table !

La sorcière rousse ouvrit la porte de la chambre, et ouvrit aussitôt des yeux arrondis par l'horreur.

- Myosotis ?! C'est quoi ces traces de boue ?! Où donc as-tu encore été traîner ?! Je venais juste de javelliser le sol ! siffla-t-elle. Tu vas me nettoyer tout ça en vitesse ! Et cesse de faire des caprices, nom de Dieu ! Toujours en train de larmoyer, cette gamine, c'est d'un lassant...

Elle quitta les lieux, les dents serrées.

Myo se redressa, essuya ses yeux, et ôta ses chaussures pleine de terre. Elle n'avait pas eu le temps de lui dire quoique ce soit, mais elle était presque heureuse de revoir sa mère.

S'il y avait une morale à cette histoire, c'était qu'il valait mieux vivre avec une mère qui ne vous aimait pas mais qui ne vous voulait aucun mal, plutôt qu'avec une grand-mère qui vous adorait mais n'aspirait qu'à vous tuer.

Myosotis y réfléchit un instant.

- Saloperie de morale, grogna-t-elle, en frottant le sol avec rage.
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