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 Cupidon s'emmêle les pinceaux

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Cupidon s'emmêle les pinceaux Rangvide

DOSSIER ETUDIANT
Filière : Filière :: Sports Sorciers
Description ::
Bons Points : Bons Points :: 100
Kakyo Hideyoshi
Kakyo Hideyoshi

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Double Compte : Manon Léandre
Situation Amoureuse : En couple avec Kim <3

Sorts Connus : Contusionus Encontusiono,
Protego,
Jambencoton,
Cave Inimicum,
Calmos Pacificatum,
Periculo Pugno,
Incarcerem / Lashlabask,
Furunculus,
Mucus ad Nauséam,
Crache-Limaces,
Subcingulus,
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Inventaire : Potion Miracle du bon Docteur Magouille,
Tequila Magouillita,
Lait de poule du bon Docteur Magouille,
Scrutoscope,
Glace à l'ennemi,

MessageSujet: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyDim 27 Sep 2015 - 21:56


Cupidon s'emmêle

les pinceaux.

AVEC :Kakyo, Eva, Artémis, Naïa.
PRIVÉ / PUBLIC : Public
DATE : Le mardi 9 février


Kakyo regarda les nuages se rassembler en une grosse masse grise et resserra sa veste autour de lui à croire que le temps était lié à son état mental.

La journée risquait de passer lentement, très lentement même ça faisait combien de temps qu'il marchait déjà ? Il devrait peut être se ressaisir à présent ce n'est pas parce que tout s'était enchaînés sur ses derniers jours, qu'il devait se lamenter sur son sort. Après tout, rien n'était perdu avec Kim comme avec Manon, non ? Et puis ce n'était pas les seules filles du campus autant se changer les idées…

Mais ça faisait déjà trois jours qu'il cherchait à se changer les idées et voici la raison de sa présence dans les champs allons-y alors que le temps était si menaçant. Mais ce n'était pas tout, il porta son regard sombre sur sa gauche et croisa un moment le regard de la fille qui lui tenait la main. Le sourire que La jolie fille lui offrait pouvait sûrement réchauffer n'importe qui, mais le japonais était glacé de l'intérieur depuis ce matin, Il avait reçu le seul courrier de son père depuis son arrivée ici. On lui imposait à présent un délais combien de temps lui restait-il… il ne le savait pas, il avait enflammé la lettre sans lire la suite. C'était une bien maigre victoire quand tu savais ce que la défaite lui coûterais.

- On est arrivé Kakyo !

La voix musicale de la jeune fille avait réussit à sortir le japonais de ses sombres pensées il leva ses yeux et le rose flashy de la tente, lui donnait directement envie de fuir, les coeurs qui volaient librement autour du tissus n'arrangeait rien. Il dit en grimaçant :

- Tu es sur que tu ne veux pas regarder un picturine plutôt.

- Tu rigoles c'est le meilleur moment pour y aller c'est l'avant

première du 100ème anniversaire de l'attraction de l'amour, il parait que chaque couple qui en sort est éternel. De plus, il n'y a personne pour le moment ça sera plus intime tu ne crois pas.
Voyant que ça ne suffisait pas la jolie fille posa un doux baisé sur les lèvres du japonais pour le motiver.

- allez tu ne vas pas faire ta tête de mule maintenant.

Elle saisit sa main en riant et l’entraîna vers l'attraction au centre de la place quand son miroir à double sens sonna.

- Une amie, tu n'as qu'a prendre les billets je te rejoins.

Ne se faisant pas prier plus longtemps, Kakyo s'éloigna au plus vite, cherchant à se remette les idées en place cette attraction n'allait pas duré. Il ira avec elle pour lui faire plaisir mais partira ensuite, après tout il avait cours cet après midi, c'était l'occasion parfaite pour mettre fin à cette amourette.

Il ne remarqua pas tout de suite les angelos qui lui tournaient autour ni même la superbe femme qui se tenait à ça gauche, il sortit des gallions de sa poche quand les angelot filaient droit sur son poignet tenant une cordelette doré de leurs petites mains.

- Hé !

Il n’eut pas le temps de retirer sa main, une fine cordelette le reliais déjà à quelqu'un. Il leva alors les yeux et croisa finalement le regard intense de l'italienne. Sa longue chevelure et ses lèvres carmins réussir à lui tirer un sourire charmeur, le premier de cette ennuyante journée d'ailleurs.

- Salut !

- Kakyo !

C'était la jolie fille qui revenait vers lui, le japonais voyait son regard clair se troubler, ses mains même tremblaient sûrement voyait-elle que son rendez-vous amoureux allez tourner au désastre.

- Tu… tu voulais faire cette attraction avec moi non… qu'est qu'elle fait là celle là ?

- Une erreur je crois, je ne connais pas cet homme...

Quelque chose dans la voix de l'italienne faisait penser aux riches familles que le japonais connaissait bien. Il remarqua aussi qu'elle ne s’excusait pas vraiment d'être lié au copain d'une autre, elle continua d'ailleurs sur le même ton.

- Mais bon c'est l'occasion de se connaître non.

Le visage rouge de honte la jolie fille se tourna vers le responsable de l'attraction ce dernier portait le costume ridicule de cupidon et se faisait sans cesse tirer les cheveux par les angelots.

- Vous avez entendu séparez les ! Kakyo est mon copain il n'a rien à faire aux bras d'une autre fille.

- Je ne peux rien faire, les anges suivent uniquement leurs bon vouloir pour choisir les couples. Peut être n'êtes vous pas fait pour être ensemble...

- Qu'est ce que vous en savez, libéré le tout de suite on va s'en aller, votre attraction est vraiment trop stupide.

Cupidon secoua la tête et prit un angelot entre ses mains :

- Vous ne comprenez pas, cette attraction à sa volonté propre, il ne les relâchera que quand il jugera le moment venue.

Kakyo qui avait suivit l'échange passa une main dans ses cheveux et dit l'air géné :

- Bah ça ne va pas durer je pense.

- ça dépend jeune homme, il y a plusieurs épreuve et celle-ci change tout le temps, j'ai même eu un couple que l'attraction à relâché au bout d'un an…

L'inquiétude se lisait à présent sur son visage mais ce n'était rien face à l'expression qui se lisait sur sa copine. Naïa elle semblait imperturbable.

- Un an…

- UN AN ?

La voix féminine venait de derrière leurs binôme Kakyo se retourna et reconnu Eva et Artemis :

- Vous pensez tout de même pas que je vais rester avec elle pendant un an ?

Kakyo tenta de défaire les liens mais c'était comme s'il ne pouvait les toucher, bizarrement un sourire se dessina sur ses lèvres, cette attraction serait l'occasion qu'il attendait depuis ce matin, celle de se changer les idées. En plus, il était plutôt bien accompagner. Cupidon dit alors en regardant la tente s'ouvrir :

- Il est temps !

Kakyo tourna alors son regard vers la jolie fille et dit :

- Il a raison ! Ces anges on raison je veux dire…

- Mais mon chéri…

- J'avais des doutes mais maintenant c'est une certitude.

- Tu ne pense quand même pas…

- Tu es si belle… Il vaut mieux que tu trouve quelqu'un d'autre.

-…

En la regardant pleurer le japonais se disait qu'elle s'en remettrait, de plus la jolie fille comme il aimait l'appeler, n'avais pas sa place dans sa tête, c'était peut-être pour ça qu'il ne se souvenait pas de son prénom.

Il se tourna vers les trois filles et dit :

- On y va ? Avec un peu de chance ils se rendront comptes de leurs erreur une fois qu'on sera à l’intérieur.

Un sourire charmeur se dessina alors sur ses lèvres il se dirigea alors vers l'entrée de la tente avec Naïa et dit :

- Caïo ! Jolie fille !
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Cupidon s'emmêle les pinceaux Rangvide
Artemis Redan
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyMer 30 Sep 2015 - 14:07

Quand Artémis s’était réveillée ce matin, elle s’était doutée que ce serait surement une journée pourrie. Déjà, il faisait moche. Le ciel était d’un gris dégueulasse, il faisait super froid et elle avait entendu dire qu’il allait surement pleuvoir. Bref, un de ces temps merdique où il valait vraiment mieux rester au lit bien au chaud avec un chocolat dans une tasse et un parchemin sur lequel élaborer des stratégies de vol.

Après avoir donné à manger à sa chatte qui lui hurlait dessus depuis dix minutes, elle partit voir son emploi du temps punaisé sur le mur de son bureau. Elle avait sortilèges interdits de 12h jusqu’à 16h. Bon, les cours avaient beau être intéressants, elle se sentait pas vraiment d’humeur studieuse. Ça faisait déjà bien vingt minutes qu’elle tournait en rond dans son 62m2 et elle commençait déjà à s’ennuyer. S’allongeant de tout son long sur son lit, elle prit son miroir, se demandant qui appeler.

Le visage régulier et parfait de son amie italienne lui vint à l’esprit. Elle savait pertinemment qu’accompagnée de celle-ci, elle trouverait forcément de quoi s’occuper. Artémis aimait vraiment bien Naïa. Bon, elle était parfois trop pointilleuse sur les bonnes manières mais elle compensait très largement par son sens des affaires !

Elle fit donc sonner le miroir de l’italienne et attendit impatiemment que le visage de celle-ci apparaisse. Ce qu’il ne fit qu’au bout de 7 trèèèèèèèèèèèès longues sonneries. Des sourcils parfaitement épilés et très foncés apparurent soudainement :

« - Artémis, je suis à mon onglerie, je peux savoir ce que tu me veux ? »

Éclatant de rire Artémis répondit gaiement :

« - Bonjour d’abord miss politesse ! Alors comme ça on se fait les ongles un mardi matin ? »

Jetant un œil aux siens plus que rongés elle grimaça.
NaÏa poussa un profond soupir d’exaspération et leva les yeux au ciel.

« - Bonjour Artémis. Et oui, je prends soin de mes ongles un mardi matin, je suis prise tous les autres matins de la semaine et j’ai horreur de me presser pour ces choses-là. Tu veux quelque chose ? »

Faisant une moue d’enfant mécontente la petite voleuse se mit à geindre :

« - Je m’ennuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie Naïa…ça fait plus d’une semaine que j’ai presque rien volé. En plus je suis super studieuse ces temps-ci et ça commence à me courir. J’ai envie de faire des bêtises ! »

Le regard blasé que lui lança l’italienne aurait coupé net les jérémiades du premier Pellerin venu mais avec elle, ça ne marchait jamais. C’est pourquoi, tout en écoutant d’une oreille distraite les plaintes de son amie, Naïa se demandait si elle devait choisir « Rouge Passion » ou « Baiser Lugubre » pour ses magnifiques cuticules. Pinçant ses lèvres, elle se décida pour « Rouge Passion », vu le temps qu’il faisait, elle n’avait pas vraiment besoin d’avoir des ongles colorés d’un mauve ultra sombre. Indiquant d’un coup de tête son choix à l’esthéticienne elle reporta son attention sur Artémis qui la regarda d’un air vexé :

« - Hey, tu m’écoutes au moins ? »

« - Pas du tout, répondit Naïa tout en surveillant du coin de l’œil le travail de la petite chinoise en face d’elle. Faîtes attention ! Je veux deux couches et par pitié, ne me rajoutez pas de ces paillettes ridicules ! J’ai l’air d’avoir cinq ans peut-être ? »

« - Ouais bref, je te demandais si ça t’intéressait de venir avec moi à l’espèce de « foire » pourrie qu’ils ont mis en place sur l’avenue des Champs Z’allons y pour la Saint-Valentin cet aprem’. »

Naïa posa un regard profondément ennuyé sur Artémis :

« - Artie, j’ai cours cet aprem. Et aller déambuler près de kiosques rose bonbon très peu pour moi. J’ai une réputation à tenir s’il te plaît ! »

« - Oh alleeeeeeeeeeeeeez !! Tu ne vas pas me dire que tu tiens à tes cours de Sortilèges et Enchantements, sérieusement ! »

Ne cherchant même pas à savoir comment la voleuse pouvait être au courant de son emploi du temps elle lui fit remarquer qu’elle aimait beaucoup ses cours et qu’elle avait en plus un devoir à rendre la semaine prochaine et qu’elle devait donc être présente.

Comprenant très vite ou Naïa voulait en venir Artémis poussa un long soupir :

« - Bon ça va j’ai compris, je vais te le faire ton devoir ! C’est pas quelques parchemins qui vont me faire peur.  Alors tu viens ? Ce sera l’occasion de faire de mauvais coup aux couples niaiseux et de vider les poches des amoureux transis. Ils font encore moins attention quand ils essayent de jouer les parfaits petits-copains/copines…Et crois-moi, en général ils n’y vont pas les mains vides ! »

Naïa posa sur elle un regard un peu hésitant, mais la perspective de jouer les troubles fêtes auprès de petits couples ridicules la faisait déjà beaucoup rire. Ce fut le dernier argument d’Artie qui fit encore plus mouche :

« - Et puis, tu pourras jouer de ton fantastique body pour briser des cœurs ! Avec un déhanchés comme le tiens, tu vas faire rompre la blinde de couples ! Ce sera trop marrant !! Et pendant qu’ils pleureront comme des idiots je leur f’rais les poches ! »

Levant les yeux au ciel mais laissant apparaître un sourire elle finit par accepter.

« - Je serais chez toi d’ici une heure et demi. J’aurai surement déjà mangé, alors sois prête ! »

Et l’italienne raccrocha.

Artémis pesta un peu contre les filles de riches qui ne supportent pas l’impolitesse mais ne se gênent pas pour raccrocher au nez de leurs amis.

Elle finit par aller se laver et s’habiller. Elle fit simple, un jean skinny noir, un t’shirt blanc sur lequel était écrit « Il n’y a pas que ton sourire que je vais t’voler » et elle finit par sa veste en cuir noir remplie de poche dans lesquelles elle avait quantité d’ustensiles de vol et sa baguette.

Une heure et demie exactement plus tard, Naïa apparut, fringante et pomponnée. Elle pressa une joue parfaitement maquillée contre le visage blafard d’Artémis et jeta un regard désapprobateur sur la tenue de la voleuse.

« - Hum…tu penses vraiment pouvoir séduire habiller comme ça ? »

Complètement hermétique aux insinuations de la belle italienne qui la traitait clairement de pouilleuse, Artémis lui offrit son plus beau sourire de requin et lui pris le bras après avoir enfilé une paire de doc Martins d’un rouge flamboyant, littéralement…

« - J’men bas les steaks ma poule, tu les aguiches je les arrache. C’est comme que ça marche ! »

Levant une fois de plus ses jolis yeux soulignés de noir vers le ciel, Naïa les fit transplaner dans l’allée Z’allons y. Ici et là, des couples se faisaient des m’amours et se lançaient des regards énamourés répugnants qui firent grimacer les jeunes femmes. Elles firent rapidement le tour des lieux. Artémis s’amusa quelques minutes à faire croire à tous les passants qu’elles faisaient toute les deux une sortie entre amoureuses, appelant Naïa sa « Fleur de Lys enchantée », lui souriant niaisement ou lui achetant des pommes d’amour qu’elle collait ensuite sur les cheveux de jeunes filles en fleurs qui poussaient des cris horrifiés.

Naïa regardait d’un œil amusé son amie faire ses conneries tout en observant les alentours à la recherche de la victime idéale. C’est-à-dire un mec bien friqué dont les poches regorgeaient de Gallions bien brillants.

Ce n’est que lorsqu’elle aperçut au loin un des étudiants de la WOW qu’elle se dit qu’elle était enfin venu pour quelque chose. Donnant un violent coup dans les côtes d’Artémis qui s’occupait à voler la sucette d’une pauvre gamine, elle ignora le cri de protestation de sa pote et pointa du doigt ledit étudiant qui semblait accompagné d’une fille plutôt mignonne mais complètement tarte. Ils se dirigeaient vers un chapiteau rose immense qui surplombait la foire. De là où elles se trouvaient, elles aperçurent des points brillants qui volaient çà et là tout en se dirigeant vers certains couples.

Se regardant du coin de l’œil, elles partirent ensemble vers leur proie.
Tandis que Naïa prenait de l’avance et s’approchait en ondulant gracieusement de leur future victime, Artémis resta un peu en retrait, les yeux rivés sur les poches du jeune homme. Maintenant beaucoup plus près de lui, elle reconnut le Pi Alpha Pi avec qui elle avait joué au Quidditch quelques semaines plus tôt. Un certain Kyoko ou kyokonuts ou kyakustruc. Bref un asiatique quoi. Elle ne lui avait jamais adressé la parole en fait et concrètement elle s’en foutait. Elle allait se diriger plus franchement vers lui quand elle fut bousculée violemment par une espèce de furie hurlante dont elle reconnue instantanément la voix.

« - Oh putain Eva sérieux, tu ne pourrais pas regarder ou tu vas au lieu de beugler comme un Scrout qu’on égorge ?! Sérieux t’as aucune retenue ! »

La furie en question se retourna sur elle-même, ses longs cheveux noir balayé par le vent glacial mangeait la moitié de son visage.

« - Oh Artémis, quelle désagréable surprise ! Toujours aussi ridiculement minuscule à ce que je vois ! Faut pas t’étonner qu’on ne fasse pas attention à toi aussi ! »

Artémis plissa les yeux, comptant lui balancer une remarque bien sentit, quand une étrange sensation envahi son poignet droit. Relevant son bras, elle observa circonspecte le ruban rouge qui enserrait maintenant son articulation. Elle allait recommencer à sortir des injures lorsqu’elle remarqua avec horreur que ce fichu bout de tissu la reliait à Eva.
« - Putain Eva mais qu’est-ce que tu branles sérieux !!?? C’est quoi ton délire ?! Si tu voulais sortir avec moi fallait juste demander, t’es vraiment bargeot comme nana sérieux ! »
« - Quoi ? Mais de quoi tu parles microbe !! C’est pas moi ! Comment tu peux oser croire que j’ai envie de sortir avec toi ? Ça va pas dans ta tête ? C’est ces idiots de angelots là qui nous on attaché ! »

Retournant brusquement son regard vers son amie dans un brusque besoin de demander de l’aide, elle constata stupéfaite que celle-ci était également attachée à l’autre Kyokochose.

« C’est pas vrai, pensa-t-telle, je savais que ce serait une journée de merde ! »

Cette impression ô combien utile sur le moment ne fit que se renforcer quand elle entendit l’autre abruti responsable de l’attraction parler d’amour, de liens, de « c’est pas moi c’est les angelots et l’attraction qui décide, je décline toute responsabilité », #jesuisunblaireau et surtout de « j'ai même eu un couple que l'attraction à relâché au bout d'un an… ».

Artémis bugua violement…un an…une année…365 jours…

« UN AN hurla-t-elle ?  Vous ne pensez tout de même pas que je vais rester coller à elle pendant un an !! »

Elle regarda Naïa qui lui balança un regard blasé suivi d’un haussement d’épaule. Et qui partit avec l’autre asiatique dans la tente sans un regard en arrière.
Jetant un regard en coin peu amène à sa coéquipière non-voulue qui le lui rendit bien, elle pénétra à grande enjambée la tente, traînant derrière elle une Eva plus que récalcitrante.

A peine arrivée, l’ouverture se referma derrière elles et elles n’eurent d’autre choix que de se rapprocher de l’autre couple. Artémis observa agacer Kyokopoux tenter de charmer la belle italienne.

« - Hum, sinon tu fais quoi dans la vie ? Il me semble t’avoir aperçu à la WOW non ? Tu es en quelle filière ? »

« - Je suis en droit. Et oui, nous nous sommes déjà aperçus. Et toi tu fais quoi ? »

Poussant un grognement d’exaspération, Eva poussa Artémis de son épaule qui, à cause du ruban, sembla rebondir sur le côté pour atterrir directement contre la Gamma. S’en suivit cinq minutes de cafouillage et d’insulte pendant lesquels elles se poussèrent mutuellement tenant de s’éloigner l’une de l’autre sans grand résultat. En fait ça avait plutôt l’effet inverse, il leur sembla qu’elles avaient encore moins de mou qu’au début.

« - Putain minus, arrête, tu vois bien que ça empire le truc alors lâche moi maintenant !! »

« - Quoi ?! Nan mais tu déconnes, c’est toi qui a commencé !! »

Elles allaient recommencer à se taper dessus quand Naîa finit par intervenir légèrement agacée :

« - C’est bon Artémis, on a d’autres problèmes à résoudre, plus vite on sortira d’ici plus vite tu seras séparé de cette…fille. »

Grommelant la petit voleuse finit par fourrer ses mains dans ses poches et se mit à observer le décor autour d’elle. Outre le fait que la décoration était clairement d’un goût douteux, enfin sauf si on aime les cœurs roses et rouge à l’extrême et que les froufrous disposés sur le plafond comme sur le sol soient totalement votre kiff, la seule et unique chose qui se trouvait dans la pièce était un tableau richement décoré d’or et de rubis qui encadrait un vieux parchemin.

Les yeux brillants d’envie, Artémis y traîna Eva qui râla pour la forme, intriguée elle aussi par l’objet mais pas pour les mêmes raisons.

Tandis que la voleuse commençait à tripoter du bout des doigts les pierres dans le but de les récupérer, la jeune Stone lut à haute voix ce qu’il y avait d’écrit sur le parchemin :

« L’amour est un chemin de croix
Remplit d’épreuves et de joies.
Mais ce sentiment profond et puissant
Empêche parfois d’être clairvoyant.
Venir découvrir ici l’être aimé
Dans son entièreté.

Prisonnier vous serez.
Faites preuve d’ingéniosité !
Soyez honnête envers vous-même
Et peut-être trouverez-vous la gemme
Qui vous permettra de sortir
Et de laisser votre amour s’épanouir. »


Regardant ses camarades un air ennuyé sur le visage, Eva dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas :
« - Hey ben, on est pas dans la merde… »
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyVen 2 Oct 2015 - 13:49

Eva se trouvait dans un parc d'attraction. Seule? Non, elle semblait accompagnée d'un ténébreux jeune sorcier de son âge. Ces deux jeunes gens se connaissaient depuis Poudlard et ils étaient amis depuis. Enfin... Ils asseyaient de se voir le plus souvent possible, mais il faut avouer que le fait qu'ils ne fréquentaient pas la même université les gênaient quelque peu.

- Je t'ai dit que je souhaitais quitter l'Université Harvard pour sorcier?

- Pourquoi faire?, demanda Stone en observant son meilleur ami du coin de l'œil. Tu es le meilleur de ta promotion! Ne gâche pas ton avenir, Alex!

- Je sais, mais... Ce bon vieux Londres me manque.

Alexey Dragnov, de son vrai nom, avait été un Gryffondor fort intelligent et courageux. Provenant d'une famille aristocratique roumaine, il se cachait à l'école Poudlard pour fuir les sorciers voulant assassiner sa famille. Personne n'aurait crus que ces deux-là pourraient s'entendre. Pourtant, ils trouvaient l'un en l'autre ce qu'ils avaient besoin. Ils se sentaient normaux et compris, ensemble.

- Hey, tu as vu là-bas? Ce chapiteau semble proposer quelque chose d'intéressant, dit Alexey en le pointant justement du doigt.

La Gothique tourna son regard vers la tente en question, mais elle fit rapidement un moue en voyant ce qu'il montrait. L'attraction de l'amour semblait vomir des arc-en-ciel et des chérubins en couche culotte. Beurk, hors de question qu'elle entre là-dedans!

- Je préférerais aller dans le train fantôme! Il parait que de vrais spectres ont été engagés pour effrayer les clients.

- Ho.. Allez, Eva!!! Je sais que ce n'est pas ton genre d'attraction, mais je suis sûr que cela pourrait te surprendre!

Hum... Bon... Il insistait et elle n'arrivait pas à lui refuser quoique ce soit. Alors, lorsqu'il lui tendit la main avec un large sourire, elle accepta en soupirant et elle le laissa la traîné vers ce lieu d'horreur absolu. Ce qu'elle ignorait, il semblait qu'il avait prévu lui avouer son plus gros secret. Non, elle savait déjà qu'il provenait d'une lignée d'aristocrate. Il voulait enfin lui révéler quelque chose d'important qu'il n'avait jamais osé lui dire puisqu'il ignorait comment elle allait réagir. Cette fille-là est malheureusement imprévisible... Il paraissait décider, pourtant, il s'arrêta d'un coup. Il paraissait beaucoup plus pâle qu'à l'habitude.

- Ev... Eva... Vas acheter les billets, je reviens!

- Qu'es qui se passe? C'est ta... "maladie" qui fait encore des siennes?

Il se contenta de hocher la tête en se mordant l'intérieur de la joue.

- Je peux peut-être t'accompagner pour m'assurer que personne ne te voit...

- Non, ça ira. Laisse-moi seul, s'il te plait.

Elle hocha la tête et elle le regarda s'éloigner avec inquiétude avant de le voir disparaître. Ainsi, elle s'approcha à contre cœur de ce truc immonde pour lequel elle dépenserait inutilement ses billets. Soudain, elle entendit des voix. Celle de Kakyo et d'une autre fille qu'elle ne connaissait pas. Elle remarqua aussi Artémis, une ennemie AAA. Putain, cette fête foraine était bien mal fréquenté!

« T'occupe pas d'elle et vas attendre Alex devant la tente!, s'exclama Vick.»

Fonçant dans le tas, elle écouta sa sœur qu'à moitié. En passant, elle accrocha volontairement la AAA. Je ne vais pas vous décrire toute la discutions qu'y s'en suivie entre les deux étudiantes de la Wow. Disons seulement qu'elles se traitèrent de bien des noms forts peu acceptable dans un lieu public. Durant qu'Artie continuait ses insultes, Eva remarqua un angelot qui virevoltait au-dessus d'elles. Qu'es qu'il fichait-là, sérieux? Elle en comprit le sens lorsqu'elle remarqua le lien attachant le poignet de la voleuse à celui de la Gamma.

- Putain Eva mais qu’est-ce que tu branles sérieux !!?? C’est quoi ton délire ?! Si tu voulais sortir avec moi fallait juste demander, t’es vraiment bargeot comme nana sérieux !

- Quoi ?!, s'écria Eva avec hargne. Mais de quoi tu parles microbe !! C’est pas moi ! Comment tu peux oser croire que j’ai envie de sortir avec toi ? Ça va pas dans ta tête ? C’est ces idiots de angelots là qui nous on attaché !

- En plus, je suis hétéo, sale peste!, ajouta Stone avec véhémence.

Elle sembla ne pas entendre la dernière petite phrase puisqu'elle se mit à crier comme une hyène prise au piège.

- UN AN ?  Vous ne pensez tout de même pas que je vais rester coller à elle pendant un an !!

" J'en ai pas plus envie que toi, idiote!, songea Eva Stone en la fusillant méchamment du regard."

Dans tous les cas, tout cela sembla se passer en mode vitesse. Elle venait à peine d'entendre son prénom et de voir son meilleur ami que la AAA l'entraînait déjà contre son gré à l'intérieur. Merde, pourquoi cela n'arrivait qu'à elle ces histoires chelou?

Le rideau se referma derrière elles et la Goth se fit entraîner involontairement plus près du "couple" former par Kakyo et Naïa. Après s'être poussées l'une l'autre avec haine, Eva stoppa tout mouvement pour observer ce lieu étrange. Du rose, des cœurs et des froufrous... Affreusement quétaine, oui! Pourtant, quelque chose attira le regard de la Gamma. Un tableau recouvert de bijoux semblait aborder une feuille de parchemin. Elle s'en approcha sans qu'elle ne ressente de résistance et elle lut le contenu du message à voix haute en espérant trouver la clé pour la sortie.

« L’amour est un chemin de croix
Remplit d’épreuves et de joies.
Mais ce sentiment profond et puissant
Empêche parfois d’être clairvoyant.
Venir découvrir ici l’être aimé
Dans son entièreté.

Prisonnier vous serez.
Faites preuve d’ingéniosité !
Soyez honnête envers vous-même
Et peut-être trouverez-vous la gemme
Qui vous permettra de sortir
Et de laisser votre amour s’épanouir. »

- Hey ben, on est pas dans la merde…, dit-elle à voix haute.

- Les filles, regarder ça!, s'écria l'asiatique.

Eva se retourna vers ce qui semblait être trois portes. Elles venaient d'apparaître bêtement derrière eux. Trois inscriptions ornaient les bâtant et  Naïa fronça les sourcils d'incompréhension.

- Quelqu'un pourrait traduire ce dialecte bizarre avant que des rides se forment sur mon front?

- C'est une langue morte autrefois utilisée en magie noire, répondit la folle. Cela veut dire... «Passé», «Présent» et «Futur». J'ai comme l'impression que nous devrons affronter la vérité que nous le voulons ou non...

- Allons-y qu'on en finisse!, cracha Artémis de colère.

Celle-ci ouvrit la porte «Passé» et sans qu'Eva puisse dire quoi que ce soit, elles sautèrent dans le portail qui les aspira comme un trou noir. Elles flottèrent pendant quelques minutes avant de ressentir un sentiment de chute. Au final, elles finirent par tomber sur de l'herbe fraîche. Stone cru perdre la tête une deuxième fois lorsqu'elle vit le château devant elle. Poudlard, son deuxième chez elle. Plus loin, elle voyait une jeune Eva qui sauvait un Neville apeuré d'un Saule Cogneur furibond.

*Kétaine ou quétaine est un québécisme désignant d'abord une personne mal habillée et ensuite un style, une personne ou une manière de vivre démodé ou de mauvais goût.*
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyDim 11 Oct 2015 - 16:59

« Artémis, att... », Naïa fronça les sourcils. « Trop tard ! »

A sa grande habitude, Artie avait foncé, tête baissée, sans même se soucier du danger. L'italienne plaqua une main désespérée sur son front.

« Alors... Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? », s'enquit une voix à côté d'elle.

Elle réprima un sursaut. Dans l'action, elle avait complètement oublié le principal problème : elle était attachée à un jeune homme qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Elle fronça de nouveau les sourcils marquant son front d'une discrète ridule et analysa le ruban qui les liait l'un à l'autre.

« Ça m'a l'air difficile à défaire, d'autant qu'on risquerait de se blesser dans la tentative. »

« J'imagine qu'on n'a pas le choix, alors », déclara Kakyo avec, tout de même, un sourire en coin.

« J'imagine, oui. Heureusement que la compagnie est charmante. »

« Je ne vais pas m'en plaindre. »

« Il semblerait que je ne me sois pas présentée correctement. Je m'appelle Naïa de Neveha », l'informa-t-elle en lui tendant la main.

« Et moi, c'est toujours Kakyo. »

Elle lui adressa un sourire taquin auquel il répondit par un sourire enjôleur, puis elle se tourna vers la porte et plissa les yeux. Il était temps de revenir aux priorités : autrement dit s'éclipser de cette attraction de fou furieux au plus vite. Elle maudit un instant Artie de l'avoir entraînée ici. De toute façon, les plans de la française finissaient toujours de la même manière : elles se retrouvaient piégés dans un endroit extrêmement dangereux, attaché/marié à un parfait inconnu. Après avoir brièvement sondé sa conscience, elle soupira longuement puis marmonna :

« T'as réussi à m'avoir, petite peste d'Artémis. Il se trouve que je t'aime un peu trop pour te laisser tomber », puis, à l'attention de Kakyo, elle déclara : « Accroche-toi, on les rejoint ! »

Et elle s'élança tête la première par la porte estampillée 'Passé', entraînant dans sa chute Kakyo qui n'eut pas le temps de réagir. Elle sentit la gravité changer, elle sentit qu'elle tombait au ralenti dans un noir absolu, et les battements de son cœur s'affolèrent légèrement.

« Kakyo, t'es toujours là ? »

« Oui, oui, toujours accroché à ton poignet », plaisanta-t-il, et d'un mouvement du bras, il réussit à se rapprocher d'elle, entrant enfin dans son champ de vision.

« As tu idée du temps qu'on... »

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase car elle atterrit durement sur le sol, tout juste amortie par quelque chose de mou. Sous elle, elle entendit une quinte de toux et réalisa alors que le 'quelque chose de mou' en question n'était autre que son camarade japonais qui suffoquait à cause de la pression sur sa cage thoracique. Elle roula sur le côté pour lui permettre de respirer de nouveau et lâche un bref : « Pardon, Kakyo, ça va ? »

Il avala une longue bouffée d'air et lui fit un sourire rassurant : « Dans d'autres circonstances, la situation aurait pu être sympathique mais là... »

L'italienne sourit puis se détourna de lui. Elle cligna lentement des yeux pour les habituer à la lumière perçante qui semblait être braquée sur eux, puis, plaçant sa main en visière, elle réussit à distinguer un peu mieux les alentours. La terre craquelée par la sécheresse s'étendait à perte de vue, piquetée d'oliviers ployant sous la brise estivale. La falaise sur laquelle ils avaient atterri se jetait à pic dans une mer sauvage d'un bleu azur qui venait se fracasser contre les rochers escarpés. A quelques mètre d'eux, un manoir aux allures de château se dressait vers le ciel, figure de pierres détonnant sur le ciel d'un bleu immaculé. Les yeux de Naïa s'écarquillèrent de surprise alors qu'elle reconnaissait l'endroit.

« Non... », articula-t-elle faiblement.

Kakyo se releva lentement, analysant à son tour le paysage méditerranéen sans se douter un instant de l'endroit où il se trouvait.

Il jeta un coup d'oeil à Naïa qui semblait toujours sous le choc. « Tu sais où on est ? »

Pour toute réponse, elle se précipita vers le château, entraînant Kakyo dans sa course. Elle atteignit l'imposante demeure, passa la porte, et déboucha dans une entrée somptueusement décorée. Des bruits de voix l'attirèrent vers la cuisine, et sans ajouter un mot, elle pénétra dans la pièce. Sous ses yeux ébahis, elle vit se dérouler une scène de son enfance dont elle avait complètement oublié l'existence.

Sa mère, son père, son frère et elle étaient tous quatre attablés autour d'une grande table en chêne, dégustant un gâteau aux amandes. Leurs rires emplissaient la pièce, ils avaient l'air tellement heureux, tous ensemble. Son frère racontait une blague, gesticulant dans tous les sens, s'ébrouant en gestes confus, arrachant un rire hilare au reste de la famille qui essayait tant bien que mal de suivre la plaisanterie. Puis, comme au ralenti, elle vit une petite Naïa de cinq ans se pencher pour attraper une nouvelle part de gâteau. Elle la vit se saisir de la pâtisserie de ses petits doigts potelés... et brusquement, tching ! Un couteau à la lame dangereusement brillante vint se planter dans sa manche, à quelques centimètres à peine de sa minuscule main. Les rires s'arrêtèrent aussitôt. Finie, la bonne humeur. Envolée, la frivolité. Un silence pesant s'était abattu sur la pièce, à peine concurrencé par les regards choqués de son frère et de son père. La petite italienne leva un regard effrayé vers sa mère qui tenait le manche du couteau serré fermement de sa main droite.

« Mais, enfin... Valentina... Qu'est-ce que tu fais ? », articula lentement son père à l'attention de sa mère, l'air effaré.

« Elle n'a pas demandé avant de se resservir », trancha sa mère d'un ton dénué d'émotion.

« Mais... As-tu perdu la tête ? Elle a cinq ans, bon sang ! », s'étrangla son père, le visage blême.

« Et alors ? », siffla sa mère en dardant son père d'un regard menaçant. « Il n'y a pas d'âge pour être polie. »

« P... Pardon... », bafouilla la petite italienne, les yeux dangereusement brillants.

« Tu représentes la famille Corleone. Ne l'oublie jamais, car je ne tolérerai pas un autre impair. »

La petite fille acquiesça lentement alors que déjà, le décor se brouillait. Les murs dansaient, le visage de ses parents perdaient leur consistance, les couleurs se fanaient.

« Oh non ! » s'étrangla l'italienne, paniquée, en tirant sur le lien qui la retenait à Kakyo. « Les portes agissent comme des pensines. Il faut qu'on parte, il faut qu'on sorte d'ici. »

Le décor changea brusquement, elle se trouvait dans le jardin luxuriant qui bordait sa demeure. Sa mère avait les mains croisées dans le dos, pensive. Naïa détestait cette posture-là, car elle signifiait inévitablement : Il faut qu'on parle. Et en effet, sa mère se retourna brusquement vers elle, plongeant ses yeux d'un noir de jais dans les siens.

« Tu as seize ans, désormais. Tu vas bientôt reprendre mes affaires. »

Naïa acquiesça, sachant que de toute façon, cet héritage n'était pas une option. La décision était non-négociable, c'est elle qui reprendrait l'entreprise familiale, comme sa mère avant elle, et sa grand-mère avant, et la mère de sa grand-mère encore avant. Une histoire de famille, en somme.

Sa mère reprit : « Il serait temps que tu penses à un prétendant. »

Naïa demeura bouche-bée un instant, tentant de juger si sa mère était sérieuse. Question futile puisque de toute façon, sa mère était toujours sérieuse. Elle secoua la tête, fronça les sourcils et réussit tant bien que mal à articuler, sur un ton arrogant :

« Évidemment, je suppose que tu as déjà réglé cette affaire, comme tu règles toujours tout sans te soucier des autres. »

Elle ferma les yeux, attendant patiemment une gifle qui ne vint jamais, et finit par les rouvrir pour constater qu'un sourire triste étendait les lèvres de sa mère. L'élégante Valentina s'avança lentement, et vint déposer une main douce sur l'épaule de Naïa qui se retint à grande peine de détaler à toutes jambes.

« Mes enfants sont ce que j'ai fait de meilleur. Et ils méritent le meilleur : un mariage d'amour. Je ne remettrai jamais ce droit en question », déclara-t-elle d'un ton apaisant.

Naïa et Kakyo n'eurent pas le temps d'entendre la suite de la conversation, car déjà, le décor tremblait sous leur pieds, devenant flou, pour les propulser dans le bureau de Valentina. L'immense pièce se trouvait à flan de falaise, si bien que sa fenêtre donnait directement sur l'abyssal précipice qui se jetait dans la mer agitée. Naïa avait toujours eu peur de ce bureau, imaginant sans mal comment sa mère ne manquait pas de jeter par la fenêtre ses invités indésirables. Elle avait entendu un nombre incalculable de rumeurs à ce propos, tant et si bien que son frère et elle avait surnommé l'endroit fenêtre sur mort. Elle vit sa mère pénétrer dans le bureau, le visage tendu, suivie d'une Naïa âgée de dix-huit ans, légèrement tremblante.

Sa mère lui tournait le dos, regardant par la fameuse fenêtre quelque chose que Naïa ne pouvait voir de là où elle se tenait. Valentina croisa les mains derrière son dos. Naïa déglutit difficilement. Puis, sans prévenir, sa mère fit volte-face et plaqua brutalement deux mains sur la surface lisse de son bureau, faisant sursauter Naïa qui lui jeta un regard apeuré.

« Est-ce que tu te rends compte de ce que tu as fait, petite idiote ? », son visage n'avait plus rien de gracieux, ni d'élégant, déformé par un violent accès de colère.

« Je suis désolée, mère. »

Sa mère plaqua un petit carnet rouge sur la table qui claqua contre le bois avec un bruit sec. Naïa s'avança prudemment, jetant un oeil suspicieux au livret rouge.

« Qu'est-ce que c'est ? », demanda-t-elle d'un air méfiant.

« Un passeport. Tu quittes l'Italie ce soir. Tu t'appelleras désormais Naïa de Neveha. Refais ta vie quelque part, je ne veux pas savoir. Reste cachée le temps qu'il faudra. »

« Mais... Mais je ne peux pas ! Toute ma vie est ici ! Mère, tu ne peux pas me faire ça. »

« Tu es recherchée par le Ministero, bon sang ! As-tu seulement idée de ce que ça signifie ? »

« Mais comment j'aurais pu savoir ? Ils m'ont piégée ! »

« Bien sûr, qu'ils t'ont piégée ! Tu ne croyais quand même pas qu'ils allaient t'inviter pour le thé ? Et maintenant, ils sont à tes trousses. Je devrais te faire tuer dans un soucis de sécurité... », commença-t-elle, et Naïa recula d'un pas, sans pouvoir quitter l'effrayante fenêtre des yeux. « « ... mais tu es ma fille alors je t'offre une porte de sortie. Mais n'oublie pas, à partir de ce soir, je n'aurai plus de fille. Tu auras disparu de notre vie. »

La gorge serrée, Naïa se pencha pour attraper le passeport estampillé Naïa de Neveha. Ce nom lui paraissait tellement étrange. Elle se le répéta mentalement, détachant chaque syllabe pour essayer de se l'approprier : Na-ïa-de-Ne-ve-ha. Elle releva deux yeux brillants vers sa mère.

« Je vais préparer mes affaires », peina-t-elle à articuler.

L'italienne quitta le bureau pour se rendre dans sa chambre, enfournant pêle-mêle ses affaires dans une grande valise en cuir. Un grincement attira son attention : son frère se tenait à l'entrebâillement de la porte, les bras croisés, le visage défait.

« Alors... tu pars ? », demanda-t-il faiblement.

Pour toute réponse, elle se contenta d'acquiescer, sentant qu'elle risquait de fondre en larmes à tout moment. Il sembla hésiter sur le pas de la porte, puis entra dans la pièce en prenant soin de la refermer derrière lui et s'approcha d'elle. Avec douceur, il se pencha et déposa un baiser sur son front.

« Je te retrouverai, ne t'en fais pas », murmura-t-il avant de quitter la pièce.

Le souvenir s'estompa, sa vue se brouilla, elle se sentit décoller, puis ses pieds rencontrèrent de nouveau violemment le sol, alors qu'une fois de plus, il faisait noir tout autour d'eux. Un silence s'installa entre eux. L'italienne passa une main hésitante dans ses cheveux, puis se tourna lentement vers Kakyo, et déclara d'une voix brisée par l'émotion :

« Tu n'aurais jamais dû voir ça. Il faut que tu me promettes de ne rien dire. »
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyLun 12 Oct 2015 - 22:10

Il était à peine neuf heures, ce matin là, lorsque un délicieux fumet de bacon grillé réveilla Saturnin. Enjoué, le néo-britannique déploya sa grande carcasse en dehors du fin futon qui lui servait de lit, enfila son jean et son t-shirt de la veille et sortit de sa chambre.

Mal réveillé, le français, ne se rendit compte qu'une fois dans le séjour de son minuscule appartement qu'il n'était plus, ni à Beauxbâtons, ni chez Papa-et-Maman ; et que le bon parfum de breakfast venait de l'appartement du dessous. En réalité, l'odeur de cuisine n'était pas la seule chose venant de ses voisins du dessous dont Saturnin profitait. En effet, un trou de la taille d'une petite assiette dans le plancher lui laissait entrevoir le salon de ses voisins.

- C'est vraiment une vie en communauté, ne put s’empêcher de penser Saturnin, ils ont l'air sympathiques, sourit-il, alors que le locataire du dessous, un anglais à l'air bourru et au marcel maculé de taches de graisses, s'affala dans son fauteuil en entamant sa traditionnelle bière matinale.

Le regard de Saturnin se perdit encore quelques secondes lorsque son estomac lui rappela son existence d'un gargouillement si bruyant qu'il fit sursauter notre amateur de houblon.

Face à l'absence de frigidaire, ainsi que de toute forme de nourriture comestible dans son appartement, Saturnin se résolut à aller prendre son petit déjeuner dehors. Le jeune homme tenta de prendre une douche mais le système de plomberie, d'un autre avis que le sien, ne lui laissa accès qu'à une eau extrêmement froide.

- Ça fait circuler le sang, se résigna Saturnin.

Puis accélérant la cadence, il enfila un pantalon propre, un pull épais, prit sa baguette,de la monnaie, son carnet à poème qui ne le quittait jamais et passa le pas de sa porte.

Une fois dehors, Saturnin se frotta les yeux subjugué par le paysage qu'il avait sous les yeux :

« C'est magnifique ! Je n'ai jamais vu une telle beauté, ce camaïeu de gris renvoie une telle puissance, un vrai mystère. C'est tellement pittoresque, tellement inspirant, il faut que j'écrive !»  s'exclama le jeune homme sous le regard interloqué de quelques badauds, et joignant le geste à la parole il tira son carnet de sa poche et coucha ces quelques vers :

« Angleterre,
Ô Angleterre,
Légère comme une plume,
Ta Terre s'embrume,
Tu es une île pleine de mystère,
Qu'il est bon de respirer ton air »
Plutôt fier de sa composition, Saturnin fourra son carnet dans sa poche et continua son chemin, le sourire aux lèvres, en quête d'un petit déjeuner digne de ce nom.

Le brouillard qui inspira tant Saturnin, inondait maintenant les rues de Londres et rendait bien difficile à quiconque de se repérer. Ainsi, Saturnin, l'estomac toujours vide et manquant de se faire écraser à plusieurs reprises par des automobilistes ne voyant pas l’utilité d'allumer leurs phares, était totalement perdu. Vagabondant d'une rue à l'autre, le poète abandonna plans et cartes, ne se laissant guider que par son intuition... Une intuition qui le promena dans les dédales londoniens, jusqu'à ce que une mélodie lointaine attire son intention. Curieux, le jeune homme, la suivit. Le volume de la ritournelle augmentait au fur et à mesure qu'il avançait ne faisant qu'accroître sa curiosité. Lorsqu'au détour d'une rue, Saturnin déboucha sur les fameux Champs Z'Allons-y. Éberlué, il vit apparaître devant lui une multitude de manèges en tout genre. Balais-tamponneurs, attrap'chouette, carrousorcier, et surtout l'attraction préférée de Saturnin : le must du romantisme, la Grande-roue.

Les yeux plein d'étoiles mais le ventre vide, Saturnin s'élança dans ce joyeux méli-mélo forain. Il se laissa tenter par une pomme d'Amour pour calmer sa faim et mieux profiter du spectacle qui l'entourait. Revenu en enfance, Saturnin dégustait sa confiserie sur un banc quand il aperçut quelque chose détonnant dans son paysage idyllique. Une jeune fille, plutôt jolie, assise sur un banc, en face du sien, pleurant à gros sanglot. Ne pouvant supporter un si triste spectacle, le jeune homme, jeta la fin de sa pomme d'Amour à la poubelle et alla à la rencontre de la demoiselle inconsolable :

- Euuh bonjour. Tout va bien.. ?, tenta Saturnin
- Non sniuuuurf, répondit la jeune fille en reniflant
- …. Tu veux un mouchoir peut être ? Tiens prend le mien, c'est le dernier qu'il me reste, je l’ai déjà utilisé une fois mais bon il reste encore de la place dessus, tu peux le prendre...

Sans le regarder, la fille, qui resta jolie malgré la morve qui coulait de son nez, attrapa le bout de tissus, plongea sa tête dedans et se moucha, provoquant un bruit qui attira l'attention des passants sur le duo.

- Merci, snirf
- Non, ne t'inquiète pas, c'est bien normal. Comment se fait-il qu'une jolie fille comme toi se mette dans un tel état..?
- C'est, sniuurf, mon copain, sniurf, il m'a quitté sniurf avant de sniuurf de partir dans une attraction avec sniuurf une autre oooOOOOUIN

Désarmé, face à la réponse de la jeune fille et au nouveau filet de morve pendant de son nez, Saturnin ne sut que répondre et resta bouche bée quelques secondes.

- C'est inhumain de faire ça à une fille comme toi... Ça me révolte, briser le cœur d'une personne. Comme ça, d'un claquement de doigts..., Saturnin essuya une larme sur sa joue. Dans quelle attraction sont-ils partis ?, se reprit-il.
- Sniuurf sniurf..., sanglotant sans discontinué, la jeune fille navrée ne l'écoutait plus.
- DANS QUELLE ATTRACTION SONT-ILS ALLÉS ?, cria Saturnin plus fort qu'il ne le pensait
-
- Désolé, je me suis emporté... Je ne voulais pas, pardon...
- Celle-là, dit elle en pointant une attraction d'un autre âge surmontée d'un cœur rose bonbon aux proportions hallucinantes.

Après avoir pris le soin de récupérer son mouchoir, dont il avait vraiment besoin après s'être enrhumé cette nuit à cause de ce maudit carreau cassé dans sa chambre de bonne, Saturnin se leva, et se dirigea d'un pas décidé vers la tente fushia bariolée de cœurs.

- Je vais t'aider à recoller les morceaux de ton cœur ne t'inquiète pas ! Attend ici euuh, jolie fille ! Brailla-t-il à la volée sans s'assurer qu'elle l'entende bien.

Le jeune homme fila comme une furie en direction de l'attraction avec le désir de ne pas en rester là.
- Personne ne m’empêchera de rétablir l'Amour je rentrerai dans cette attraction même si je dois en découdre !

Effectivement, personne n’empêcha notre âme vengeresse de rentrer. Le patron trop occupé avec le hot-dog qu'il venait de se procurer ne vit même pas Saturnin filer devant sa caisse. Une fois à l'intérieur, le jeune homme marqua un temps d'arrêt :

- Trois choix s'offrent à moi. Par où aurait-il pu aller ?

Saturnin eu juste le temps de se rendre compte qu'il avait omis de se renseigner quant à l'identité du briseur de cœur, qu'un escadron d'angelots l'encercla. Pris au dépourvu, notre bienfaiteur des cœurs resta stoïque alors que ces diables d'angelots s'affairaient à le saucissonner à l'aide d'une étrange cordelette lumineuse. Ne pouvant ni bouger, ni parler, et ressemblant désormais plus à un gigot qu'à un jeune étudiant, Saturnin subit sont triste sort et se vit être soulevé hors du sol.

- Hmmhmmgnnn,

Une étrange manœuvre se mit alors en route, les angelots se mirent à faire tourner le malheureux en l'air une dizaine de fois avant de le projeter, tête la première, par la première des trois portes qui firent précédemment faces à Saturnin. S'en suivit alors une interminable chute dans le vide dans le noir le plus complet. Saturnin commençait à paniquer, sentant qu'il prenait de plus en plus de vitesse lorsqu'il aperçu au loin une lumière devenir de plus en plus aveuglante. Complètement effrayé, il tenta de se débattre, mais en vain, les liens étaient trop serrés et la lumière l'engloutit entièrement.

Puis ce fut le choc...

Le choc, fut moins terrible que présagé, comme si quelque chose l'avait amorti. Néanmoins, complètement abasourdi, Saturnin resta au sol, toujours emmailloté. Dans les vapes et les yeux mi-clos, il eu juste le temps d'entendre une voix lointaine mais familière avant de tomber dans les pommes :

- Quoi encore cet imbécile ! Il en a pas marre de me rentrer dedans !? Tu ne m'as pas ratée cette fois en plus microbe, j’espère que tu es content de toi !
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Cupidon s'emmêle les pinceaux Rangvide

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Kakyo Hideyoshi
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyMer 14 Oct 2015 - 9:49

Kakyo avait assisté en tant que spectateur aux trois souvenirs de Naïa et serrait les poings de colère à chaque remontrance de sa mère.

Bon sang, Naïa avait pratiquement passé la même enfance que lui, aucun amour digne de ce nom, fait ce que je dis et je t’aimerais…

Cet échange de bon profit entre un enfant et ses parents, ça le dégoûtait, pour l’avoir lui-même vécut. La colère monta en lui, impuissant tout comme ses vieux souvenirs qu’il avait pourtant enfermés au fond de lui-même. Il tenta de se calmer quand enfin la pièce redevient sombre, le silence s’éternisait entre « le couple », finalement Naïa demanda de ne rien dire. Le cœur du Japonais se serra en ressentant l’émotion de la jeune femme fasse à ces souvenirs.

Garder cela pour lui surement, il n’avait aucun intérêt à divulguer ce genre d’information et puis…

Il leva doucement sa main et cueillit une larme avant que la jeune fille ne puisse réagir en s’écartant.

- Je ne dirais rien.

Dis le japonais d’une voix sombre, il bouillonnait ce qui était arrivé à Naïa pouvait très bien lui arriver avant la fin de l’attraction et ça, il ne le permettrait pas, il ne s’était encore jamais mis à nu devant quelqu’un. Ça n’allait pas commencer maintenant.

- Vraiment ? Je peux te faire confiance ? Kakyo, je n’ai pas envie que ça se sache.

- Si on ne sort pas tout de suite de cette attraction, on connaîtra toute la vie de l’autre, je pense qu’on peut se mettre d’accord sur un point.

Tout ce qu’on apprend aujourd’hui restera dans cette attraction. Et personnellement, j’ai un gros problème avec ceux qui me trahissent.
Bien sûr, il y avait d’autre moyen le sortilège d’oubliette, celui du serment inviolable, et même une potion d’amnésie ferait l’affaire. Seulement ces sortilèges étaient bien trop risqués, pour que le japonais s’y laisse prendre. Et puis tout simplement, on ne touchait pas à ses souvenirs.

- ça marche, et compte sur moi pour faire de même si tu me trahissais comme tu as pu le voir, je ne suis pas du genre à laisser un traitre vivant.
Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Kakyo, par expérience, il savait qu’elle ne mentait pas, après tout, leurs famille se ressemblaient sur bien des points.

- Super, sortons d’ici maintenant.

Il prit soudain la main de Naïa et l’emmena vers une porte qui venait tout juste d’apparaitre.

La nouvelle pièce était faiblement éclairée des néons roses formant des cœurs puis des étoiles, d’autre néon était fixé contre une poutre comme pour indiquer le chemin, ils s’approchèrent de quelques pas et Kakyo eu tout le loisir de voir le gouffre qu’ils devaient traverser.

- ça a l’air profond.

Dit alors Naïa d’une voix blanche.

- On n’a pas le choix.

Répondit alors Kakyo comme si le défi qu’on lui lançait était bien trop simple. Il testa quelque pas sur la poutre pour en tester la solidité et se tourna vers Naïa en lui tendant la main un petit sourire aux lèvres.

- Prête ?

Le duo avançait doucement et très vite Kakyo désenchanta, passer au-dessus du gouffre n’était pas un problème, mais cette épreuve devait déterminer la confiance qu’on a en l’autre le genre de chose difficile quand on ne se connaissait que depuis 1 heure et en plus de ça, leurs mains attachées ensembles faussaient leurs équilibres. Le regard du jeune homme se risqua en direction du fond du gouffre.

- c’est bizarre quand même d’avoir un tel gouffre dans les champs allons-y.

- Une modification de l’espace à mon avis, mais j’avoue que c’est très impressionnant.

Le silence s’installa une fois de plus le duo, concentrée sur ce qu’elle faisait Naïa avançait petit à petit tandis que de son côté Kakyo essaya de ne pas aller trop vite pour ne pas les déséquilibrer, la poutre se faisait de plus en plus glissante rendant leur progression difficile. Naïa lança alors comme pour se détendre
.
- Une fois sorti d’ici, je te jure que je balance cupidon, dans ce gouffre ça lui laissera le temps de réfléchir.

- Bonne idée, je t’aiderais avec plaisir, et j’y ajouterais peut-être les angelots.

- Ils ont des ailes ça ne servirait à rien.

- Bah un peu glu perpétuelle et on n’en parle plus. Ou alors tu les attaches ensemble comme ils l’ont fait avec nous, on verra bien ensuite s’ils rigolent toujours.

- En clair, tu es d’accord avec moi pour détruire cette attraction une fois qu’on sort d’ici.

- Oui, tu sais, je pense qu’on n’avait pas besoin d’eux pour bien s’entendre.

Répondit Kakyo en faisant un sourire charmeur, bien sûr Naîa était trop concentré sur ses jambes pour le voir. Et le japonais ne pouvait pas voir si sa réflexion l’avait fait sourire ou non.

- Concentre-toi, Kakyo, je n’ai aucune envie de terminer ma vie ici !
Disant cela le pied, de la jolie étudiante glissa sur la poutre et dans un cri, elle entraîna Kakyo dans sa chute. Ce dernier bras tendu eu juste le temps de s’accrocher à la poutre. Bon l’entrainement de Marcus avait du bon, mais la situation n’était pas durable, il ne devait pas céder à la panique et tenter de remonter tout doucement en ignorant le ruban qui lui sciait le poignet. Naïa, elle pendu à son bras tentait de garder son calme tout en disant plus qu’inquiète :

- Kakyo rassure moi, dis-moi que tu peux nous remonter tout de suite… Ou maintenant si tu préfères…

Le japonais garda le silence tentant d’analyser la situation, ignorant la douleur qui étirait ses bras au maximum, il n’y avait qu’une solution.

- Monte sur mon dos…

- Quoi ?!

- Dépêche-toi, je ne sais pas combien de temps je vais tenir.

Kakyo l’entendit pester contre Artémis qui l’avait embarqué dans cette histoire, puis sentit finalement qu’elle s’agrippait à sa taille puis à ses épaules la tension de son bras fut libérer restait maintenant à grimper sur la poutre, mission impossible vu le peu de force qu’il lui restait. Il serra contre lui sa binôme avec son bras libre.

C’est alors que sa baguette tomba de sa poche, Kakyp commença à désespérer quand le bruit d’un objet qui touche le sol le fit réagir.

- Naïa, il faut que tu fasses tomber quelque chose dans le gouffre, un de ses bracelets ferait très bien l’affaire.

- Tu rigoles, tu sais combien il m’a coûté ?

- Tu préfères que je nous laisse tomber ? C’est juste pour m’assurer de quelque chose.

Le temps paru interminable, mais Kakyo n’avait plus suffisamment de force pour les remonter tous les deux et Naïa ne pouvais pas se hisser sur la poutre d’elle-même.

- Ok, tu as gagné, mais je te préviens si on s’en sort, je t’emmène de force m’en acheter un autre.

Et elle lâcha le bracelet, presque tout de suite après le son retentit dans la pièce.

- c’est bien ce que je pensais. Dis-moi Naïa, tu me fais confiance.

- Non, bien sûr que non, on vient tout juste de se rencontrer

Kakyo soupira et raffermit sa prise autour de la sorcière, il dit alors dans un semblant de déception.

- Tant pis, accroche-toi.

Et il lâcha prise sous les cris de Naïa pour tomber au fin fond du gouffre, c’est-à-dire…

Trois mètres plus bas.

- Gagné.

Murmura-t-il, en se relevant et en aidant Naïa à faire de même. Elle ne semblait pas souffrir de blessures, mais en même temps Kakyo l’avait protégé de son corps une fois de plus.

- Je comprends mieux, l’histoire du bracelet.

Approuva Naïa

- Et puis c’est logique, l’attraction n’irait pas jusqu’à nous tuer, tout n’est qu’illusion finalement, mais quand même, parier nos vies là-dessus.

- Ce n’est pas cette attraction qui allait me dicter ce que je dois faire.

Répondit simplement Kakyo en haussant les épaules. Il récupéra le bracelet et se tourna vers Naia :

- Voici ton bracelet même pas une trace de poussière…

- Ta baguette

Répondit Naïa en même temps. Un sourire naissait alors sur les lèvres de Kakyo, il rangea sa baguette en la remerciant et lança.

- Continuons…

Le japonais avança d’un pas décidé accompagné de Naïa quand un panneau rose bonbon s’avança jusqu’à lui annonçant qu’ils avaient perdu.

- Grand bien t’en face mon gars. On peut sortir maintenant ?

Kakyo vira le panneau d’une main et continua d’avancer quand tout à coup, le sol s’ouvrir sous leurs pieds les entrainant un peu plus vers les profondeurs de l’attraction.
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptySam 17 Oct 2015 - 18:24

*Avant de lire, sachez qu'Eva est une folle un peu spécial et ce même avant qu'elle ne le soit réellement. Donc, certaines choses qu'Eva a fait sont inacceptable dans la vrai vie, mais je lui fait faire certaines choses pour montrer à quel point elle est... anormale!*


Eva ne voulait pas se rapprocher puisque Artémis était accrochée à elle. Pourtant, ses jambes l'entraînèrent voir la jeune Eva de 15 ans qui consolait un petit gamin de quatre an son cadet, Neville Londubat.

- Ça va, petit?
- Ou... Oui... Oui, ça va!!
- Bien, je suis contente d'être arrivée à temps. L'arbre cogneur aurait pu te tuer... Ils sont idiots ces gens-là!
- Pour... Pourquoi m'aider? Les Serpentards ne le font pas, d'habitude.
- Parce que je ne suis pas comme les autres...

- Hey, regarde-moi ça! C'est ton premier amour, Stone? Un gamin de première année!, s'écria son ennemie en riant.
- Neville n'est pas mon premier amour! Je l'ai instinctivement protégé, c'est tout!
- Mouais...

Soudain, une sorte de trou noir s'ouvrit au-dessus d'elles. Avec curiosité, Eva observa l'ouverture qui laissa tomber un garçon... sur elle.

- AÏE, PUTAIN!!!

Les deux jeunes femmes se trouvaient au sol et sur Eva, il s'y trouvait un certain Laroulette, Labrouette ou tout autre mot finissant en «Ette» Ce dernier s'excusa lamentablement en oubliant presque qu'il écrasait la Gothique.

- MERDE, POUSSE-TOI! TU M'ÉCRASES!!!

Sans attendre qu'il se déplace tout seul, elle le poussa et il roula sur le dos dans l'herbe. Là, un autre ruban blanc s'enroula autour de leurs poignets.

- Où somme nous?, demanda Lafayette en regardant autour de lui.
- À Poudlard, répondit Eva. C'est moi que tu vois partir avec le gamin.
- Attend... Comment c'est possible?
- Tu as traversé la porte «Passé», imbécile!, s'écria Artie.

Soudain, un voile de fumer noire engloba la scène et ils se retrouvèrent dans le hall d'entrée. Eva, maintenant âgée de 16 ans, marchait rapidement vers son prochain cours avant que... BOUM! Elle fonce dans quelqu'un.

- Ho, excusez-moi! Vous allez bien?

Eva qui s'apprêta à l'injurier, remarqua l'expression sincère du jeune homme qui lui tendait la main. Il était vraiment désolé. La gamma se rappelait qu'elle avait tout de suite su qu'elle pouvait lui faire confiance. Elle accepta sa main...

- Ça va, il n'y a pas de mal...
- Je m'appele Alexey Dragnov, je suis nouveaux ici. J'essayais de me retrouver...
- Moi, c'est Eva Stone, fit-elle. Tu veux de l'aide? Je suis ici depuis six ans, alors...
- Oui, se serait gentil...

Il lui montra son plan de cours et Eva s'écria qu'elle était avec lui. Ils allèrent ensemble en cours.

- C'est qui ce mec avec l'accent trop bizarre?
- Mon meilleur ami!, s'écria la Gamma. Son accent n'est pas bizarre, mais Roumain et ça lui va très bien, d'ailleurs!
- Pas vraiment, non...

Des souvenirs lui revirent en tête. Ils passaient tellement de temps à rire, à réviser ensemble et à se soutenir l'un l'autre. Il était comme un frère pour elle. Non... En fait, il était plus que ça! Elle ne savait pas quel sentiment mettre là-dessus, mais elle se sentait bien avec lui. Ses bras froids la réchauffaient plus qu'un feu de cheminer et ses sourires lui faisaient oublier ses tracas. Avec lui, la fête de Noël avait vraiment en sens!

Le voile de noirceur les engloba ne nouveau et les fit voyagé dans la classe de Rogue lors l'un de ses cours. Eva eu l'impression de s'étrangler en se rappelant ce moment.

- NON, PAS CELUI-LÀ!, cria la gothique. Pourtant, le souvenir continuait à jouer...

Devant eux, une Stone de 17 ans était assise avec Alexey et ils discutaient à voix basse.

- Tu es vraiment sûr de vouloir faire ça? Tu sais comment il est... Il saura que c'est toi!
- Je veux qu'il le sache!
- Il ne le prendra pas aussi bien que tu le crois...
- Tu ne le connais pas!, s'écria-t-elle avec rage. Il est différent!

Personne ne parlait, pour une fois, mais elle savait qu'ils se demandaient de quoi elle parlait. Elle déglutie en laissant échapper des larmes. C'était une partie de sa vie qu'elle voulait cacher!

- Mademoiselle Stone et monsieur Dragnov, vous êtes de loin mes meilleurs élèves et je sais bien que vous avez fini depuis bien longtemps, mais taisez-vous!, fit le professeur Rogue en s'approchant de la table.
- Ho, désolé monsieur. On ne recommencera pas...
- J'en suis persuadé...

Il retourna à sa place. Le temps sembla s'accélérer et les élèves quittèrent rapidement la salle. Seule Eva restait et le professeur s'était réfugié dans son bureau. L'adolescente déposa un bout de papier sur le bureau. Les trois prisonniers du jeu furent obliger d'avancer et ainsi, ils purent lire le message laissé-là.

« Cher professeur, comment vous dire cela sans vous brusquer? Premièrement, vos cours sont mes préférés! Ils sont très intéressants et je crois que je voudrais en savoir plus à la fin de mes études. Par la suite, je suis contente de pouvoir discuter avec vous à la fin des cours. Beaucoup d'autres élèves vous trouvent autoritaires et machiavélique, mais vous n'êtes qu'un homme intelligent qui n'aime pas perdre son temps. J'ai appris à connaitre «l'homme derrière la bête» si vous excusez mon expression... Du moins, il faut que je vous l'avoue, je vous aimes comme pas permis. Ce n'est pas permis, d'ailleurs, mais bon... Je suis majeur et vaccinée!  De plus, ce n'est qu'un message tout à fait banale. Je ne vous demande rien. Je sais que rien ne se passera. Il fallait seulement que je sois honnête avec vous.

Avec mes plus distinguées salutation, Eva Stone»

- Merde... Si tu étais pas folle à l'époque, tu commençais à l'être ma pauvre!

***********

Les trois personnages sont maintenant dans une forêt très sombre. Eva sait où ils se trouvent. La forêt interdite... Une violente engueulade avait poussé la jeune femme à quitter le château et elle voulait se réfugier au calme dans un lieu où il n'y avait que des créatures. Pourtant, rien ne se passa comme prévus.

- C'est quoi la silhouette qui arrive derrière toi?, demanda Lafrayette.

Un spectre avançait rapidement vers l'étudiante qui venait de s'arrêter devant un spectacle épouvantable. Un homme buvait du sang de licorne devant elle!

- Mais... C'est toi!!!
- Non, ma soeur...

Vicky Stone portait un uniforme de Poudlard et elle ressemblait comme deux goûtes d'eau à sa soeur jumelle. Au final, elle disparue... dans sa frangine. Eva se mit à crier de douleur, les mains sur les oreilles. Elle criait à la voix qu'elle entendait de se la fermer et de la laisser tranquille. Voilà comment elle devint folle... L'homme, lui, ne se cru pas menacé par la folle devant lui et parti. Personne n'allait la croire, de toute façon...

- He... Comment ça se fait que ta soeur ai ton apparence. Tu avais déjà dit dans l'un de tes délires que tu l'a tuée dans le ventre de ta mère...
- C'est vrai qu'elle m'a tuée, mais j'ai un lien avec elle et cela me permet de vieillir en même temps qu'elle!

Ils sursautèrent tous. Une voix inconnue se répercutait dans le noir. Eva reconnu la voix... Vicky...

- Comment tu fais, salle peste!?
- Ce sont des souvenirs... Je suis capable d'intervenir puisqu'ils me donnent de l'énergie. Eva... Je ne t'ai pas tout dis et je crois que tu l'as remarqué...
- Tu existes et tu me hantes vraiment... Je ne suis pas folle! Du moins, je ne l'étais pas, à la base!
- Et non...
- Pourquoi tu n'as rien dit?
- Pour pas qu'IL s'attaque à toi! Je ne voulais pas que ma seule sœur se fasse tuer...
- Ouais, merci beaucoup! J'ai passé pour une pauvre folle à cause de toi!
- Bah, au final,  Rogue t'aurait trouvée folle même sans cet épisode...

Le changement de lieu se refit encore une fois et ils se retrouvèrent dans l'infirmerie de l'école Poudlard. Eva dormait tranquillement sur un lit pendant que Dumbledore, Rogue et Madame Pomfresh chuchotaient entre eux.

- Elle a besoin de soins à l'hôpital Sainte-Mangouste, déclara l'infirmière. Professeur, avez-vous remarqué quoi que ce soit d'étrange dans son comportement avant qu'elle aille dans la forêt?

- Elle m'a laissé ce message sans queue ni tête...

Elle lue le bout de papier et elle hocha tristement la tête en regardant la jeune fille.

- Elle semblait bien prometteuse, cette petite... Il reste encore à le confirmer, mais elle doit faire de la Schizophrénie...

- Madame Pomfresh, assurez-vous de son transfert dans la nuit. Cette pauvre jeune femme à besoin de soins que nous ne pourrons pas lui offrir ici, déclara Dumbledore.

- Parfait monsieur.

Une porte apparu soudain devant eux. Ils devaient partir.

-Minute!, Fit Artémis. Pourquoi on voit ce souvenir si tu dormais?
- Je faisais semblant...

Eva laissa le nouveau ouvrir la porte et ils passèrent le prochain niveau.
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Cupidon s'emmêle les pinceaux Rangvide
Artemis Redan
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyLun 19 Oct 2015 - 16:06

Il faisait entièrement noir mais aussi surprenant cela soit-il, ils se voyaient mutuellement aussi clairement qu’en plein jour. Artémis avait la bouche serrée de mécontentement. Elle n’était plus attachée à une mais deux personnes honnies, Eva Stone, avec qui elle n’avait aucun point commun et…Saturnin Lafayette.

S’turninin…elle le connaissait de Beaubâton. Ce bellâtre romantique avait pour habitude extrêmement perturbante de tomber amoureux tout le temps de la première demoiselle qui croisait son regard. La jeune voleuse avait passé la moitié de sa scolarité à l’éviter comme la peste. Il était un échantillon assez représentatif de ce qu’elle pouvait détester. Collant, cœur d’artichaut, poète mièvre combattant tous les hommes qui osaient briser le cœur d’une pauvre idiote.
Sincèrement, cette journée était déjà assez pourrie comme ça il fallait qu’en plus cet hurluberlu soit attaché à elles… Elle n’avait même pas envie de savoir comment cela avait pu se produire. Tout ce qu’elle voulait c’était trouver cette foutue gemme et sortir d’ici le plus vite possible.

Posant ses yeux sur Eva qui n’avait pas pipé un mot depuis qu’ils étaient sortis de ses souvenirs, elle se dit que le gothique avait quand même une sacré force de caractère. Mais bon, ça ne la rendait pas plus sympathique à ses yeux, elle la respectait juste…un peu plus.

Un raclement de gorge les sortirent toutes deux de leurs pensées :

« - Veuillez me pardonner, mais puis-je savoir où nous sommes ? J’étais partir à la recherche de l’affreux qui a blessé une très jolie jeune femme à l’entrée de l’attraction et je me suis subitement retrouvé accroché à vous deux parcourant les souvenirs de cette charmante personne… »

« - Premièrement fit- Artémis, Eva n’est pas charmante. »

Elle ignora volontairement le regard noir que lui lança la jeune femme et continua :

« - Ensuite, pour te répondre, nous sommes au cœur d’une attraction poussant les gens à s’aimer les uns les autres en les forçant à subir les épreuves les plus stupides qu’il puisse exister. Et apparemment certaines de ces épreuves consistent à nous faire voir les souvenirs les plus importants de la vie des uns et des autres. Et par-dessus tout, nous sommes attachés ensemble pendant tout ce temps… »

« - Il faut que vous réussissiez les épreuves pour trouver la gemme qui vous fera sortir d’ici. »

Saturnin et Artémis se regardèrent un moment se demandant d’où pouvait bien provenir cette voix.

« - Qui c’est qu’a parlé ? demanda la petite voleuse.

« - C’est ma sœur Vicky, fit Eva, je te rappelle que vous pouvez l’entendre vous aussi maintenant… »

« - SU-PER ! cria Artémis, comme si ce n’était pas déjà assez compliqué comme ça, il faut en plus qu’on se tape ta sœur morte que ta bouffée dans le bide de ta mère ! »

Elle tapa violemment du pied sur le sol ! Elle en avait marre, elle voulait retrouver Naïa, sortir d’ici et aller se bourrer la gueule comme une sagouin pour oublier toute cette misérable histoire.
Naïa allait la tuer c’était sûr… Elle l’entendait déjà : « Rien de tout ceci ne serait arrivé si tu ne m’avais pas obligé à sécher mes cours !! Pourquoi est-ce que je t’ai suivi ! Et en plus, il a fallu que tu fonces sans réfléchir dans cette porte. » et bla bla bla… Il allait falloir qu’elle lui vole un truc bien gros et bien brillant pour se faire pardonner. Elle se demanda cependant si son amie allait bien, Naïa était aussi secrète qu’elle, et ça n’allait pas lui plaire de voir ses souvenirs les plus précieux présentés devant un parfait inconnu.

Poussant un profond soupir, elle prêta à peine attention à Saturnin qui présentait ses hommages à la sœur morte, mais toujours là, d’Eva tout en se présentant à grand renfort de figures de styles plus alambiquées les unes que les autres.

Soudain, le sol trembla et des lumières rouge et roses apparurent sur le sol, semblant s’élever de nulle part pour éclairer un chemin. Une porte y apparut au bout, recouverte d’un tissu rouge sanguin digne des plus grands cabarets, elle était protégée par deux grands gaillards vêtus d’un costume trois pièces. Ce qui pétrifia les trois jeunes gens furent surtout le fait qu’ils ne possédaient pas de visage. Ils étaient semblables à des pantins immobiles mais menaçants.

Artémis frissonna violemment, ça lui rappelait de désagréables souvenirs…

Soudain, elle se sentit tirer en avant et remarqua que S’turninin n’avait pas trouvé mieux que de foncer vers la porte :

« - N’ayez peur gentes demoiselles, je vous protégerai du danger ! »

« - Mais qu’est-ce que tu fous, hurla Eva, j’ai aucune envie de rentrer là-dedans moi ! »

Se stoppant dans son élan, le jeune se retourna en fronçant les sourcils :

« - Mais il me semblait qu’il nous fallait affronter les épreuves de cet endroit pour réussir à sortir d’ici ? Vous comprenez bien qu’il me faille retrouver ce briseur de cœur maudit ? »

« - Ouais ouais, chevalier, on comprend que tu te dois de sauver l’honneur de la demoiselle en détresse, le railla Artémis. »

Lui offrant un sourire brillant, Lafayette lui dit avec ravissement « - J’étais sûr que tu me comprendrais Artémis, une femme aussi délicate et brillante que toi ne peut que faire preuve d’intelligence ! »

Ouvrant de grands yeux et se tournant l’une vers l’autre, Artémis et Eva éclatèrent de rire :

« - Délicate ? fit Eva »

«  - Compréhensive ? dit Artémis, Oh S’turninin, t’as vraiment pas changé. »

Passant devant lui, elle lui tapa le torse en rigolant toujours un peu. Content de lui-même, le jeune homme la suivi tandis qu’Eva faisait de même. Passant devant les pantins, le regard alerte, ils soulevèrent le rideau et passèrent la porte.

Les yeux écarquillés ils observèrent la pièce dans laquelle ils se trouvaient.

Debout sur une scène immense, ils faisaient face à un public de plus d’une centaine de pantins portant des vêtements de soirées qui les applaudissaient bruyamment faisant résonner dans la salle un son glacé et inhumain. Se resserrant instinctivement les uns contre les autres ils virent apparaître en face d’eux trois micros au design des années 30.
Sentant un picotement désagréable remonter le long de ses bras, Artémis baissa les yeux et constata stupéfaite qu’elle portait à présent une longue robe d’un rouge éblouissant couvert de paillettes.

« -C’quoi s’bordel !?, grommela-t-elle entre ses dents. »

Observant ses camarades, elle leva un sourcil face à l’accoutrement de ses acolytes. Saturnin portait un costume trois pièces cintré entièrement noir qui ressortait grâce à une cravate d’un blanc éclatant accompagnée de bretelles et chaussures de la même couleur. Eva quant à elle portait une robe noire à frange ainsi qu’une ceinture de tissu ample doré et des collants en résille.

« - Vous êtes ravissantes mesdemoiselles, je ne sais pas vous mais je sens que je vais apprécier cette épreuve ! »

Tournant la tête vers les micros situés devant eux, Eva pinça violemment ses lèvres et dit une voix blanche :

« - J’ai bien peur que nous ne devions chanter… »

À peine eut-elle dit ça qu’un personnage haut en couleur sortit du sol, soulevé par une plateforme ronde agrémentée de fer forgé. C’était aussi un mannequin. Il portait un costume d’époque violet et vert tout en velours et soie ainsi qu’un chapeau haut de forme d’au moins cinquante centimètres mauve dont le dessus était couvert de plumes d’un vert émeraude splendide.
À son apparition, la fausse foule se mit à hurler, siffler et applaudir, abrutissant nos trois pauvres comparses qui se bouchèrent instinctivement les oreilles sans réussir pour autant à atténuer le son.

L’étrange personnage avait à la main un énorme micro sans fil dans lequel il se mit à hurler :


«  - MESDAMES ET MONSIEUR ! MESDEMOISELLES ET MESDAMOISEAUX ! JEUNES ET VIEUX ! PAUVRES ET RICHES ! CE SOIR NOUS RECEVONS TROIS FANTASTIQUES PERSONNES !!! »


Sautant de son perchoir avec une souplesse à peine imaginable, il approcha sa tête sans visage à quelques centimètres de celle de Saturnin qui recula de quelques pas face à l’intrusion.
Le pantin ne le laissa pas s’échapper et lui attrapa la main le poussant sur le devant de la scène, entraînant par conséquent les deux jeunes femmes qui manquèrent de trébucher.

Portant une nouvelle fois son micro à sa non-bouche et courant d’un bout à l’autre de la salle il hurla :


« LE CHARMEUR DE SES DAMES, LE CHEVALIER BLANC DE SES DEMOISELLES, LE POETE TOUJOURS INSPIRE, J’AI NOMMEEEEEEEEEEEEEEE : SATURNIN LAFAYEEEEEEEEEEEEEETTE !!!


Des hurlements de joie et d’excitation suivirent immédiatement. D’abord un peu surpris, le jeune homme finit par sourire et faire de grand coucou aux « spectateurs » animés, allant même jusqu’à envoyer des baisers papillons aux pantins habillés en femme ce qui ne manqua pas d’enflammer encore plus la salle.
Lorsque la foule se calma un peu, il se dirigea vers Eva qui tentait vainement de se cacher derrière Artémis. Pas de chance pour elle, la jeune voleuse la poussa sans ménagement vers le présentateur.


« - ET VOICIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII, LA JEUNE DEMONE, LA MAITRESSE DE VOS TENEBRES, LE CAUCHEMARD LE PLUS SENSUEL EXISTANT : EVAAAAAAAAAAAA STOOOOOOOOOOOOOONE !!!! »


Balancée au milieu de la scène, Eva resta pétrifiée un instant, son cœur s’emballait sous la puissance des cris. Puis, se disant qu’il valait surement mieux jouer le jeu, elle prit une pose languissante et fit une grimace agressive au public déjà chaud. Aussitôt des « Oooooooooooh » et des « Aaaaaaaaaaaaaaaah » résonnèrent.

Tournant sa tête sans visage vers Artémis, il l’invita d’un mouvement de la main à avancer tandis qu’Eva se reculait très vite en arrière. Inspirant profondément, la jeune voleuse avança en tremblant sur le devant de la scène :


« - ET POUR FINIIIIIIIIR, LA REINE DES VOLEUSE, LA DEVOREUSE DE DIAMANT, LA CROQUEUSE D’HOMMES ET…DE FEMMES : ARTEMIIIIIIIIS REDAAAAAAAAAAAAAAN !! »


Baissant les yeux au sol, elle les releva et lança un regard flambant au public tout en soulevant négligemment sa robe.
La foule se mit à hurler et frapper dans ses mains dans un son mécanique et articulé à faire froid dans le dos.

Remontant sur sa plateforme d’un puissant saut, le présentateur invita les trois jeunes adultes à s’approcher des micros et sa voix si fit tout d’un coup langoureuse :

« - Mes chers spectateurs, ici ce soir nous vous ferons vibrer par tous les pores de votre peau. Ce soir, nous allons parler…d’amourrrrrrrrrr. »

Brandissant son micro vers Eva, un énorme spot s’alluma la désignant comme la première victime de l’épreuve.
Jetant des regards apeurés à ses « amis », elle se mit à gémir :

« - Quoi…de quoi !!! Mais j’y connais rien en amour moi merde ! J’ai jamais été amoureuse ! »

« - Ouais c’est ça, fit-la voix de Vicky, on va te croire ! »

« - Qu’est-ce que tu veux dire par là toi !? Je n’ai jamais aimé personne…enfin, j’ai peut-être apprécié un peu plus que de raison le professeur Rogue mais c’est tout bordel ! »

« - Bon, dit Artémis, mis à part le fait que je trouve ça crado… »

« - L’amour n’est jamais sale Artémis, l’interrompis Saturnin, c’est une émotion splendide qu’il ne faut pas négliger ! »

Ne tenant pas compte de son homologue masculin elle continua :

« - Le brun plutôt beau gosse avec qui tu avais l’air de t’entendre, il t’inspire pas lui ? »

« - Quoi ? Alexey ? Non, je n’ai jamais pensé à lui comme ça, c’est mon meilleur ami !! »

« - Ouais c’est ça, rétorqua Vicky, c’est pour ça qu’il est le seul à te réchauffer les soirs d’hiver au coin du feu… »

Un blanc survint.
Artémis rigola.
Saturnin sourit de toutes ses dents.
Eva rougit comme une tomate.

« - Non mais je le pense pas comme ça…’fin je sais pas. J’y ai jamais réfléchis, vous faites chier à la fin !! »

Deux autres spots s’allumèrent et rejoignirent le premier, éclairant plus si possible le visage extrêmement pâle d’Eva.

« - Je crois qu’ils s’impatientent…murmura Saturnin en jetant des regards affolés à la foule qui commençait à montrer des signes de fébrilité. »



Eva avança en tremblant vers le micro argenté situé juste en face d’elle. Elle l’empoigna et aussitôt une musique mélancolique commença :

Evanescence - You :

The words have been drained from this pencil | Les mots sont venus de ce crayon
Sweet words that I want to give you | Des mots doux que je veux te donner
And I can't sleep, I need to tell you... goodnight | Et je ne peux dormir, j'ai besoin de te dire... Bonne nuit

When we're together I feel perfect | Quand nous sommes ensemble je me sens parfaitement bien
When I'm pulled away from you I fall apart | Quand on m'éloigne de toi je tombe en morceaux
All that you say is sacred to me | Tout ce que tu dis est sacré pour moi
Your eyes are so blue, I can't look away as we lay in the stillness | Tes yeux sont si bleus, je ne peux regarder plus loin tant que nous sommes allongés dans le calme
You whisper to me, Amy, marry me, promise you'll stay with me | Tu me chuchotes, Eva, épouse moi, promets que tu resteras avec moi
Oh you don't have to ask me, you know you're all that I live for | Oh tu n'as pas besoin de me demander, tu sais que tu es mon unique raison de vivre
You know I'd die just to hold you, stay with you | Tu sais que je mourrais juste pour te garder, pour rester avec toi
Somehow I'll show you that you are my night sky | D'une façon ou d'une autre je te montrerai que tu es mon ciel de nuit
I've always been right behind you | J'ai toujours été derrière toi
Now I'll always be right beside you | Maintenant je serai toujours à tes côtés

So many nights I've cried myself to sleep | Tant de nuits je me suis endormie en pleurant
Now that you love me I love myself | Maintenant que tu m'aimes je m'aime
I never thought I would say that | Je n'ai jamais pensé que je le dirais
I never thought there'd be you | Je n'ai jamais pensé que ce serait toi



Les dernières notes de musique s’envolèrent et le silence se fit tout d’un coup. Saturnin avait les yeux mouillés et la lèvre tremblante et Artémis…ben elle jouait avec sa robe, pas du tout concernée par le concentré d’émotions qui avait envahi la salle.
Tandis que les pantins se levaient pour faire une magnifique ovation à Eva, celle-ci recula à sa place initiale, les yeux baissés. Qu’elle soit amoureuse ou non d’Alexey, c’était quand même sacrément perturbant de chanter une telle chanson…elle semblait totalement confuse.

« - C’était magnifique ! » dit Saturnin, « tu as vraiment du talent pour exprimer tes émotions, tu as déjà pensé à la poésie ? »

« - Ouais, fit Artémis, c’était pas mal. T’as une jolie voix, même si j’ai trouvé ça hyper mièvre quand même. »

« - Je t’emmerde Redan ! Tu verras quand ce sera ton tour tiens, on va bien se marrer ! »

« - C’était quand même une chanson d’amour assez explicite, fit la voix de Vicky, enfin moi j’dis ça, j’dis rien… »

« - Ferme la sale peste, on t’a rien demander ! rugit Eva. »

« - Je commence à apprécier ta sœur Stone, elle a ce p’tit humour sarcastique que j’aime bien ! »

Le silence se fit de nouveau les empêchant de continuer à discuter et le présentateur se remit à parler dans son micro :

« - Hé bien voilà une première chanson pleine de promesses ma foi !!! Ne vous a-t-elle pas ému aux larmes notre chère Démone ?!! »

Des rugissements retentir de nouveaux et le pantin secoua ses plumes dans tous les sens, attendant que le calme revienne.

« - Laissons à présent notre cher poète nous montrer si sa voix vaut sa plume !! »

Les applaudissements survinrent de nouveau tandis que les spots aspergeaient Saturnin de lumière. Il cligna plusieurs fois des yeux, ébloui.

« - Euh, fit-il, j’aurais besoin d’une voix féminine en plus de la mienne si possible… »

« - Hors de question que j’y retourne ! C’est mort ! »

« - Alors là, S’turninin, tu peux aller voir les Hyppogriffes en rut, hors de question que je chante une chanson d’amour avec toi ! » Dit Artémis d’un ton sec.

« - Mais… »

« - Moi j’veux bien. »

« - Vick’ t’es pas sérieuse j’espère ! »

« - Si. Et je doute que tu puisses m’en empêcher ! »

« - Merci beaucoup mademoiselle le fantôme, vous me sauver la vie. Je ne l’oublierai pas ! »

« - Ouais ouais, lui répondit celle-ci, exagère pas où je change d’avis. »



S’avançant sous les applaudissements grinçant des pantins, Saturnin pris le micro entre ses deux mains, tapant son pied sur le sol tandis que les premières notes de musique s’envolaient.


Jack White - Love Interruption:

I want love to roll me over slowly, | Je veux que l'amour roule sur moi lentement
Stick a knife inside me and twist it all around | Plante un couteau en moi et le torde
I want love to grab my fingers gently, | Je veux que l'amour saisisse mes doigts doucement
Slam them in a doorway, put my face into the ground | Fasse claquer une porte dessus, plaque mon visage par terre

I want love to murder my own mother, | Je veux que l'amour tue ma propre mère
And take her off to somewhere, like hell or up above | Et l'emmène quelque part, comme l'enfer ou plus haut
I want love to change my friends to ennemies, | Je veux que l'amour change mes amis en ennemis
Change my friends to ennemies and show me how it's all my fault | Change mes amis en ennemis et me montre que c'est de ma faute
I won't let love disrupt, corrupt and interrupt me | Je ne laisserais pas l'amour me perturber, me corrompre et m'interrompre
Yeah, I won't let love disrupt, corrupt and interrupt me anymore | Ouais, je ne laisserais plus l'amour me perturber, me corrompre et m'interrompre
I want love to walk right up and bite me, | Je veux que l'amour marche jusqu'à moi et me morde
Grab a hole of me and fight me, leave me dying on the ground | Saisisse un bout de moi et me batte, me laisse mourir par terre
I want love to split my mouth wild open, | Je veux que l'amour fractionne ma bouche grande ouverte
And cover up my ears and never let me hear a sound | Couvre mes oreilles et ne me laisse plus jamais entendre un seul bruit



Artémis regarda Saturnin les yeux écarquillés.

« - Wow S’turnin, je ne t’imaginais pas aussi…rock ? J’veux dire…c’tait pas trop mal pour une mauviette comme toi. »

« - Fais gaffe Artémis, t’es un train de faire un compliment là, ricana Eva. »

« - Oh merci, ça me fait très plaisir ! Tu sais Artémis, ce n’est parce que je m’en vais laver l’honneur bafoué de cette très belle jeune fille que je ne vois plus ta beauté diaphane et la grâce de ton intelligence ! »

Plissant les yeux la jeune voleuse fit une grimace d’agacement.

« - Ben tiens Artichou, pourquoi ne ferais-tu pas une chanson expliquant la beauté des sentiments qui t’animent envers Saturnin, fit Eva d’un ton vicieux, je suis sure que ça lui ferait plaisir ! »

« - M’appelle pas Artichou bouff’sister !

Elle réfléchit un instant et se tourna vers le micro un sourire mauvais sur les lèvres : « Mais pourquoi pas, ce n’est pas une mauvaise idée ! »

Elle regarda le micro puis la foule, puis Saturnin et de nouveau le micro.

« - Je dédie cette chanson à notre jeune poète. »

« OOOOOOOOOOOOOOHOOOOOOOOOOOOOOOOOOO, hurla le présentateur, IL Y A DE LA ROMANCE DANS L’AIR LES AMIS !! »



La foule acclama la jeune voleuse qui fit un clin d’œil coquin à Saturnin.

Et la musique commença :

Emilie Simon - Never fall in love:

« You want to be my lover | Tu veux être mon amoureux
You want to be my man | Tu veux être mon homme
I am a flower | Je suis une fleur
And I hurt your hands | Et je blesse tes mains

Don't say you love me | Ne dis pas que tu m'aimes
Don’t say you care | Ne dis pas que tu aimes
I’m not human | Je ne suis pas humaine
We ill never be the same | Nous ne serons jamais les mêmes

You can carry on like that | Tu peux continuer comme ça
I will give you all i’ve got | Je te donnerai tout ce que j'ai
I am not the one you’re looking for | Je ne suis pas celle que tu cherches
Roses never, never fall in love | Les roses ne tombent jamais, jamais amoureuses

You could be a giant | Tu peux être un géant
You could be a child | Tu peux être un enfant
I'm buried in the ground | Je suis enterrée dans le sol
And I never cry | Et je ne pleure jamais

Don't say you love me | Ne dis pas que tu m'aimes
Don’t say you care | Ne dis pas que tu aimes
I’m not human | Je ne suis pas humaine
We ill never be the same | Nous ne serons jamais les mêmes

You can carry on like that | Tu peux continuer comme ça
I will give you all i’ve got | Je te donnerai tout ce que j'ai
I am not the one you’re looking for | Je ne suis pas celle que tu cherches
Roses never, never fall in love | Les roses ne tombent jamais, jamais amoureuses

You want to be my lover | Tu veux être mon amoureux
You want to be my man | Tu veux être mon homme
I am a flower | Je suis une fleur
And I hurt your hands | Et je blesse tes mains

Don't say you love me | Ne dis pas que tu m'aimes
Don’t say you care | Ne dis pas que tu aimes
I’m not human | Je ne suis pas humaine
We ill never be the same | Nous ne serons jamais les mêmes

You can carry on like that | Tu peux continuer comme ça
I will give you all i’ve got | Je te donnerai tout ce que j'ai
You can carry on like that | Tu peux continuer comme ça
I will give you love | Je vais te donner de l'amour
I'm not the one you're looking for | Je ne suis pas celle que tu cherches
Roses never, never | Les roses jamais, jamais
Roses never, never fall in love| Les roses ne tombent jamais, jamais amoureuses

Roses never, never | Les roses jamais, jamais
Roses never, never | Les roses jamais, jamais
Fall in love | Ne tombent amoureuses »



Éclatant de rire dans son micro, Artémis se retourna vers ses compagnons : « - Alors, elle vous plaît ma chanson d’amour !!? »

Saturnin et Eva avaient les yeux écarquillés par l’horreur.

« - Ben quoi, dit Artémis, je chante si mal que ça ?! »

« - Non…non, fit Saturnin, c’est juste que…retourne toi… »

Faisant de nouveau face à la salle, Artémis ne remarqua d’abord rien, trop ébloui par les lumières. Ce n’est qu’au bout de quelques secondes qu’elle remarqua qu’aucun pantin n’applaudissait. Au bout de ce qui leur sembla une éternité, ils se remirent à bouger. Mais, ce n’était pas pour applaudir, certains bougeaient leurs membres de manière frénétiques dans un cliquetis horrible, ils n’avaient pour a plupart plus forme humaine du tout et leurs vêtements leur donnait alors une apparence monstrueuse et grotesque.


Et soudain une alarme retentit, stridente et rapide. Des gyrophares descendirent du plafond illuminant la pièce de rouge et sur tous les murs s’affichaient les mots « PERDU PERDU PERDU ».


Artémis se rapprocha de ses camarades et retint un hurlement tandis qu’elle voyait les formes monstrueuses des pantins s’avancer inexorablement vers eux…
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Cupidon s'emmêle les pinceaux Rangvide
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyVen 30 Oct 2015 - 0:46

Ils chutèrent longtemps. Ou peut-être quelques secondes à peine, difficile à dire.  C'était presque devenu une habitude dans cette attraction de malheur. Enfin, ils atterrirent. A sa grande surprise, ils ne s'écrasèrent pas sur le sol comme elle l'avait imaginé, mais se posèrent avec douceur sur leurs deux pieds comme s'ils avaient sauté d'à peine vingt centimètres. Encore quelque chose de paradoxal dans ce manège de fou furieux. Une fois n'était pas coutume, elle pesta intérieurement contre Artémis, se promettant de lui faire payer le dérangement à moins qu'elle ne lui ramène un cadeau à la hauteur de l'épreuve.
Par réflexe, elle épousseta sa robe, et leva deux yeux intrigués vers le nouveau paysage qui s'étendait devant eux.

Elle dut plisser les yeux pour tenter d'y voir un peu mieux dans la pénombre ambiante. Tout ce qu'elle réussit à discerner fut les contours obscures d'une grotte. Elle se tourna vers Kakyo, tapant nerveusement du pied contre le sol et soupira :

« Tu y vois quelque chose, toi ? »

Il hocha de la tête la négative. « Pas plus que toi, mais peut-être que si on s'avance un peu... », commença-t-il en joignant le geste à la parole.

Tâtonnant, il avança pas à pas, alors que Naïa le regardait faire sans bouger, un bras tendu pour lui laisser du mou avec son ruban, l'autre bras campé sur sa hanche. Au vu des récentes épreuves, elle avait conclut qu'il valait mieux éviter de se la jouer téméraire. Et honnêtement, si l'un des deux devait y passer, elle préférait de loin que ce soit Kakyo. De loin.

« Alors ? », finit-elle par demander, inquiète de son silence.

« Ca m'a l'air stab... », commença-t-il mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle entendit un 'splash', un juron, puis un grognement et elle fut tirée vers lui d'un coup sec.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? », s'alarma-t-elle.

« On est entouré d'eau », expliqua Kakyo avec mauvaise humeur.

« Comment ça, 'entouré d'eau' ? Entouré d'eau comme... sur une île ? »

« Faut croire, oui », maugréa-t-il visiblement énervé par son petit détour aquatique. « Je suis trempé, maintenant. »

« C'est peut-être un piège pour qu'on se déshabille », nota Naïa, à mi-chemin entre l'exaspération et l'amusement. « Qui peut savoir avec cette cette attraction de l'enfer ? Bon, attends. »

Elle tira sa baguette du revers de sa robe, et la tendit devant elle. « Lumos »

Un crépitement, quelques étincelles, et puis... rien. Elle fronça les sourcils, perplexe et agacée, réitéra la formule. Même absence de réaction : l’extrémité de sa baguette ne s'éclaira pas, pas même d'un minuscule halo. L'italienne agita sa baguette, comme si ça pouvait l'aider à marcher de nouveau, puis essaya de nouveau, mais le résultat ne fut pas plus concluant que les deux dernières fois.

« Qu'est-ce qui se passe ? », demanda Kakyo, inquiet.

« Je ne sais pas... », répondit-elle d'une voix faible.

En désespoir de cause, elle essaya un autre sort, puis un autre, puis se résigna en poussant un long soupir. Elle se sentait démunie, sans magie, comme nue et sans défense. Non pire, c'était comme si on lui avait arraché quelque chose. Un sentiment de terreur lui noua l'estomac : peut-être qu'elle n'était plus capable de faire de la magie, qu'elle avait perdu ses pouvoirs. Elle ferma les yeux, inspira profondément pour se calmer. Non, elle pouvait sentir les étincelles de magie courir le long de ses membres pour s'agglutiner au bout de ses doigts, comme toujours, donc tout était bien en place.

« Il doit y avoir une protection anti-sort », finit-elle par lâcher. « On va devoir se débrouiller autrement. »

Précautionneusement, à pas calculés, ils longèrent la petite bande de terre pour s'approcher de la grotte. L'endroit était d'un calme saisissant, pas une lueur ni un bruit ne filtrait, et bien loin de l'apaiser, ça avait au contraire le don de faire naître en elle des angoisses claustrophobes. Comme s'il l'avait sentie se tendre imperceptiblement, Kakyo finit par rompre le silence :

« Hé, Naïa ! Regarde, là ! », s'enthousiasma-t-il.

Elle dut plisser les yeux une nouvelles fois pour voir ce qu'il désignait, puis elle remarqua à son tour : une forme blanche, indistincte et volumineuse, à quelques mètres devant eux. Ils accélérèrent la cadence et se retrouvèrent bientôt tout près de la forme laiteuse. Malgré l'obscurité, elle le vit tourner son visage vers elle, comme la sondant du regard sur la conduite à tenir mais elle se contenta de hausser les épaules, pensive. Elle laissa Kakyo s'approcher de la forme vaporeuse - encore une fois, mieux valait que ce soit lui qui y passe plutôt qu'elle - et le vit tendre la main.

Au moment où il toucha l'étrange objet, une multitude de lampions s'allumèrent, clignotant de rouges et de roses, irisant l'étendue d'eau noire de reflets ocres. Elle distingua alors l'objet que touchait Kakyo et ce n'était autre qu'un grand bateau en forme de deux cygnes dont les becs se rejoignaient, formant un cœur avec leur longs cous duveteux.

L'italienne leva les yeux au ciel devant tant de mièvrerie.

L'embarcation se trouvait à l'entrée de la grotte, entrée signalée par une enseigne lumineuse et clignotante dont les lettres de rouge et d'or annonçaient : La Grotte de l'Amour.

Naïa soupira et roula des yeux de plus belle, mais cette fois-ci Kakyo intercepta son regard et ne put s'empêcher de sourire. Il désigna la barque d'un signe de la tête :

« Prête pour une escapade romantique ? »

Elle avisa le bateau-cygne d'un œil sceptique mais finit par rendre son sourire à Kakyo :

« Disons que de toute façon, ça peut difficilement être pire que de rester là », répondit-elle. Puis d'une voix plus douce, elle ajouta: « Et puis, je ne suis pas trop mal accompagnée, je dois bien l'avouer. »

Il s'avança pour prendre place dans la barque, et Naïa fit un pas dans sa direction pour l'imiter, après avoir lancé un dernier regard méfiant aux deux cygnes langoureusement enlacés. Les cygnes durent sentir son regard lourd de doutes car ils se défirent l'un de l'autre et ils fondirent tous les deux sur elle avec une vivacité impressionnante pour lui asséner un coup de bec chacun sur ses bras dénudés. Elle lâcha un petit glapissement, protégeant son visage de ses bras, puis les cygnes retrouvèrent leur posture amoureuse. Lorsqu'elle réalisa ce qu'il s'était passé, furieuse, elle voulut se jeter au cou des deux volatiles pour les étrangler une bonne fois pour toute, mais Kakyo la retint à la taille au dernier moment, l'empêchant de mettre fin à aux jours de leur seul moyen de locomotion.

« Du calme, du calme, Naïa ! », et voyant qu'elle le fusillait du regard, il ajouta : « On leur réglera leur compte quand on sera arrivé à destination, si tu veux bien ? »

Elle sourit, satisfaite du compromis, et prit place à côté de Kakyo alors que leur bateau se mettait en branle lentement, poussé par une force invisible, sillonnant l'onde obscure. Ils pénétrèrent alors dans la grotte, alors que les lampions s'allumaient un à un à leur passage. Les deux camarades s'échangèrent un regard inquiet, se demandant où tout cela allait menait, sachant trop bien que ça n'augurait rien de bon, lorsque la barque s'arrêta. Un panneau de tissu blanc se déroula sous leurs yeux alors qu'une picturine à l'ancienne, aux couleurs sépia et saccadés de micro-coupures, prenait forme sur l'étoffe.

Une femme était tranquillement en train de se coiffer devant un petit cabinet couvert de miroirs lorsqu'un fantôme se glissa dans la pièce. La Lady sembla crier - dieu merci, le film était muet - porta une main à son front dans un geste emphatique, prête à s'évanouir, mais à ce moment, un homme vêtu d'un costume élégant se jeta dans la pièce, s'interposant entre la dame et le fantôme et saisit la main de sa chère et tendre, faisant immédiatement fuir le fantôme...

Par la force de leur amour, sûrement, railla Naïa mentalement, en se retenant à grande peine de vomir.

Le film se répéta en boucle, encore et encore, leur donnant l'occasion d'admirer le preux chevalier sauver la pauvre damoiselle en détresse.

« Oh mon dieu... », s'exaspéra finalement Naïa en roulant des yeux au plafond avec emphase. « ... elle date des années cinquante cette attraction, ou ils sont définitivement machistes, ici ? »

« En tout cas, j'ai l'impression qu'ils veulent qu'on se tienne la main »

« Comme si être liés par un ruban, c'était pas déjà suffisant... », bougonna-t-elle en tendant sa main avec mauvaise grâce.

Sans rechigner, Kakyo la saisit, et aussitôt un nouveau panneau lumineux afficha :

'BRAVO ! Et surtout... ne vous lâchez pas !' en lettres clignotantes.

Alors, le bateau accéléra, de plus en plus vite, alors que Naïa et Kakyo étaient projetés en arrière, plaqués contre le dossier de leur embarcation. Le vent leur fouettait le visage, alors qu'il filait sur l'eau à toute allure dans une pénombre totale, s'enfonçant dans des tunnels étroits ou dans des labyrinthes troglodytes. Quelque chose frôla les cheveux de Naïa, et elle se baissa en poussant un cri, aussitôt imité par Kakyo. Un rire sournois résonna contre les parois de la grotte, se répercutant en écho contre les murs de pierre, leur glaçant le sang. Ils sentirent des choses s'agiter autour d'eux, en lâchant des cris terrifiants.

« Quoi qu'il arrive, on se lâche pas la main », tonna Kakyo pour couvrir les morbides lamentations. « Je ne sais pas ce que... »

Il s'arrêta pour repousser de sa main libre la créature qui venait de le frôler, manquant de justesse de passer par dessus bord alors que l'embarcation venait de faire une brusque embardée sur leur droite. De nouveau, des gémissement inquiétants, de plus en plus près d'eux.

« Je crois que... », elle se plaqua contre Kakyo pour éviter une des créatures qui passa à moins de cinq centimètres de l'endroit où elle se tenait quelques secondes plus tôt. « ... ce sont des goules ! »

Le bâteau se déporta brusquement sur la gauche, traversant un tunnel si bas de plafond qu'ils durent subitement se baisser pour éviter d'y finir encastrer. Leurs mains toujours enlacées, ils se plaquèrent à plat ventre sur le sol du bateau alors que le plafond semblait plus bas que jamais.

« Il faut absolument qu'on se sorte de cette galère, au sens propre comme au sens figuré, d'ailleurs », grinça l'italienne entre ses dents.

« Ca va bien finir un jour, de toute façon, ne t'en fais pas », répondit Kakyo dans un souffle et malgré l'obscurité, elle devina un sourire rassurant.

Au moment où ils sortirent du tunnel, une des créatures surgit des flots, faisant vibrer le bateau et ils durent s'accrocher pour ne pas tomber par dessus bord. Tout était sombre autour d'eux mais elle put tout de même entendre le cri de la goule, un gémissement strident et effrayant, avant que cette dernière ne plonge vers eux. Prise de panique, Naïa poussa un glapissement désespéré et lâcha la main de Kakyo.

Le bateau s'arrêta soudainement, les cygnes beuglèrent, les lampions se rallumèrent, et lentement, un panneau lumineux descendit du plafond de la grotte :

« PERDU ! PERDU ! PERDU ! », clignota-t-il.

Les yeux de Naïa s'écarquillèrent de terreur alors qu'elle remarqua, pétrifiée, que l'embarcation se tenait à moins d'un mètre d'une immense cascade, tombant à pic. Puis, avant même qu'ils aient eu le temps de réagir, le bateau se remit en marche, fonçant tête la première vers l'immense précipice...
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Cupidon s'emmêle les pinceaux Rangvide

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Kakyo Hideyoshi
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyJeu 5 Nov 2015 - 13:08

Mille choses passèrent dans la tête de Kakyo tandis qu’il rentrait en contact de l’eau froide, voir cette attraction en miette lui ferait vraiment plaisir, mais il commençait à croire qu’il n’était pas près de sortir d’ici, de plus cette attraction cherchait vraiment à les tuer, après les goules et la chute d’eau cela ne faisait plus aucun doute. Un mouvement sur son bras lui rappela qu’il n’était pas seul et qu’il était temps d’émerger s’il ne voulait pas porter un cadavre plutôt que la belle Naïa.

Il nagea vers la surface accompagnée de sa camarade d’infortune et se dirigea vers la surface sans un mot. Naïa elle, semblait exploser.

- Tu te rends compte, ils vont nous tuer, quand est-ce qu’ils vont enfin comprendre qu’on ne s’aime pas.

Comme pour répondre à sa question un rocher se détacha et tomba droit dans le bassin ou se trouvait Naïa, Kakyo réagit au quart de tour, il la sortit hors de l’eau et l’enveloppa dans ces bras-là protégeant ainsi des éclaboussures.

- Je crois qu’ils n’ont pas apprécié

Dit le japonais en la libérant.

Naïa tremblait de froid et peut être de peur, son joli maquillage avait coulé, et sa robe était pratiquement transparente, Kakyo pensa néanmoins qu’elle restait très belle et choisit de l’aider il ota sa veste trempé jusqu’à ce qu’il découvre qu’il ne pouvait pas l’enlever complétement à cause du lien qui la reliait à Naïa, penaud, il eut un petit sourire désolé avant de remettre sa veste.

- Continuons, on trouvera peut-être des serviettes dans la prochaine pièce.

- Attends, on a failli mourir… Et ça ne te fait rien toi ?

Kakyo s’arrêta soudain, il posa sa main sur une paroi de la grotte avant de dire :

- Tu sais briser la roche sans que le plafond nous tombe dessus toi ?

- Mais il y a forcément une autre solution, il suffit de réfléchir…Mais attends…

Kakyo ne répondit pas bien décidé à sortir de cet enfer, il poussa la porte devant lui trainant Naïa par la main. Cette dernière continua en colère :

- Tu ne comprends pas, tu viens de pousser la porte de l’avenir… Et je n’ai aucune envie de repasser par là

Un paysage familier se dessina sous ses yeux et Kakyo répondit alors une boule dans la gorge :

- Ne t’inquiète pas, il s’agit de mon avenir… Bienvenu au Japon.

C’était un village en flanc de montagne à l’écart de Tokyo où habitait son clan, aujourd’hui en entendant la musique, et en apercevant les décorations accrochées aux maisons traditionnelles, Kakyo pensa tout de suite qu’il s’agissait d’un mariage, son mariage surement. Les poings serrés, il se reconnut tout de suite avançant dans le costume traditionnelle, sa future femme, portait elle aussi un kimono traditionnelle assortit d’un uchikake rouge, et malgré le maquillage léger, Kakyo mit un temps à la reconnaitre.

Il s’agissait de Manon, elle ne souriait, pas et ses yeux était cerné avait perdu leurs éclats turquoises qu’il aimait tant, son double et futur marié lui semblait troublé, surement dépassé par des forces qu’il ne comprenait pas, Il regarda sa future femme et s’apprêtait à l’entourer de son bras protecteur, mais voyant qu’elle ne réagissait pas, laissa retomber sa main le long de son corps.
Kakyo regardait ce manège étonné ça ne lui ressemblait pas d’abandonner, il aimait bien Manon, mais les manigances de son père lui faisaient peur et puis depuis qu’elle lui avait dit ne pas l’aimer Kakyo était passé à autre chose tout en gardant un œil sur Manon, alors pourquoi ce mariage ? Peut-être n’avait-il pas saisi le cœur du problème. Le japonais serra ses poings de colère

- Eh Kakyo… Ta future femme fait une drôle de tête…

Dit Naïa pour tenter de plaisanter.

- Les mariages arrangés, tu connais ?... Continuons, il y a quelqu’un que je dois voir à tout prix.

Kakyo était tendu, il ne voulait pas ça pour son avenir, il voulait choisir lui-même avec qui il vivra : « IL » définissait les règles du jeu, il n’aurait jamais dû se trouver dans ce genre de situation « Jamais »…

Passant entre les invités comme ils pouvaient, le Japonais emmena Naïa auprès du temple là où devait se trouver sa charmante famille.

Ce fut le cas Ryuki était là dans un hakama sombre le visage indifférent à ce que vivait son frère, mais qu’importe ça faisait bien longtemps que Kakyo ne comptait plus sur lui, à côté sa mère était là droite comme un I au côté de son mari un sourire de façade irradiait son visage, devant le mariage de son fils, était-elle vraiment heureuse ? Sûrement, voyait-elle déjà les possibilités que lui offrait son mariage. Enfin, son père était là, il fixait l’arrivée des futur mariés le visage serein, mais Kakyo qui le connaissait si bien trouva dans son regards hautain quelque chose de victorieux, il n’eut plus aucun doute ce mariage était de son fait…

Naïa eut tout le loisir de voir le visage de Kakyo se transformer par la colère ces poings était blanc à force de les serrer. Il resta un moment-là impuissant jusqu’à ce qu’il vit son double face à son père ses yeux s’étaient baissés, marqué par la peur surement, ça ne lui ressemblait pas, jamais il ne serait comme ça, il se l’était promis. Brûlant de colère, il sortit sa baguette et la tendit vers son père.

- Père

Hurla-t-il alors, en japonais, à l’intention de ce dernier. Sans hésitation, il lança son sort qui fracassa la vision qui se brisa comme du verre. Kakyo tenta de reprendre sa respiration, mais l’attraction n’en avait pas fini avec lui. Une nouvelle vision apparue :

Ils étaient deux tranquillement assit, en train de profiter du soleil, le Kakyo de la vision regardait la métisse avec amour, et celle-ci pour une fois semblait le croire…

Si seulement c’était vrai.

Cette vision, faisait l’effet d’un couteau en plein cœur… Un de plus.

Naïa bailla devant ce trop-plein d’amour :

- J’espère qu’on ne va pas voir toutes tes futures copines.

- Kim en aime un autre,… cette vision ne montre pas le futur…

A peine avait-il dit cela que la Kim de la vision s’évanouit laissant place à une Naïa tout sourire, sous les yeux étonnée des deux voyeurs, le Kakyo de la vision se pencha sur les lèvres de Naïa et l’embrassa.

La vision s’évanouit laissant un léger goût amer dans la bouche du japonais serait-il mieux aux bras de Naïa ? Du moins c’est ce que venait de lui prouver la vision, son visage se tourna alors vers la concernée, hésitant longuement sur ce qu’il allait dire :

- Oublie ça, cette attraction stupide nous joue encore des tours.
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyMar 17 Nov 2015 - 23:00

Trop fière de sa prestation, Artemis ne remarqua pas tout de suite le silence qui avait envahi la salle auparavant chauffée à bloc. Ce ne fut qu'après quelques secondes de tergiversations qu'elle daigna se retourner et  remarqua l'apathie des effrayants pantins.
Apathie de courte durée, puisque l'instant d'après, les marionnettes se levèrent complètement désarticulées, le regard éteint et avancèrent dangereusement vers les trois sorciers.


« PERDU PERDU PERDU »

La salle prit des teintes rougeâtres et un silence assourdissant se fit entendre.

« PERDU PERDU PERDU ...»

La ritournelle se répéta à l'infinie couvrant le bruit des battements de cœurs des trois perdants abasourdis par ce changement d'ambiance soudain.

Pétrifiés de peur, Artémis, Saturnin, Eva et évidemment Vicky ; restèrent immobiles alors que la masse des pantins s'avança lentement vers eux. Complètement désarticulées, les marionnettes commencèrent à s'entasser si haut que leurs ombres plongèrent nos héros dans une obscurité de plus en plus totale.

- Euh...C'est quoi le plan maintenant.. ? bredouilla Artémis

- On ferait mieux de prendre la poudre d’escampette ! répondit Saturnin

- Oui, courrons !! lâcha Eva avant de commencer sa course.

Les trois acolytes détalèrent dans un couloir attenant à la salle de spectacle alors que derrière eux, l’amoncellement de pantins se fondit en une forme grossièrement animale. Les contours de la chimère se dessinèrent lentement mais bien assez vite pour effrayer le trio soucieux de se tirer de là au plus vite. Une tête de taureau avec les cornes disproportionnées vissée sur un corps de lion se révéla, laissant présager de la puissance de l'animal.
Soudain, un bruit venu d'ailleurs résonna, les pantins soudés entre eux ouvrirent grands leurs yeux donnant souffle à une créature qui prit alors vie. L'étrange amalgame d'animal constellé des dizaines d'yeux de marionnettes se lança à son tour dans la course poursuite.
Dans ce dédale de couloir,  les trois compagnons progressèrent avec gène tant le parcours était chaotique et les intersections nombreuses. Le chemin était sinueux, le sol recouvert de rocailles empêchait les trois sorcier d'avoir de bons appuis. N'arrivant pas à semer la bête, les camarades se décidèrent à l'affronter. S'armant des grosses pierres qui jonchaient le sol, les fuyards se postèrent en sortie de virage en attendant leur agresseur. La chimère aux allures taurines ne tarda pas à arriver, malheureusement, et même si les lancers de pierres firent mouche, la créature resta debout perdant juste quelques pantins au passage. Néanmoins vexé, l'animal fit retentir une sorte de hennissement strident et se muta en une espèce de rat au nez de fourmilier, plus rapide et plus agile, et reprit sa course.

La panique atteint un niveau supérieur au sein de la bande :

- Putain t'aurais pas pu chanter « La Vie en Rose » au lieu de faire la maligne, t'es contente j'espère ? tança Eva à Artémis

- Cours au lieu de parler, répliqua la voleuse,

L'échappée repris de plus belle. La montée d'adrénaline ayant eu l'effet d'un second souffle Saturnin et les filles continuèrent leur course les yeux maintenant habitués à l'obscurité ambiante. Cependant, les sorciers bien qu'accoutumés au terrain ne jouaient pas à domicile et la rapidité agile de l'hybride rongeur ne leur laissa aucun répit.
Saturnin sentait la respiration chaude de la bête se rapprocher de plus en plus de sa nuque au moment où ses pieds décidèrent de s'entraver dans une racine sortant de terre. Après quelques roulés-boulés ponctués de plaintes aiguës, le français se retrouva au sol face à face avec le museau proéminent du rat géant. Ne voyant aucun échappatoire, son premier réflexe fut d'agripper sa baguette pour repousser son assaillant avec un sortilège de désarmement :

- Expelliarmus !

Rien ne se produit, il réitéra :

- Expelliarmus ! Expelliarmus !!

Toujours rien, manifestement sa baguette ne fonctionnait pas ici.

Pressé par le temps – et surtout par l'immonde rat dont la patte lui compressait la poitrine – Saturnin n'eut d'autre choix que de fermer les yeux attendant la sentence de son bourreau dont il pouvait sentir l'haleine fétide.
Ce n'était sans compter sur ses deux acolytes solidaires, qui, averties par le bruit avaient stoppées leurs courses et fait marche arrière. Voyant leur camarde dans cette position de faiblesse, les deux courageuses sorcières répétèrent la stratégie déjà appliquée et s'armèrent de grosses pierres qu'elles lancèrent de toutes leurs forces au visage.
Le jet fit mouche, touchée à la truffe, la bête se cabra, libérant Saturnin de son étreinte. Choqué, le jeune sorcier arriva néanmoins à se relever pour rejoindre ses sauveuses, permettant à la troupe réunie de reprendre sa fuite.

- Merci les filles, vous êtes mes anges gardiens !

- Garde tes remerciements pour plus tard, on est pas encore sortis de ce bordel, répondit Artémis d'un ton sec

La chimère se releva lentement, confiante en sa capacité à rattraper le groupe. Cependant, lorsque le rongeur fut dressé, un détail singulier interpella la jeune voleuse :

- Vous avez remarqué qu'il y avait un pantin qui n'était pas de la même couleur sur son ventre ? Il était tout rouge ! déclara-t-elle essoufflée tout en continuant sa course

- Pff pff oui, pff j'ai vu ça quand j’étais en dessous  pff comme si pff pff c'était son cœur.. répondit Saturnin alors qu'il avait du mal à reprendre son souffle

- Sérieusement ?! On est dans une attraction de « l'amour », un monstre nous poursuit, on voit son cœur et vous ne faites aucun rapprochement ?! Vous êtes décidément encore plus stupide que ce que je m'imaginais ! s'exclama Eva en stoppant sa course et celle de ses camarades par la même occasion

- Mais tu es folle ou quoi ? Tu veux nous faire bouffer ?! Reviens et continue de courir sombre idiote ! s’énerva  Artémis en s'étranglant à moitié avec la cordelette qui les reliait toujours

Confiante, la jeune gothique se retourna, ramassa deux gros morceaux de roches et alla à la rencontre du monstre. Une fois le rat visible, Eva déclencha un tir qui trouva sa cible. Comme prévu, l'impact de la pierre contre la truffe fit se dresser la bête sur ses pattes arrières dévoilant ainsi son poitrail et le pantin cramoisi. Ne pouvant contenir un petit sourire satisfait Eva arma son bras bien décidée à pulvériser le cœur du monstre.

- Attention derriè...

Vicky avait bien essayé de la prévenir, mais c'était trop tard, trop confiante, Eva n'avait pas vu la longue queue écaillée de la chimère s'abattre sur elle avec fracas l'écrasant lamentablement au sol.

- Bordel de dieu, qui est-ce qui m'a foutu des cassos comme ça dans les pattes, implora Artémis devant cet échec

- Reste polie quand même, elle a voulu bien faire la malheureuse, ramassons la pendant que cette vilaine bête panse ses plaies ! réprimanda le jeune poète

Les deux anciens de Poudlard s'aidèrent du mou donné par la corde pour tresser en vitesse un hamac qui pourra les aider à transporter le corps inerte de leur camarade.

- Heureusement qu'elle n'est pas obèse cette nouille, railla doucement  la jeune voleuse en jetant un coup d’œil moqueur à la pauvre Eva complètement saucissonnée.

La fuite repris avec douleur. Certes, Eva n'était pas très lourde mais un bagage de la sorte n'était pas vraiment désiré à ce moment de l'aventure.

- Prenons de la distance avant que le rat ne reprenne sa course ! s'exclama Saturnin

Le français eu à peine le temps de finir sa phrase que les grognements énervé du rongeur résonnèrent derrière eux. Les cœurs des deux camarades battaient la chamade tant la peur grandissait. Ils essayèrent d’accélérer, de se dépasser, mais c'était peine perdue. Ils étaient trop lents, ils le savaient.

Le duo continua sa course contre la montre pendant plusieurs minutes. Les râles de la chimère était de plus en plus lointains mais ils ne s'en rendirent pas compte, trop concentrés sur les dernières forces qui leur restaient.
Le couloir avait perdu de son caractère accidenté, c'était maintenant un corridor large et clair.
Saturnin était à bout de force,chaque pas était un effort surhumain, s'il n'avait pas flanché plus tôt c'est seulement parce qu'il ne voulait pas perdre la face vis à vis d'Artémis. Ils étaient exténués, ils allaient faillir c'est sûr, leurs respirations étaient de plus en plus saccadé,leurs tempes allaient éclater. Ils étaient tellement dans un état second qu'ils ne se rendirent même pas compte que l'on entendait plus du tout la chimère derrière eux.

Soudain, un bruit de tocsin rompis le silence environnent avec fracas. Un couple d'angelots en cartons-pâtes s'approcha d'eux et déroula devant leur nez un étendard :

GAGNE
Règle de l'Amour n°23 :
Jamais un ami vous n'abandonnerez




- Non mais ils se foutent de nous ? J'en avais oublié qu'on était dans une attraction avec tout ce bordel ! meugla Artémis révolté, tout en échappant Eva qui se retrouva au sol toujours emmaillotée

- C'est horrible... Que c'est cynique... L'Amour ne devrait jamais faire souffrir de la sorte ! se désola Saturnin alors que les cuivres continuait de se faire entendre

- Bon, en tout cas on a gagné ! On ne va pas tarder à sortir de cet enfer, j'ai hâte d'être à l'extérieur pour pouvoir pendre par les pieds ce taré ! J’espère que Naïa s'en sort mieux que nous sinon elle va me tuer...


Continuant de marcher le long de ce couloir interminable, les deux comparses se contentaient désormais de traîner derrière eux la pauvre Eva qui retrouvait ses esprits doucement. Ils avancèrent de longues minutes durant avec de plus en plus de peine. Était-ce la fatigue ou alors la luminosité qui se faisait de plus en plus faible ? Le fait est que la visibilité était devenue quasi nulle, heureusement aucun obstacle ne leur barrait le passage.
Aucun obstacle, excepté un seul. Alors qu'il prenait confiance, et avançaient avec assurance dans le noir. Les deux compagnons, chutèrent lourdement après avoir franchis, sans le voir, le rebord sec d'un malicieux précipice.
Leur chute ne dura que quelques secondes, qui parurent une éternité. La force de la pesanteur permit à Eva de sortir définitivement de sa léthargie. Choquée, la gothique eu tout juste le temps d'écarquiller ses yeux maquillées qu'elle se retrouva au sol accompagnée de ses deux camarades. L'atterrissage se fit plus doucement que prévu :

- Tiens, tiens, te voilà, toi, râla Naïa en tapant le sol du pied avec irritation. T'as intérêt à avoir une bonne excuse ou un beau cadeau.
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Cupidon s'emmêle les pinceaux Rangvide
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyMer 9 Déc 2015 - 17:44

Ouvrant de grands yeux Artémis s’écria ravit :

« - Naïaaaaaaaaaaaa !!! Tu es en vie !

- Evidemment que je suis en vie, mais ce n’est pas grâce à toi en tout cas ! La prochaine fois que te prend une idée aussi saugrenue, je peux t’assurer que je te laisserai te démerder toute seule c’est clair ?!

-Oh ça va, à la base moi je voulais juste qu’on sorte faire les poches des abrutis dégénérés qui composent cette foutue fête toute pourrie ! J’ai jamais demandé à être saucissonner à cette débile d’Eva, à sa sœur fantôme Vicky et à ce crétin poète de S’turninin bordel de pic à chiotte ! Et surtout, j’ai jamais demandé à être poursuivi par des pantins complètement cinglés qui ne trouve rien de mieux que de se transformer en monstre pour essayer de nous buter ! »

Artémis s’arrêta un peu essoufflée. Naïa la regarda en haussant les sourcils, Kyokotruc affichait un sourire narquois et Saturnin tentait dans sa grande bonté de détacher Eva sous les critiques acerbes de Vicky quant à sa manière de faire.

La petite voleuse se sentit tout d’un coup très mal sous le regard mi-colérique mi-exaspérée de son amie. Regard qui la mit très mal à l’aise. S’ajouta à ça une sorte de sensation désagréable à l’intérieur de son cerveau, comme une sorte de poussée de légimencie. Et d’un coup, elle ne sut pas trop ce qui lui arrivait mais c’était comme si sa bouche voulait lui faire dire des trucs très inappropriés. Des trucs qu’elle tentait de garder bien enfoncer à l’intérieur de son crâne depuis le début de cette aventure débile.

« - Euh Artémis ça va, fit Saturnin, tu fais de drôles de grimaces. Non pas que ça altère ta beauté naturelle, mais c’est assez perturbant.

-Laisse tomber mec, répondit Eva, ça fait un moment qu’elle a un boulon en moins celle-là !

-Tu peux parler, fit Vicky, je te rappelle que la quasi-totalité des gens que tu connais te prenne pour une folle dingue ! »

Loin des interrogations de ces camarades, Naïa observa Artémis et constata rapidement que quelque chose n’était pas normal. Que la petite voleuse éructe des insultes, tape du poing et critique tout le monde ça c’était la base, mais qu’elle tente de se retenir de parler ça l’était beaucoup moins. Surtout quand on sait qu’elle pipelette elle était. Passant de très énervée à interrogative, voire un peu inquiète, la belle italienne s’approcha de son amie et posa sa main sur l’épaule de celle-ci :

« - Artémis, ça va ? »

Et ce fut comme si son simple touché brisa les résistances de la voleuse et un flot de parole pas toujours très clair en sortit :

« - Non non ça va pas putain !! Ca fait des heures qu’on tourne en rond comme des crétins collés à des personnes qu’on ne peut pas blairer ! Et ça m’emmerde parce que je sais pertinemment que si on nous avait mis ensemble on en serait sorti en cinq minutes !! J’ai failli être écrasé ou dévoré par des êtres qui n’existent même pas, j’ai dû voir la vie misérable d’Eva et écouter Saturnin chanter une chanson d’amour !! Et tu sais quoi ? J’avais qu’une trouille, c’est qu’il te soit arrivé un putain de truc ! Parce que…parce que je sais pas, mais genre tu serais peut-être morte ou..ou…enlevée pour toute la vie dans un trou noir abyssal de l’espace sans que je puisse rien n’y faire ! »

Tout le monde avait arrêté de bouger pour regarder Artémis gigoter dans tous les sens, bras en l’air, les yeux exorbités et débitant à un rythme impressionnant ses propos décousus.

« - Tu as de drôles d’amis, fit Kakyo à Naïa. »

Celle-ci se contenta de lui renvoyer un regard noir, pas amusée pour deux sous. Retournant son attention vers Artémis, elle tenta de la calmer en lui disant doucement :

« - Artie, je vais bien, tout le monde va bien, on va trouver un moyen de sortir d’ici tous ensemble t’en fais pas, on n’est pas les reines de l’arnaque pour rien ! »

Bien loin de l’effet escompté, le discours de Naîa rendit Artémis encore plus hystérique :

« - Mais tu comprends pas !! Je m’en fiche de ça, de sortir d’ici c’est pas ça le problème !! Le problème c’est toi ! »

Reculant en arrière la belle italienne la regarda confusément.

« -Chouette, fit Vicky, on va avoir droit à du crêpage de chignon !

- Ca n’ai rien d’amusant, répondit Saturnin, il est toujours triste de voir des amis se disputer. Surtout quand il s’agit d’aussi belles femmes !

- M’ouais, dit Kakyo avec un grand sourire, je ne serais pas contre un combat entre-elles…dans de la boue. Tu vois c’que je veux dire ? »

Posant un regard affligé sur les garçons, Eva reposa son attention sur les deux filles, massant machinalement ses articulations dernièrement malmenées.

« - Comment ça JE suis le problème ? C’est pas moi qui suis rentrée dans cette fichu pièce sans réfléchir à ce que je faisais hein !

- Mais c’est pas de ça que je parle ! Je te parle de ce que TOI tu me fais à MOI !

- Je comprends rien Artémis, qu’est-ce que j’ai bien pu te faire ! Sois plus clair à la fin !

- TU M’AS FAIT CHANGER !! »

Naïa écarquilla légèrement les yeux avant de reprendre contenance.

« - Comment ça je t’ai fait changer ? Mais enfin Artémis, ça n’a pas de sens, je t’accepte comme tu es aussi irascible et impatiente sois-tu.

- Je sais ! Et c’est ça le problème ! Naïa, j’ai pas d’ami d’accord ?! Je peux m’entendre parfois avec les gens le temps d’une aventure, d’un vol ou d’une soirée. Mais je m’en contre fous complètement d’eux ! Qu’ils vivent, qu’ils meurent, qu’ils se décident à exploser la lune je m’en balance ! J’ai toujours pensé qu’à moi parce que c’est la seule chose dans laquelle je sois douée ! Penser à ma gueule ! Et il fallut que toi et ta tronche d’italienne trop polie vous vous rameniez et que vous mettiez le désordre dans tout ça !
J’veux dire quand je me suis retrouvé devant cette espèce de rongeur répugnant, tout ce que j’arrivais à me dire c’est que s’il t’arrivait un truc je ne pourrais jamais me le pardonner ! J’arrêtais pas de me dire que t’étais peut-être morte par ma faute et que si ça se trouve tu voudrais plus jamais m’adresser la parole et que du coup je serais de nouveau toute seule toute la vie ! Et…et…et je déteste ça ! Parce qu’avant rien n’aurait pu me toucher mais t’es comme une putain de faiblesse, rien que d’imaginer que quelque chose puisse t’arriver ça me rend dingue ! Et je voulais pas t’en parler parce que c’est débile et que je sais pas gérer ces trucs bizarres de bon sentiment mais j’arrive pas à m’en empêcher !!! »

À peine eut-elle finit sa phrase qu’une lumière rouge apparut au-dessus d’eux et que quatre lignes se formèrent :

GAGNE GAGNE GAGNE
MEME AMICAUX,
AVOUER SES SENTIMENTS,
C’EST IMPORTANT !!

Artémis posa des yeux horrifiés sur ses compagnons, n’osant pas poser un œil sur Naïa et dit d’une voix blanche : « Le premier qui ouvre la bouche, je lui arrache un œil… »
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyVen 25 Déc 2015 - 21:27

Contre toute attente, un sourire amusé étira les lèvres de Naïa. Elle s'approcha d'Artémis à pas félins et vint se poster devant elle, les bras croisés.

« C'est ça qui te met dans un état pareil ? », demanda-t-elle d'une voix douce en relevant le visage d'Artémis.

« Non, mais c'est que... Enfin, voilà, quoi... », bougonna l'intéressée comme un enfant pris sur le fait en train de faire une grosse bêtise.

« Si ce n'est que ça, moi aussi je t'aime, petite idiote. »

Le visage d'Artémis s'éclaira d'un grand sourire satisfait et spontanément, elle sauta au cou de l'italienne, la serrant si fort qu'elle faillit l'étrangler. Soudain, elles sentirent le regard des trois autres peser sur elles et elles se détachèrent aussitôt avec un petit rire gêné.

« Bon, vous en avez encore pour longtemps ? », se plaignit Eva en croisant les bras.

« On t'a pas sonné, toi », rétorqua l'italienne en lui jetant un regard torve.

« Ouuuh, on va finalement l'avoir notre crêpage de chignon ! », susurra Vicky d'une voix vipérine.

« Mais d'où elle vient cette voix, à la fin ? », murmura Kakyo en regardant autour de lui à la recherche de cette fameuse voix venue de nulle part.

« Vous commencez à nous taper sur le système, toi et ta sœur », cracha la française en se positionnant près de Naïa, la baguette dirigée vers Eva.

« Belles fleurs de Printemps, ne vous battez pas ! Derrière les provocations se cachent souvent des effluves d'amour refoulé ! Apprécions-nous, que dis-je, aimons-nous ! », intervint Saturnin en s'interposant de manière romanesque, les bras tendus et les yeux brillants de larmes d'émotion.

« Oh, mais ferme-la, toi ! », s'énerva Eva en levant les yeux au ciel.

« Qui l'a ramené ici, cet abruti ? », enchérit Vicky.

« Je crois que c'est pas le moment de s'embrouiller ou on risque de ne jamais sortir de... », commença Kakyo avant d'être rageusement interrompu par Artie.

« Non mais ça va, toi ! Monsieur Parfait qui sait toujours tout mieux que tout le monde ! »

« Hé, je ne te permets pas de me parler comme ça ! »

« Ah ouais, et tu vas faire quoi ? », s'exclama la voleuse en s'avançant vers Kakyo, l'air menaçant.

« Je préfèrerais ne pas avoir à faire ça, mais si tu m'y obliges... », grinça-t-il entre ses dents en saisissant sa baguette.

« C'est un chien enragé cette fille, faut la faire piquer », ricana Vicky.

« Et on fait comment pour piquer un fantôme enragé ? Parce que tu commences doucement à m'exaspérer, ma chère », souffla Naïa en fusillant Eva du regard.

Ils se tenaient désormais tous les uns en face des autres, s'accablant de regards en chien de faïence et d'insultes, la baguette brandie, et le visage menaçant. Seul Saturnin n'avait pas sorti sa baguette et courrait dans tous les sens, les yeux exorbités, en les conjurant de s'arrêter, sans que cela n'ait grand effet. Tout d'un coup, le plafond gronda, trembla, et se fissura en deux, s'ouvrant sur une énorme brèche. Avant même qu'ils aient eu le temps de réagir, ils furent aspirés vers le haut, au creux de la fêlure, pour enfin s'écraser durement sur le sol de pierre en gémissant. Ils mirent quelques secondes à se relever, en se massant les bras ou les jambes, l'air hagard. A peine relevée, Eva poussa du coude Artémis qui s'apprêtait à se jeter sur elle mais elle fut brusquement tirée en arrière par le poignet par Saturnin.

« Ça suffit, maintenant ! », s'énerva-t-il, le visage rouge de colère. « Je commence à en avoir marre de vos petites querelles d'égo ! Au cas où vous l'auriez pas remarqué, on est TOUS coincés ici, tous sans exception ! Là, dans l'immédiat, notre priorité c'est de partir d'ici ! Et pendant que vous vous disputiez sans état d'âme, vous n'avez sans doute pas remarqué QUE LES LIENS SE SONT RESSERRÉS ! Alors vous allez arrêter immédiatement de vous embrouiller avant qu'on ne finisse collés les uns aux autres ! »

Il y'eut un long silence abasourdi durant lequel ils se jetèrent des regards perplexes, puis ils finirent par acquiescer, résignés. Alors que les autres s'examinaient docilement pour vérifier que les blessures que la chute avait causées n'étaient pas trop importantes, Artie se pencha à l'oreille de Saturnin et lui glissa :

« D'habitude, ceux qui me parlent comme ça, je leur arrache la langue avec mes dents »

Saturnin pâlit violemment et déglutit avec difficulté. Par sécurité, il recula d'un pas mais la main d'Artémis sur son épaule l'arrêta immédiatement.

« ... bravo pour ton courage, le poète maudit. T'es marrant, en fait. »

Naïa soupira en observant les alentours. Quatre épais murs de pierre brut encadraient la pièce. Pas de fenêtre, pas de porte, pas d'échelle, pas de sortie. Rien que de la pierre autour d'eux et de la terre battue sous leurs pieds. Elle fronça les sourcils et se rapprocha du mur du fond qu'elle examina d'un œil scrutateur, la main sous le menton. Il y'avait forcément une sortie, et c'était pas ces charlatans de pacotille qui allaient l'empêcher de décamper d'ici.
Elle effleura le mur de sa main quelques minutes et enfin, soupira de satisfaction. Elle avait senti quelque chose bouger sous sa paume. Elle agrippa le morceau de pierre et le tira de toute ses forces découvrant une porte dissimulée dans le mur. La porte gronda sur ses gonds et s'ouvrit d'à peine quelques centimètres.

« Besoin d'aide, peut-être ? », demanda Kakyo avec un sourire charmeur.

« Non, merci », répondit-elle en lui rendant son sourire.

Elle pouvait très bien se débrouiller toute seule. Elle n'était pas n'importe qui ! Fille d'italienne, ancienne Capo de la famille Corleone, membre d'honneur du Conseil des Sorciers italiens et descendante de l'illustre Circé, elle était forte, elle était indépendante, elle avait le pouvoir d'accomplir tout ce qu'elle désirait ! ...

« ... bon, ok. J'arrive pas à ouvrir cette satanée porte ! Venez m'aider ! », finit-elle par s'exclamer en tapant le sol de son pied.

Kakyo afficha un sourire victorieux et empoigna le pommeau de la porte avant de tirer de toutes ses forces mais la porte ne bougea pas d'un iota. Le japonais pinça les lèvres, blessé dans son orgueil.

« Ca va, on vous dérange pas trop ? », commença Naïa en se tournant vers les autres. « Si vous voulez bien vous donner la peine de nous aider... »

Ils les rejoignirent en bougonnant et d'un même geste, ils attrapèrent la poignée. Ils comptèrent jusqu'à trois et tirèrent d'un coup sec, la porte grinça, sembla résister un instant, mais finit par s'ouvrir pour de bon sur un long couloir mal éclairé. Ils s'échangèrent un regard hésitant, puis Naïa finit par se désigner et pénétra dans le couloir. Elle entendit les autres la suivre. Tâtonnante, elle avançait au ralenti et à l'aveuglette, les bras tendus devant elle. Au bout de quelques minutes, ses doigts rencontrèrent du velours. Elle tira d'un coup sec, écartant l'épais rideau rouge, et fut éblouie par une vive lumière. Elle cligna des yeux un instant pour s'habituer à la brusque clarté, et s'avança dans la pièce. Un haut dôme aux armatures dorées dévoilaient des scènes romanesques où de preux chevaliers sauvaient des demoiselles en détresse sous les applaudissement de chérubins grassouillets. D'exaspération devant tant de niaiseries macho, Naïa leva les yeux au ciel en soupirant avec emphase.

Les murs étaient drapés de tentures roses tissées de fioritures dorées représentant des cœurs et autres symboles pseudo-romantiques. Au fond de la pièce, sur une énorme banquette douillette en velours fushia, un énorme chérubin en couche-culotte se gavait de raisins. Quand il entendit le vacarme, il se redressa promptement, réajusta sa perruque blonde aux bouclettes bigoudés qui lui tombait à moitié sur le visage et leur adressa un sourire aussi faux que son pastiche.

« Bien le bonjour, mes très chers amis ! Glorieux amoureux ! Vaillants tourtereaux ! Ardents passionnés ! Vous êtes arrivés au cœur du Cirque de l'Amour, et en parlant de cœur... Avez-vous réussir à y voir plus clair dans vos sentiments ? Car tel était le but de notre humble demeure. Malgré tout, il vous reste une dernière épreuve... Au fond de la pièce se trouve un buffet, et parmi tous ces mets délicieux aux senteurs aphrodisiaques se trouvent des aliments empoisonnés. L'amour saura vous mener hors de ce piège, et votre cœur saura guider vos mains vers les mets inoffensifs. »

Le buffet en question croulait effectivement sous des plats de toute consistance et de toute forme : gâteaux à la fraise en forme de cœur, coupelles de fruits, tartes aux légumes, pâtisseries orientales, crème au coulis de framboise, tourtes fumantes...

Les cinq compagnons se lancèrent un regard sceptique avant de se fixer de nouveau sur le gros chérubin.

« Pourquoi vous avez de la barbe ? Vous êtes pas censés être un bébé ? », demanda Eva d'une voix égale.

« Je... », commença le chérubin.

« Oui, et d'ailleurs, qu'est-ce que vous faites ici ? Vous êtes dans votre trentaine, dans la fleur de l'âge ! C'est parce que vous ne trouvez pas de travail, hein ? Oh mon dieu, vous avez des problèmes de drogue, c'est ça ? Je peux vous venir en aide. J'ai sauvé un lama qui avez des tendances suicidaires, vous savez... », expliqua Saturnin d'un air concerné.

« Non, pas du tout, je... », tenta de nouveau le faux Cupidon.

« Et puis franchement, cette tenue ? Vous avez passé l'âge de vêtir ce genre d'accoutrement, en admettant qu'il y'ait un âge où ce soit acceptable de s'affubler de la sorte », renchérit l'italienne en pinçant les lèvres de dégoût.

« Mais enfin... »

« Et il serait temps de se remettre au sport, mon vieux ! C'est plus possible là, vous dégoulinez de gourmandise ! », se moqua Artie en croisant les bras.

« MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER ! », rugit le gros Cupidon en bondissant hors de son fauteuil. « VOUS ALLEZ FAIRE CETTE PUTAIN DE DERNIÈRE ÉPREUVE FISSA ET VOUS CASSER D'ICI PRONTO ! »

De nouveau, ils se regardèrent, perplexe, et ne bougèrent pas d'un iota. De rage, le faux Cupidon se rua vers le buffet et plongea sa main dans un des gâteaux au chocolat avant de brandir sa main dégoulinante de cacao.

« VOUS ALLEZ BOUFFER CES PUTAINS DE GÂTEAUX ET J'EN AI RIEN A FOUTRE QUE VOUS VOUS EMPOISONNIEZ OU PAS ! CA-SSEZ-VOUS ! »

« Dis-donc, mon grand, vous allez surveillez votre langage ! », s'offusqua Naïa. « Vous seriez pas en train de nous faire une petite dépression nerveuse, là ? »

« TOI, LA BOURGE, TU LA FERMES ! »

Sa main partit trop vite pour que Naïa ait le temps de réagir, et un énorme morceau de chocolat s'écrasa sur son visage avant de dégouliner lentement sur son haut. Elle cligna lentement des yeux, abasourdie. Un silence glacial s'abattit sur la pièce sans qu'aucun de ses compagnons n'ose bouger. Et puis, d'un revers de main Naïa s'essuya grossièrement le visage avant de se fixer de nouveau sur Cupidon, les yeux si plissés de colère qu'ils étaient réduits à deux minces fentes brunes.

« Excusez-vous... immédiatement », grinça-t-elle entre ses mâchoires serrées.

Il ne répondit rien et replongea sa main dans le gâteau, prêt à charger de nouveau, le menton relevé en signe de défi. Naïa n'attendit pas une seconde de plus, et dans un hurlement rageur, elle se jeta sur le dos du gros Cupidon en lui enserrant le cou de son bras. Il essaya de se débattre, se secouant dans tous les sens pour essayer de se dégager de l'étau de la brune mais elle tint bon, le visage déformé par la rage.

« ES... PECE... DE SALE... CREVARD ! », s'époumona-t-elle en serrant si fort que le visage du Chérubin était désormais rouge et bouffi.

Les chérubins, chevaliers et autres princesses qui tapissaient le dôme s'extirpèrent du plafond, et escaladèrent l'armature d'or en lançant des cris de guerre. Ils atterrirent sur le sol en soulevant un nuage de poussière. Les chevaliers levèrent leurs épée, les chérubins brandirent leurs arcs et les princesses détachèrent leurs corsets, et le tordirent pour en faire des armes. Vociférant des insultes moyenâgeuses, ils se ruèrent d'un même geste vers l'italienne, armes brandies.

Les quatre compagnons s'échangèrent un bref regard et se jetèrent dans la bataille pour défendre Naïa.

« TOUCHE PAS A MA POTE ! », hurla Artémis en passant le ruban qui entourait ses poignets autour du cou d'une des princesses.

L'aristocrate roula sur le sol en criant et en se débattant, donnant des coups de pieds à tout va. De son côté, Eva lançait des sorts dans tous les sens, évitant régulièrement des coups d'épée. Le chapiteau s'illuminait d'éclats multicolores sous les coups des sorts des sorciers. Kakyo était en train d'en découdre avec un chevalier à coup de poings alors qu'à sa droite Saturnin essayait de parlementer avec les chérubins, évitant avec une agilité impressionnante leurs flèches. Naïa se dégagea du faux Cupidon et lui envoya un coup de pied dans le ventre qui le plia en deux, crachant et toussant. Elle se précipita vers Artie qui était entourée de quatre princesses hystériques qui la toisaient d'un œil mauvais :

« Cunégonde, avez-vous vu ses cheveux ? Elle m'a tout l'air d'être une sauvageonne. »

« Mais non, Artarielle, regardez donc ses accoutrements : un pantalon ! C'est donc un garçon ! »

« Et regardez-moi ces ongles, mon dieu, serait-ce un gueux ? »

« Faites attention, je mettrais ma main à couper qu'il a la rage ! »

« MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER, LES PIMBÊCHES ! »

La française se jeta sur la présumée Artarielle, et lui balança un coup de pied dans le genoux. Cunégonde s'apprêtait à se précipiter à la rescousse de son amie mais Naïa fut plus rapide, elle lui attrapa le poignet, et lui tordit d'un coup sec, la plaquant au sol grâce à une clé de bras ajustée.

« Alors déjà, c'est une fille, ensuite elle s'appelle Artémis, et pour finir, ses cheveux sont très jolis ! »

Il s'ensuivit un grand brouhaha de cris, d'insultes, de hurlements, d'épées volant en tous sens, de sorts mal cadrés se répercutant contre les murs du chapiteau, de coups de points et de coups de talon. Même Saturnin s'était lancé dans le combat, assommant ses ennemis à coups de coupelles à fruits d'une main, et d'ananas trop mûr de l'autre. Une princesse coincée par le bras d'un côté, et un chérubin la tête dans la poussière de l'autre, Naïa cria pour attirer l'attention d'Eva :

« Là, derrière le mur du fond, c'est la sortie ! »

Mais avant qu'Eva ait le temps de tourner la tête, une princesse l'avait plaquée au sol en hurlant comme une démente : « SORCIÈRE ! SORCIÈRE ! AU BÛÛÛÛCHEEEER ! »
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyDim 27 Déc 2015 - 18:30

« Là, derrière le mur du fond, c'est la sortie ! »

Ce seul moment de distraction suffit pour qu'une stupide princesse tout droit sorti d'un tableau de l'époque romantique la jette au sol avec une force surprenante pour une superficielle ayant que seul but de se faire sauver par un prince charmant.

-  SORCIÈRE ! SORCIÈRE ! AU BÛÛÛÛCHEEEER !

- C'EST TOI QUI VAS PASSER AU BÛCHER, SALE GARCE!

Eva allait attraper sa baguette qui était tombée à côté de sa tête, mais une autre illustration envoya celle-ci valdinguer à l'autre bout de la pièce. Putain, la chance ne semblait pas du côté de la gothique! Les deux femmes relevèrent l'ancienne Serpentard avant de l'attacher avec les cordons de leurs corsets. Une autre arriva avec des morceaux de bois qu'elle posa aux pieds de Stone. Non, mais... Elles allaient vraiment la brûler vive!!! Elle tenta de se détacher, pourtant, les liens paraissaient beaucoup trop serrés pour qu'elle puisse faire quoi que ce soit.

- Cendrilla, comment on fait un feu?

- Il faut une étincelle, répondi la blondasse.  Yasmie, vas chercher un chérubin.

Celle qui répondait à ce nom obéi, se dirigeant avec la grâce d'une reine vers la bande de chérubins qui s'attaquaient à Saturnin. Le pauvre commençait à avoir de plus en plus de mal à esquiver les flèches.

Seul son compagnon de chez les Gamma paru s'inquiéter pour elle. Les deux autres continuaient à se protéger l'une l'autre. Bien sûr, aucunes des deux ne voudraient le ver le petit doigt pour une fille qui leur cri dessus. Déjà que leurs attaquants prenaient des forces. D'où elle venait, justement?

De la haine... Justement! La haine déclenchait tout!

- HEY!!! IL FAUT SE COMPLIMENTER POUR EN FINIR AVEC CE JEU STUPIDE!

- DE QUOI TU CAUSES, LA TIMBRÉE? demanda Artie.

-  JE CROIS COMPRENDRE!, s'écria Saturnin. IL FAUT DIRE UN MOT GENTIL POUR CHAQUE PERSONNE!

- ON NE SE CONNAIT MÊME PAS!, lança Naïa.

- PAS GRAVE, ÇA!

Eva tourna son regard vers le bébé volant qui s'approchait dangereusement d'elle avec une flèche en feu. La pauvre commençait à pleurer de peur. Elle allait mourir dans ce manège à la con et jamais Alexey ne saura pourquoi!

- VOUS ATTENDEZ QUOI POUR ME LIBÉRER?!, cri Eva sous le coup de la peur.

- OK, JE COMMENCE!, fait le Gamma masculin. ARTIE, TU ES LA PLUS BELLE SUCCUBE QUE JE N'AI JAMAIS VUE! EVA, TU ES UNE BATTANTE MERVEILLEUSEMENT COURAGEUSE. KAKYO, TU TE BAS COMME UN CHEF MALGRÉ TA MALADRESSE ET NAÏA, TU RESSEMBLES À UNE REINE LORSQUE TU REGARDES LES GENS DE HAUT!

Soudain, certains des bambins aillés tombèrent sur le sol, inanimés. Sa marchait! Ils pourraient enfin s'en sortir!

- SARTURNIN, enchaîna Eva, TU ES ADORABLE ET TON CÔTÉ POÈTE TE DONNE UN JE NE SAIS QUOI DE SYMPATHIQUE. ARTÉMIS, JE TE DÉTESTE, MAIS IL FAUT QUE J'AVOUE QUE TU M'ÉPATES! TON AUDACE EST LÉGENDAIRE ET TU AS DE LA RÉPARTIE! NAÏA, JE NE TE CONNAIS PAS TANT QUE ÇA, MAIS JE TROUVE QUE TU MÉRITERAIS UNE PLACE DANS LA HAUTE SOCIÉTÉ SORCIÈRE. KAKYO, JE FINIS AVEC TOI. POUR AVOIR COMBATTU DEUX FOIS VAILLAMMENT AVEC TOI, JE TE TROUVE FORT. TU DOIS ÊTRE TRÈS BON AU QUIDDITCH!

L'illustration qui virevoltait vers la gamma attachée chuta ainsi que quelques-uns des siens. Ils devenaient de moins en moins nombreux. Le Japonnais fût le deuxième à crier les compliments malgré son malaise apparent. Hop! Quelques pimbêches de moins! Il fallait seulement que les deux dernières étudiantes fassent comme les autres. Pourtant, elles continuèrent à frapper les pseudo princesses avec des cris de guerres. Saturnin leur fit remarqué que c'était leur tour.

- HORS DE QUESTION QUE JE FASSE ÇA!, cria Naïa.

- SURTOUT QUE JE COMPLIMENTE CETTE CINGLÉE DE GAMMA TOUT DROIT SORTIE DE L'ASILE!, ajouta Artémis.

Les choses contre lesquelles elles se battaient parurent rendre plus de force et l'une d'elle donna un bon coup à Naïa qui tomba sur le sol. Se tordant de douleur, elle tenait sa jambe en pleurant. Elle se mit à crier des compliments entre deux sanglot à l'envers de ses compagnons. Puis, il ne resta que les trois trucs du nom de Cunégonde, Artarielle et Cendrilla. Toutes trois folles de rages, elles se transformèrent en un immense cerbère à trois têtes. Grognant, la bête paraissait décidée à attaquer Artémis.

- ARTÉMIS, VAS-Y!, s'écria Eva pardessus les hurlements du chien.

- OK, OK, JE LE FAIS! SATURNIN... TU... TU N'ES PAS SI IDIOT QUE JE LE CROYAIS! NAÏA, J'AI RIEN À REDIRE, TU ES MA MEILLEURE AMIE ET JE T'AIME! HO, TRUC MUCHE YO... TU ESS ENTÊTÉ ET C'EST UNE BONNE CHOSE! EVA.... TU... (ce qu'elle voulait dire se coinça dans sa gorge)

La bête s'avançait vers Naïa qui hurlait avec l'intention explicite de la disséquer en plusieurs morceaux. Alors, la jeune femme prie son courage à deux mains.

- TU ES UNE SUPER CHANTEUSE, EVA!

Les yeux du monstre s'écarquillèrent avant qu'elle s'écroule comme une marionnette. Les trois filles reprirent leurs apparences et dans des cris de rage, elles se firent renvoyé dans leurs tableaux ainsi que les autres. Les liens d'Eva disparurent et celle-ci s'approcha des autres en massant ses poignets, ramassant sa baguette au passage. Ils regardèrent tout autour d'eux. Le Cupidon avait disparu.

-Il est où ce mec en couche culotte pour que je lui fracasse le crane?!, s'époumona Naïa.

- Je ne sais pas, fit Eva, mais je n'ai pas l'intention de lui demander la permission de détruire ce sale manège de l'amour! INFLAMARE!

Du feu sorti de sa baguette pour aller brûler l'un des rideaux suspendus au plafond. Les quatre autres regardèrent la gothique avec épouvante.

- TU VEUX QUE NOUS MOURIONS BRÛLÉS, OU QUOI?!, cria Kakyo. COMMENT NOUS ALLONS FAIRE POUR SORTIR D'ICI?!

- En passant par la porte...

Une jeune femme transparente venait d'apparaître à côté d'une porte qui ne se trouvait pas là quelques secondes auparavant. La jumelle d'Eva lui ressemblait comme deux goûtes d'eau malgré qu'elle portait une sorte de toge noire digne d'une déesse de la Grèce antique. Aucun d'entre eux ne se posèrent de questions et ils s'enfuirent par cette sortie.

---------------------------------------------------------------------------------

Tous les cinq tombèrent sur le terrain de la fête foraine. Derrière eux, le chapiteau brûlait. Pas de cris. Seul le son des flammes se faisaient entendre. Artie aida Naïa à se relever (sa blessure paraissait miraculeusement guérie). Tout le monde étaient partis sauf Jolie fille et Alexey qui semblaient tous les deux heureux de les voir arriver.

- TOI, JE TE DÉTESTE KAKYO HIDEkOSHI!

- C'Est HideYOshi, corrigea le garçon avec ennui.

Jolie fille lui asséna une claque bien mérité sur la joue avant de reprendre.

- TU M'AS LAISSÉE TOMBER COMME UNE PAUVRE CONNE! JE NE VEUX PLUS RIEN SAVOIR DE TOI! JAMAIS, JAMAIS JAMAIS!

Lorsqu'elle aperçue du jeune Saturnin qui s'approchait d'elle, elle se fit plus aguicheuse et elle lui tendit une carte.

- C'est mon numéro. Appel-moi un de ses jours, beau poète. Toi, au moins, tu es gentil.

Elle lui fit un baisé sur la joue. De son côté, Eva ne se préoccupait plus de rien. Seulement les yeux bruns de son meilleur ami la faisait chavirer. Sans attendre, elle courue le rejoindre avant de lui sauter dans les bras.  Son preux chevalier, surpris, serra le corps frêle de sa jeune amie dans ses bras protecteurs pendant qu'elle pleurait comme jamais. Personne ne le compris, mais elle chuchota deux mots: Je t'aime. Sur ce, elle l'embrasse pour la première fois pendant que la structure de leur enfer personnel s'abattait sur le bitume derrière eux.
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Cupidon s'emmêle les pinceaux Rangvide

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Kakyo Hideyoshi
Kakyo Hideyoshi

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Mucus ad Nauséam,
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Subcingulus,
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Tequila Magouillita,
Lait de poule du bon Docteur Magouille,
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MessageSujet: Re: Cupidon s'emmêle les pinceaux   Cupidon s'emmêle les pinceaux EmptyMar 29 Déc 2015 - 13:23

Kakyo regarda jolie fille s’éloigner une main sur sa joue, l’avait-il mérité ? Il lui avait seulement rendue sa liberté non ? Et puis même si tout était faux, il savait au moins que jolie fille ne faisait pas partie de sa vie. Bah, ce n’était pas comme s’il allait terminer seul à la saint Valentin de toute façon. Cupidon n’en avait pas terminé avec lui, et il ne parlait pas du forain stupide en culotte courte bien sur.

- Tu lui as brisés le cœur, à cette pauvre fille. Pourquoi l’avoir quitté pour aller avec une autre ?

Le japonais jeta un œil à son interlocuteur avec ses cheveux bouclés, et sa silhouette beaucoup moins musclée que lui, il avait l’air d’un romantique d’un autre âge, il suffisait de l’entendre parler. Sa question méritait-elle une réponse? Pas vraiment.

- En quoi mes relations te regardes, retourne dans ta tente Cupidon.

Ça devrait le faire taire, il n’avait aucunement envie de discuter de ça avec un inconnu, le poète était comme les autres, autant l’ignorer ça serait plus simple.

- Hélas je n’ai pas traversé cette attraction, que pour trouver le briseur de cœur.

Kakyo soupira sa façon de parler devenait lourde et toute la tension qu’il avait accumulé dans cette attraction ne s’était pas encore évacué. Il avait une envie folle de le faire taire en digne PAF qu’il était. Pourtant le souvenir de jolie fille en colère ne le lâchait pas, bon il pouvait quand même faire ça pour elle.

- Super tu m’as trouvé félicitation ? Et la suite du programme c’est quoi ? Tu me lis un poème d’amour pour me remettre dans le droit chemin ?

C’était venu tout seul, l’attraction devait vraiment l’avoir secoué pour qu’il sorte ça. Finalement, il ne s’était pas suffisamment défoulé. Un entraînement de Quidditch ne lui ferait pas de mal après ça, ou peut être un tour au pub avec ses potes tient.

- Ecoutes, tu as entendu jolie fille non ? Elle est déjà passée à autre chose, super l’attraction a réussi à former un couple. Rend-là heureuse Roméo.

Dit il en posant une main forte sur son épaule, l’occasion au japonais de montrer à Saturnin que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire.

- Bon un problème de régler, Cette attraction est partie en fumée pour notre plus grand bonheur. Bien joué Eva en fait.

Kakyo se tourna vers elle, mais cette dernière était lovée contre un homme qu’il ne connaissait pas. Un sourire mystérieux ce dessina sur ses lèvres.

- Allez un couple de plus, cette attraction a fait du sacré boulot en fait.

Son regard porta alors sur les deux filles restantes qui discutait et plus particulièrement sur Naïa cette fille en savait trop sur lui... mais lui en avait apprit autant sur elle, finalement tant qua ça restait comme ça c’était bon, inutile d’en arriver à des extrêmes.

- Bon je vais sûrement fêter mon célibat au pub, pour celles que ça intéresse, je paye ma tournée.

Kakyo était comme ça, et n’allait pas changer maintenant. De plus, il était trop tôt pour réagir vis-à-vis de sa famille, il avait encore le temps pour profiter de cette université loin de son pays d’origine. Ce qu’il avait vu aujourd’hui n’avait aucun sens la vie était un jeu et lui fixait les règles, rien n’avait changé en fait.
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Cupidon s'emmêle les pinceaux

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