Au bal, au bal masqué

ohé ohé...
AVEC : tout le monde qui le voudra bien
PRIVÉ / PUBLIC : Event public
DATE : Samedi 31 Octobre

Des dizaines et des dizaines de sacs en toile remplis de gallions s'entassaient sur le bureau du Doyen. Tous étaient estampillés "Pots de vin au Bon Docteur Magouille pour la Mise en place d'une FNUC aux proportions colossalement inutiles"... à l'exception d'un sac "Pot de vin pour la veuve de cet étudiant de magie expérimentale noir et au nom imprononçable".

La tête confortablement posée, Magnus Magouille bavait allègrement sur son butin. Un ronflement un peu trop tonitruant fit tomber l'un des sacs à terre, et le Doyen sortit de son sommeil en se frottant les yeux.

Il lorgna sur sa sablomontre à gousset:

-Bigre ! lança-t-il.

Il bondit hors de sa chaise et se précipita sur son calendrier, accroché au mur : là après 30 chiffres barrés avec fébrilité, un beau 31 était encerclé plusieurs fois de rouge.

-Bigre bigre bigre ! Enfin !

Magouille ouvrit une armoire et y farfouilla un instant, lançant derrière lui des dizaines et des dizaines de haut-de-forme parfaitement identiques. Finalement il poussa un "Ah ! Ah !" triomphal et plaqua sur ses rouflaquettes un chapeau semblable aux autres :

-Mon chapeau de fête ! Tu m'avais manqué depuis Noël dernier !

N'attendant pas plus, le doyen sortit de son bureau et descendit quatre à quatre les marches du bâtiment administratif :

-Bigre bigre bigre !

-Bonjour Monsieur, fit une voix glaciale.

Magouille sourit à Krapull qui l'attendait dans le hall, derrière son office, droite comme un piquet.

-Miss Krapull ! Nous y sommes enfin !

-Je sais, Monsieur. soupira la secrétaire en pinçant les lèvres.

-Allons, décrispez-vous un peu ! C'est jour de fête !

Chantonnant un air guilleret, le Bon Docteur saisit son employée par la main, et la fit tourner sur elle-même :

-C'est Halloween ! Et vous savez bien pourquoi je chéris cette fête ! Parce que...

N'obtenant pas la réponse escomptée, le Doyen se pencha vers la secrétaire blonde :

-Parce que... ? insista-t-il.

Nastasie Krapull leva les yeux au ciel, et récita :

-Parce que c'est le jour où les jeunes étudiantes s'habillent comme des filles aux mœurs légères.

-Tout à fait ! répartit le moustachu. Et vous même devriez faire un effort ! Qu'est-ce donc que ces vêtements ?

-Le tailleur que je mets chaque jour, Monsieur, grinça l'employée.

-Enlevez-moi ça tout de suite, vous ressemblez à ma grande-tante Patsy ! décréta Magouille en grimaçant.

Les yeux haineux de Krapull se plissèrent encore davantage :

-Vous n'avez pas de Grande-Tante Patsy. Vous n'avez pas de grande-tante tout court. Ni de famille. Ni d'am...

-C'est ce que je disais ! l'interrompit le doyen sans l'écouter. Allons, le temps presse ! Nous avons une salle à décorer !

-C'est déjà fait, Monsieur. Vous m'aviez dit de lancer les préparatifs à 8 heures.

-Et il est ?

-18 heures.

-Qu'à cela ne tienne ! s'exclama joyeusement Magouille. En route !

Sous le regard méprisant de sa secrétaire, il sortit du bâtiment administratif avec empressement, et siffla avec deux doigts. Aussitôt un pousse-pousse ridicule en forme de citrouille s'avança, tiré par un Saussurus déguisé en Flacon de Potion Magouille :

-Votre carrosse de fête, Magnus.... susurra le professeur. Je l'ai décoré moi-même.

-Oui, c'est cela... marmonna le doyen en s'installant dans sa voiture.

Il agita sa baguette, lançant une petite décharge droit dans le derrière de son sous-fifre :

-Au Stade, mon brave ! Et au galop !

-Oui, Magnus ! lança  Saussurus d'une voix dégoulinante d'obséquiosité. Vos ordres sont... des ordres !

Le chariot s'élança en brinquebalant vers le Stade Swiffer 3000 qui s'élevait au loin.  
Finalement le cortège arriva sur les lieux et, tout essoufflé, Saussurus se précipita devant la portière de la carlingue et s'aplatit sur le sol . Sans même lui jeter un regard, Magouille se servit de son dos comme d'une marche et considéra avec satisfaction la décoration des lieux.

Un sol de vieux chêne recouvrait l'herbe du terrain. Un plafond magique fait de faux nuages noirs et d'éclairs luminait au dessus de leurs têtes.  Des citrouilles évidées flottaient dans les airs, et, sur de nombreuses tables recouvertes de nappes de dentelle noire, un copieux buffet exclusivement à base de potiron attendait les futurs invités.

Le bon docteur se lissa la moustache en hochant la tête, l'air ravi.

-A-t-on invité Jack Brêle, mon chanteur favori, comme je l'avais demandé ? demanda-t-il enfin.

-Il est mort il y a vingt ans, Magnus, répliqua Hippolytain Saussurus, en reprenant son souffle.

Le doyen leva un sourcil peu convaincu :

-Et la grande Meredith Moineau à la voix d'or ?

-La "Gamine" ? Elle nous a quitté également.

-Meredith Moineau est morte ?! s'exclama Magouille, les yeux ronds.

-Depuis plus de quarante ans.

Alors que le doyen accusait le coup, le professeur de langue poursuivit :

-Nous avons dû faire appel à des chanteurs plus... modernes. En l’occurrence, à Lady Cracra. Et à un groupe répondant à un nom fort exotique : « Les Dragons Rouges de la Haine ».

Magnus Magouille fixa Saussurus comme si ce dernier était en plein délire :

-Qui diable sont ces gens ? Sont-ils au moins connus ?

-Il semblerait, Magnus...

Finalement, le Doyen haussa les épaules :

-Peu importe, Hippolytain ! Tant que j'ai mon quotas de poitrines généreuses, tout ira bien. Avez-vous augmenté le chauffage, comme je l'ai préconisé ?

-Nous en sommes à 35° Celsius.

-Parfait ! Que la fête commence !


Magouille tapa dans ses mains, et se dirigea vers le buffet. Il se servit un verre de jus de citrouille, y déversa une généreuse rasade de son whisky personnel et partit s'avachir sur une chaise :

-Avertissez-moi quand ma cavalière sera arrivée.

A ces mots, les lèvres de Saussurus tremblèrent :

-Votre cavalière ? Mais Magnus, je pensais que nous...

-Pardi ma cavalière ! le coupa le Doyen avec empressement. Celle avec des cheveux verts et une énorme poitrine ! Vous ne pourrez pas la manquer !

Il fit un geste exaspéré de la main pour congédier son employé.

Ce dernier s'éloigna d'un pas lent, en courbant le dos.

Il lui avait fallu chercher longtemps pour trouver un déguisement d'Halloween qui lui plaisait, alors il avait fait le tour de toutes les boutiques, puis il avait fini par en trouver un qui lui plaisait : il représentait un méchant d'un célèbre film d'horreur qu'il avait vu avec son père , pendant ses vacances de noël.

Oui son père aimait bien les loisirs moldus mais tout le monde avait ses petit faiblesses. Il se demandait quel effet il allait faire avec ce costume. L'avantage c'est qu'il y avait un masque donc personne ne le reconnaitrait, le reste de la tenue était une tenue de garagiste que le type dans le film avait volé a quelqu'un qu'il avait tué.

Il avait eu de la chance c'était le dernier et il était juste a sa taille.

Après c'était vrai que c'était pas très original comme costume mais cela avait le mérite de quand même en imposer. Il se regarda dans le miroir en pensant que Halloween cette année serait très drôle.

Il partit donc pour le bal, où il vit que a part le doyen, il était le premier arrivé, il alla d'abord chercher un verre a boire puis alla s'asseoir dans un coin pour attendre les autres.

Ava arriva un peu plus tard dans la soirée. Il y avait déjà une joyeuse petite troupe. Une vingtaine de personnes, toutes confréries confondues. Elle ne reconnaissait quasiment personne. Certes, il y avait quelques visages familiers. Des personnes qui étaient en Magie Expérimentale avec elle. Mais à part ça...

Pour cette soirée, elle avait laissé tomber sa chemise. Après une énième dispute avec son frère, elle avait décidé de se déguiser en "princesse". Elle voulait se sentir jolie, même l'espace d'une soirée. Pas forcément de se faire draguer, elle serait même capable de rembarrer un garçon qui viendrait lui faire un compliment. non, elle voulait juste se sentir jolie, bien dans sa peau.

Elle avait laissé ses cheveux bruns ondulés détachés, juste tenus en place par un discret headband. Ses yeux étaient légèrement maquillés, afin de les mettre en valeur, sans faire pétasse. Oui, elle était plutôt jolie.

Elle avait enfilé une robe entièrement ouverte dans le dos, plutôt classe, serrée au niveau de la poitrine, mettant ses maigres atouts féminins en valeur, si on pouvait appeler ca des atouts féminins.. Sa robe grise était assez légère et s'arrêtait jusque sous les genoux. Elle l'avait accessoirisée d'escarpins noirs vertigineux et de quelques bijoux. rien de bien folichon du toc essentiellement. Elle avait même, à son grand regret, enlevé le bracelet que Om lui avait offert lors de son séjour en Inde.

Spoiler:

Elle regardait les gens autour avec intérêt, essayant de deviner en quoi ils étaient déguisés. Elle n'avait pas de conversation pour le moment mais ca ne saurait tarder.

-Essaie donc comme ça !

-Je n'y arrive point mon ami ! Aargh !

-Attends, attends, je crois que j'ai trouvé ! Si on baisse cette patte-là et que tu te mets de biais...

-Es-tu certain ? Gnniii... Ouf ! En effet, c'est bien mieux !

Depuis quinze bonnes minutes Om et Jasper s'évertuaient à faire entrer l'hindou par les portes du stade Swiffer 3000, encombré par ses huit pattes d'acromentule. Lorsqu'enfin ils y parvinrent, ils étaient en sueur, et Om Rajesh Kapoor peinait à avancer tant il souffrait dans sa combinaison de super-héros.

Grands dieux, la forêt pakistanaise était moins étouffante dans mes souvenirs ! Au moins ai-je fière allure dans mon superbe costume maintenant que nous sommes arrivés à bon port !
...
Ce pauvre Jasper s'imagine par je ne sais quelle folie qu'il resplendit encore plus que moi dans ses habits de paillettes... Par Shiva, c'est à croire que le pauvre n'a pas lu le compte-rendu du dernier Wizard Con ! D'après les fans, Captain Lumos est classé 137ème sur la liste des "super-héros sorciers les plus cools". Autant dire qu'il a le charisme d'un musard.
Je n'ai rien osé lui dire, cela pourrait le vexer...

Dans l'immensité du stade qui avait été pour l'occasion entièrement re-décoré, l'Omicron tâcha de se tenir un peu à l'écart de son ami alors que la plupart des étudiants qui les croisaient souriaient à sa vue de manière moqueuse. N'y prêtant pas attention, Om scrutait fébrilement les alentours dans l'espoir d'apercevoir Malicia.

-Bon alors ! l'interpella Jasper, elle est où ta beauté métissé, Kapoor ? Je commence à penser que tu m'a raconté des bobards !

Il se rapprocha de lui et lui chuchota à l'oreille :

-Tu sais, c'est pas grave si elle existe pas... Tu seras pas le premier Omicron à s'être inventé une copine ! T'en fais pas, je dirai rien !

-Comment oses-tu donc mettre ma parole en doute, Jasper J. Johnson ! fit Om, outré. Malicia est belle et bien réelle ! D'ailleurs tu l'as déjà croisée lors de notre quête pour stopper cet affreux sortilège musical !
Jasper grimaça à cette évocation :

-Ah oui, je suis pas prêt d'oublier cet épisode, crois-moi... Et donc la métisse canon avec ses cheveux noirs tout soyeux chez qui vous m'aviez invoqué, c'est elle ta copine ?

Om ne répondit pas, s'étant tourné derechef vers la population estudiantine les yeux plissés par la concentration.

-Salut toi ! fit derrière lui une voix qu'il n'espérait plus entendre.

Om se retourna, mais ne vit pas sa petite amie : seuls se tenaient devant lui un affreux loup-garou dont la vue le fit frémir, flanqué d'une vampiresse aux crocs sanglants toute de cuir vêtue et un vieux magicien à la longue barbe blanche et à l'immense chapeau constellé d'étoiles. A la réflexion, la vampiresse lui était familière...

-Lu... Lucrécya ? Par tous les dieux, ton costume est saisissant ! Qui sont donc tes amis ?

La batteuse se plaqua une main sur le front, tandis que le lupin hérissé de poils avait du mal à ne pas éclater de rire. Le magicien barbu le regarda d'un air déçu :

-Mais... c'est moi, Om ! C'est Malicia !

-Malicia ? Ma douce ? fit-il en examinant sidéré sa petite amie déguisée.

-Bon, c'est pas tout ça mais on vous laisse, les tourtereaux ! lança le loup-garou qui s'avéra être Marcus.
Les époux Flint s'éloignèrent en direction du bar, hilares. Aux côtés de Om, Jasper prit la parole, avec un sourire moqueur non dissimulé :

-Tu avais raison, Kapoor : ta copine arbore un costume de circonstance... Moi c'est Jasper ! Je crois qu'on s'est déjà croisés, Malicia !

-Oui, je m'en souviens bien, fit la Zeta en jetant un regard suspect à l'Omicron.

Om ne pouvait détacher son regard de sa petite amie. Il ne pouvait se résoudre à le lui dire, mais il était terriblement déçu...

-Bon...et bien je vais... nous rapporter des boissons désaltérantes, fit-il en s'éloignant.

Titus avait l'impression de chavirer à chacun de ses pas, alors qu'il pénétrait dans le stade, croisant les jambes dangereusement comme s'il se trouvait sur le pont d'un bateau en pleine tempête. Sans compter que son cache-œil noir l'empêchait d'apprécier les distances, et il se heurtait à un étudiant tous les deux mètres. Sa gueule de bois carabinée lui infligeait une douleur lancinante dans le crâne, et le perroquet en toc qui était accroché sur son épaule ne cessait de glisser, de sorte qu'il devait le redresser sans arrêt...

-Hé, fais gaffe ! se scandalisa un sorcier déguisé en gaufre géante qu'il venait de bousculer.

-Grrmm... Ôte-toi de mon ch'min, moussaillon... parvint à grogner le cowboy pirate.

Il stoppa net au milieu du stade, manquant de perdre l'équilibre et agitant ses mains en avant tout en roulant des yeux, tentant de faire le point : Il y avait foule ce soir. Beaucoup de foule. Et ils semblaient tous s'amuser. Lui, pressentait déjà qu'il allait s'ennuyer à mourir... Il s'était décidé à se choisir un déguisement de pirate, histoire de voir si il pourrait éventuellement prendre un peu de bon temps ce soir-là.

Mais rien en ce moment n'arrivait à le faire sortir de son ennui profond.
Il avait une enquête, bon dieu ! Une enquête à mener, avec une question de vie ou de mort ! Mais non, il fallait faire un break de près de deux jours pour Halloween, suite aux derniers rebondissements riches en émotions fortes qui avaient traumatisé son amie... Bon certes, il comprenait parfaitement à quel point elle pouvait avoir peur, vu qu'elle était pour ainsi dire vachement au centre du truc. Même lui avait eu du mal à s'en remettre. Mais il fallait pas lâcher le morceau pour autant, pas maintenant ! Titus le gardait pour lui, mais il n'avait à la réflexion rien d'autre d'un tant soit peu stimulant dans sa vie en dehors de ses cours et de ce genre d'évènements : même la dernière fête Gamma ne lui avait pas arraché un sourire, malgré la quantité astronomique d'alcool magique qu'il s'était enfilée.

Titus se dirigeait à présent en direction d'une des longues tables à buffet, pour refaire le plein de cache-pif. Son cerveau avait besoin d'être stimulé, constamment ! Il lui fallait une aventure, un truc dangereux à faire, et vite, sinon il avait l'impression de se dessécher sur place ! Résultat, il avait passé les deux derniers jours à boire comme un trou, histoire de "fêter" leur dernière avancée quant à la traque de la grande bestiole. Du coup, il avait peut-être fêté un peu sec...

Le pirate/cowboy s'affala sur un tabouret à coussin en forme de citrouille qui se trémoussa sous son poids et émit un rire lugubre. Il tendit sa baguette vers un des grands bols remplis d'alcool rouge sang qui glissa vers lui à vitesse grand v. Il se remplit un grand verre à pied qui trainait par là et le vida d'un trait s'en resservant un autre aussi sec.

Il vit alors le sorcier qui se tenait à côté de lui, arborant un masque de hockey moldu, une combinaison et une machette plus vraie que nature. Il le regardait à travers les fentes de son masque. Titus abattit son verre sur la table avec mauvaise humeur :

-Dis donc machin... grogna le cowboy devant son regard insistant, pourquoi t'irais pas voir au large si j'y suis ?

Griselda gambadait à travers les danseurs déguisés, un sourire extatique aux lèvres.

Elle était vêtue d'une jolie robe blanche à froufrous sur des bas immaculés, et, pour une fois, elle s'était maquillée, ce qui la rendait un peu moins vilaine qu'à l'accoutumée. Elle portait dans son dos deux petites ailettes en plumes blanches, ainsi que, sur le sommet de son crâne, une auréole blanche et scintillante qui tenait grâce à un sort de lévitation.

Elle aperçut Malicia, et Lucrécya qui venait de rejoindre cette dernière, un verre à la main. Elle courut vers elle en rigolant.

-Hey, salut les filles !

-Salut Griselda, répliqua Mali, à travers l'épaisse fausse barbe qu'elle portait.

-Rôôôôôôh on se connaît depuis longtemps, appelle-moi Gri !

Lucrécya grimaça, en montrant ses fausses dents pointues.

-Qu'est-ce que tu nous veux, O'Neil ?

-Rien, je voulais juste vous montrer mon joli costume !

Elle fit un tour sur elle-même, faisant bouffer sa robe courte :

-Je suis un ange, c'est joli non ?

-Ouais, c'est ça, maintenant casse-toi !répliqua Lulu en croisant les bras.

Mais Gri resta là :

-Lethifold n'est pas venu, le pauvre il est malade !

Malicia leva un sourcil :

-Ton Lethifold est... malade ?!

-Oui, mais c'est pas très grave ne t'inquiète pas ! Un simple rhume ! Bon, je vais aller danser un peu, salut les filles !

-Ouais ouais c'est ça... grogna Lulu en trempant ses lèvres dans son verre.

Mali fit un petit signe à la main de l'Irlandaise, qui s'éloignait :

-Salut Gri !

Griselda gambadait à travers les danseurs déguisés, un sourire extatique aux lèvres.

Elle était vêtue d'une jolie robe rouge à froufrous sur des bas assortis, et, pour une fois, elle s'était maquillée, ce qui la rendait un peu moins vilaine qu'à l'accoutumée. Elle portait dans son dos deux petites ailettes noires de chauve souris, ainsi que, sur le sommet de son crâne, un petit passe surmontée de deux petites cornes noires.

Elle aperçut Malicia et Lucrécya qui discutaient ensemble, et courut vers elle en rigolant.

-Hey, salut les filles !

Malicia parut surprise. Elle gratta l'épaisse fausse barbe qu'elle portait :

-Euh... salut... encore... Griselda...

-Rôôôôôôh on se connaît depuis longtemps, appelle-moi Zelda !

Mali leva un sourcil :

-Zelda ? C'est plus Gri ?

Lucrécya grimaça, en montrant ses fausses dents pointues.

-Qu'est-ce que tu nous veux, O'Neil ?

-Rien, je voulais juste vous montrer mon joli costume !

La garçonne fit un tour sur elle-même, faisant bouffer sa robe courte où était attaché une fausse queue fourchue écarlate :

-Je suis un diable, c'est joli non ?

-Mais tu t'es changée ? s'étonna la métisse.

-Non, pourquoi ?

-On s'en fout, maintenant casse-toi !répliqua Lulu en croisant les bras.

Mais Zelda resta là :

-Lethifold n'est pas venu, le pauvre il est...

-...malade ? suggéra Mali.

La bouche de l'Irlandaise s'arrondit sous l'étonnement :

-Bah, comment tu sais ?

-Ben... tu nous l'as déjà dit... Tu sais, quand on s'est vu, tout à l'heure...

-Mais n'importe quoi, je viens à peine d'arriver je vous ai pas vu de la journée !

Un long silence circonspect suivit cette remarque. Les trois jeune filles se regardèrent en chien de faïence, puis la cinglée déclara :

-Bon, je vais aller danser un peu, salut les filles !

-Ouais ouais c'est ça... grogna Lulu en trempant ses lèvres dans son verre.

Mali fit un petit signe à la main peu assuré de l'Irlandaise, qui s'éloignait :

-Salut... Zelda...

Lucrécya soupira :

-Elle est de plus en plus cinglée, la pauvre...

Il avait vu tout le monder arrivé par petit groupe,dans ceux qu'il avait remarqué, il avait d'abord vu arriver une fille juste avec une belle robe mais pas déguisé ,il l'avait surtout remarqué car elle était arrivé seul alors que la plupart des gens arrivaient par groupe.

Il avait vu aussi arriver l'homme araignée, accompagné du capitaine imbécile.
Il vit alors une femme vampire et un loup garou, accompagné d'un sosie de Dumbledore s'approcher d'eux. Il vit alors la gène s'installer sur son visage et il partit alors chercher à boire.

Puis il vit alors arriver une femme sirène et Kim déguisée en super-héroine. Il avait complètement oublié d'en boire son verre, il se mit alors à le siroter, en se demandant se qu'il allait faire de cette soirée.

Alors qu'il était en pleine réflexion, il ne vit pas le cowboy déguisé en pirate s'approcher de lui pour remplir son verre. Il remarqua qu'il l'observait et il l'apostropha alors en lui disant :

-dis donc machin,pourquoi t'irais pas voir au large si j'y suis?

Kyle connaissait la réputation de buveur de Titus, il pensait qu'il aurait bu plus avant d'étre bourré,mais il lui dit alors:

-D'accord mais trinquons d'abord à cette belle soirée en prévision

Lucrécya finit son verre d'une traite, s'essuya la bouche d'un revers de bras, puis soupira :

-Si tu veux mon avis, cette Irlandaise est coooomplètement toc-toc...

-Oh que oui ! renchérit Mali/Dumbledore.

-Ouais... fit Lulu en reniflant. Et malgré ça, dans ses deux costumes, je sais pas si t'as bien vu... elle portait UNE ROBE ! UNE ROBE BOUFFANTE ET COURTE ! AVEC DES BOTTES A TALONS !

Malicia plissa les yeux vers la vampiresse dans un effort d'autorité assez peu crédible :

-Et qu'est-ce que tu veux insinuer par là ?

Lucrécya sourit en montrant ses canines :

-Oh, tu sais très bien ce que je veux insinuer, vieux sénile poilu ! O'Neil l'a mieux compris que toi ! T'aurais au moins pu mettre un décolleté pour faire rêver un peu ton nouveau mec !

La métisse croisa les bras :

-Griselda n'a pas de décolleté.

-Griselda n'a pas de seins alors ça compte pas ! Mais t'aurais pu faire un effort ! N'est-ce pas Marcus ?

Lulu se retourna, mais son mari avait déjà disparu dans la foule de plus en plus nombreuses des étudiants costumés.
Malicia, elle, secoua la tête :

-Arrête ! L'important c'est de s'amuser ! Toutes les filles ne sont pas non plus habillées en filles de joie !

A peine la Zeta venait-elle de prononcer ces mots que Kimberlie et Myosotis passèrent devant elles.
L'une d'elle était moulée dans une combinaison de cuir de super-héroïne qui mettait ses formes en valeur, l'autre ne portait qu'une queue de poisson, et un micro-soutien-gorge qui faisait presque déborder ses seins. Les deux finirent par se fondre dans la foule, sous le regard éberlué de Mali et celui plus triomphal de Lulu.

-AH ! fit cette dernière. Tu vois ? Même McCormick a compris !

-Je trouve que son amie en a peut-être un peu trop fait... décréta la métisse, les yeux ronds.

-Mmh, je te l'accorde, concéda Lucrécya. A chaque Halloween, y'en a toujours une qui confond sexy avec prostituée... Mais ça ne change rien : si tu veux plaire à ton nouveau gars, enlève cette barbe et montre un peu plus tes nénés ! En plus avec cette chaleur tu dois plus en pouvoir !

-Lustucru, je t'assure, j'adore mon costume comme il est !

-Comme tu veux ! Mais tu viendras pas te plaindre quand l'ambiance entre Rhum et toi restera glaciale !

Malicia ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose, mais une voix masculine s'éleva derrière elle :

-De quoi parlez-vous donc ainsi avec tant de véhémence ?

Om se tenait juste à côté d'elles, un verre dans chacune de ses mains.

-De rien ! s'exclama un peu trop vite Malicia, qui rougissait sous sa fausse barbe.

-De rien, effectivement ! pouffa la vampiresse. Un truc de gonzesse, tu peux pas comprendre.

L'indien ne s'en formalisa pas et tendit une des boissons à la métisse :

-Ma douce, je ne savais que te prendre pour te désaltérer, alors j'ai fini par opter par un rafraîchissant et ô combien de saison verre de jus de citrouille garanti sans la moindre petite goutte d'alcool !

-Ah ben voilà qui va réchauffer l'ambiance, forcément, maugréa Lucrécya.

Mali lui jeta un regard noir, et Lulu fit mine de bâiller bruyamment :

-Je vais vous laisser, je vais rejoindre Marcus ! décréta-t-elle.

Elle fit un clin d’œil bien appuyé à sa meilleure amie, et s'éloigna de quelques pas.
Elle resta néanmoins assez près du tout nouveau couple pour pouvoir les voir et les entendre, et se cacha derrière un gars déguisé en une énorme gaufre carrée histoire de rester discrète.

Ce n'était pas de l'espionnage : c'était pour le bien de Mali !... et pour avoir des potins aussi. Mais principalement pour le bien de Mali !

Myo marchait aussi vite que sa jupe étroite le lui permettait. Elle était tirée sans ménagement par Saussurus, déguisé en bouteille géante, qui semblait fulminer. Heureusement que la jeune femme aux cheveux verts était si grande qu'elle n'avait pas besoin de mettre de talons, sinon elle n'aurait pas pu suivre le rythme imposé par un Saussurus de très mauvaise humeur.

Mais d'un autre côté, elle ne se plaignait pas : elle était tellement pressée de voir le Docteur Magouille ! Ils zigzaguèrent donc un moment entre les danseurs et petits groupes d'étudiants, sous le regard inquiet et déterminé de Kim qui ne voulait pas perdre son amie des yeux.

Et enfin, le professeur de Langues tira la fille-chlorophylle un peu brutalement devant le doyen, qui buvait un verre, accoudé à l'extrémité du bar.

- La voilà, Magnus ! lança Saussurus d'une voix horriblement obséquieuse. Votre cavalière ! JE vous l'ai amené comme JE vous l'avais promis !

Une lueur lubrique passa dans le regard de Magouille, qui détailla la sirène en se lissant la moustache, d'un air satisfait. Myo se sentit rougir, et, un peu intimidée, fit un petit geste de bonjour au doyen.

- Fort bien, fort bien, susurra ce dernier. Maintenant, laissez-nous, Hippolytain.

Les yeux de Saussurus se mirent à briller, et ses lèvres tremblèrent :

- Mais Magnus, je... je pensais que j'aurais pu... comment dire... rester un petit moment avec v...

Il croisa le regard glacial et sans équivoque de Magouille, et baissa la tête :

- Ah. D'accord. A plus tard.

Le malheureux s'éloigna en courbant l'échine, l'air plus triste que jamais.
Magnus leva les yeux au ciel, puis se tourna vers Myo, un sourire lubrique aux lèvres, en lui tendant un verre :

- Buvez donc ceci, Myosotis ! Cela vous mettra en bonne disposition pour notre petite soirée.

La jeune femme le remercia et le fixa de ses grands yeux plein d'émotion :

- Oh Magnus, vous avez mis votre chapeau de fête ! Vous êtes plus beau que jamais !

- Je sais.

Myo envoya un sourire étincelant à son cavalier, et but une gorgée de son verre. Il fallait bien avouer qu'elle avait soif : étrangement, alors que le beau temps n'était pas forcément au rendez-vous, il faisait incroyablement chaud dans le stade.

- Hey ! C'est super bon ! déclara-t-elle, en passant sa langue sur ses lèvres.

- N'est-ce pas ? s’enorgueillit Magouille. C'est mon whisky personnel. Je l'ai ensorcelé juste ce qu'il faut pour que son taux d'alcool dépasse les 200°.

- Génial !

En bonne Gamma, elle but le verre cul sec, et le tendit vers le doyen pour qu'il le remplisse à nouveau.

- Oh Magnus, je suis si contente d'être ici avec vous ! C'est un peu comme un rêve qui se réalise ! Je vous suis si reconnaissante d'avoir accepté de m'accompagner à ce bal ! Il faut dire qu'un homme tel que vous, de votre prestance et de votre classe, doit crouler sous les demandes d'étudiantes amoureuses... mais croyez-le bien, aucune ne vous aime autant que moi ! Oh mon Dieu je suis si heureuse ! Et ce costume de sirène est magnifique ! Je n'aurais jamais eu les moyens d'en acheter un aussi beau. Vous savez, je ne suis pas habituée à ces fêtes costumées. En France, on ne fête pas Halloween, et bien qu'on ait quelques fêtes similaires, jamais je n'ai connu quelque chose d'aussi dantesque à Beauxbâtons. Il faut dire qu'à Beauxbâtons notre directrice était loin d'avoir votre charisme et votre intelligence, sans compter que......

Myo racontait sa vie, sans se rendre compte que le doyen ne l'écoutait pas du tout et se contentait de fixer avec insistance son décolleté. Elle monologua ainsi pendant de longues minutes, tout en sirotant le whisky délicieux (et hyper chargé) de son verre.

- ......ce qui est absolument génial parce que c'est aussi le jour de mon anniversaire, aujourd'hui ! Je viens d'avoir 20 ans, et être ici avec vous est le plus beau cadeau que j'aurais pu rêver avoir. C'est génial, non ?

- Hein ? s'exclama Magouille, en levant enfin ses yeux de la poitrine de sa cavalière. Pardon ma chère enfant, vous parliez ?

Marcus se faufila entre d'innombrables zombies, une gaufre géante, un indien d'Amérique et une ballerine, et finit par enfin atteindre le bar. Il s'affala sur un siège-citrouille qui s'esclaffa de manière morbide, et se servit une bonne rasade de punch.

Il se tourna vers la gauche, et leva son verre avec enthousiasme :

-Hey, salut Reynolds ! Ça baigne ?

Titus jeta un œil torve au PAF :

-Mouais, grogna-t-il d'un ton qui semblait dire le contraire. C'est l'extase.

-Ah content pour toi ! Oh, il est énorme ton déguisement , mon gaillard ! T'es un pêcheur de thons, c'est ça ?

Le Gamma leva un sourcil, comme s'il n'arrivait pas à y croire :

-Tu te fous de moi ?!

-Par contre l'eye-liner ça fait pas trop... viril. Un conseil, comme ça.

Titus se renfrogna, et but l'intégralité de son verre d'une traite.
Alors le silence durait depuis quelques secondes, Marcus décida de le briser :

-Moi chuis un loup-garou, fit-il en secouant la fourrure de loup terne qui lui couvrait le sommet du crâne.

Titus le scruta avec mauvaise humeur :

-J'aurais plutôt dit un coyote crevé.

-Ah ah t'es con ! s'exclama Marcus.

Il accompagna ses dires d'une grande claque dans le dos du pirate, qui s'écroula à moitié sur le comptoir. Il se releva aussitôt et lui lança un regard offusqué, que Flint ne remarqua pas :

-Sinon, quoi de neuf ? continuait ce dernier.

-Sinon tu comptes rester bavasser ici longtemps ? rétorqua Titus.

-Ouaip, j'ai perdu ma femme dans la foule, alors faut bien que je m'occupe !

-Tu peux aussi t'occuper en allant voir ailleurs si elle y est ! siffla le yankee.

-Naaan, sinon elle va m'engueuler pour l'avoir perdue.

Flint but une longue gorgée de son punch, puis jeta une œillade au gars juste à côté de l'américain.
Ce gaillard étrange et silencieux portait un masque de hockey sur la tête, mais tenait néanmoins un verre à la main. Marcus se demanda comment il arrivait à boire avec le truc qu'il portait devant le visage.

-Toi par contre, mon gaillard, le prend pas mal, mais c'est le déguisement de Celui-Dont-Il-Ne-Faut-Pas-Prononcer-Le-Nom le plus moche et le moins ressemblant que j'ai jamais vu.

Titus (et certainement Kyle, mais qui pourrait dire, sous son masque?) jeta à Marcus un regard désolé.

-Bah quoi ?

Le stade s'était rempli peu à peu de créatures aussi grotesques que variées parmi lesquelles on dénombrait une quantité assez prodigieuse de zombies, de star du quidditch décédées, de savants fous ainsi qu'un malheureux qui n'avait rien trouvé de pire que de se déguiser en pâtisserie moldue. Quel manque cruel de dignité et d'imagination. Perchée sur une scène bariolée et pétaradante, une femme habillée d'une robe en tranches de bacon sautillait sur place en braillant :

-Hippogriffe, hippogriffe, oui tu ressembles à un hippogriffe !

Drago fut fortement tenté de transformer la harpie en citrouille. Cependant il se retint : son premier citrouilletafors de la soirée revenait de droit à son pire ennemi, Om Kapoor. Aussi passa-t-il devant la chanteuse en faisant mine de ne pas la voir. La foule était dense. Mais le blondinet ne désespérait pas de trouver l'hindou pour des retrouvailles... épicées.

La fête battait joyeusement son plein. Plus joyeusement pour certains que d'autres : le doyen, par exemple, avait trouvé en la poitrine honteusement découverte de Myosotis un interlocuteur de choix, qui requérait toute son attention. La pauvre "sirène" ne semblait pas remarquer que son partenaire de soirée ne semblait pas se soucier le moins du monde de ce qu'elle lui racontait. Drago ne pouvait pas blâmer Magnus Magouille pour cela : la seule chose intéressante chez cette pauvre Gamma était bien son décolleté plus qu'avantageux.

L'alpha se fraya un chemin et repérant Kapoor en train de se servir au bar, eut un petit sourire cruel. Il saisit sa baguette et la pointa sur sa cible... mais finit par lui tourner le dos.

Non loin, il avait cru apercevoir cette folle d'O'Neil, déguisée en ange, fendre la foule. Mieux valait ne pas se faire repérer par sa dernière conquête. Il avait bien assez communiqué avec elle pour une vie entière. Drago jeta un furtif regard en arrière et ouvrit des yeux affolés.

Horreur ! La démente venait vers lui ! Il devait absolument éviter tout contact avec elle. Mais comment ?

Drago saisit par le bras une jeune fille qui se tenait près de lui dans une robe de princesse :

-Acceptes-tu cette danse ?

La question avait plus l'air d'un ordre que d'une réelle demande. Ava eut l'air étonné :

-Hein ? Euh... T'es pas le gars avec qui j'ai fait un concours de boisson à la fête Gamma ?

-Si tu le dis.

Le blondinet la saisit par la taille et l'entraîna dans la foule qui se déchaînait sur la musique infernale de Lady Cracra. Au bout de trois pas, la zeta lui marcha sur les pieds et l'alpha s'énerva :

-Diable ! Mais où donc sont tes manières ? Ne t'as-t-on donc jamais appris les danses de salon ?

-On a pas besoin de connaître les danses de salon pour danser la dessus. répartit Ava.

Drago qui, à l'évidence, regardait derrière la fille en guettant les mouvements de quelqu'un d'autre, répondit :

-Tu apprendras, "très chère", que ces danses sont la base de tout comportement rythmique civilisé.

Il leva les yeux au ciel :

-Enfin. Je devrais m'en contenter. Comment as-tu dit que tu te nommais, déjà ?

Ava avait été surprise d'être attirée à danser d'un seul coup, par un grand blond. Grand blond qui, en plus, osa critiquer sa façon de danser. En entendant sa dernière question, elle eut un léger sourire, à peine moqueur.

- En fait, tu ne m'as pas encore demandé comment je m'appelais.

Elle l'observa un instant, en silence. Il se tenait parfaitement droit et semblait très bien éduqué. Pour ne pas dire trop bien. Un peu comme un... Comme un fils à papa Alpha Alpha Alpha. Elle essaya de ne pas trop y penser et de se concentrer sur ses pas, pour ne pas lui écraser de nouveau les pieds.

- C'est Ava.
- Hein ?
- Mon nom. C'est Ava. Ava Gold.

Il sembla hocher la tête comme pour enregistrer l'information. Mais ne se présenta pas en retour. Comme si son nom devait être une évidence pour elle. Ava haussa un sourcil.

- Et toi ?
- Drago Malefoy.
- Rien que ça !

Ava émit un petit sifflement. Rien que ca ! Le descendant du fondateur de la prestigieuse fraternité AAA ! Ian lui avait tellement parlé de cette famille. Mais elle n'aurait jamais imaginé que l'un d'eux étudie ici, à la WOW. Il ne parut pas se préoccuper de sa réaction et continuait de danser, allant à l'opposé de la pièce. Comme si il fuyait quelqu'un.
Ava eut un sourire amusé.

- Tu es prêt à danser avec n'importe qui pour échapper à l'Irlandaise ?
- Q.. Quoi ?
- Oh c'est bon hein. Y'a pas des masses de gens à éviter ici à part...

Elle regarda autour d'elle un instant et tira le garçon vers la droite. Elle se servit de lui pour se cacher, profitant du fait qu'il soit plus large d'épaule pour se cacher devant lui. Elle finit sa phrase dans un murmure.

- A part cette folle de Perrie !

Elle avait appercut au loin la chef de sa confrérie, déguisée en une espèce de boudin ficelé de résille. Absolument pas avantageux. Mais elle se garderait bien d'aller lui dire en face, pour ne pas risquer de finir mangée par un Kelpy.

Sur la scène installée au beau milieu du terrain de quidditch, la médiocre chanteuse Lady Cracra sautait sur place, en transpirant abondamment. De petits bouts de bacon cru étaient éjectés de sa robe de viande de porc, qui commençait à dégager une odeur suspecte, sans doute à cause de la chaleur tropicale qui régnait dans le stade.
Ce qui n'empêchait pas la star pop de s'époumoner dans sa baguette, qui amplifiait sa voix de crécelle :

-Hippogriffe, hippogriffe, ouais, TU RESSEMBLES A UN HIPPOGRIFFE ! Tu en as mêmeuh l'odeur ! J'ai dit Hippogriffe, hippogriffe, ouais,TU RESSEMBLES A UN HIPPOGRIFFE ! Tu en as mêmeuh l'odeur !

Au bout gauche de la fausse, en bas de la scène, Griselda écouta un moment la chanson, puis haussa les épaules. Les chansons populaires sur les animaux magiques qui sentent pas bon, c'était pas trop sa tasse de thé. Surtout que là, y'avait vraiment pas de quoi casser trois pattes à un augurey.

L'Irlandaise, toute de blanc vêtue, se mit à fendre la foule, à la recherche de son amoureux. Dans son dos, ses belles ailes emplumées enchantées par la magie remuaient tout doucement.

Au milieu de quelques zombies, elle aperçut Dumbledore en pleine conversation avec Acromentula Man, le fameux super-héros sorcier.

-Ah c'est pas tout les jours qu'on voit ça ! rigola-t-elle.

Il y avait aussi des princesses, des vikings, des trolls, et même un ours qui faisait du breakdance. Harry Potter lui-même, au loin, pavanait devant son fan-club habituel, la tête haute, déguisé en Voldemort.

Tout le monde s'était déguisé pour l'occasion... enfin, presque tout le monde. Le doyen était le seul à porter ses frusques habituelles. Il lissait sa moustache en face de Myosotis en sirène, et la déshabillait littéralement du regard... non pas qu'il restait grand chose à déshabiller, ceci dit.
La garçonne regrettait que son Lethifold ne soit pas là, il adorait ce genre de potins.

Griselda soupira. L'absence de son animal fétiche lui pesait...
En tout cas, une chose lui remontait le moral : même en scrutant tout autour d'elle, elle en était certaine : personne n'avait un costume aussi chouette que le sien.

Et il était temps de le montrer à son amoureux.

Au milieu des danseurs aux habits colorés et originaux, Griselda crut apercevoir Drago Malefoy... mais ce dernier disparut presque aussitôt. Avait-elle rêvé ? Elle n'était pas sûre... En tout cas, elle en connaissait une que ça aurait intéressé de croiser le blondinet, oh que oui !

L'Irlandaise se mit les mains dans les poches et se remit à gambader dans le stade, tout en sifflotant, un air guilleret.

-Hippogriffe, hippogriffe, ouais, TU RESSEMBLES A UN HIPPOGRIFFE ! Tu en as mêmeuh l'odeur ! J'ai dit Hippogriffe, hippogriffe, ouais,TU RESSEMBLES A UN HIPPOGRIFFE ! Tu en as mêmeuh l'odeur !

Au bout droit de la fausse, en bas de la scène, Griselda écouta un moment la chanson, puis haussa les épaules. Les chansons populaires sur les animaux magiques qui sentent pas bon, c'était pas trop sa tasse de thé. Surtout que là, y'avait vraiment pas de quoi fouetter un niffleur.

L'Irlandaise, toute de rouge vêtue, se mit à fendre la foule, à la recherche de son amoureux. Dans son dos, ses petites ailes de chauve-souris enchantées par la magie remuaient tout doucement.

Au milieu de quelques zombies, elle aperçut une vampire aux crocs acérés, toute de cuir vêtue, qui se cachait derrière une gauffre gigantesque.

-Ah c'est pas tout les jours qu'on voit ça ! rigola-t-elle.

Il y avait aussi des fées, des cow-boys, des clowns, et même un cochon ailé. Harry Potter lui-même, pas loin d'elle, pavanait devant son fan-club habituel, la tête haute, déguisé en Voldemort.

Tout le monde s'était déguisé pour l'occasion... enfin, presque tout le monde. Le doyen était le seul à porter ses frusques habituelles. Il lissait sa moustache en face de Myosotis en sirène, et la déshabillait littéralement du regard... non pas qu'il restait grand chose à déshabiller, ceci dit.
La garçonne regrettait que son Lethifold ne soit pas là, il adorait ce genre de potins.

Griselda soupira. L'absence de son animal fétiche lui pesait...
En tout cas, une chose lui remontait le moral : même en scrutant tout autour d'elle, elle en était certaine : personne n'avait un costume aussi chouette que le sien.

Et il était temps de le montrer à son amoureux !

Accoudé au bar, entre un tueur moldu célèbre et un loup-garou cradingue, elle aperçut Titus Reynolds, grimé en pirate, le nez dans un verre de rhum. Elle pouffa toute seule : elle en connaissait une que ça aurait intéressé de croiser l'américain ronchon, oh que oui !

L'Irlandaise se mit les mains dans les poches et se remit à gambader dans le stade, tout en sifflotant un air joyeux.

-Euh... à part ça, ça va bien ?

Malicia rougit en regardant ses souliers décorés d'étoiles.

Heureusement qu'elle avait sa barbe. En fait Lulu avait peut-être raison. Elle n'avait pas eu de nouvelles d'Om depuis qu'ils étaient sortis ensemble, il y a deux jours et maintenant... elle se sentait toute gênée.

-Tout va pour le mieux, chère Malicia ! répondit son nouveau petit-ami un sourire bonhomme sur le visage.

-Ton costume est vraiment... commença la zeta, hésitante. Joli ?

Elle regarda les huit pattes qui ornaient le costume d'Om avec un brin d'appréhension. C'était leur premier vrai rendez-vous. Peut-être pas le bon moment pour dire au Pi Omicron Pi qu'elle avait une frousse bleue des araignées et plus que tout, des acromentula. Il n'y avait rien de plus affreux qu'une acromentula. Bon, elle n'en avait jamais vraiment vue une en vrai, mais elle se rappelait que son frère avait ramené un jour une patte à la maison et la chose faisait deux fois sa taille ! Généralement, quand une créature fantastique faisait deux fois votre taille, c'était pas bon signe. Elle n'avait jamais compris comment Ezzy avait fait pour dormir avec ce long appendice poilu pendant des années... Beurk.

-Il s'agit d'un modeste hommage à l'illustre Acromentula Man ! expliqua l'hindou.

Malicia eut un petit rire :

-Acromentula quoi ?

Om eut l'air surpris :

-Tu ne connais pas Acromentula Man ?

Il y eut un silence pendant lequel les deux se dévisagèrent :

-"Acromentula Man, Acromentula Man, Plus rapide qu'une sarbacane ! Est-il fort ? Ca pour sûr ! Il dégomme toutes les ordures" ? tenta l'hindou en chantant.

Le silence fut plus lourd encore.

- "Prends Gaaaarde ! insista Om en bougeant les bras en rythme. Acromentula Man est là ! Acromentula Man, Acro...

Malicia embrassa précipitamment son petit-ami. Il avait l'air bien parti pour tout chanter, mieux valait arrêter cette rengaine tout de suite... Contre toute attente Om se mit à agiter ses bras et se dégagea très vite de son étreinte.

Il se mit à cracher des petites touffes de poils blancs en s'étouffant. Malicia porta la main à sa bouche :

-Oups, j'avais oublié ma barbe, je suis désolée !

-T'es pas la seule... fit une voix éraillée derrière elle.

La zeta se retourna : elle avait cru entendre la voix de Lucrécya. Mais il n'y avait personne derrière elle, hormis une gaufre géante. Elle se retourna donc vers Om et lui présenta un banc :

-Héhé... Tu veux t'asseoir un peu pour reprendre ton souffle ?

-Ce n'est pas de refus, hoqueta l'hindou.

Les deux s'assirent côte à côte et se sourirent timidement.

-Sympa cette fête, hein ? lança finalement Malicia.

-Oui, en effet ! acquiesça Om.

-Ca doit te changer de tes cours ? continua la zeta.

-Ah, douce Malicia, ne m'en parle pas ! s'exclama le pi omicron pi, sur un ton soudain plein de panique.

La métisse eut l'air inquiète :

-Pourquoi ? Ca se passe mal ?

Om enfoui sa tête dans ses huit mains :

-Si ça se passe mal ? Ganesh m'en soit témoin, je ne finirai jamais cette année vivant !

-Ah oui ? bredouilla Malicia, mal à l'aise.

-Oui ! s'écria l'hindou. La moitié de mes cours sont incompréhensibles et l'autre moitié l'est encore plus ! Mes stages ne font que me rappeler que je ne suis guère digne de pratiquer un art aussi savant que la Médicomagie ! L'autre jour, on nous a amené ce pauvre homme qui avait eu un accident de balai...

-Il a cogné quelqu'un d'autre ? s'enquit la zeta avec des yeux ronds.

-Oui, le Poudlard Express ! Par Ganesh, je n'avais jamais vu autant de sang de ma vie ! Nous en avions jusqu'aux genoux ! Et notre chef de service, ton auguste père, a voulu que l'on remette de l'ordre dans ses organes qui en plus d'être en charpie étaient tous sans dessus dessous, j'ai passé 2 heures à enrouler plus de 35 mètres d'intestins et...

-C'était quoi déjà, ta chanson d'Acromentula Man ? le coupa brusquement Malicia, blanche comme un linge.

Elle avait déjà son quota d'histoires de médicomagie sanglantes avec son papa. Il valait mieux changer de sujet.

Om stoppa. Finalement, il joignit ses mains, ravi :

-Tu souhaites connaître la chanson d'Acromentula Man ? s'enthousiasma-t-il.

-Oui ! fit la métisse à contrecœur. J'adore Acromentula Man...

Om se leva et se racla la gorge :

-Et bien je te l'enseignerai avec le plus grand plaisir. annonça-t-il. Ecoute-bien : "Acromentula Man, Acromentula Man, Plus rapide qu'une sarbacane ! Est-il fort ? Ca pour sûr ! Il dégomme toutes les ordures ! Prends gaaaarde ! Acromentula Man est là ! Il est fort, et malin, il a du sang arachnéen...

Alors que son petit-ami s'égosillait en se dandinant, Malicia lui lança un sourire crispé.

Derrière elle, un "Tt-tt-tt" désapprobateur, surgi d'une gaufre géante, se fit entendre.

Magnus Magouille tournicotait un bout de sa Moustache, le regard pétillant. Il considérait depuis de longues minutes les deux globes forts jolis qui rebondissaient gaillardement sous ses yeux au fur et à mesure que Myosotis parlait.

-Bigre ! Cette soirée est un véritable succès... fit-il sur un ton ravi.

-Vous disiez Magnus ? s'interrompit Myo.

-Rien de bien important, ma chère enfant ! s'exclama aussitôt le Doyen.

Il se pencha vers la jeune fille :

-Racontez-moi encore cette charmante bataille de polochons dont vous fûtes l'initiatrice lors de votre dernier anniversaire... susurra-t-il sans lâcher des yeux la ravissante poitrine de son invitée.

-Il n'y avait pas de bataille de polochons à mon anniver...

-Maintenant oui. Et je veux en connaître tous les détails. N'hésitez pas à mimer s'il le faut...

La demande pour le moins douteuse du Bon Docteur ne parut pas déranger outre mesure la fausse sirène, qui s'exécuta aussitôt avec moults bondissements :

-D'accord ! Alors nous étions plusieurs filles et...

Magnus joignit ses mains en hochant la tête :

-Plusieurs ? Vous m'en direz tant...

Voyant que son cavalier semblait captivé par ce qu'elle racontait, la Gamma continua :

-Nous nous sommes frappées et frappées et frappées encore ! Il y avait des plumes partout et...

-Voulez-vous bien me passer mon verre ?

Myosotis interrompit son récit :

-Votre verre ? Celui qui est juste à côté de vous ?

-Exactement... affirma le doyen sur un ton plein de sous-entendus.

La belle se pencha en avant, essayant d'attraper la flûte que lui désignait Magouille. Ce dernier lorgna copieusement sur le paysage qui se découvrait devant ses yeux et tournicota sa Moustache de plus belle. N'y tenant plus, il s'écria :

-Oh oh ! J'adore Halloween !

Il saisit le verre que lui tendait la jeune fille et le but avec contentement. Son invitée lui sourit, les yeux pleins de cœurs :

-Moi aussi Magnus ! C'est la plus belle soirée de ma vie ! Pouvoir être à vos côtés, c'est...

Le doyen leva brusquement une main autoritaire :

-Attention !

Myo sursauta :

-Que se passe-t-il ? demanda-t-elle, en regardant de tous côtés, affolée. Sommes-nous en danger ?

-En grand danger, chère enfant ! répondit Magouille avec le plus grand sérieux.

Les yeux plissés, il pointa le soutien-gorge de la jeune fille :

-Votre buste est poussiéreux... Mais, heureusement, je suis un expert ! Permettez ?

Rouge comme une tomate et un sourire hagard aux lèvres, le Bon Docteur se mit à épousseter consciencieusement la poitrine de Myosotis sous le regard étonné de cette dernière...

La Gamma sourit et mit théâtralement sa main sur son front :

-Oh Magnus, vous êtes si galant...

-Je sais... répondit le doyen, tout absorbé par son "nettoyage".

Myosotis sembla embarrassée :

-J'espère que vous ne vous êtes pas fâché lorsque je vous ai parlé de mon anniversaire... Je ne voulais pas vous mettre dans l'embarras au sujet d'un éventuel cadeau...

-Bien sûr que non, ma chère enfant ! s'exclama le Docteur. Pensez-donc ! Il va sans dire que vous aurez un cadeau...

La Gamma détourna le regard en minaudant :

-Un cadeau de vous, Magnus ? Je... c'est trop !

-Vous m'avez bien entendu, Myosotis, il ne sera pas dit que Magnus Magouille n'offre pas de cadeaux aux poitri... à ses cavalières ! Vous allez avoir un beau cadeau ! Un cadeau... énorme ! s'emballa le Doyen.

Il reprit son époussetage :

-Oh oui, un cadeau énorme... murmura-t-il, les yeux brillants.

Alors que le Bon Docteur s'affairait à épousseter Myosotis, Om Rajesh Kapoor poursuivait sa danse effrénée d'Acromantula Man tout en chantant son hymne. Malicia, dont le sourire s'était quelque peu crispé, regardait à droite et à gauche pour voir si l'hindou ne les faisait pas trop remarquer. Alors que Om entamait son énième couplet, une voix aigrelette vint l'interrompre dans ses gesticulations, au grand soulagement de la métisse :

-Ohoho !! Tu chantes le générique des picturines d'Acromentula Man ?

Jasper venait de refaire surface derrière l'hindou.

-Tout à fait mon ami ! s'exclama Om avec enthousiasme, oubliant complètement sa dulcinée. Je trouve cela du meilleur effet ! De plus, ma douce Mali ici présente souhaitait ardemment que je lui enseigne cette chanson !

-Oui enfin... hésita la Zeta, je..oui...

Jasper secoua la tête, un air faussement sévère derrière ses lunettes surdimensionnées.

-Oui oui oui... Mais je pense tout de même que tu t'es légèrement trompé dans les paroles, Kapoor.

-Comment cela ?! C'est pourtant l'exacte version de la chanson d'origine ! s'offusqua Om en se tournant vers l'Omicron.

Ce dernier leva un doigt, se mettant à parler de manière sentencieuse :

-Tu m'excuseras, mais la version originale de la chanson datant de 1958 ne mentionne sûrement pas "le sang arachnéen". A moins que tu estimes que ce nouveau couplet se soit glissé là par... magie ?

Il avait mentionné ce dernier mot en l'accompagnant de guillemets avec ses doigts. Le sang de l'hindou ne fit qu'un tour :

-Acromentula Man est LE super-héros sorcier par excellence et certainement celui que je connais le mieux, mon ami meilleur d'entre tous ! dit-il en croisant les bras avec un air de défi. Je sais tout de ses avent...

-"LE" super-héros ? fit Jasper d'un ton sarcastique. Tu m'excuseras Kapoor, mais Blatte-man le surpasse en tout points, c'est connu, y compris pour ce qui est de sa chanson-phare !

Alors qu'il s'apprêtait à rétorquer quelque chose de particulièrement cinglant, Om se figea à l' évocation de la dite chanson :

-Oh oui ! Je me rappelle de ces amusants couplets : "Blatte Maaaaan... Nanananananana... Blaaatte Maaaaaaan...." ! Te souviens-tu aussi de la Blatte-Dance, mon ami !

-Si je m'en souviens ? Est-ce que les musards laissent de la bave acide derrière eux ? Bien sûr que je m'en souviens.

-Heuuu... fit Malicia d'une petite voix, c'est très intéressant tout ça, mais on ne pourrait pas...

Les deux Omicron ne l'écoutaient pas, et étaient déjà partis dans une tentative burlesque d'imiter la fameuse danse du super-héros Blatte-man :


-PSHHHHH... CHBIIIIM... faisaient en cœur les deux nerds de la manière la plus consternante qui soit en dansant sur un étrange rythme répétitif.

-SI ON ALLAIT DANSER !!? hurla soudain Malicia de sa voix la plus stridente en saisissant d'une main de fer le poignet de son petit ami.

-Mais... bredouilla Jasper en se figeant dans une posture ridicule, c'est que nous faisons...

Le regard de la jeune métisse se tourna vers lui, alors qu'elle émettait un grondement de tigre qui n'augurait rien de bon. L'Omicron à lunettes ne se fit pas prier et disparut dans la foule, tandis que Malicia trainait littéralement l'hindou sur la piste de danse.

Ouhla... J'ai comme la nette impression que mes gestuelles rythmiques ont quelque peu énervé ma douce Malicia... Sans l'ombre d'un doute n'est-elle pas encore prête pour la Blatte Dance !

Qu'importe ! Si elle veut danser, elle ne sera point déçue, foi de Kapoor ! Je vais tellement la subjuguer avec mes pas bollywoodiens qu'elle en restera pantoise !

Alors que les deux étudiants se plaçaient sur la piste non loin de la scène où la dénommée Lady Cracra s'égosillait, Om entama une chorégraphie aérienne, se contorsionnant et faisant virevolter la Zeta qui sembla enfin s'amuser. Même si il semblait bizarre aux yeux des autres danseurs qu'un super-héros célèbre fasse danser un vieux mage barbu...

-Ouiiiiiiiiii !!! s'exclamait Mali le sourire aux lèvres alors qu'elle voltigeait autour de l'hindou. T'es super doué Om !!!!

-Et tu n'as pour ainsi dire encore rien vu, ma douce !!!

A ces mots, l'étudiant en Médicomagie la lâcha, l'envoyant littéralement s'écraser dans le décor, et commença une nouvelle danse en solo, tourbillonnant sur la piste. Bientôt ses huit pattes gigantesques s'agitèrent dans tous les sens, frappant violemment les autres sorciers et les envoyant bouler, sans que l'hindou ne s'en aperçoive.

Haaaa, je suis vraiment doué !! Voyez cela : ils s'écartent tous afin de me laisser suffisamment d'espace pour m'exprimer !!!
Eeeet Hop, hop hop...

La voix complètement enrouée de la chanteuse à la robe de charcuterie se fit soudain entendre, dominant d'un sortilège de sonorus le vacarme de la fête :

-Ben merde alors ! Ce gars-là sait danser ! Allez, ramène ta fraise de pakistanais !

Se retournant d'un bloc, envoyant valdinguer deux autres étudiants au passage, Om aperçut Lady Cracra qui lui faisait de grands signes pour l'inviter sur scène, sous le regard médusé de la foule. Le visage fendu par un sourire radieux, l'hindou se précipita pour la rejoindre.

Bientôt les deux entamèrent une nouvelle danse délurée sous les applaudissements des étudiants sorciers qui lançaient frénétiquement des sortilèges dans le ciel étoilé.

-Merciii, public adoré ! s'exclama l'hindou en ouvrant grand ses bras et ses pattes, face à la foule

Il ressentit soudain un choc sourd suivi d'un hurlement pathétique et d'un bruit de chute. Se tournant en direction des cris, il vit la chanteuse célèbre étalée piteusement par terre dans la fosse : l'hindou venait de la catapulter d'un coup de patte hors de la scène. Un étudiant déguisé en elfe sylvain et tenant un verre rempli d'un liquide bouillonnant se pencha sur la star :

-Mon dieu ! Lady Cracra a fait une commotion cérébrale !

A ces mots, la foule hurla, sa bousculant pour voir la scène sordide. Om, le visage blême, tenta de s'esquiver hors de scène.

Alors que Drago s'apprêtait à nier toute implication de quelque forme que ce soit avec l'irlandaise bonne à enfermer, Ava se tassa subitement, essayant à son tour de fuir quelqu'un. L'alpha fronça les sourcils : mais quel toupet ! De quel droit osait-elle se servir de lui comme d'un bouclier ? Il avait commencé le premier !

Il jeta un coup d'œil à la fille que désignait la zeta, bien décidé à la jeter dans la gueule du loup et à savourer ce moment. Mais à sa grande surprise, la chose vêtue de résille que craignait Ava était Perry Wigworthy. Drago n'appréciait pas Perry Wigworthy. Particulièrement depuis que cette dernière l'avait envoyé au dispensaire après l'avoir déshonoré de la plus vile des manières. Cela dit, et cela lui coûtait de le dire, il l'avait bien mérité.

Et comme il l'avait bien mérité, et qu'il tenait à son intégrité physique, Drago décida... de fuir.

-Je ne vois vraiment pas ce que tu trouves de si terrifiant à cette dissidente de second ordre. fit-il, entraînant Ava dans la foule. Dieu que les femmes sont couardes.

Il stoppa brusquement : il lui semblait avoir aperçu Griselda de nouveau. Mais il n'était pas bien sûr : cette fille portait une robe rouge, et l'irlandaise ne portait-elle pas une robe blanche ? Qu'importe, dans le doute, mieux valait contourner...

-Tu fuis encore O'neil ? demanda Ava, narquoise.

Le blondinet leva le nez, méprisant :

-Moi ? Fuir ? Je suis un Malefoy, non une femmelette.

Drago hésita : il n'était plus vraiment un Malefoy depuis qu'il avait été déshérité. Mais ce soir là était spécial, et il était à nouveau dans la peau d'un riche héritier. Il n'était plus à un mensonge près. Et il adorait tant mentir...

-T'es chez les alphas ? continua Ava.

-Bien évidemment. rétorqua Drago. Où diable veux-tu que je sois ?

-Je disais ça pour faire la conversation, rouspéta la "princesse".

-Et bien sans doute aurais-tu du lire "L'art de ne pas ennuyer à mourir vos hôtes avec vos babillages incessants de bonne femme" de Javotte Jacasse.

Ava fronça les sourcils :

-L'art de quoi ?

-Je vois. soupira Drago. Tu devrais peut-être aussi t'absorber dans la lecture de "Eviter de vous discréditer auprès de vos convives en cinq leçons faciles" de...

-Oh ça va. le coupa Ava en levant les yeux au ciel.

Drago haussa les épaules :

- Et ingrate avec ça. J'essayais simplement de t'aider.

S'il en était ainsi, il n'allait pas lui conseiller son ouvrage favori, "Le Péril de l'honneur". C'aurait été donner de la confiture à des scroutts. Cette soirée devenait de plus en plus agaçante. Et pour couronner le tout, ce coquin d'Om Kapoor demeurait introuvable.

Ava et Drago continuèrent d'évoluer parmi les autres danseurs sans dire un mot. Soudain, Lady Cracra cessa brusquement de brailler sa rengaine fétiche pour invectiver quelqu'un dans la foule :

-Ben merde alors ! Ce gars-là sait danser ! Allez, ramène ta fraise de pakistanais !

Un sourire mauvais se dessina sur le visage de Drago alors que son pire ennemi montait sur scène, vêtu d'un costume de grosse mygale poilue au rabais.

-Et d'abord, j'en ai rien à faire de tes livres de...commença Ava.

Drago leva son index :

-Un instant, je te prie...

Il fendit la foule, saisissant d'une main assurée sa baguette.

-Et un citrouilletafors, un... sussura-t-il en visant Om qui se déhanchait comme un damné près de la starlette.

Alors qu'il s'apprêtait à lancer son sort, l'hindou surexcité donna un violent coup à Lady Cracra, qui partit s'écraser sur le sol, devant une assistance plus qu'embarrassée. Drago ouvrit des yeux émerveillés en voyant le malheureux Pi Omicron Pi blêmir : c'était encore mieux que dans ses rêves les plus fous...

-Je crois bien qu'elle est morte. fit Drago sur un ton parfaitement détaché.

Un "Oh" de stupéfaction jaillit de la foule, et des voix s'élevèrent. Le blondinet s'avança et visa Om qui tentait de se faire tout petit :

-Lady Cracra, tu ne seras pas morte en vain car...

-Elle n'est pas morte ! fit un Gamma qui s'était approché de la star.

Le blondinet eut l'air déçu :

-Lady Cracra, tu n'as pas été mortellement blessée en vain car...

-Elle va s'en sortir !

Drago leva les yeux au ciel :

-Lady Cracra, ta blessure sera vengée car...

-Elle va beaucoup mieux ! Je crois même qu'elle pourra chanter encore après un peu de repos.

L'alpha leva les yeux au ciel :

-Oh fichtre. De toute façon, je n'ai pas besoin de raison.

Il visa Om :

-Citrouilletafors !

Un éclair orangé frappa le malheureux hindou en pleine figure et aussitôt son visage gonfla jusqu'à prendre la taille d'une imposante citrouille :

-Ma tête ! Ma tête ! s'écria-t-il.

Drago éclata d'un rire moqueur en regardant Om gigoter comme un diable incapable d'y voir quoi que ce soit.

-Ah Kapoor, tu es pathé... arf.

Le blondinet se prit les pattes du costume du Pi omicron pi dans la tête et partit buter contre Lady Cracra qui venait de se relever. Cette dernière retomba aussitôt évanouie.

Donc Marcus Flint venait de lui dire que c'était le plus moche et le moins ressemblant costume de Celui-Dont-Il-Ne-Faut-Pas-Prononcer-Le-Nom, il sourit tout en pensant que c'était peut-etre parce que ce n'était pas un costume de Celui-Dont-Il-Ne-Faut-Pas-Prononcer-Le-Nom, mais vu les connaissances sur les moldus que devait avoir Marcus et sa grande intelligence, plus son état qui ne s'améliorerait pas avec l'alcool qu'il prenait, il vit aussi Titus lancer un regard désolé à Marcus,ces deux-là avait l'air de s'entendre comme chien et chat.

Donc il réfléchissait à un prétexte pour s'échapper mais d'abord il devait expliquer à Marcus en quoi il était déguisé.

Il prit donc la parole:

-Je suis déguisé en un tueur célébre,héros d'un film d'horreur moldu, Ce personnage s'appelle Jason Voorhees.

Il se retourna alors voyant l'homme araignée vider la piste de danse,puis il fut appellé par la chanteuse mais la renversa a cause de son costume imposant et puis Drago Malefoy arriva pour voir l'état de la chanteuse, puis lanca un sort sur l'homme araignée qu'il envoyat se coucher tout près de la chanteuse.

Il partit alors voir si les gens sur la piste de danse allait bien

Griselda s'ennuyait un peu à cette fête. Elle avait beau se balader pour trouver quelqu'un qu'elle connaissait, elle ne rencontrait personne. Tout le monde avait l'air de s'amuser bien autour d'elle : des petits groupes s'étaient formés, certains dansaient (malgré l'absence de musique depuis la chute spectaculaire de Lady Cracra), d'autres discutaient... bref tout le monde s'éclatait. Sauf elle.

Mais ça ne saurait tarder : elle aperçut dans la foule une jeune fille entièrement identique à elle-même, à l'exception qu'elle portait un costume d'ange immaculé.

L'Irlandaise se jeta sur son double, en criant comme une hystérique devant son idole :

-Hiiiiiiiiiii !

-Hiiiiiiiiiiiii ! lui répondit l'ange, en sautant de joie à son tour.

-Salut moi-même ! Ou devrais-je dire Gri ?

-Salut moi-même ! Ou devrais-je dire Zelda ?

-Ça va ?

-Ça va ! Et toi ?

-Ça va ! Et toi ?

-Ca va ! Et toi ?

-Ca va, et t...

Un rouquin aux dents écartés et aux sourcils fournis, déguisé en Zorro, s'approcha des deux, un sourire dragueur aux lèvres, et coupa leur conversation en boucle en levant un sourcil aguicheur :

-Hey, salut mes beautés ! Vous êtes jumelles ?

Les deux Irlandaises identiques se tournèrent vers lui d'un même geste parfaitement chorégraphié :

-N'importe quoi on est...

-...pas jumelles on est...

-...qu'une seule et...

-...même personne...

-...sauf qu'on est...

-...deux, patate !

Le justicier masqué cligna des yeux :

-Je vois...

-Je suis Griselda, expliqua l'ange.

-Et je suis Griselda ! renchérit le démon.

Le jeune homme se gratta les cheveux :

-Euh...

-C'est arrivé après que j'ai trompé Grand Poilu avec Petit Gominé ! dirent les deux en même temps.

-Du coup pour m'amender... commença l'une.

-...j'ai préféré me scinder en deux... poursuivit l'autre, sans la moindre pause dans la phrase.

-...avec une moitié pour Grand Poilu...

-...et une moitié pour Petit Gominé !

Les deux Griselda soupirèrent :

-Mais il y a quelque chose que j'ai du rater...

-...dans mon sort parce que je ne me suis pas...

-....vraiment scindé en deux mais...

-...plutôt parfaitement copié...

-...tu comprend ?

Le roux secoua sa tête, interdit :

-Non, avoua le malheureux.

Les deux Irlandaises reprirent leur étrange monologue à deux. C'était très étrange de les entendre parler : elles avaient exactement la même voix, on n'entendait pas la moindre pause dans leurs paroles, mais néanmoins, on sentait que ça venait de deux personnes différentes. Si on rajoutait le regard globuleux de la cinglée et ses gloussements furtifs multipliés par deux, il y avait vraiment de quoi perturber l'auditeur potentiel.

-Je suis Griselda, expliqua l'ange, mais...

-...pour des raisons pratiques, reprit le démon, j'appelle...

-...mon côté-ci Gri...

-...et mon côté-ci Zelda !

-C'est un jeu de mots ! Tu comprend ?

-Gri et Zelda ! Ça fait Griselda !

Les deux se mirent à rire d'un même rire de cinglé, en stéréo. Le Zorro fit un pas en arrière, en se demandant où est-ce qu'il avait bien pu se fourrer.

-Mais au fond je suis toujours Griselda...

-...c'est simplement qu'il y a plus de Griselda qu'avant !

Le rouquin eut un regard fuyant :

-Je dois y aller.

Il s'enfuit en courant et en hurlant, sous les regards amusés de Gri et de Zelda.

-Il était plutôt sympa, firent les deux d'une même voix.

Myo rougissait comme une tomate, alors que le doyen continuait consciencieusement à épousseter ses seins. Son cœur battait la chamade. Elle avait l'impression d'être dans un rêve éveillé : elle ne méritait pas une telle chance ! Être accompagné par le sorcier le plus remarquable du monde !

Et en même temps, une trouille monstrueuse lui tordait le ventre. Pourquoi avait-il accepté de venir au bal avec elle ? Est-ce que ça voulait dire qu'elle lui plaisait vraiment ? Non, c'était impossible : elle n'était pas assez jolie pour lui ! Et pourtant, ils étaient bien, l'un avec l'autre, elle en était certaine !... enfin, presque certaine.

... mais il n'avait peut-être accepté uniquement parce qu'il était un gentleman et qu'il ne souhaitait pas la froisser ? Oh seigneur, elle était tellement stressée que ses jambes flageolaient !

Et alors que le bon docteur s'évertuait à dépoussiérer un coin nullement poussiéreux, Myo lui prit les mains dans les siennes, les yeux brillants, et lui déclara :

- Oh Magnus vous êtes merveilleux !

- Oui, c'est vrai, gloussa ce dernier, son regard toujours vissé sur la poitrine de la jeune femme.

- Cette fête est une vraie réussite ! Je suis tellement heureuse d'être ici !

Le doyen plongea ses yeux vairons dans ceux de l'étudiante aux cheveux verts :

- Allons-nous en ! déclara-t-il.

Myo en fut un peu étonnée :

- Quoi ? Mais je disais justement que...

- Oui, nous devons y aller, et au plus vite ! s'exclama le moustachu d'un ton pressant.

- Mais où ?

- Qu'importe ? Chez vous, chez moi, dans les toilettes les plus proches...

Myosotis rougit encore davantage, et plaqua ses mains sur ses joues, intimidée :

- Oh, vous avez raison, peu importe où nous sommes, tant que nous sommes ensemble !

Magouille réfléchit un instant. Il lissa sa moustache, l'air soucieux, puis finit par demander :

- Dites-moi, chère enfant... Vous n'avez pas l'intention de vous endormir à un moment inopportun ? susurra-t-il.

- Quoi ? Non, pas du tout ! Pourquoi vous...

Mais Myo n'eut pas le temps de finir sa phrase : le doyen se pencha vers elle, et l'embrassa doucement.

La fille-chlorophylle écarquilla les yeux de surprise... puis les ferma presque aussitôt. Tous les doutes, toutes les questions qui tournaient sans cesse dans sa tête disparurent d'un coup : elle fondit dans les bras du moustachu, en frissonnant de délice, sous les regards écœurés des étudiants non loin.

De doux, le baiser se fit plus en plus avide, tandis que les mains du doyens papillonnaient dans le dos de la jeune femme aux cheveux verts, descendant jusqu'à ses hanches dénudées. Myosotis passa ses bras autour du cou de Magouille, et se pressa davantage contre lui, s'abandonnant à un bonheur jamais expérimenté jusque là.

Tout le monde pouvait certainement les voir, mais Myo s'en avait rien à faire. Elle se fichait de son anniversaire, elle se fichait de la fête d'Halloween. En fait, elle se fichait de tout. Elle n'avait jamais ressentie une telle félicité, de toute sa vie, et ne voulait pas que ça s'arrête.

C'était son premier baiser. Et c'était certainement la chose la plus délicieuse au monde.