:arrow: Titus et Malicia viennent de là.


Au beau milieu d'une foule estudiantine complètement beurrée, dans un tumulte assourdissant, Malicia et Titus apparurent. Devant un tel carnage, des banc public arrachés à coups de baguette par des sorciers rigolards, des bouteilles de bièraubeurre vides disséminées un peu partout et des chansons paillardes chantées à tue-tête, le yankee se dit qu'ils ne s'étaient pas gourés de destination : ils étaient sur la place Magouille, le soir du nouvel an.

Titus fronça les sourcils : sa nausée s'était un peu calmée, mais pas son bon dieu de mal de crâne.

-T'es sûre qu'il se planque sur la place ?

-Certaine !

Le ricain prit le temps de la réflexion, alors qu'autour d'eux les étudiants avinés titubaient en rigolant, à moitié à poil.

-Mais pourquoi ici, nom de dieu...

La Zeta leva l'index, comme sous le coup d'une illumination :

-Ca y est, je sais ! Tu te rappelles qu'avant que Magouille ne la rebaptise, cet endroit s'appelait la Place des Doyens ? J'ai lu dans un livre à la bibliothèque que c'était sous aucun doute le plus ancien bâtiment de la WoW !

Titus alluma une cigarette et exhala la fumée lentement :

-Donc, si on devait découvrir une chambre secrète avec un truc ancien et puissant , ce serait le meilleur endroit, pas vrai ?

Il bouscula sans ménagement un groupe de fêtards et s'approcha de la fontaine :

-J'vois pas d'entrée. Et toi ?

-Ben, y a que la statue de Magouille... Si y a un passage-

-Alors c'est sûrement en-dessous qu'il se trouve ! la coupa le yankee. Près du resto U !

Il écrasa son mégot d'un coup de talon.

-Mais quant à savoir où, ça... Personne ne pourrait nous renseigner, évidemment !

Mali haussa les épaules :

-C'est sûr qu'ils vont pas mettre un panneau d'indication marqué "A 300m Chambre secrète hyper flippante" !

-Ouaip. A moins que...

Titus aperçut du coin de l'œil un groupe de fantômes qui se mêlaient-ou plutôt traversaient la foule de fêtards. Ces êtres venaient des sous-sols de la Place, volant d'habitude dans le Restaurant Universitaire ! Peut-être qu'ils savaient quelque chose !

Il se dirigea à grands pas vers les revenants, Malicia sur les talons :

-Hé ! les interpella-t-il.

Le fantôme d'un pochetron  vêtu d'une redingote et d'un chapeau haut-de-forme se tourna vers lui :

"Qu-que me veux-tu, sac-à-vi-viande ? A-a défaut de me saouler, j'aim-erai reluquer les autres quand il-ils le font..."

-J'ai pas le temps pour ces conneries, trancha Titus. Est-ce qu'il y a une entrée bizarre et oubliée dans le resto-U, dont personne ne connait l'existence ?

Le fantôme fit mine de réfléchir :

"Si je t-te le dis... Tu bois un c-coup ? P-pour moi ?"

-Si tu veux.

Titus ramassa une bouteille d'alcool magique qui trainait et la déboucha avant de la boire cul-sec. Il voulut vider le reste dans le gosier du fantôme, mais le fond de la boutanche lui passa au travers sous les yeux du spectre, dépité.

-J'peux pas faire mieux ! vociféra le ricain. Tu sais quelque chose, oui ou merde ?

"Il y a que-lque chseo...quelque chose, oui... mais pas dans l-le restaurant... "

-Alors où ? le pressa Malicia.

Il pointa l'édifice de son doigt fantômatique :

"Dans la colonne de la fontaine. Hips ! "

Les deux enquêteurs se tournèrent vers l'endroit suspect et s'y dirigèrent.
-C'est bien beau tout ça, mais tout le monde nous regarde ! fit Mali. Il nous faut une diversion !

A ce moment, le Bâtiment Administratif s'illumina par magie, et des chiffres géant apparurent dessus, flottant dans les airs. Ils commencèrent un décompte. La foule scanda :

"DIX ! NEUF ! HUIT !..."

Le cowboy regarda la Zeta en haussant les sourcils :

-Ben voilà, Madame est servie. On y va ?

Tout deux profitèrent alors du compte à rebours du Nouvel An pour plonger dans l'eau de la fontaine. Au fond, près du socle de la statue de Magouille, s'ouvrait une brèche. A peine Titus, en plein apnée la pointait-il du doigt à Malicia, que tout deux furent aspirés par un courant les entrainant vers le trou. Passant au travers, ils virent brièvement l'intérieur de la colonne, dans laquelle se déversait par magie l'eau de la fontaine sans que celle-ci ne se vide pour autant. Ils tombèrent dans une véritable cascade, tout le long du tube de pierre, qui se déversait dans un lac souterrain.

Emergeant des eaux tumultueuses et nageant vers la rive, ils aperçurent dans le mur de la caverne une fissure large comme un homme. Avec prudence ils observèrent l'entrée : elle s'ouvrait sur un long tunnel, dont la pente était presque à la verticale, s'enfonçant dans les entrailles de la terre.

Les deux étudiants-sorciers levèrent leurs baguettes et lancèrent un sort de Lumos.

-Les dames d'abord ? fit Titus, narquois.

-Les... cowboys... d'abord ? répliqua Malicia en déglutissant.

Le Gamma haussa les épaules et s'engouffra dans le tunnel et les ténèbres souterraines.

La grotte suivait une sacrée pente et il était impossible de deviner où elle menait. Jamais Titus et Malicia n’auraient pu imaginer que ce genre de caverne aurait pu exister en dessous de la place Magouille et du resto U. Le plic ploc incessant de stalactites mouillées et invisibles emplissait les lieux, et le sol était boueux. Il fallait faire attention à ne pas glisser à chaque pas, et c’était pas simple, même avec un faible lumos au bout de la baguette. Et il faisait froid, encore plus froid que dehors, et dieu sait qu’on était au début de l’hiver. Au bout du long couloir qu’ils traversaient, un mage noir complètement fou les attendait. Et s’ils échouaient, il allait sûrement les torturer jusqu’à ce qu’ils meurent dans des souffrances horribles. Ou les avada-kedavriser sans remords. Une soirée du nouvel an normale, quoi.

Titus serrait la mâchoire, prêt à être attaqué à tout moment. Il jetait des regards furtifs autour de lui.

-Bon sang. grommela-t-il. La dernière fois que j’suis allé dans les sous-terrains de la WoW, j’étais juste dans les fondations du bâtiment administratif. Là c’est beaucoup plus profond. Jusqu’où ça descend ce machin ?

-Je pourrai pas te dire… répondit Malicia. Le plus profond que je sois allé de ma vie c’est la cave de ma maison. Et déjà là, j’étais pas vraiment très rassurée…

Elle eut une petite moue inquiète en se rappelant son dernier périple dans sa cave. Elle était un peu pétocharde sur les bords. Un peu. Beaucoup. Lulu lui reprochait tout le temps. Mais elle se donnait beaucoup de mal pour braver ses peurs comme elle le pouvait. C’était peut-être pour ça qu’elle avait été envoyée chez Gryffondor et non chez Serdaigle, comme elle avait toujours espéré. Elle n’était pas le genre à s’enfuir en courant devant le danger. Elle était juste le genre qui en avait vraiment vraiment envie. Mais ses amis, et aider les autres en général, passait avant tout, et c’est ça qui lui donnait du courage.

Titus lui jeta un coup d’œil et remarqua qu’elle était un peu effrayée :

-Ecoute, c’est très simple. Avec un peu de chance, quand on arrivera, il sera concentré sur autre chose et on le prendra par surprise.

Malicia hocha la tête.

-On va entrer là-dedans et lui maraver la tronche en deux temps trois mouvements.

Nouveau hochement de tête.

-Ca prendra pas longtemps. Avec quelques sorts d’attaque bien placés, on devrait y arriver.

La zeta acquiesça de nouveau.

-Et faut pas oublier qu’on est deux. On a l’avantage. Et surtout…

-Et à part ça, tu veux toujours pas sortir avec Myo ? demanda la métisse d’une petite voix gênée.

Titus se crispa sur sa baguette, à la fois surpris par la question. Il sembla sur le point de piquer une nouvelle colère. Finalement, il reprit sa route, sourcils froncés :

-Qu’est-ce qui te fais te dire que c’est le bon moment pour parler de ça ? finit-il par demander.

-Y’a pas vraiment de bon moment, si tu regardes bien... fit remarquer Malicia. Alors autant en parler maintenant non ?

-Tss.

Le cowboy accéléra et elle lui emboîta le pas :

-Tu sais quoi ? On s’occupe de Om et après tu vas parler à Myo. Devant une bonne bièraubeurre bien fraîche, hein, qu’est-ce que t’en dis ? Comme ça elle est contente, tu es content et tout le monde est…

-Mais qu’est-ce que ça peut te foutre au juste que je sorte avec Myo ou pas ?! s’écria Titus en stoppant et se tournant vers elle.

Il la regarda avec colère, mais finit là aussi par se calmer. Il reprit sa marche :

-Je croyais que tu pouvais pas la blairer en plus.

-Oh faut pas exagérer non plus… commença Malicia avec un petit rire nerveux.

Son regard se fit plus noir :

-Enfin…

Elle se remit à suivre le Gamma :

-Mais c’est pas la question ! Ce qui est important ici, c’est ton bonheur !

Titus stoppa à nouveau :

-Donc, nouvelle question : depuis quand tu te préoccupes de mon bonheur ?

Malicia eut l’air mal à laise. Finalement, elle reprit la parole sur un ton hésitant :

-Mais voyons, Titus… t’es mon meilleur ami… Héhé…

Elle émit un nouveau petit rire gêné et lui donna un petit coup de poing complice. Elle remarqua son regard incrédule et baissa la tête :

-Oh.

Elle reprit :

-C’est juste que…

Elle s’interrompit. C’était perdu d’avance. Elle n’était pas bonne manipulatrice : les mots sortaient de sa bouche au moment même où elle les pensait. C’était pour ça qu’elle était une épouvantable menteuse, et aussi pour ça qu’elle n’arrivait pas à garder les secrets. Et elle était incapable de cacher ce qu’elle pouvait ressentir, colère, joie, ou autre. Au fond d’elle-même, elle savait très bien pourquoi elle était là. Ca n’avait rien à voir avec Titus, Myo ou la justice. Ca avait à voir avec elle et le fait qu’elle était une idiote. La plus grande idiote du monde.

-Myo sors avec Darius. Soupira-t-elle.

Titus la considéra avec stupeur pendant quelques secondes. Il semblait prêt à exploser et Malicia se tassa un peu sur elle-même. Mais contre toute attente, le cowboy secoua la tête :

-Nah… finit-il par lâcher.

-Nah ? s’étonna Malicia.

Titus reprit sa route et elle le suivit :

-Comment ça, « Nah » ?

-Myo ne sors pas avec Darius. Myo ne sortirait jamais avec Darius. articula lentement le gamma, la mine sombre. Je sais pas qui t’a renseigné mais on t’a raconté des conneries.

Malicia baissa la tête. Maintenant qu’elle n’était plus en colère, elle n’était pas surprise par cette dernière phrase. Elle savait très bien que le doyen avait cherché à la faire tourner en bourrique. Mais elle avait laissé faire. Parce que ça l’arrangeait. Si elle était ici, à patauger dans une grotte boueuse, c’était clairement pas pour aider Titus et Myo à se retrouver. Elle l’avait su à la seconde où elle avait quitté le pub. Et elle s’était sentie encore plus en colère contre elle-même. Elle prit une forte inspiration. Ce que Titus avait dit l’avait soulagée. Et ça, c’était un problème. Un énorme problème. C’était comme traverser la voie ferrée et voir le Poudlard Express vous foncer dessus. Et ça faisait un petit temps maintenant qu’elle avait refusé de le regarder en face.

Et elle ne voulait toujours pas le regarder. Surtout pas. Tout sauf regarder ça.

-Mettons que tu aies raison. Fit-elle. Que Myo ne soit pas avec Darius.

-Je sais ce que je dis fillette. Grommela Titus.

-Ok. Il n’empêche, tu devrais sortir avec elle quand même.

Elle se tourna vers le cowboy :

-La picturine de Myo et du doyen que j’ai faite a dégoûté beaucoup de monde, moi la première. J’aurai jamais dû faire ça et je m’en veux vraiment. Mais toi, t’es le seul à ne pas avoir été dégoûté. Toi, ça t’as rendu malheureux. Même moi, qui ne te connaît pas beaucoup je l’ai vu. Fit-elle avec une voix douce. T’es malheureux. Y’avait qu’à voir la tête que tu faisais au pub. Les autres buvaient pour rigoler, toi tu buvais parce que t’étais désespéré.

Avant que le Gamma ne puisse répondre, elle reprit :

-On sait tous que Myo n'est pas amoureuse de Magouille. C’est parce qu’à cause de la potion qu’elle a bu, elle est habituée à penser qu’elle ressent des choses pour lui. Tu dois pas lui en vouloir pour ça. Tu dois aller la chercher. Parce que, si tu laisses trop de temps passer, elle finira par l’aimer vraiment, le doyen.

A ce moment précis, le son d’un sortilège puissant fendit l’air et son écho résonna sur les murs du tunnel. Le visage du cowboy se durcit :

-Tiens-toi prête, on est plus très loin. Lâcha-t-il, concentré.

L’antique roue en granit pourpre, se mit à tourner, sans le moindre grincement, lentement. Puis elle accéléra et l’un des tous qui la clairsemait et dans lequel avait été placé un bilboquet en bois vieilli se mit à scintiller d’une lueur vermeille. Elle tourna tant et si bien que les détails qui émaillaient son aspect ouvragé devinrent flous, jusqu’à disparaitre complètement. Il y eut alors un grand éclair aveuglant et la roue se mit à ralentir. Lorsqu’elle finit par s’arrêter, l’artefact en bois avait disparu, mais à sa place un oméga orangé était désormais gravé, une lueur orange en émanant par pulsations. Méthodiquement, celui qui un temps fut Om Rajesh Kapoor recommença l’opération avec l’astrolabe omicron, la chevalière alpha alpha alpha, et le portrait parcheminé des zetas, ses mains allant et venant en des gestes d’une précision chirurgicale. Pourtant, malgré les apparences, le mystérieux sorcier bouillait intérieurement.

Voilà… nous y sommes enfin… Enfin ! Plus que deux objets à placer et je l’aurai entre mes mains : l’Orbe Sigma !! L’artefact personnel du tout premier Doyen de cette université ! Les ignares qui vivent en ces murs s’imaginent connaitre la totalité des créatures et sortilèges qui la composent…
Si seulement ils savaient à quel point ces terres sont plus anciennes… et quel genre de démons ancestraux y résident depuis dieu seul sait quand ! Mais quand dans moins d’une minute l’Orbe qui contrôle toutes les créatures et bâtiments de cette faculté sera à moi, ils auront l’occasion de le découvrir… brutalement.

Alors que devant lui un Omicron violacé, un Alpha d’un bleu profond et un Zeta d’un rose vif brillaient désormais de manière intense, il ne put réprimer un rire machiavélique où perçait une note de soulagement.

Que de recherches, d’attente longue et agonisante pour arriver à mes fins ! Mais c’est fini à présent ! Nul ne peut…

Pour l’amour de Shivah et de tout ce qui est sacré, libérez-moi je vous en supplie !!! Je ne vous suis plus d’aucune utilité en cet instant ! Ayez un peu de miséricorde !

Crois-tu que si je savais comment me débarrasser de toi je ne l’aurais pas déjà fait depuis longtemps, pauvre larve ?! Tu es lié à ce corps, et je n’en ai aucun autre ! Pour le moment… Conclusion, TU RESTES AVEC MOI ET TU TE TIENS TRANQUILLE !!! COMME TU L’AS SI BIEN FAIT CES DERNIERS TEMPS !!!

Le mystérieux mage porta ses mains à sa tête, grimaçant de gêne et de douleur. Il tenta de détendre son corps et souffla longuement, les paupières closes. Il leva alors la main droite, s’emparant de l’immense sabre de cavalerie à la lame noire, symbole de la fraternité pi alpha fi. Une voix colérique se fit entendre plus derrière lui :

-HEY !!! KAPOOR !!! J’VEUX DIRE, JEDU… MACHIN !!! ARRETE CA TOUT DE SUITE !!!

Sans même se retourner, « Om » devina sans peine qui se tenait derrière lui.

-Te voilà donc ? Comment as-tu fait pour t’échapper ?

-Il… il n’est pas venu seul !

Cette voix, le sorcier la reconnaissait. C’était celle de cette jeune hystérique de Malicia McGuire.

Ainsi donc quelqu’un a fini par se préoccuper du sort de ce lamentable ivrogne de Reynolds ? Qu’à cela ne tienne, ils ne peuvent rien faire contre moi maintenant.

Le mage leva le sabre de Claguène et l’enfonça d’un geste vigoureux dans l’interstice creusé dans la roue. Et tandis que cette dernière recommençait à tourner, les voix étonnés des deux étudiants retentirent dans les soubassements :

-Mais c’est quoi ce gros truc chelou ?? fit la voix apeurée de McGuire.

-J’en sais rien. Je sais juste que c’est là que ce taré voulait se rendre !! vociféra Reynolds. Toi mon salaud, tu ne vas pas t’en tirer comme ça !!!

Toujours le dos tourné, « Om » eut un sourire amusé, les yeux rivés sur sa tâche : devant lui, la roue recommençait à ralentir.

-Vraiment ? Et que comptez-vous faire exactement ?

-Qu’est-ce que tu crois ? Je vais te latter ! Tu vas regretter de m'avoir torturé pendant douze heures, ordure !!!

McGuire émit un couinement affolé :

-Heu, t’es sûr ? Parce qu’il a quand même l’air, genre… dangereux ? Et fou ?

Mais visiblement Titus Reynolds ne souhaitais pas écouter de recommandations.

-Allez sors ta baguette, ou plutôt celle de Kapoor, gibier de potence !

Le sourire du sorcier disparut, et sous ses yeux brillait à présent un Pi rouge sang. Un seul interstice restait vide à présent.

-Si tu insistes.

Sans ajouter un mot il dégaina la baguette de l’hindou et, faisant volte-face tout en hurlant comme un dément, il lança un terrible maléfice à l’américain :

-Bombarda !!!

Om Rajesh Kapoor a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Malicia avait toujours su qu'il valait mieux rester le plus loin possible d'un mangemort. Encore plus quand ce dernier était clairement malade.

Elle ne savait absolument pas ce qui se tramait, mais la grande roue antique qui tournait derrière Om ne lui disait rien de bon. Rien du tout. Heureusement pour eux, et pour tout le reste de l'université, elle n'avait pas l'air complète : un élément lui manquait.

Et maintenant, le sorcier qui avait possédé Om semblait vraiment très en colère. Il allait les attaquer.

D'un geste menaçant, il envoya un sortilège droit sur Titus. Malicia écarquilla les yeux. Elle n'était pas bonne en duel, mais il était hors de question qu'elle reste là, sans bouger. Il y avait une chose qu'elle pouvait faire.

Elle fit un pas en avant et tendit sa baguette. Elle ferma les yeux, terrifiée :

-PROTEGO ! cria-t-elle.

Malicia McGuire a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Cette ordure n'avait pas perdu de temps en parlote : sans crier gare, il les avait attaqués à une vitesse ahurissante ! Sans même que Titus ne puisse faire quoi que ce soit, il vit le sort foncer sur lui, et il eut juste le temps de se dire qu'une telle rapidité témoignait chez le mage noire d'une grande habitude des duels sorciers.

Au moment où le sortilège allait le frapper, Mali se plaça alors à ses côtés et tendit sa baguette :

-PROTEGO !

Le sort de bouclier fut si efficace que l'éclair balancé par leur ennemi lui fut renvoyé directement. Ce dernier se baissa à la dernière seconde et son sortilège d'explosion alla frapper le plafond de la caverne au-dessus de la roue antique, fragilisant une stalactite géante.

Titus sourit : cette petite était non seulement futée, mais elle se débrouillait beaucoup mieux en duel qu'elle ne se l'imaginait ! A son tour il brandit sa baguette :

-REPULSO !!!

Titus Reynolds a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

9

La sale petite peste ! Il s'en est fallu de peu ! Si seulement ce minable de Kapoor connaissait plus de sortilèges de combat ! Son corps malingre et maladroit m'empêche d'utiliser mes connaissances magiques !!!
Mais je n'ai pas dit mon dernier mot...

Tandis que l'américain, fou de rage, produisait un sortilège de répulsion du meilleur effet, celui qui fut Om Rajesh Kapoor leva sa courte baguette à son tour :

-Protego !

Om Rajesh Kapoor a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Le bouclier magique s'érigea en un instant, mais malgré sa solidité, le maléfice de Reynolds fut si puissant qu'il vola en éclats scintillants et frappa néanmoins le mage noir qui tomba du piedestal de la grande roue.

Se relevant aussi vite qu'il put, il considéra ses deux adversaires avec une haine chauffée à blanc.

-Mes félicitations à tous les deux... Vous avez vraiment réussi à me mettre en colère !!!

Il observa très vite les jeunes sorciers qui lui faisaient face et sourit. Il lui fallait mettre à terre cette McGuire et l'empêchait de protéger Reynolds. Alors, il serait à lui ! Il visa la jeune fille :

-Diffindo !!!

Om Rajesh Kapoor a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Malicia regardait autour d'elle avec inquiétude. Elle avait réussi à protéger Titus, mais c'était un coup de chance. Et maintenant le mangemort était hors de lui. Le cowboy s'était lancé dans la bataille avec force. Elle espérait vraiment qu'il ne perdrait pas de vue le fait que s'il blessait leur ennemi, c'était Om qu'il blessait. Que fallait-il faire ?

Alors qu'elle pensait à tout cela, elle entendit le mangemort hurler un "Diffindo" rageur. Elle sursauta : le sort lui fonçait droit dessus !

-PROTEGO ! cria-t-elle, affolée.

Malicia McGuire a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Projetée en arrière, Malicia poussa un cri. Sa tête cogna le sol et elle ouvrit un oeil douloureux. Elle avait mal ! Elle avait très mal ! Elle regarda l'étendue des dégâts et écarquilla les yeux : elle était couverte de coupures qui tâchaient de sang ses membres et ses habits.

Elle gémit en essayant de se relever, tremblante. Il fallait qu'elle se guérisse, elle ne pouvait pas arrêter maintenant. Elle devait aider Titus ! Ils devaient sauver Om !

-Malicia !

Le gamma venait de se tourner vers elle. Il fit un pas mais elle tendit la main :

-Non !

Son ami stoppa net :

-Occupe toi d'Om ! lança-t-elle.

Elle grimaça. Mon dieu, qu'est-ce qu'elle avait mal... Elle tendit d'une main tremblante sa baguette vers ses blessures, prête à faire autant de ferula qu'il le faudrait... Elle espérait que ça lui permettrait de tenir un peu.

-Mais... commença Titus.

Malicia leva la tête et ouvrit des yeux affolés :

-ATTENTION ! cria-t-elle.

Alors que le cowboy avait le dos tourné, le mangemort avait à nouveau levé sa baguette...

Le sorcier exultait.

Un insecte de moins à écraser ! Maintenant, jeune soulard, à nous deux ! Je me contenterai de te désarmer pour te mettre hors d'état de nuire...
La souffrance viendra après !

Derechef, il pointa sa baguette sur Titus Reynolds, voulant mettre un terme au duel :

-Expelliarmus !

Om Rajesh Kapoor a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Estomaqué, le yankee avait vu impuissant la pauvre Mali être soufflée en arrière par un sort de découpe particulièrement vicelard. Sans réfléchir, il voulut se précipiter sur la métisse pour l'aider, l'appelant par son nom. Mais cette dernière, grimaçante de douleur lui avait fait un signe de refus, avant de se figer en panique et le mettre en garde.

Titus s'était alors tourné vers son ennemi : ce dernier avait déjà levé sa baguette un sourire dément aux lèvres. Le Gamma explosa de rage :

-J'VAIS TE FUMER LA GUEULE, ORDURE !!!

Il brandit sa baguette :

-CONTUSIONUS ENCONTUSIONO !!!

Titus Reynolds a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Le sourire de "Om" disparut instantanément. Le maléfice d'uppercut se déplaça comme un typhon dans sa direction, soufflant tout sur son passage.

...
Je n'aurais peut-être du attaquer cette pimbêche en premier finaleme...
AAHEUUU

Le corps de l'hindou décolla du sol, sa figure ravagée par un monumental coup de poing, si haut qu'il vint frapper de plein fouet le plafond de la caverne qui s'effrita un peu plus, avant de retomber sur le sol rugueux comme un vulgaire caillou. Il tressaillit de douleur, sentant les pointes de ses côtes fêlées et serra les mâchoires.

Mau... maudit ! Pas maintenant... non ! TOUT MAIS PAS CA !!! RESTE A TA PLACE !!!
YAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !!!!

Le corps de Om possédé se plia en deux comme sous un spasme, et ses yeux devinrent tout blanc : il ouvrit grand la bouche et une série d'éclairs jaune vif sortirent du fond de sa gorge et de ses orbites. Ils dansèrent une valse aveuglante, tourbillonnant sur place jusqu'à se rassembler et se matérialiser en une silhouette pliée en deux et hurlant à la mort. Puis se fut tout.

Ganesha a entendu mes prières ! Je suis libre !!! Je peux à nouveau respirer !!!
...
Mais... qui est cet obscur quidam ? Oh non. Que Kali me foudroie, ce monstre est toujours là !!!

Rampant du mieux qu'il put malgré ses nombreuses blessures, Om Rajesh Kapoor s'éloigna le plus possible du mage noir, en direction de Mali et Titus, avant de reprendre tant bien que mal son souffle et contempler l'aspect de son tourmenteur.

Mes yeux se posent pour la toute première fois sur un véritable mangemort...
...
Grands dieux, je dois confesser que je suis quelque peu déçu..

L'individu ne payait en effet pas de mine, à première vue : il était un peu chétif, son front était dégarni et le reste de sa coiffure consistait en une masse de cheveux roux frisés, dressés sur son crâne comme mus par l'électricité statique. Ses petits yeux chafouins étaient enfoncés dans leurs orbites et sa bouche était tordu en une sorte de mimique à mi-chemin entre la grimace et le sourire. Il se redressa enfin et fit face à ses adversaires :

Spoiler:

-Tout cela a assez duré, misérables vauriens !!!

Titus, dont la colère retombait peu à peu regarda le mangemort en penchant la tête sur le côté, perplexe :

-Alors comme ça c'est toi, Jedusor ?

Le mage noir explosa alors, trépignant de rage :

-C'EST JEUXDUSSORT, IMBECILE HEUREUX !!! JEUX-DUS-SORT !!! MON NOM EST TIM... JEUXDUSSORT !!!!!

Il fit une courbette :

-LE FUTUR MAITRE DE CETTE UNIVERSITE !!!

Malicia qui avait fini de se soigner redressa la tête :

-Heing ? Que...

Mais sans leur laisser le temps d'agir, Jeuxdussort leur envoya à tous une bordée de maléfices qui les mit au tapis, les plaquant au sol.

-Assez ri !!

Om observait de son côté ce terrible mage avec effroi.

Je me suis sans le moindre doute un peu trop avancé en disant qu'il n'était pas belliqueux...
...
Par tous les dieux védiques, nous allons périr dans cette caverne malodorante ! Et tout est ma faute !

Tim observa ses mains, la baguette de Om, et éclata de rire :

-Enfin me voici de nouveau maître de mes pouvoirs ! Je suis de retour ! Et maintenant...

Il se tourna vers la roue de granit pourpre, montant prestement sur le piédestal. Sans attendre, il sortit de sa poche un petit paquet et en versa le contenu, des graines d'un noir d'ébène, dans le dernier interstice. Aussitôt la roue se remit à tourner, l'éclair illumina de nouveau les lieux, et lorsqu'elle s'arrêta, un Gamma vert brillait intensément. Tout était en place, et le socle de pierre s'ouvrit alors que la roue s'élevait toute seule dans les airs. Tim Jeuxdussort y jeta un œil où brillait une lueur démente : un petit coffre de bois gris y reposait.

Il se jeta fébrilement dessus marmonnant tout seul, et l'ouvrit d'un coup de baguette. Son sourire disparut aussitôt, et il tiqua de l'œil. Il en sortit le contenu : une simple note pliée en quatre à la va-vite.

-Mais... c'est quoi ce bidule, bon sang ?! grogna Titus, toujours à terre.

-Je sais pas ! gémit Malicia. J'arrive pas à voir !

Om lui se tut et observa avec anxiété son bourreau lire à haute-voix la note, sans prêter attention à eux :

"Cher [insérer ici le nom du gogo],

Je vous félicite pour vos nombreux efforts, et toute l'ingéniosité que vous avez déployé pour atteindre cette magnifique orbe.

Mais comme on dit : Premier arrivé, premier servi ! Ha ha !

Et oui, j'étais là avant vous, et je ne compte pas me séparer de cette magnifique trouvaille qui m'est grandement utile pour mettre mon personnel de jean-foutre et ces étudiants débiles au pas gérer cette grande université !..."

A ce stade de lecture, les mains du mangemort s'étaient crispées, froissant à moitié le parchemin, son visage tordu par un rictus de rage et de désespoir. Il poursuivit d'une voix tremblante :

"Allez sans rancune ! En guise de compensation, je vous confie mon ami d'enfance, celui qui m'a consolé durant toute ma jeunesse à l'Orphelinat Ste Miquette !

Enfin, non. Je vous laisse juste la peluche que je détestais le plus. D'ailleurs, si mes souvenirs sont bons, je pense que je l'ai volée.
Voici... Monsieur Squiky !

A la prochaine !

Signé : Dr Magnus Maximus Magouille "

En un "pouf" digne des pires magiciens moldus, la note se changea en une peluche de kelpy hideuse et dépenaillée. Les coins de sa bouche tordue par une série de tics, Tim appuya dessus et le jouet émit un petit "squick" misérable. Il dressa la tête, la bouche grande ouverte :

-NOOOOON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Levant bien haut la baguette de Om il lança une série de sortilèges dans les airs, laissant exploser sa frustration. Titus haussa les sourcils, impressionné :

-Il a pas l'air content...

-Non pas vraiment... fit Malicia.

-Après tous ces efforts, tout de même... renchérit Om. A... attention !

Mais le mage noir ne l'écoutait pas. Au plafond la stalactite géante déjà fragilisée par les sorts lancés durant l'affrontement se fissura définitivement et tomba  droit sur Tim Jeuxdussort :

-NOOOOOOOOOOOOOO... hurgh*

Les trois jeunes sorciers détournèrent le regard. Le bruit d'empalement fut bref, puis il n'y eut plus rien. La baguette de l'hindou roula au sol jusqu'à ce dernier, qui s'en saisit d'une main tremblante :

-Il aurait pu la détériorer... Par bonheur la voici intacte !

Quelques dizaines de minutes plus tard, les trois étudiants sorciers se trouvaient au Dispensaire, ou plutôt à l'assemblement de tentes qui tenait lieu de dispensaire à la WoW. Malicia et Titus se tenaient penchés au-dessus du lit de douleur d'Om, qui malgré les nombreuses décoctions de Poussos et autres cataplasmes de dictame semblait souffrir le martyr.

Malicia se pencha sur lui, et l'étudiant en médicomagie leva des yeux reconnaissants vers elle :

-Pardonne-moi...

Mali eut un geste nerveux vers son bras droit dont la manche déchirée témoignait de sa vilaine blessure reçue durant le combat.

-C'est rien ! C'était- c'était pas toi.

-Mouais, grommela le cowboy adossé contre la toile de la grande tente dans laquelle ils se trouvaient. N'empêche. J'suis pas prêt d'oublier.

-Oh mon ami ! gémit l'indien, désespéré. Si tu savais ! Je ne sais pas si je pourrai à nouveau me mirer dans une glace après tous les malheurs que je t'ai causés ! Je-

-Ça c'est sûr ! Si je m'écoutais tu pourrais plus JAMAIS te regarder dans le miroir ! Pas après que je me sois occupé de t'refaire le portrait, pendejo !

De colère il voulut sortir une clope de son manteau, mais une infirmière qui passait à ce moment précis lui tapa vertement sur les doigts, lui adressant de l'index un geste sévère d'interdiction. Il remit alors la cigarette dans sa poche et souffla par les narines.

-Arrête un peu Titus ! On s'en est sortis, non ? le réprimanda la Zeta. C'était pas sa faute !

-Tu crois ça, toi ! grogna le cowboy. Il aurait du essayer de combattre ce cinglé de Jeuxdutruc avec un peu plus de niaque ! On se serait pas retrouvés dans un merdier pareil !

-Crois-moi, mon ami, fit Om, dépité. J'ai essayé...

-Pas assez visiblement.

Il se redressa, prêt à partir. Mali adressa un petit sourire à l'indien :

-Allez on va y aller. Essaie de te reposer, tu en as besoin.

Les deux sorciers sortirent dans la fraicheur de la nuit, près de l'allée menant à la Place MMM, littéralement bondée.

-Tu vas faire quoi, maintenant ? demanda Malicia. Tu retournes au pub avec les autres ? Pour finir la fête ?

Titus ressortit sa clope qui était déjà à moitié écrasée et l'alluma du bout de sa baguette.

-Au pub ? Bon dieu non ! Là, j'ai vraiment plus soif.

Il exhala la fumée de sa cigarette et se mit à marcher le long de l'allée, Mali à ses côtés, direction Mysteria Lane :

-Non, j'vais rentrer à ma piaule. J'ai pas mal de ménage à faire avant la reprise. Et après j'vais ronquer. Trois jours au moins, histoire de décuver un peu.

Ils arrivèrent à une croisée de chemins. Le yankee se tourna alors vers la métisse :

-Mine de rien, ça m'a fait du bien de parler avec quelqu'un de sobre... et qui soit pas possédé par un malade mental.

Mali eut un petit rire :

-A moi aussi ça m'a fait du bien au bout du compte !

-Tu sais, fit-il d'un air bienveillant, si t'avais pas été là, on aurait sûrement pas retrouvé ce taré à temps.

Gênée, la métisse ne dit rien.

-J'ai jamais vu une personne à la fois aussi futée, et aussi peu sûre d'elle, poursuivit-il. Te laisse pas emmerder, et surtout laisse pas les autres te dire quoi faire.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-J'en sais foutre rien. J't'e le dis, c'est tout. C'est par là que je dois rentrer, dit-il en indiquant l'allée de droite.

Il posa une main amicale sur l'épaule de la Zeta.

-Rentre bien, fillette. Et prends pas froid.

Sur ce il s'éloigna, soufflant sa fumée dans l'air glacé de janvier, adressant un dernier signe de la main à la jeune fille avant de disparaitre dans la nuit.

Les pupilles d’Om Rajesh Kapoor fixaient une vieille tache de moisissure au sommet de la tente, alors que l’hindou se tenait prostré au fond de son lit de douleur, ressassant en une valse incessante les évènements de cette terrible journée, très certainement la plus effroyable de sa vie.

Rama seul connait l’étendue des heurts que j’ai causés à mes amis… Ce pauvre Titus a mille fois raison je le crains… Tout est de ma faute, si seulement j’avais eu la force d’âme nécessaire pour stopper Jeuxdussort, ou au moins l’expulser, ne plus le laisser me manipuler tel un marionnettiste déviant, rien de tout ceci ne serait arrivé…
…
Tout ceci en raison de ma volonté ridicule d’acquérir ce monstrueux journal à la FNUC !!! Maudite soit mon opiniâtreté !!! Comment un jour espérer me racheter aux yeux de ceux qui me sont chers ?

Le cœur serré, l’étudiant en Médicomagie se retourna dans ses couvertures et se tordit un spasme de dégoût incontrôlable. Il avait la nauséeuse sensation d’avoir été violé au plus profond de son esprit, dépouillé de ce qui faisait son essence, par une chose qui l’avait jaugé examiné, manipulé, molesté avant de le rejeter comme une vulgaire coquille vide.

Une coquille vide, c’est cela… Je ne veux plus jamais redevenir une coquille… Si seulement cette migraine affreuse voulait bien cesser de me torturer !!!

Je… ne vais pas bien… Ca ne va pas bien, non !!!
J’étouffe !!! Laissez-moi sortir d’ici !!!

-Laissez-moi tranquille !!! s’égosilla-t-il soudain dans la tente, alors que les infirmières se ruaient sur lui pour tenter de le calmer, à grands renforts de sortilèges d’apaisement.

Om Rajesh Kapoor, étudiant en Médicomagie et Pi Omicron Pi pur beurre n’était plus que l’ombre de lui-même. Il allait désormais lui falloir de l’aide, beaucoup d’aide pour espérer retrouver un semblant de tranquillité.