Echange post-Noël
AVEC : Griselda & Ava
PRIVÉ / PUBLIC : Public
DATE : 26 Décembre

Plantée comme un piquet mal fagoté devant le comptoir, Griselda fixait depuis une bonne dizaine de minutes la malheureuse vendeuse de la grande boutique de vêtements H&W des Champs Allons-y. La pauvre sorcière en avait des sueurs froides. Une goutte de sueur perlait sur son front tandis qu'elle tentait d'échapper au regard incroyablement fixe et perturbant de l'Irlandaise. En vain, bien évidemment.

-M.. mademoiselle ? bégaya enfin l'employée. Vous voulez quelque chose ?

Mais la Pi Omicron Pi ne répondit rien. Elle se contenta de rester là, sans qu'aucun de ses muscles ne bouge, élargissant sans que l'on sache pourquoi son sourire carnassier.

La vendeuse tenta de tourner la tête, histoire de trouver du soutient dans le regard d'un autre client... mais le problème, c'est qu'il n'y avait AUCUN autre client. On était tout juste le lendemain de Noël, et la plupart des étudiants se la coulait douce chez leurs parents.

-JE NE VEUX PAS DE CA ! beugla soudain la garçonne, faisant sursauter son interlocutrice.

Elle posa sur le comptoir un bout de tissu. La vendeuse parut partagée entre le soulagement de voir sa cliente étrange enfin parler, et le malaise qu'elle ressentait toujours.
Néanmoins, elle prit le bout de tissu, et réalisa qu'il s'agissait d'une robe en dentelles noires.

-Vous ne... voulez pas de ça ?

Griselda leva un sourcil interrogateur.

-Vous n'êtes pas très rapide à la détente, hein ? J'ai eu ça pour Noël, et je trouve ça MOCHE MOCHE MOCHE !

-Cette robe est pourtant jolie...

-MOCHE J'AI DIT !

La vendeuse sursauta, et se mit la main sur son cœur.

-O...ok, c'est moche. Vous voulez l'échangez ?

-Non, je veux des gallions ! Plein de gallions !

-Vous avez le ticket de caisse ?

-Ah ben non, patate : c'est un cadeau que mon papou m'a fait à mon Noël !

La vendeuse fronça les sourcils, en triturant la robe dans tous les sens.

-Mais attendez une seconde... Ce modèle ne vient pas de chez nous !

-Ben je sais ! Mon papou l'a acheté dans une boutique pour moldus, mais il a mauvais goût le pauvre, et puis j'allais quand même pas retourner là-bas pour l'échanger ! J'aurais trouvé ça un peu... tiré par les cheveux !

L'irlandaise se mit à rigoler comme une demeurée. L'employée fit rouler ses yeux dans ses orbites, pressentant que ça allait être long, très long.

-Je ne peux pas vous rembourser un article que vous n'avez pas acheté ici, soupira-t-elle.

-Mais si.

-Mais non !

-Mais si.

-Mais non !

-Mais si.

-MAIS NON !

Griselda poussa un petit soupir condescendant, puis regarda la vendeuse d'un air amusé.

-Mais si mais si mais si mais si mais si mais si mais si. Mais si. MAIS ! SIIII !

L'employée passa ses mains sur son visage, nerveusement exténuée. La clochette de la porte d'entrée tintinnabula, signifiant qu'une nouvelle cliente venait d'entrer. La vendeuse parut soulagée par la présence d'un autre être humain.

-Ah, bienvenue dans notre...

-SAAAAAAALUT ! hurla Griselda, en se jetant littéralement sur la nouvelle venue, tout sourire.

Comme chaque année, après Noël, il y avait des cadeaux à échanger. Ava se promenait donc avec une dizaine de sac, tous aussi pleins les uns que les autres. Entre sa mère et son frère, les cadeaux de mauvais goûts étaient plus que fréquents.
Après être passée faire un tour à la Fnuc, elle avait décidé de se libérer de ces immenses sacs de vêtement à H&W. Et elle avait intérêt de se faire rembourser. Il y avait surtout une robe noire en dentelle, IMMONDE et elle pesait ses mots. Importable.

- Bonj..
- SALUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUT !

Une tornade irlandaise apparut devant Ava, d'un seul coup. Elle sursauta et fit tomber ses sacs un instant, cherchant l'autre avec crainte.

- T'es... Laquelle des deux ?
- Quoiiiiiii ?
- Laisse tomber en fait.

Elle lui fit un sourire poli et se dirigea vers la pauvre caissière, armée de ses sacs.

- Bonjour. Je veux me faire rembourser pour tout celà.
- B... bien sur, vous avez le ticket ?
- Non. On ne donne pas le ticket avec un cadeau. Vous avez déjà fêté Noel ?

La vendeuse pâlit. Etait elle encore une de ces folles comme l'Irlandaise ? Qui ne lacherait pas tant qu'elle n'aurait pas son argent ? Pas encore une.

- Ah toi aussi t'as eu des cadeaux moches !
- Il semblerait oui.
- C'est ton amoureux de frère qui te l'a offeeeeeeeeeeeeeeeeeeert ?
- O'Neil bon sang ! Va falloir que tu comprennes que je ne suis pas amoureuse de lui ! Pas comme.... Toi avec Om.

Elle eut une grimace de dégout.

- D'ailleurs, où est passée ta moustache ?
- Partie ! Ca grattait ! Puis Lethifold trouvait que ca ne m'allait pas !
- Pas tord l'engin.

La vendeuse en profita pour essayer de s'éclipser. L'irlandaise alla se planter face à elle, les mains sur les hanches.

- Je veux mon argent ! Je veux mon argeeeeeeeeeeeeeent !

Ava ne put s'empêcher d'éclater de rire. Elle était tellement gonflée et sans gêne que ça en devenait presque amusant. La pauvre caissière cherchait partout autour d'elle un peu de soutien, une collègue, un passant, n'importe qui qui pourrait la sauver mais personne. Pas même une mouche.

-Je veux mon argent ! Je veux mon argeeeeeeeeeeeeeent !

Griselda s'était mis à bondir devant le comptoir, le visage pourpre, les poings serrés de colère. Derrière elle, le rire cristallin d'Ava s'élevait, moqueur.

-Mais je ne peux pas vous rembourser ! s'énerva finalement la vendeuse. Maintenant sortez de ma boutique !

-Mais j'ai besoin d'argent ! Gémit la garçonne. De beaucoup d'argent ! Ca coûte cher les grands et beaux mariages !

La Zeta se mordit la lèvre pour s'empêcher de rire davantage, mais c'était difficile. Cependant, elle prit sur elle pour demander :

-Quel mariage ?

-Bah MON mariage, patate !

La jolie étudiante aux cheveux châtains secoua la tête d'un air amusé. Et il y avait de quoi : l'idée que l'Irlandaise puisse se marier avant elle... NON : l'idée qu'elle puisse se marier tout court avait de quoi rendre hilare.

-Genre,tu vas te marier, insinua-t-elle.

-Ouip !

-Toi.

-Ouip !

-Je veux dire, tu vas te marier, prochainement.

-Toutaféééé !

-Avec... ?

-Om Om Om pardi ! On est tellement amoureux qu'on va se marier dans quelques jours et on va avoir des enfants et on va partir au Canada pour faire un élevage de Lethifolds Lethifolds Lethifolds !

Ava se tourna à nouveau vers l'irlandaise, et tordit la bouche, pensive.

-Mmh dis-moi...

La cinglée lui envoya un sourire éclatant.

-Oui ma meilleure amie pour la vie ?

La Zeta leva les yeux au ciel.

-Om est un bon ami à moi...

-Génial, tu seras notre témoin commun !

-Mouais, si tu le dis. Mais... est-ce qu'il est au courant pour cette histoire de mariage ?

-Bah, il le sera bientôt, ahahah ! Il faut dire que j'ai déjà envoyé les faire-parts à sa famille. Ses soeurs m'ont déjà répondu et elles sont très enthousiastes !

Ava ne put se retenir davantage, et éclata de rire.
Gri en profita pour se retourner vers le comptoir, où l'employée avait suivi l'échange entre les deux filles avec des yeux ronds d'horreur.

-Allez, maintenant remboursez-moi, et qu'on en finisse ! Tant qu'à faire, rembourser-moi aussi ceux de ma meilleure amie Avava, elle m'offre sa part pour payer mes fiançailles, elle est sympa, non ?

Ava cessa tout net de rire :

-Quoi ?!

Au lendemain de Noel, JB Deloporte ne savait pas quoi faire ni où aller. Après tout, il restait dans le coin de l'université et s'en voulait d'avoir loupé le bal de Noel, surtout avec une si jolie fille, celle-là même qui lui avait trové son costume et qu'il ne faisiat pas partie de son harem.

Il se décida à aller sur les Champs Allons-Y chez H &W pour voir s'il y trouvait un nouveau costume. Evidemment, il avait mis l'autre dans un sac mais ne comptait pas l'échanger même s'il ne l'avait jamais porté. Et puis il n'avait rien d'autre à échanger vu qu'il adorait ses cadeaux de Noel. Il voulait juste ne pas rien avoir à transporter.

Il entra dans le magasin et tomba sur deux jeunes étudiantes. Il connaissait l'une d'elle, Ava, avec qui il devait aller au bal, et une autre, un peu spéciale avec qui il n'avait encore jamais parlé.Il les salua:

-Salut les filles.

Evidemment, il n'était pas entré seul dans le magasin, certaines filles de son harem le suivant. Elles saluèrent aussi les deux filles qui répondirent:

-Salut.

Aucune d'elle ne semblait prête à parler avec lui mais il s'en fichait. Il se dirigea vers les costumes de garçons, suivi par son harem. Derrière lui il entendit Ava dire:

-Encore lui... Mais il est partout. Et en plus, il m'a abandonné pour le bal de Noel.
-Ah, c'est lui. Tu vaS voir, il va aussi m'aider à préparer mon mariage...

Ca, c'était l'autre fille qui se dirigeait désormais à sa suite en se mêlant à son harem. Bon, JB s'en fichait et continuait à essayer les costumes qui les filles qui étaient arrivées jusqu'à la cabine où il était lui tendait.

Jean Baptiste était arrivé suffisament vite pour qu’Ava ne réagisse pas plus quand à la demande de l’Irlandaise de récupérer tout son argent. Son regard devint noir immédiatement lorsqu’elle le vit. Elle se souvenait encore parfaitement de l’avoir attendu des heures durant, dans un froid glacial, avec une robe qui lui avait couté plus que la peau des fesses. Même pas un mot d’excuse, un hibou, rien ! Pas de nouvelles ! Comme si il s’était volatilisé ! Même là il ne vint pas vers elle pour s’excuser ! Et on parlait de classe et de gentillesse à la française ! Tu parles ! Un riche qui pête largement plus haut que son cul ! Elle n’allait pas le laisser s’en tirer comme ça !


- Encore lui ? Mais il est partout ! Enfin…


Ava fronça les sourcils tandis que l’irlandaise se pencha sur le côté pour regarder plus précisément le garçon.


- Tu le connaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis ? T’as l’air contente de le voir non ?
- Il m’a abandonnée pour le bal de Noël !
- Ah lui ? Attends ! Je vais lui demander de m’aider à préparer mon mariage avec Om Om Om !
- Je ne suis pas sûre que…


Elle ne finit même pas sa phrase. Ce n’était pas la peine. Griselda était déjà partie à la suite du garçon en courant. Enfin peu importe, elle finirait bien par revenir…


- Revenons à nos moutons nous ! Je veux que vous me remboursiez ! J’ai besoin d’argent ! Vite ! J’ai un crédit sur 20ans pour ma robe de bal !
- Mais je ne peux pas mademoiselle !
- Appelez-moi votre responsable alors ! Je veux être remboursée !
- Euh… On peut peut-être s’arranger non ?
- Que me proposez-vous ?


Ava lui fit un immense sourire charmeur. Ca marchait mieux avec les vendeurs mais elle pouvait être très EXASPÉRANTE à ce qu’on disait donc…
Une petite demi -heure après, elle avait enfin réussi à avoir un bon compromis. A défaut d’être remboursée, elle avait eu un bon pour acheter tout ce qu’elle désirait dans le magasin, jusqu’à une certaine somme.  C’était mieux que rien et puis… Elle devait refaire sa garde-robe, plus sobre. Moins prétentieuse. Plus passe partout. Mes mots de Om l’avaient profondément touchée. Certes, peut etre qu’il ne pensait pas TOUT ce qu’il avait dit mais il en avait balancé une sacré couche.

Elle se retrouvait avec des dizaines de jeans, des tee shirts, des hauts,  des jupes, assez sobres, différent de ce qu’elle pouvait mettre habituellement. Aucune tenue de ce magasin ne pouvait la mettre en valeur mais bon… Si il fallait ça pour ne pas perdre l’amitié d’Om…

C’est en soupirant qu’elle se dirigea vers les cabines. Elle sursauta quand une tête passa dans la cabine sans qu’elle ne s’y attende. En même temps, ce n’est pas en sous vêtements qu’elle aurait aimé voir la tête de l’Irlandaise apparaitre.


- Il a disparuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !
- Qui ca ?
- Ben ton copain le mignon !
- Griselda…
- Oui mon amie de la viiie ?
- Sors.
- Maiiiiiiis ! Je vois pas pourquoi !


Ava fit les gros yeux et enfila un sweat rapidement. Même si elle avait un corps plutôt bien fait dont elle s’occupait, il y avait un minimum de limites.


- Parce que j’suis à moitié à poil pardis !
- Oh c’est rien ça, j’suis habituée avec Kimichou !


L’irlandaise fit un grand sourire et vint s’asseoir sur le petit tabouret. Comme elle aurait fait dans un café. En sweat et culotte, Ava la regarda avec de gros yeux, les bras croisés sous sa poitrine. Allait-elle réellement rester ici pendant qu’elle essayait ses tenues ?! Il y avait un minimum de respect tout de même non ?!


- Tu vas pas bouger hein ?
- Non non non !
- Tiens-toi calme au moins…


La jolie brune leva les yeux au ciel tandis que sa compagne la regardait fixement de ses yeux globuleux. Non, Griselda n’avait pas l’air décidée à partir. Elle toussa légèrement. Après avoir attendu JB des heures durant dans la neige, elle semblait avoir attrapé froid.


- Parle moi de cette idée de mariage avec Om alors, pendant que j’essaie ces habits.

-C'est vrai, tu veux bien que je te parle ?

Les yeux globuleux et immenses de l'Irlandaise se mirent à briller, tandis que ses lèvres se mirent à trembler d'émotions. Ce qui aurait pu passer pour émouvant, si Griselda n'avait pas tant ressemblé à un gros crapaud à visage humain.

Ava arqua un sourcil :

-Bah, oui, pourquoi ?

-C'est la première fois que quelqu'un veut bien que je lui parle ! Je veux dire sans que je parle avant sans lui demander son avis ou que je lui lance un stupéfix pour l'obliger à m'écouter !

-Euh...

Ava ne semblait pas quoi répondre à ça. En désespoir de cause, elle se tut et commença à enfiler un jean qu'elle avait choisi. C'était sans compter sur Griselda, qui se jeta sur la jolie châtain et la serra fort dans ses bras maigrelets, par surprise :

-Hiii ça veut dire que tu es mon amie ! Ma meilleure amie pour la vie ! On ne se quittera plus jamais jamais jamais !

-Gri... je suis en sous-vêtements, là...

-Oui, et alors ?

-Alors on peut attendre pour les embrassades ?

-Rhooo, qu'est-ce que tu peux être prude !

L'Irlandaise lâcha tout de même sa toute nouvelle amie pour la vie, et se rassit sur le tabouret, en face de la Zeta.

-Alors mon mariage : j'ai pensé qu'on allait inviter tous les étudiants et qu'on pouvait se faire marier par le doyen, qu'est-ce que t'en penses ? Quoique ça risque de rendre jaloux le maître des ténèbres. Et faudra assez à manger pour tous ces étudiants, mais je ne m'en fais pas : j'ai remarqué qu'on trouvait de la bouffe encore vraiment pas mal dans les poubelles, à l'arrière du McGo ! Je suis sûre qu'on pourra en tirer quelque chose ! Chlorofille aura qu'à se charger de la cuisine ! Enfin... faudra pas que j'oublie de lui dire. Et faudra pas que j'oublie à dire à Om qu'on va bientôt se marier aussi, ahahah, même s'il doit s'en douter, et je suis sûre qu'il est aussi impatient que moi ! Euh... qu'est-ce que je disais déjà ? Ah oui : faudra penser aussi à aménager un coin pour la famille de Lethifold des lethifolds. Et n'oublie pas : en tant que témoin, tu devras faire un discours vantant toutes mes qualités ! Mais t'inquiète pas, je te laisserai des fiches ! Tu n'oublieras pas de dire que je suis une des plus belles filles que t'as jamais vu sur cette terre ! Tu t'en souviendras, hein ? Hein, hein, hein ?!

Ava boucla son jean, grimaça, et le retira aussi vite. Elle le laissa tomber à terre, et enfila une jolie robe crème.

-Si ton mariage a vraiment lieu, je suis sûre que je parviendrais à m'en souvenir.

-Et tu pourras y aller avec le joli garçon qui était là tout à l'heure !

Ava, qui se mirait dans le miroir, fronça d'un coup les sourcils : ses yeux envoyaient des éclairs.

-Lui ? Qu'il aille au diable ! Je ne supporte pas qu'on me pose un lapin !

Elle se mit à tousser, sans doute au souvenir de ses longues heures de poireautage sous la neige.

-J'ai une Potion Magouille dans mon sac si tu veux guérir, proposa l'Irlandaise.

-Je passe, grimaça son interlocutrice.

-Et si tu t’énerves contre JB, c'est parce qu'il te plaît ? Susurra Gri, en clignant abusivement des cils.

-Mais non ! Se défentit l'étudiante en Magie Expérimentale. Rien à voir !

Elle secoua la tête : c'était plus son caractère de Zeta qui parlait en ce moment précis. Mais Griselda ne voyait pas ça du même point de vue. Sa voix se fit plus liquoreuse.

-Avava est amoureuh-zeuh ! ♫ Avava est amoureuh-zeuh ! ♪

La brune fit rouler ses yeux dans ses orbites.

-Alors maintenant je serais amoureuse de cet imbécile de français ? Avant tu pensais que j'étais amoureuse de mon propre frère ! Qu'est-ce que tu vas inventer, demain ?

-Ben quoi ? Ça peut arriver ! Regarde : moi je suis amoureuse du Grand Poilu, du Dr Froud ET de Om Om Om !

Ava secoua la tête, excédée.

-Je peux t'aider à y voir plus clair dans tes sentiments en te légilimançant ton p'tit crâne, si tu veux !

-T'as pas intérêt à farfouiller dans ma tête ! S'insurgea la Zeta.

-Sinon, t'as une idée pour ton discours de demoiselle d'honneur ? Demanda Griselda, passant du coq à l'âne, le tout avec un sourire tout en dents.

En entendant Griselda changer de sujet, Ava fut presque soulagée. Elle lui fit un petit signe, pour qu'elle l'attende. Elle sortit la tête de la cabine et interpella la pauvre vendeuse qui subissait les deux jeunes filles depuis quelques heures.


- Ca, c'est moche. Ca, importable. Ca, ca ca et ça, je n'en veux pas. Ceux la, trouvez les moi en 34. Et vite !


Puis elle revint dans la cabine, enfila de nouveau le sweat crème d'entre-tenue et s'assit en face de Griselda.


- Alors alors alors ! Ton discours de demoiselle d'honneur ?
- Et bien... Je dirais combien tu es une fille formidable, jolie, généreuse..., dit Ava en réprimant un sourire, repensant à l'affaire du loyer entre Kimberlie et l'irlandaise.
- Quoi d'auuuutre ?
- Que tu as un bon mari. Qui saura t'aimer à ta juste valeur sans que tu ne sois trop sophistiquée ou exaspérante.
- Pas comme toi !
- Eh ! Ca veut dire quoi ca !


Griselda haussa les épaules avec un grand sourire qui fendait son visage, le rendant presque inquiètant.


- Laisse tomber... Je vanterai votre amour, vous ferais des compliments, des trucs du genre.
- Ouiiiiii ! Tu as tout compris !
- A une condition !
- Rooooooh !
- Pas de Delaporte.
- De quoi ?
- Le mec que t'as suivi comme un aimant tout à l'heure.
- Mais... ! Il irait très bien avec ta rooooobe !
- Lui ou moi !


Ava récupéra les vêtement que la vendeuse lui avait rapportés et se mit de nouveau à ses essayages. Elle resta silencieuse le temps que Griselda cherche quelque chose à répondre. Elle était assez perplexe quand aux tenues qu'elle essayait. Elle ne se trouvait pas jolie dedans. A part dans la robe crème à la limite.