Le sort de Marcus toucha de justesse son adversaire qui trébucha, tomba à terre et s'évapora. Darius eut moins de chance et se fit assaillir par le mime qu'il visait. Griselda et son ennemi se regardèrent avec surprise : leurs sorts semblaient s'être annulés l'un l'autre.  Myo, quant à elle, fit disparaître le canard qu'elle affrontait sans problèmes.

Couvert de pustules, Darius fusilla le mime du regard. Il allait payer, foi de Lestrange !

-DURO !

Darius Lestrange a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

9

- Ouais j'ai le feu sacré ! s'écria Myo en souriant.

Mais son sourire s'amenuisa vite : de nouveaux jouets s’avançaient encore.

Elle brandit sa baguette sur un lapin en peluche :

- BOMBABULLE !

Myosotis Grandiflore a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

2

Le mime visa Drago :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

5

Le lapin attaqua Myo :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

9

Alors que Myo se faisait recouvrir de baisers venimeux, Darius pulvérisa son adversaire qui s'évapora dans les airs.

Fort satisfait de sa victoire, Dariusù ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin :

-DURO !

Darius Lestrange a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

5

Myo tomba les quatre fers en l'air, et commença à gémir de douleur.
Elle parvint tant bien que mal à repousser le lapin, que Bibi, impuissante, inondait d'insultes.
La jeune femme se redressa tant bien que mal, juste à temps pour voir le lapinou foncer à nouveau vers elle. Elle le visa :

- Repulso !

Myosotis Grandiflore a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

5

Un des nounours que Drago visait dans un tas de jouets se retourna vivement :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

4

Non loin, le lapin qui se battait avec Myo l'attaqua :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

2

Darius et Myo vainquirent leurs ennemis.

Malicia prit une forte inspiration, soulagée. Elle avait réussi ! Elle avait vaincu un de ces monstres !!!
La métisse se pencha vers son amie, toujours évanouie. Comment allait-elle la réveiller ?

-Peut-être que...hésita-t-elle.

Elle prit un air résolu :

-Ça vaut le coup d'essayer ! fit-elle en pointant sa baguette sur la batteuse. Aguamenti !

Chances pour que Malicia arriver à réveiller Lucrécya :

Malicia McGuire a effectué 1 lancé(s) d'un (CARTE CHANCE.) :

6

Lulu grimaça, le visage aspergé d'eau :

-Qu'est-ce que... ? grogna-t-elle.

Mais Malicia n'eut pas le temps de se réjouir du réveil de son amie. Une poupée rousse et balafrée s'avançait vers elles. La métisse la visa :

-OPPUGNO ! fit-elle.

Malicia McGuire a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

4

A présent qu'elle était guérie, Kimberlie avait l'impression d'être au top de sa forme comme elle ne l'avait jamais été. Elle en souriait d'un sourire qui était étrangement large, si on le comparaît aux vague sourire que la métisse offrait gentiment à son entourage... Elle n'était heureuse que lorsqu'elle faisait ce qu'elle faisait de mieux : du sport ou se bastonner bien comme il le fallait. Elle en oubliait presque pourquoi elle était sur le point de mettre en pièce une peluche très poilue dont l'identité ou même l'espèce était indéterminable ( une boule de poil tout simplement pensa-t-il, mais pas très longtemps ; ce n'était pas le genre de Kim de réfléchir à ce genre de truc, surtout qu'elle avait dans l'optique de pulvériser la chose en question. ).

- Experliarmus !

Kimberlie J. McCormick a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Griselda secoua sa baguette : c'était la deuxième fois que son sortilège foirait. Son Patrolethifoldus était cassé ou quoi ?

Mais la souris en peluche qui n'était pas parvenue à la toucher ne comptait pas la rater une fois de plus. Gri attaqua la première :

-SPERO PATRONUM !

Griselda O'Neil a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

4

Om se précipita sur Titus afin de le soigner, mais ce dernier le repoussa avec mauvaise humeur :

-T'occupe pas de moi, pied-tendre !!! Regarde : ils sont plus que 5 !!! File-nous un coup de main en leur balançant des sorts dans la tronche, au lieu de faire le secouriste !

-Je... b...bien, bredouilla Om, toujours mal à l'aise à la simple idée de devoir se battre.

Levant sa baguette en essayant de viser une poupée rousse au visage constellé de taches de rousseur rouge sang, il fit de son mieux pour se rappeler les quelques sortilèges qu'il avait appris en Défense contre les Forces du Mal. Mais il avait beau essayer, un seul lui revenait toujours en tête :

-Oh et puis flûte... Flipendo !

Om Rajesh Kapoor a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Lucrécya bondit sur ses pieds :

-Merci Mali !

Elle scruta autour d'elle : il n'y avait plus que 5 jouets de l'armée maléfique du démon. Pendant qu'elle était dans les vapes, ses coéquipiers avaient bien travaillés !

Il restait une peluche-boule de poils que Kim attaquait, deux poupées dont s'occupaient Malicia et Om, un Mickey maléfique visé par Griselda... et...

-CRÉNOM D'UN BALAI ! ENCORE UN CLOWN !

Jusqu'à présent, les jouets clown le l'avaient pas réussi, puisqu'elle n'avait pas réussi à en dézinguer un seul. Peut-être que cette fois elle aurait plus de chances.

Ou pas.

La main tremblante par sa phobie de ces horribles créatures au nez rouges et aux chaussures trop grandes, elle pointa néanmoins le clown en chiffon qui lui offrait un sourire sanglant.

-CONTUSIONUS ENCONTUSIONO !

Lucrécya Rincevent a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

4

La poupée attaqua Mali :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

8

La peluche attaqua Kim :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

2

La souris attaqua Gri :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

5

La poupée attaqua Om :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

7

Le clown attaqua Lulu :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

3

Kim, Om et Lulu parvinrent à vaincre leurs adversaires, qui s'évaporèrent dans une fumée rose.

Malicia et Gri eurent moins de chances et durent subir des bisous les couvrant de furoncles.

Lucrécya exulta : ENFIN ! Enfin elle en avait eu un ! Elle avait servi à quelque chose dans ce combat !

Mais sa joie fut de courte durée : elle se tourna vers Malicia, et se rendit compte que cette dernière avait été attaquée par une horrible poupée, qui lui faisait des bisous dégoulinant de venin. La pauvre Mali, couverte de pustules, gémissait à terre.

Ni une ni deux, Lulu donna un coup de pied à la poupée histoire de la faire dégager, et la pointa aussitôt de sa baguette :

-CRACBADABOUM !

Lucrécya Rincevent a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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Ça y est, la victoire était proche ! Il restait seulement deux de ces saloperies à maraver avant de s'occuper du démon... Alors que Lucrécya s'occupait déjà de la poupée, Titus dut faire face à une souris géante aux oreilles démesurées : Cette dernière le sentant approcher se détourner de sa dernière victime, Griselda pour se jeter sur le cowboy en poussant un couinement suraigu.

Titus pointa sa baguette sur elle :

-CONTUSIONUS ENCONTUSIONO !!!

Titus Reynolds a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

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La poupée attaqua Lulu :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

1

La souris attaqua Titus :

-ATTAQUE CÂLINOU !

Le Narrateur a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

2

Les deux derniers jouets s'évaporèrent dans une fumée rose.

A peine la dernière peluche vaincue, une étrange clameur parvint aux oreilles de nos amis. Non loin, une centaine de nourrissons braillait à qui mieux mieux, mais leurs voix étaient comme étouffées. La voix du démon de la jeunesse s'éleva :

-Ne pleurez pas, mes lil'loves, bientôt vous serez tous inondés de mon amour...

En entendant ces paroles, le groupe d'étudiants ne put s'empêcher de frissonner de dégoût et considéra le monstre qui venait vers eux, glissant avec grâce sur ses talons, un gigantesque sac remuant sur le dos. Ce dernier stoppa en leur lançant un regard surpris :

-Mes joyeux habitants du pays de jamais ! Vous les avez tous tués !

Il haussa les épaules :

-Tant pis. Au moins j'ai mes lil'loves pour me tenir chaud ce soir...

-CA SUFFIT LES TRUCS DE DÉGÉNÉRÉ, J'EN AI ASSEZ ENTENDU ! le coupa Marcus.

Tous pointèrent leurs baguettes sur le monstre.

-Rends nous nos parents ! fit Griselda.

La chose minauda avec de grands yeux cruels :

-Mais ce ne sont plus vos parents, ce sont mes lil'friends ! Yeehee !

Il baissa la tête :

-Oh no... mon nez est encore tombé...

Alors qu'il réajustait son appendice nasal, Kim s'avança :

-T'as pas entendu ce qu'on t'as dit ? File nous ce sac !

-Ou what ? lui répondit son ennemi.

-OU ON TE DEFONCE LA MOUILLE ! cria Lucrécya.

Malicia tira sur sa manche :

-Lustucru... c'est peut-être pas la bonne manière pour parlementer avec une créature démoniaque.... Une créature... qui fait trois mètres de plus que toi...

Elle jeta un coup d'œil peu rassuré au monstre.

-Moins de mots, plus d'actions. ordonna Titus. Je vais tuer ce coyote moi-même.

L'ombre du démon surplomba la troupe :

-Alors vous voulez la bagarre ? siffla-t-il, menaçant.

-Nous ne sommes pas forcé d'en arriver là. fit Darius. Peut-être un quelconque arrangement financier pourrait vous...

-Bombabulle ! fit Myo.

Une petite bulle sortit de sa baguette et voleta vers le monstre. Elle partit droit sur son œil et éclata dans un petit "pop". Aussitôt la créature poussa un grand cri aigu et lâcha le sac :

-NOOOOOOOOOOOOOOO ! MON OEIL ! MON OEIL !!! J'AI DU SAVON DANS L'OEIL !!! CA BURN ! CA BURN !!!

Il pointa le groupe du doigt, scandalisé :

-Vous n'êtes que des méchants et vous avez du caca à la place du cœur ! THIS IS IT !

Le démon fit une succession de gestes compliqués et finit par faire un tour sur lui même :

-YEEHEE ! lança-t-il une dernière fois avant de disparaître.

Le silence retomba alors que tous considérait la scène avec incrédulité :

-Ben... c'est tout ? demanda Marcus.

-Je ne peux m'empêcher d'être un peu désappointé... fit Om. Je m'attendais à un final plus...

-...grandiose ? compléta Kim.

-Hé ! J'ai vaincu un démon à moi toute seule ! réalisa Myo avec fierté.

-On s'en fout, allons retrouver nos parents ! la coupa Lucrécya.

Tous coururent jusqu'au sac et entreprirent de l'ouvrir.

-J'espère qu'ils vont bien... fit Malicia, inquiète.

-LUCRECYA ! ESPECE DE FILLE INDIGNE !!! JE N'AI PAS DE PREUVES MAIS JE SAIS QUE TOUT EST DE TA FAUTE ! fit la voix de Pénélope Rincevent.

-Ouep. Ils vont bien. fit la batteuse.

Tous les parents et les professeurs, libérés de leur malédiction, rampèrent hors du sac. La place s'emplit jusqu'à devenir noire de monde. Des voix s'élevèrent :

-C'était affreux, j'avais six mois et j'étais dans un sac tout noir ! fit un parent moldu.

-Est-ce que c'était prévu ? demanda un autre parent à côté de lui. Magouille sait vraiment y faire pour animer un évènement !

Le bon Docteur qui remettait de l'ordre dans ses vêtements, replaça son haut de forme et saisit l'occasion au vol :

-Je sais, cher Monsieur ! Et j'espère que vous penserez à cette journée lorsque vous signerez votre chèque lors de notre prochaine collecte de fonds !

-Cet escwoc n'a wien fait pouw nous aider ! cracha Mama Ogg, dont les yeux lançaient des éclairs.

-Attendez, si le doyen n'a rien fait...qui nous a sauvé ? demanda une mère de famille.

-NON MAIS C'EST PAS BIENTÔT FINI CE VACARME ?!

Tous se tournèrent vers la personne qui venait de crier : Harry Potter, car c'était bien lui, se tenait à la lisière de la place, en pyjama :

-SÉRIEUX FAUDRAIT PENSER AUX ORPHELINS DE TEMPS EN TEMPS ! J'SAIS BIEN QUE VOUS ÊTES CONTENTS DE PARTICIPER A CETTE JOURNÉE PARENTALE, MAIS ON VOUS ENTEND DEPUIS MYSTERIA LANE ! Y'A PAS MOYEN DE DORMIR !

Alors que tous le considéraient avec étonnement, Darius serra sa baguette dans son poing :

-Ah, Potter, si tu savais à quel point je te méprise...

Mais il n'eut pas le temps de lancer quoi que ce soit. Sausurrus accourut, des furoncles sur le visage :
-Nous sommes tous en danger ! Des jouets maléfiques nous assaillent ! Ils me poursuivent en ce moment même !

Il se retourna :

-Ah, tiens... ils ont disparu ?

Le professeur se reprit :

-Il n'empêche que les parents sont en danger !

Il remarqua que tous les parents avaient repris leur taille initiale :

-Ah ? Cela a donc été aussi réglé ? Mais qui donc... ?

A ce moment, Harry Potter bailla et Saussurus se jeta à ses pieds :

-Mais c'est bien sûr ! Harry Potter ! Notre sauveur à tous ! Encore une fois, nous vous devons tout, n'est-ce pas ?

Le binoclard se gratta la tête :

-Euh... va y'avoir une récompense ?

-Mais certainement ! Et votre glorieux visage sera dans toutes les unes de ce pays ! s'exclama son interlocuteur.

-Ah ? Bon, ben ouais... je vous ai sauvés et vous me devez tout... encore....

Harry bomba le torse.

-QUOI ?! fit Malicia. MAIS C'EST NOUS QUI AVONS TOUT FAIT !

La main de son père se posa sur son épaule :

-Il n'y a aucune gloire a voler la victoire d'autrui, fiston. Si tu avais fait plus de sport, tu aurais pu être un héros comme Harry.

Toute l'équipe se regarda... et soupira.






:arrow: On retrouve Malicia là !

-Évidemment, tu as ta responsabilité là-dedans, siffla Pénélopée Rincevent.

La sorcière, les poings sur les hanches, fixait de ses petits yeux furieux sa fille adoptive, qui ouvrit la bouche, outrée.

-Quoi ?! Alors que j'ai tout fait pour vous sauver la vie ?! Ah ben bravo pour le remerciement, la prochaine fois je vous laisse vous débrouiller !

-Qu'est-ce que tu racontes ? C'est Harry Potter qui nous as libéré de notre enfance perturbante ! siffla Mme Rincevent.

-Ce n'était pas si perturbant... tenta Ben, plus conciliant que sa femme.

Lulu fronça les sourcils :

-POTTER ?! CRÉNOM D'UN BALAI ! Mais cet abruti a rien foutu ! C'est moi et Mali et Marcus, et d'autres abrutis, qui avons tout fait ! On s'est même battus contre des clowns maléfiques !

-Si tu le dis, je te crois ! s'exclama son père adoptif d'une voix un peu trop enjouée.

-Mais oui, c'est ça, des clowns maléfiques... ironisa Pénélopée, en secouant la tête. Ma pauvre qu'est-ce que tu n'irais pas raconter...

-Au moins elle a de l'imagination, tu ne trouves pas Penny ?

-Si seulement elle mettait autant d'énergie pour aller en cours !

-Mais je vous dis que j'ai tout tenté pour vous aider ! insista Lulu.

Sa mère pinça les lèvres :

-Et c'est pour ça que tu nous as abandonné à notre triste sort au stade ? Heureusement que ce charmant professeur de Langues était là pour prendre soin de nous !

-Mais c'est parce que je devais...

-CA SUFFIT ! Arrête d'inventer des excuses !

L'Alpha serra ses poings et ses dents. Pourquoi personne ne la croyait jamais ! A l'époque de Poudlard, c'était déjà la même chose : à chaque fois qu'elle ou un autre faisait un coup d'éclat, Dumbledore remerciait Potter et versait généreusement des points à Gryffondor. C'était trop injuste !

-C'EST UNE CATASTROPHE ! cria soudain Saussurus.

Il courut sur la place, en tenant à bout de bras un beau bébé grassouillet :

-Un des adultes est resté coincé ! C'est une catastrophe ! Il faut le sauver ! Il faut le sauveeer !

Lucrécya ouvrit de grands yeux, et sortit sa longue baguette noire. D'un accio, elle fit venir à elle le bébé, qui se mit à gazouiller contre elle.

-C'est mon fils, expliqua-t-elle à Saussurus, qui, suant de panique, venait de se précipiter vers elle, choqué. Merci, je l'avais perdu !

-Comment ça, "perdu" ? siffla la voix de Pénélope.

Lulu ne répondit pas, et, Rufus lui bavant dans les bras, chercha des yeux un de ses camarades. N'importe lequel. Histoire de trouver une échappatoire.

-Sinon, vous rentrez quand chez vous ? finit-elle par demander, en désespoir de cause.

Myosotis était on ne peut plus étonnée. Qui aurait cru qu'un simple bombabulle aurait suffi à vaincre un énorme démon friand de petits enfants ?

Bibi laissa exploser sa joie en sautillant sur le sommet du crâne vert de l'étudiante en Occulte. Cette dernière était contente, mais ne fut pleinement soulagée que lorsque les premiers adultes sortirent à quatre pattes du sac démoniaque, sac sur lequel on avait du jeter un sortilège d'Extension Indétectable.

Très vite la place fut assaillie de parents et de professeurs, qui n'en revenaient pas et qui échangeaient leurs expériences, dans un brouhaha de plus en plus sonore.

Et quand Harry Potter se donna tout le mérite de l'affaire, Myo soupira mais ça ne la gênait pas outre mesure. Même s'il se montrait une fois de plus malhonnête, ce n'était pas grave : elle n'avait aucune envie d'être mise en avant. Et puis l'important, c'était que tout le monde allait bien, non ?

Mais sa poupée semblait plus agacée. Elle bondit sur son épaule, et lui siffla à l'oreille :

- Quel p'tit abruti ! C'est toi qui a fait fuir le démon !

- J'ai pas vraiment fait exprès. Et puis on y a tous contribué, je ne suis pas la seule...

- Ouais mais lui il y est pour rien ! Il était en train de roupiller !

- C'est pas grave, Bibi.

La petite poupée vaudou fit mine de soupirer :

- Tu devrais montrer un peu plus de caractère, Myo. Énerve-toi un peu !

La française partit d'un rire cristallin :

- Le rôle est déjà pris par Kim. Et par Titus. Il faut bien que quelqu'un reste calme chez les Gammas, tu ne crois pas ?

Bibi maugréa quelque chose, peu convaincue. Myo haussa les épaules, pour clore le sujet. Elle scruta la foule, espérant apercevoir le haut-de-forme familier du doyen. Lorsqu'elle le vit, son visage s'illumina d'un sourire rayonnant, et elle sentit une bouffée d'amour monter en elle.

- Magnus !

Se frayant un chemin à travers les différents parents, elle courut vers le doyen, et sans réfléchir, se jeta avec entrain au cou de ce dernier.

- Magnus, vous allez bien !

- Oh mon petit, vous revoilà ! s'exclama Magouille, visiblement ravi que la jeune femme aux formes généreuses se presse contre lui.

- J'ai eu si peur pour vous ! gémit Myo. J'ai cru ne jamais vous revoir !

Elle leva de grands yeux mouillés vers le bon docteur, qui la dévisageait avec concupiscence. Elle finit par fermer ses paupières, et, le cœur battant, tendit ses lèvres...

...et aussitôt quelque chose la tira violemment en arrière, sans aucun ménagement.

- MYOSOTIS ! NON MAIS QUELLE HONTE ! grogna une voix rendue rauque par la rage.

Myo laissa échapper un couinement d'horreur : sa mère venait de l'attraper par les cheveux, et l'avait forcé à lui faire face. Et ça ne présageait rien de bon : Chanterelle était blême de rage.

- Maman ? couina-t-elle d'une toute petite voix. Tu … tu vas bien ?

- Puis-je savoir ce que tu comptais faire ?!

- Ça vous regarde pas ! criailla Bibi de sa voix aigrelette, toujours juchée sur l'épaule de sa maîtresse. Myo est une sorcière majeure, que je sache !

La fille-chlorophylle ouvrit des yeux ronds d'horreur et considéra bouche bée sa poupée :

- Bibi, tais-toi ! intima-t-elle à voix basse.

La sorcière rousse se rembrunit :

-Tu t'es lancée dans la ventriloquie ? Tu te crois drôle, petite insolente ?

-Ce n'est pas de la ventriloquie ! C'est...

Myo soupira, laissant tomber l'explication. Au mieux ça n’intéresserait pas Chanterelle, au pire elle serait énervée de voir que sa fille s'épanouissait en Sciences Occultes. Elle jeta un coup d’œil en coin à Magnus, histoire de trouver un peu de courage, mais sentant les ennuis en perspective, le moustachu s'était déjà carapaté dans la foule.

- Excuse-moi, finit-elle par dire, juste pour calmer sa génitrice.

Cela ne sembla pas vraiment fonctionner :

- Cette université de seconde zone n'est définitivement pas faite pour quelqu'un de mon sang. Tu es en train de devenir une vraie traînée. J'aurais du le deviner. Une fac qui emploie le frère de ton incapable de père est forcément minable. Et regarde-toi ! A te jeter dans les bras du premier vieux pervers qui passe ! Qu'est-ce que tu comptais obtenir en échange ? De bonnes notes ?

Les yeux de Myo s'écarquillèrent :

- Mais non, ça n'a rien à voir !

- Ça me conforte dans mon idée première. Dès demain je te retire de cette fac et tu rentres avec moi à Paris.

Myosotis baissa la tête.

- Non, chuchota-t-elle.

Les yeux de chats de Chanterelle se plissèrent, et son sourire en coin s'effaça :

-. ..que dis-tu ?

- Je... j'ai dit non ! répéta la fille aux cheveux verts, d'une voix claire mais peu assurée.

- Vas-y, Myo ! l'encouragea Bibi, à son oreille. Cloue-lui le bec à cette vieille bique !

Sa mère serra la mâchoire :

- Comment oses-tu...

- Je ne partirais pas d'ici ! Pour la première fois de ma vie je suis heureuse ! Parce que je vis sans toi ! rajouta-t-elle en pointant la rouquine du doigt.

Bon, ces derniers jours n'avaient pas été les meilleurs, songea-t-elle, avec tout le monde qui lui en voulait, Titus qui ne lui parlait plus, et le stress de ce démon... mais elle était tout de même plus heureuse que lorsqu'elle vivait au crochet de cette sorcière abominable. Parce qu'elle était libre, et qu'elle ne lui devait plus rien.

- C'est à cause du doyen ? Le Dr Magouille ? siffla Chanterelle avec toute la haine dont elle était capable. Qu'est-ce que cet escroc notoire t'a promis en échange de tes faveurs ?

- Je l'aime ! répliqua Myo, avec un courage qu'elle ne se connaissait pas. Et je suis sûre que lui aussi m'apprécie ! Et tu ne pourra rien faire contre !

Chanterelle lâcha un petit rire méprisant :

- Ma pauvre petite idiote. Tu es tellement naïve. Tu crois vraiment qu'un homme public comme lui pourrait s'enticher d'une monstruosité aux cheveux verts telle que toi ? Une fois qu'il aura obtenu ce qu'il veut de toi, et qu'il s'en sera lassé, il te laissera tomber comme un véracrasse. Ce jour là, ce ne sera pas la peine de revenir vers moi en pleurant, sale ingrate.

La sorcière rousse fit volte-face en faisant voleter sa belle cape de soie, et transplana sans même un dernier regard à sa fille.

Bibi lui tira la langue, puis se tourna vers Myo.

Cette dernière, plus blanche que jamais, gardait encore la bouche grande ouverte, choquée.
Finalement, elle parvint à articuler :

- Je... j'ai réussi ! J'ai tenu tête à ma mère !

- Et comment ! Je suis fière de toi ! s'exclama la poupée, en lui tapotant la joue.

- Merci...

- Par contre... la prochaine fois que t'essayes d'embrasser Magouille, attends que je sois plus sur ton épaule, s'il te plaît, grimaça Bibi.

- Oh... Ok. Heu... Je... je... j'ai besoin d'air !

Myo fit quelques pas hésitants à travers les nombreux parents présents. Il y avait trop de monde autour d'elle. Elle avait besoin de reprendre ses esprits, ailleurs.
Elle quitta la place Magnus Maximus Magouille pour un endroit plus calme : elle se dirigea vers un des parcs qui jouxtait Mysteria Lane.

:arrow: vers Mysteria Lane