Titus se tenait planté devant le Bâtiment administratif, son miroir brandi devant lui, les cheveux en bataille et le visage de marbre.

-Kimberly McCormick.

La lumière blanchâtre habituelle clignota :

-A... allo ? fit la voix ensommeillée de la bizut alors que son visage, dont les contusions avaient été soignées, apparaissait dans la glace.

-Magouille a chopé Myo. Préviens les autres. Réunion de crise au Potiron. Pour tout le monde.

-De quoi ??! Mais comment ça il l'a chop-

Le cowboy coupa la communication et rangea son miroir magique dans la poche de son manteau. Il se dirigea d'un pas rapide vers l'entrée du Bâtiment : deux des gorilles de Magouille se plantèrent devant lui en levant la main, en signe d'interdiction.

-Faut pas rester là, petit. Le Bâtiment est interdit aux étudiants aujourd’hui. Allez circul... AOUCH !!!

Le vigile était plié en deux de douleur, se tenant le tibia droit que Titus avait explosé d'un coup de santiag. Sans attendre, il l'envoya contre son collègue alors que ce dernier se pressait pour saisir le ricain. Gêné dans sa manœuvre, il ne put empêcher le cowboy de lui briser la mâchoire d'un crochet bien placé, et alla s'écrouler contre le mur en pierre de l'entrée. Sans s'arrêter, Titus poursuivit son chemin et entra dans les corridors de l'Administration.

Il fonça directement au Bureau du Doyen, et sans entendre les protestations de la secrétaire, défonça la porte avec fureur.

-Saperlipopette ! Mais qu'est-ce que c'est que ce raffut !!! s'indigna Magouille, assis à son bureau.

-OU EST-ELLE ? QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ FAIT DE MYO, DOYEN DE MES DEUX !!! hurla Titus, la main sur son holster en se plantant devant le Doyen, les yeux emplis de rage.

Le doyen ouvrit de grands yeux devant la fureur de Titus. Il déglutit :

-Monsieur Reynolds ?

Il baissa ses yeux vers sa porte défoncé, et leva un sourcil :

-Mais où diable sont mes incapables de gardes du corps ?

L'américain dégaina sa baguette et lui planta sous la gorge. Le docteur leva le regard, et tomba nez à nez avec un cowboy fulminant, qui gronda en serrant les dents :

-RÉPONDEZ, MAGOUILLE ! ET PAS D'ENTOURLOUPES ! OÙ EST MYO ?!

Le doyen blêmit, et pointa son doigt vers la gauche.

Titus, avec l'air d'un chien enragé, tourna la tête... et tomba des nues.

-My... Myo ?!

Myosotis, assise en tailleur sur le conforable canapé rouge du bureau, faisait des signes de main à son ami en guise de salut. Elle avala le petit biscuit qu'elle était en train de manger, et lança, la bouche pleine de miettes, en désignant une petite tasse de porcelaine posée sur la table basse devant elle :

-Hey, Titus, tu veux un thé ? Il est super bon, le thé de l'administration !

Le Gamma s'avança vers la fille aux cheveux verts, qui souriait à pleine dents, comme si de rien était.

-Mais bordel, Myo, qu'est-ce que tu fous là ?! J'étais fou d'inquiétude ! Cet abruti de Lestrange m'a dit que ce charlatan t'avait enlevée hier matin ! Ou ce chacal m'a menti ?!

Le poing de Titus serra encore plus fort sa baguette, jusqu'à ce que ses phalanges deviennent blanches.

-Oh non, non, non ! fit la jeune fille de sa voix ronde, en secoua la tête. C'était vrai, mais c'était un malentendu !

-Tout à fait ! glapit Magouille, qui, toujours assis dans son fauteuil, suivait la scène avec des yeux ronds.

Le cowboy pointa sa baguette vers lui à la vitesse de la lumière :

-VOUS, VOUS LA FERMEZ, ON VOUS A PAS SONNÉ !

-Mais Tity, fit Myo d'une toute petite voix, tu devrais te calmer un peu !

-ME CALMER ?! ME CALM..

Il se rendit compte qu'il hurlait sur son amie, et prit une longue inspiration.

-Bon, raconte-moi ce qui s'est passé. Est-ce que ce vieux vautour libidineux t'a touchée ?

Myo fronça les sourcils :

-Hein ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?

-Je connais ton obsession pour cette vieille carne, siffla Titus, est-ce qu'il en a profité ?!

La jeune fille se leva, les sourcils froncés, bouche bée :

-Mais qu'est-ce que tu es en train d'insinuer, que je suis une fille facile ?!

Sous l’œil soudain amusé du doyen, le cowboy eut l'air légèrement décontenancé.

-Hmppff, grogna-t-il. Allez-viens on s'en va.

Il tourna les talons, et se dirigea en grommelant vers la sortie.

-Au fait, fit Myo, on a longuement parlé avec Magnus, et on s'est dit que ce serait vraiment génial si on pouvait retarder le contresort que fabrique Malicia de quelques jours ! Non ?

Le Gamma se retourna vivement :

-QUOI ?!

Le visage du jeune sorcier s'assombrit, alors que le Doyen les observait la mine satisfaite, et que DEUX veines palpitaient à présent à ses tempes.

-J'peux te causer deux minutes ma grande ?

-Ben, oui bien suUUUUUr !!! couina Myo alors que le ricain l'entrainait à l'autre bout de la pièce après lui avoir saisi le poignet.

Titus la considérait de son œil furieux, tiquant sous le coup de la colère :

-Qu'est-ce qui te prend exactement, hein ?

-Comment ça qu'est-ce qui me pr-

-T'es pas bien ?? siffla-t-il entre ses dents, ne pouvant se résoudre à hurler alors que Magouille risquait fort de les écouter. Retarder ce foutu contre-sort qu'on s'est cassé le derche à élaborer ??

-Mais... fit Myo sans trop comprendre, c'est pas comme si on allait laisser le sortilège comme ça, c'est juste l'affaire de quelques jours !

-Bien entendu, grogna l'américain, le regard méfiant, ça n'a rien à voir avec le joli pactole que cet escroc va ramasser si le sortilège est toujours actif la semaine prochaine, non ?

Myosotis se rembrunit d'un coup, les sourcils froncés.

-Ne commence pas à insulter Magn-je veux dire Notre Grand Doyen ! Et puisque tu en parles, moui, ça a tout à voir avec ça...

-Je crois rêver... fit le cowboy désabusé en levant les yeux au ciel tout en riant nerveusement, là c'est plus possible, je fais un cauchemar éveillé...

-Mais tu te rends pas compte ?! s'excita la jeune fille chlorophyllée, tu piges pas tout ce qu'il pourrait accomplir avec tous ces gallions ? Tous les aménagements qu'il pourrait financer pour la fac ?

A cette mention, le ricain jeta un regard méprisant à Magouille qui se repeignait la moustache avec un tire-tif en diamants incrustés de pierreries.

-Toutes les luxueuses accommodations qu'il pourrait faire installer dans son bureau, tu veux dire ? Tout en continuant à nous extorquer des frais de scolarisation exorbitants ??

-Arrête !!! Je déteste quand tu fais ça ! Comment tu peux être aveugle à ce point !!! Ça me dépasse !

-Faut croire que oui, asséna le Gamma, je suis aveuglé par la mauvaise foi.

Il se rapprocha d'un coup de Myo, tellement en pétard que sa voix avait commencé à trembler :

-Tu veux rester avec ton héros philanthrope, hein ? Soit ! Amuse-toi bien ! Mais qu'une chose soit claire : la potion sera prête à temps, et ni moi ni les autres ne laisseront ce sortilège merdique nous pourrir la vie un jour de plus ! Comprende ?

Sur ces paroles, il sortit en trombe du bureau, sous le regard désemparé de Myo et celui furieux du Doyen à moustache.

Après être sorti du Bâtiment Administratif sans même s'en rendre compte, Titus se retrouva à faire les cents pas sur la place MM, tentant vainement de se calmer. Si faible était son attention pour son environnement qu'il ne manqua pas de percuter une étudiante qui écrivait sur son calepin, assise sur le bord de la fontaine. Se relevant en grommelant, il se rendit compte en voyant la chevelure emmêlée de la jeune sorcière qu'il s'agissait de Curie Campbell. Cette dernière reconnut aussitôt le cowboy :

-Titus ! Qu'est-ce que tu fais là ! J'aurais cru que tu serais au chevet de tes potes Gamma à cette heure-ci  !

-M'en parle pas... A peine réveillé, Lestrange toque à ma porte et m'annonce que Magouille s'est emparé de Myo hier matin ! Moi, bonne pomme et furax, je fonce jusqu'à son bureau pour la sauver et qu'est-ce que je découvre, hein ?

A sa surprise, Curie poursuivit à sa place, l'air inquiète :

-Tu découvre qu'elle a tout raconté à Magouille, et qu'il sait tout de notre petite enquête ?

-Dans le mille ! Mais c'est pas tout : figure-toi que cette vieille baltringue de Doyen l'a convaincue que ça serait bien mieux pour tout le monde si le sortilège durait encore quelques jours, pour que Magnus Magouille puisse empocher les sous de l'assurance !

-Tu déconnes ?! s'écria Curie, estomaquée, mais qu'est-ce qui lui a pris ? En gros, elle nous plante là, après tout ce qu'on a fait pour enquêter ?

Le cowboy soupira, incapable de s'énerver plus de dix minutes sur sa camarade de fraternité.

-Laisse tomber. En ce qui concerne le doyen, elle n'est pas vraiment objective, c'est le moins qu'on puisse dire... C'est pas sa faute.

-Si tu le dis, fit l'Insu, suspicieuse. C'est quoi la suite maintenant ?

-Réunion d'urgence à ma fraternité pour expliquer la situation. Tu es des nôtres si tu veux. J'ai déjà prévenu mes bizuts au dispensaire.

-Ok, mais pour Potter ? Il est toujours en cavale !

Réfléchissant une minute, Titus se tourna vers Curie, le front plissé par la concentration :

-J'ai peut-être une idée, je l'ai ruminée toute la nuit dernière : ce gars est à l'évidence un m'as-tu-vu, un mec obnubilé par sa gloire et ses fans, non ?

-Ouais, mais où veux-tu en venir ?

-Je me dis qu'au lieu de le traquer, on va le faire venir à nous... Envoyons-lui une lettre de fan anonyme, une lettre de groupie en chaleur ! Et donnons-lui rendez-vous ce soir dans un endroit isolé !

-Hey, c'est pas con ! Mais on a aucune idée de l'endroit où il se trouve !

Le ricain sourit de manière mystérieuse.

-Ouaip, mais si on lui envoie le hibou à son adresse fixe, et que ce dernier ne l'y trouve pas, il le cherchera jusqu'à la livraison de la missive. Et ces volatiles retrouvent toujours ta trace...

Entrainant la journaliste en herbe avec lui, il poursuivit :

-Sur le chemin de ma fraternité, on va forcément tomber sur une volière ! On pourra faire ça en chemin ! Si on lui disait rendez-vous à minuit ce soir, au stade de quidditch ? T'en dis quoi ?

Curie avait passé une bonne partie de la nuit à rédiger inlassablement de longues analyses de situation, des trames détaillées de son article, elle avait fait la liste de tous les contacts de son carnet d'adresses qui pouvaient leur être utiles et avait obtenu la liste des inscrits au Club de Journalisme. Elle empêcherait Magouille de faire main basse sur les médias, elle en était intimement convaincue !

La fatigue n'avait pas eu raison d'elle, les longues nuits passées dans l'Allée des Embrumes l'avaient habituée à ne profiter que de très brèves heures de sommeil. L'Insu avait donc roupillé deux petites heures dans sa mansarde avant de s'attaquer au IIIème chapitre de "Antidotes plein de Paradoxes pour Sorts peu Orthodoxes", le livre dont Mama Ogg lui avait recommandé à la lecture. Mali avait trouvé la recette de leur potion dans son livre, mais Curie ne voulait qu'aucun détail ne leur échappe. Elle se disait que si Mama Ogg avait pris la peine de leur offrir les deux tomes, il devait bien y avoir une raison. Sans compter que si la potion ne marchait pas, il fallait trouver une alternative, une parade, et rapidement : "Toujours avoir un coup d'avance", répétaient sans cesse ses deux harpies de colocataires.

Lorsque l'horloge du Bâtiment Administratif sonna les 6h, Curie franchit le seuil de la Cabane des Insuffisants, armée de son calepin bourré de notes ; ses mains étaient vermoulues par les longues heures passées à écrire. Tous les Oméga dormaient profondément, ils avaient fêté durant une nuit entière la 58ème année de Stan Pendington-Broke au sein de la filière Insuffisance Sorcière : Ignacius, pour l'occasion, avait acheminé plusieurs tonneaux de bièraubeurre frelatée au sein de leur fraternité. Curie avait bu un verre de circonstance et s'était réfugiée dans sa chambre mal isolée. Elle n'avait eu aucun mal à se glisser hors de leur antre poussiéreuse, au petit matin.

Elle s'était rendue sur la place Magnus Magouille, un endroit incroyablement vide pour une université aussi peuplée, même s'il n'était que 6h du matin. Là, assise en tailleur sur le rebord de la fontaine, elle avait repris sa rédaction, agrémentant certaines de ses notes de gribouillages. Durant une heure, elle rédigea sans relâche, parfois troublée par de petits airs qui prenaient d'assaut ses cordes vocales. Ainsi, elle se retrouva à chantonner divers airs où il était question de diverses tortures infligées à ce cher Magnus. L'horloge carillonna une nouvelle fois, annonçant cette fois les 7h. Pile à ce moment-là, Titus la bouscula, plongé dans des pensées visiblement sombres. Elle s'était agrippée au rebord de la fontaine et avait évité de peu une baignade imprévue dans cette dernière. S'était ensuivi un dialogue dont elle avait prévu le déroulement : Myosotis avait tout raconté au doyen, toute leur enquête, tous leurs doutes. Devant Titus qui défendait coûte que coûte la fille à la chevelure chlorophyllée, Curie avait préféré se taire, n'en pensant pas moins.

Le ricain avait un plan épatant. Et ce plan redonnait de l'entrain à une Insuffisante quelque peu démoralisée par les confessions de Myo.

« Sur le chemin de ma fraternité, on va forcément tomber sur une volière ! On pourra faire ça en chemin ! Si on lui disait rendez-vous à minuit ce soir, au stade de quidditch ? T'en dis quoi ?

-J'en dis que c'est exactement ce qu'il nous fallait : on doit tenter une approche subtile. L'orgueil de Potter est tellement démesuré qu'il ne devrait pas se méfier de l'invitation de fougueuses groupies. Il faut justifier l'horaire qu'on lui fixe dans notre hibou : minuit, dans un stade désert, c'est tellement plus pratique pour faire plus amplement connaissance..

-Evidemment, cela nécessite de transgresser le couvre-feu, et donc de mettre nos comptes bancaires voire nos scolarités en jeu.. Il faut avoir le cran. »

Et en prononçant cette phrase, Titus détailla la Campbell de haut en bas. Grande, osseuse, le visage marqué par ses frasques, des habits miteux mais solides, débraillée..

« Ça devrait aller. » lança l’Écossaise en souriant. Elle était une Insuffisante : elle était donc insignifiante. Personne ne ferait attention à elle. Dissimulée au fin fond de la Cabane des Insus, elle aurait pu passer sa vie là-bas sans que personne s'en aperçoive : il était même courant que les Oméga accueillent quelques mendiants du Chemin de Traverse en mal de foyer. Bref, que pouvait faire un doyen contre une personne à qui on enseignait les "Catalogages Rudimentaires Et Tatillons des Idiomes Novateurs" ? C'était pour les autres qu'elle s'inquiétait. Quoiqu'il était fort probable que certains déclinent l'invitation : ils étaient assez de deux transgresseurs de couvre-feu dans un seul guet-apens. Et chaque enquêteur avait assez de la mission qui lui était assignée sans devoir prêter main forte aux autres..

Curie, tout en marchant, griffonna avec soin une lettre à la gloire de Potter, où elle lui fixait un rendez-vous. Cela la dégoûtait presque de devoir faire l'éloge d'un tel personnage. Lorsqu'ils étaient à Poudlard, ce binoclard avait plus de dédain pour les Poufsouffles que tous les Serpentards réunis. Cela expliquait le fait que les blaireaux restaient la plupart du temps tapis dans leur Salle Commune, à refaire le monde en petit comité.. Personne ne les aimait, et ils ne recherchaient pas l'attention de leurs congénères ; l'exhibition perpétuelle dont Potter se faisait lui-même l'objet répugnait les enfants d'Helga. L'Insu s'appliqua néanmoins à écrire chaque mot avec soin, pour que sa haine ne ressorte pas dans son écriture : elle ne voulait pas attiser la méfiance du Gryffondor.



L'Insu passa le morceau de parchemin au Gamma pour qu'il donne son approbation quant au contenu de la lettre. Tandis qu'il la lisait en diagonale, Curie réfléchissait : où trouver une volière sur leur chemin ?

Pendant ce temps, en haut du bâtiment administratif...

Alors que Myo esquissait un geste vers la porte, Magouille lui posa la main sur l'épaule :

-Laissez-le partir, Myosotis, il n'en vaut pas la peine, intima-t-il.

La Gamma baissa la tête, attristée :

-C'est mon meilleur ami, j'étais sûre qu'il me comprendrait, et...

-Qu'est-ce l'amitié face à la loyauté envers son doyen ? s'exclama son interlocuteur d'une voix enjouée. Vous êtes bien mieux ici avec moi !

La jeune fille sautilla sur place, les mains jointes, les yeux brillants :

-Oh oui, docteur, je suis si bien en votre compagnie !

Le doyen prit ses mains dans les siennes :

-Et puis, vous vous souvenez de ce que je vous ai dit ? susurra-t-il, avec un petit sourire rusé. Si je fais tout cela, c'est pour l'université ! L'argent de cette police d'assurance servira pour rénover la cabane des insuffisants ! Car je suis un homme de cœur !

Le docteur Magouille mit ses poings sur ses hanches et bomba le torse.
Myosotis s'accrocha à son bras :

-Vous êtes mon héros ! s'écria-t-elle.

Le doyen se lissa la moustache :

-Oui, je sais. Mais je sais comment ça peut être perçu par certains élitistes mal pensants : les insuffisants sont inutiles et n'ont pas besoin d'un logement décent ! Mais moi je passe outre et j'ose dire haut et fort que tous les sorciers sont égaux !

-Bravo ! fit Myo en resserrant son étreinte. Quel grand homme !

Magouille fit quelques pas dans la pièce, obligeant la jeune fille à le lâcher :

-Mais l'heure est grave ! Il faut qu'on empêche vos amis de lancer ce contresort dont vous m'avez parlé ! déclara-t-il, le visage sombre.

La jeune fille hocha la tête :

-Je vais vous mener chez Malicia McGuire, l'antidote est chez elle. Je suis sûre qu'elle comprendra.

-Et bien qu'attendons-nous ?

Il offrit son bras à Myo et les deux sortirent du bureau.

:arrow: direction Mysteria Lane, chez Mali

Alors que le Doyen et sa nouvelle protégée ourdissaient leurs tours pendables, Titus relisait la lettre de fan adressée à Potter que Curie Campbell avait écrite :

-Génial ! s'exclama-t-il. T'as du talent pour l'écriture, ma grande !

-Merci, fit l'Insu, pas peu fière. On décolle, donc ?

-On court, oui ! On fonce !!!

Curie et Titus se dirigent à toute allure DIRECTION :arrow: Situation de crise chez les Gamma dans L'IMPASSE DU BIZUT POURFENDU