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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Lun 29 Fév 2016 - 19:52
Au moment précis où le Doyen venait de décider de décimer à un à tous les jean-foutres endimanchés de ce bal pour faire place nette, et ce dans l'unique but de retrouver au plus vite ce paltoquet voleur d'épouses de Typhus Reynolds, il la vit. Une jeune étudiante, à la poitrine ravissante et à la douce chevelure châtain, qui filait droit vers lui, ses chaussures à la main, comme pour pouvoir courir au plus vite. Et, nul doute possible, elle dévorait le chapeauté du regard. Ni une ni deux, elle se jeta sur lui, l'entoura de ses bras, et l'embrassa avec fougue.
Le Bon Docteur écarquilla les yeux de surprise. Bigre ! Et dire qu'il pensait que le charme de sa Moustache s'était affadi avec les ans... Fadaises ! Il aurait du pourtant savoir qu'il n'en était rien ! Il n'aurait jamais du douter de la magnificence de son système pileux ! Moustache était merveilleuse, et son propriétaire l'était plus encore ! Oh oui, il n'y avait pas à dire, marié ou pas, le sémillant Magnus Maximus Magouille était toujours à la page, comme le prouvait la langue aventureuse de cette gourgandine dans son gosier ! Et, marié ou pas, le sémillant Magnus Maximus Magouille n'allait pas laisser passer une occasion pareille de goûter aux douceurs offertes d'une jeunette inconnue si bien disposée à son égard.
Mais hélas pour lui, il n'eut pas même le temps de formuler la moindre proposition. Alors que la jeune nymphette le repoussait et s'essuyait la bouche avec dégoût, en crachant des poils par paquet, une insoutenable douleur saisit Magouille à la main gauche. Il se plia en deux, en criant d'effroi. Ou plutôt, en éructant un borborygme incompréhensible et quelque peu inquiétant.
Sous le regard d'abord effaré, puis ensuite effrayé de la tentatrice aux moeurs légères, Magouille se mit à se dandiner sur place, le bras gauche replié contre son torse, tout en poussant des petits cris suraigus, absolument pas virils.
Nom de Dieu de nom de Dieu, mais qu'est-ce qu'il avait mal ! Il en avait connu, pourtant, des souffrances physiques ! Des coups de badine de la rombière de l'Orphelinat Ste Miquette ; des sorts virulents d'ennemis revanchards ; quelques endoloris ignobles dont il s'était systématiquement vengé... et même des coups de fouet, totalement consentis sur le moment et regrettés dès le lendemain, qu'il avait reçus lors d'une inoubliable soirée libertine. La douleur cuisante qu'il avait éprouvé ensuite sur le séant dès qu'il le posait sur son fauteuil lui avait prouvé que, parfois, alcools frelatés et opiacées ne faisaient pas bon ménage.
Mais cette douleur-là était sans commune mesure avec ce qu'il avait déjà connu. Elle venait de l'anneau qui lui servait d'alliance. On aurait dit que l'objet, soudain pourvu de milliers de dents pointues chauffées au fer rouge, s'ancrait sciemment dans la maigre chair du doigt, et transperçait jusqu'à l'os en dessous, le plus brutalement du monde.
Avec horreur, le chapeauté se recroquevilla encore davantage. Il émit de nouveau cris étouffés, baignés de la bave qui lui coulait abondamment de ses lèvres, crispées dans un rictus grotesque. La terrible douleur, déjà à la limite du supportable, s'était mise à remonter en pulsant le long de son bras, jusqu'à vriller ses émanations occultes au plus profond de son cœur. Coeur qui battait bien trop vite, et n'allait pas tenir ce rythme-là bien longtemps.
A travers son voile de souffrance, le moustachu entendit les pas de son audacieuse embrasseuse s'éloigner au plus vite, et, instantanément, il se sentit mieux. Son cœur se calma peu à peu, et, bientôt, Magouille put se redresser. Il essuya d'un revers de manche la bave de son menton, puis chercha des yeux la fille facile qui venait de lui échapper... en vain.
Il pesta, fâché d'avoir laissé passer une occasion pareille. Puis, il considéra sa main encore endolorie. A son annulaire, son alliance brillait d'un aura de mauvais augure, entourée de veines noires et boursouflées qui semblaient presque bouillonner.
Le regard du Doyen s'assombrit. Il venait de réaliser pleinement ce qui venait de se passer.
Cet anneau était le pendant de la bague irradiante de magie noire, qu'il avait passée au doigt de Myosotis pour en faire son épouse... et pour s'assurer qu'elle lui reste fidèle pour l'éternité. Car il ne fallait pas oublier qu'elle était une femme ! Et tout un chacun savait que les femmes étaient soit écervelées, futiles et infidèles, soit calculatrices, vénales et infidèles ! Magnus avait donc été dans son bon droit en affublant la dryade de cet artefact occulte. Et désormais, le moindre faux pas extra-conjugal de cette dernière causerait à la malheureuse traîtresse une mort certaine, à l'issue d'une longue et insoutenable agonie.
En toute connaissance de cause, sa pouliche s'était soumise sans hésitation aucune à cette règle, avec toute la docilité qu'on pouvait attendre d'une bonne épouse. Mais... était-il possible que lui-même soit tributaire des mêmes lois qu'elle ? Lui ?! Le grand Magnus Maximus Magouille ?!
Bigre ! Voilà qui était grotesque ! Cela n'était pas censé fonctionner sur lui, mais uniquement sur Myosotis !...A moins, bien sûr, que ce sort de magie noire n'entrave aveuglément les deux conjoints liés par ces alliances jumelles.... Le Bon Docteur grimaça : cela n'avait aucun sens ! Depuis quand mari et femme étaient égaux ?! Il était un Homme, que diable ! Il se devait donc de se satisfaire de toutes les jeunes filles lascives qui succomberaient au charme de sa glorieuse Moustache ! Et de toutes celles qu'il paierait pour prétendre y succomber !
...mais l'indicible douleur, qu'il venait d'expérimenter à la suite d'un simple baiser langoureux avec la première catin venue ne lui laissait hélas aucun doute.
Magouille déglutit, et, saisit d'effroi, il sentit ses jambes vaciller. Il s'assit sur la première chaise qui se présenta à lui, les yeux horrifiés, la Moustache ébahie. Il venait de réaliser avec épouvante qu'il ne pourrait désormais copuler qu'avec la même seule et unique femelle. Jour après jour. Années après années. Jusqu'à ce que la mort les sépare.
Jusqu'à ce que la mort les sépare... Magnus plissa méchamment les yeux. Si sa libération ne devait venir qu'à la mort de son épouse, alors, peut-être...
-Peut-être devrais-je la tuer de mes propres mains, persifla-t-il entre ses dents.
Mais aussitôt il eut formulé sa pensée qu'il se rendit compte qu'il lui serait impossible de faire une telle chose. Il s'était hélas trop attaché à cette diablesse aux cheveux verts pour s'en défaire si facilement. Sans compter qu'il avait du user de toute sa sournoiserie pour la mettre dans son lit, puis de toute son habileté pour la dresser selon ses goûts. Il s'en voudrait de gâcher tant d'efforts !
Soudain, se sentant observé, il leva la tête... pour réaliser que les deux amoureux à la table desquelles il s'était assis le fixait avec surprise et malaise, la bouche bée.
-QUOI ?! cracha-t-il.
L'un d'eux déglutit :
-Euh... nan, rien, m... m'sieur le Doyen...
Magouille le fusilla du regard, puis se releva sans dire un mot de plus. Il poursuivit sa route à travers la foule du bal, agacé. Il ne pouvait pas se débarrasser de Myosotis, pas plus qu'il ne pouvait la tromper... mais au moins il avait la certitude qu'elle ne pouvait pas plus lui être infidèle, avec Typhus ou avec quiconque.
Étrangement, cette certitude ne lui apporta pas le moindre réconfort. Au contraire, la colère qu'il ressentait envers ce bois-sans-soif venu d'Amérique était comme décuplée. Pourquoi se sentait-il aussi enragé à l'idée que son épouse, aussi fidèle soit-elle, passe du temps avec ce gredin plutôt qu'avec lui ?!
Quoiqu'il en soit, il allait retrouver ce yankee de Typhus Reynolds, et de gré ou de force, récupérer son dû... pour toujours.
Double Compte : Manon Léandre Situation Amoureuse : En couple avec Kim <3
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 2 Mar 2016 - 14:03
Kakyo regarda Ava partir, un ravalement de façade ? Et puis quoi encore…
- Rooohh cette fille m’énerve, lança Kim sur une ton sombre, je ne voix pas pourquoi je ferais ça, la robe c’est amplement suffisant comme effort.
- je n’en doute pas ça s’accorde parfaitement avec tes baskets Kim
Ajouta le japonais sur un ton plaisantin.
- Kakyo rajoute encore une connerie et...
- Tu n’as pas du tout besoin d’un ravalement de façade.
Dit-il le plus sérieusement du monde. Cela avait l’avantage de stopper son amie dans élan, s’était tellement plaisant de la voir comme ça ne sachant quoi répondre, ses joues rosirent sous ses compliments. Sa main s’élança vers lui pour le frapper, un jeu habituel...
- Ce n’est pas le moment, il se passe quelque chose de pas normal…
- Alors la vielle ou Cupidon ?
- Si vous voulez mon avis, lança Saturnin en rappelant malheureusement sa présence à Kakyo, nous devrons avant tout connaître l’intermédiaire, il doit bien avoir une bonne raison qui nous pousse à aller à l’encontre de notre être.
Le japonais fixa le gamma de son regard sombre, il n’avait pas tort en cherchant l’intermédiaire il trouverait sûrement le coupable. Mais bon inutile de dire qu’il avait raison, il tendit son poignet d’un air sombre et indiqua son bracelet rose :
- Peut-être ça ? Je n’arrive pas à l’enlever et Cupidon nous a demandé nos noms au début de la soirée.
La métisse secoua la tête et lança négative :
- ça n’explique pas pourquoi j’ai embrassé Rincevent… c’est Saturnin mon cavalier, pas elle
Sa bouche s’ouvrit alors et ses yeux s’agrandir devant Kakyo enfin non il s’agissait plutôt de la scène qui se déroulait derrière lui :
- Attend, ta cavalière embrasse mon frangin là ?
Kakyo se tourna à temps pour voir Ava, son visage à quelque millimètre de celui d’Andrew, le japonais ne su que répondre, il n’avait jamais réussit à comprendre Ava et les actes incontrôlés des étudiants de la WOW pendant la soirée n’arrangeaient rien.
- Ne fait pas attention, dit-il enfin, à mon avis il s’agit à nouveau d’un effet secondaire de cette soirée.
- Si tu à raison on va vite devoir trouver une solution avant que je ne m’occupe d’elle, lança-t-elle d’un air sombre.
Il haussa les épaules et arrêta un serveur qui lui servit un nouveau verre il en profita pour prendre un beignet en forme de cœur sur un plateau voisin. Ce n’était pas parce qu’ils avaient une enquête à résoudre qu’il devait avoir le ventre vide.
- Si ce n’est pas les bracelets, murmura Kim, ça peut être n’importe quoi…
- L’air, la musique, les boissons, la nourriture… Il y en a peut être d’autre ajouta Saturnin.
Kakyo aurait répondu s’il n’avait pas vu au même moment le baiser d’Ava et d’un homme à moustache ayant sûrement le double de son age. Le dégoût pouvait se lire sur son visage sans qu’il ne réussisse à la cacher…
- Je ne savais pas que c’était son type d’homme.
Dit il plus pour lui, ses amis suivirent son regard, cela laissa entre eux un grand silence. Kim eu un regard génée :
- Il est avec Myo celui-là… enfin logiquement.
- C’est…, Commença Saturnin comme s’il s’agissait d’une question.
- Le doyen murmura Kim blanche comme un linge.
Silencieux, Kakyo tenta de mettre de l’ordre dans son esprit, son type d’homme ? Une bonne blague, cette soirée faisait encore des siennes vivement qu’il découvre l’origine même du problème.
- Quoi, qu’il en soit, fit-il en vidant son verre, il ne faut pas prendre au sérieux les actes des autres, par exemple si je te demande en mariage Saturnin essaye de fuir Ok ? Ça me rassurait…
C’est alors qu’il ressentit à nouveau la chaleur se répondre dans tout son corps l’image d’Ava ne cessait d’apparaître devant lui…
- Oh non… murmura-t-il, Ava, je dois… lui dire quelque chose c’est ça, lui dire quelque chose d’important.
Sans ajouter aucune explication supplémentaire le japonais partie rejoindre l’attroupement au centre le doyen hurlait de douleur d’une voix si aigue que Kakyo se demandait, si le baiser d’Ava ne l’avait pas rendu eunuque. Tant mieux peut être qu’il ne s’approchera plus d’elle à présent. Il saisit alors la main de sa cavalière et la força à se retourner
- Ava…, Tu vas bien ?
- Si tu oublies l’horrible moment que je viens de vivre… En fait non je suis complètement écœurée
A mieux y regarder, elle tremblait, mais Kakyo avait bien autre chose en tête.
- Ne restons pas là dans ce cas… j’ai besoin… de te dire quelque chose, oui c’est ça.
- Ecoute Kakyo, si c’est une demande en mariage… Oublies !
- Non, bien sur que non, je ne fais pas de demande le premier soir voyons.
C’était… bizarre, les phrases naissaient dans son esprit sans qu’il ne sache pourquoi. Il fit asseoir Ava sur une table éloignée et y posa une assiette de cookie aux pépites roses et deux verres deux cocktails, il tenta de rester muet mais ça en devenait horrible :
- Je t’écoute, fit elle alors dans l’attente de sa terrible annonce… si seulement elle savait.
- En faites je voudrais vraiment que l’ont se retrouve tout les deux pour…
Le japonais posa alors ses mains sur sa bouche que disait-il.
- Kakyo, fit elle menaçante.
- Mais Ava… Tu sais je suis sous l’emprise de… enfin de ta beauté et j’aimerais.
- ça suffit, Hideyoshi, tes tours ne m’amuse plus.
Elle se leva et s’apprêta à partir, mais Kakyo lui tenait une fois de plus son bras pour l’empêcher de partir.
- Je t’en pris Ava je me sentirais mieux si tu restais près de moi.
Si Kakyo avait encore un espoir qu’Ava le comprenne, il venait sûrement d’user sa dernière chance avec elle, savait-elle qu’on le contrôlait comme la fois ou elle l’a demandé en mariage… Ses mimiques, son sourire mystérieux restait le même et tout ce qu’il souhaitait dire se fondait dans ses propositions audacieuses.
- Lâche-moi !
- Je veux te prendre dans mes bras Ava, On est si bien tout les deux…
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Dim 6 Mar 2016 - 21:29
Juchée sur un tabouret de bar caché sous les méandres de son jupon de soie, Myo tordit la bouche devant son cavalier. Elle s'attendait à tout instant qu'il éclate de rire, et lui lance un jovial : « J't'ai bien eu !!! ». Sauf que les secondes s'égrenaient, et le cow-boy restait courbé devant elle, un genou à terre, les bras tendus, les effluves aigres de son offrande oignonnée chatouillant le nez de la dryade. Qui finit par se racler la gorge :
- Heuuu... Titus ?
Ce dernier releva vers elle des yeux brillants d'une expression d'adoration mêlée de béatitude qu'elle ne lui connaissait pas. Myosotis fit un léger froncement de nez : il y avait définitivement quelque chose qui clochait.
- Oui, ma grande ? répondit-il en frémissant d'espoir.
- Tu t'es chopé une insolation, un truc du genre ? tenta-t-elle.
Le Gamma fronça les sourcils :
- Quoi ?
- Ou t'as bouffé un truc périmé qu'est mal passé ? s'enquit la fille-chloropylle.
- Pas du tout, pourquoi ?
- Parce que t'es en train de me faire une demande en mariage.
Le visage de l'américain se fendit d'un grand sourire :
- Ouais, exactement !
- A moi, insista la dryade.
- Yep !
- Avec un onion ring en guise de bague de fiançailles.
- Ouaip !
- Donc, t'es forcément en pleine hallucination.
Titus se crispa, et il retrouva un moment des traits plus caractéristiques de sa personnalité habituelle :
- Mais pas du tout ! Je me montre juste spontané et romantique, bordel !
L’œil empli de doutes, Myo dévisagea son pote... puis, soudain, son visage s'illumina sous le coup d'une révélation :
- Roh, je sais : t'as testé mes toutes nouvelles dragées surprise améliorées ! C'est pas pour les débutants tu sais ! Y'a pas que de la drogue dedans : y'a aussi une bonne dose de magie noire !
Le yankee secoua la tête :
- Mais non ! J'ai rien pris ! Ne vois-tu pas que notre relation est comme cet anneau frit ?
Myo soupira. Elle prit le beignet, et le tourna entre ses doigts, en le scrutant de son œil unique :
- Tu veux dire, spongieux, gras et vaguement dégueu ?
Titus fronça les sourcils, l'air passablement déconcerté.
Il fronça les sourcils, visiblement gêné par quelque chose... puis il se reprit, comme s'il tentait de suivre bien malgré lui un scénario pré-établi :
- Allez ! Soit ma squaw, Myosotis Grandiflore !
Myo jeta l’oignon rond par terre, et s'essuya délicatement le bout des doigts sur son jupon.
- Non.
- Donne-moi une seule raison de refuser.
L'étudiante aux cheveux verts se mordilla la lèvre inférieure. « Je suis déjà mariée au sorcier que tu détestes le plus au monde » aurait été une excellente raison, mais la jeune femme eut le bon goût de la garder pour elle. Elle se contenta de répliquer :
- J'en ai un million ! Mais toi, donne-moi une bonne raison de le faire. Juste une.
Son ami se frotta le crâne, comme pour remettre ses idées en place. Il ne semblait plus très sûr de lui.
- Ben, parce que l'onion ring est comme... Enfin... Tu vois quoi, bafouilla-t-il. Merde, ça semblait logique, sur le moment !
Myosotis se pencha, et offrit une main à son cavalier, pour l'aider à se relever :
- Titus... Sérieux. Tu veux te marier avec moi ?
- Ben... ouais... bredouilla-t-il. Non ?
- T'es encore amoureux de moi ? s'étonna la jeune femme, l’œil écarquillé.
Le cow-boy mal rasé se frotta la nuque d'un geste machinal, gêné.
- Pas vraiment, mais t'es ma meilleure pote, et notre relation est comme un oni...
- Oublie ce foutu onion ring, décréta Myosotis d'une voix douce mais ferme. Tu nous imagines, mariés ? Nous ?!
- Beeeen... avant ce soir, non, mais... Rah, oublie, c'était juste une idée comme ça, grommela le cow-boy, visiblement perturbée.
- Une idée à la con, si tu veux mon avis.
Titus poussa un profond soupir, et se rassit à sa place initiale :
- Mmh. Maintenant que j'y pense... Mouais. P't'être bien.
- Vaut mieux que tu l'oublies. Pour y parvenir, je te prescris quelques litrons de whisky pur feu de qualité supérieure, directement importée de la cave de MacCormac ! lança joyeusement l'étudiante.
L'américain se frotta le menton, pensif.
- L'oubli par la cuite... J'adhère.
La jeune femme ne put s'empêcher de pouffer de rire.
- N'empêche... rien que de nous imaginer ensemble... quelle horreur !
Titus haussa les épaules :
- Bon, c'est sûr que notre brève colocation ne s'est pas très bien déroulée de manière très... trèèès...
Il grimaça :
- Non t'as raison, c'était une horreur.
- Ça a été un vrai désastre, tu veux dire !
-Ouais, foutrement, admit le cow-boy, un sourire au coin des lèvres. Un putain de désastre modèle géant.
Myosotis émit un petit rire :
- Alors vaut mieux ne jamais réessayer ! Jamais !
Titus reprit un des verres teintés de rose à disposition sur le comptoir, et le leva en direction de sa camarade :
- Je lève mon verre à ça, ma grande ! Jamais !
- Surtout après la façon dont tu te comportais quand on sortait ensemble !
- Exactem... attends, quoi ?!
Myo lui lança un sourire amusé :
- Ben, tu sais bien...
Titus se renfrogna d'un coup :
- Eclaire-moi quand même !
Myosotis remarqua en passant le changement d'humeur de son ami, mais cela ne l'empêcha pas de poursuivre, en décomptant les arguments un à un sur le bout de ses doigts fins :
- Voyons, voyons... Tu supportais pas que je vive chez toi ; t'arrivais pas à t'entendre avec ma poupée Bibi ; tu prenais jamais ma défense et tu laissais les gens m'insulter ; tu gueulais tout le temps ; tu te crispais dès qu'on se rapprochait physiquement...
- Non mais toi aussi tu... commença le cow-boy.
Mais Myosotis était sur sa lancée :
- Tu brûlais mes plantes quand j'étais pas là ; tu me parlais jamais quand j'étais là, et quand tu me parlais c'était pour te plaindre de moi, de ce que j'avais fait, ou de mes affaires ; j'étais la seule à faire des efforts ; tu préférais partir à ton club de duels ou t'occuper de tes animaux chelous plutôt que de passer du temps avec moi... et c'est pour ça que ça ne pouvait pas marcher entre nous !
Elle s’arrêta pour reprendre un peu son souffle, puis lâcha, guillerette :
- ...mais t'inquiètes pas, je t'en veux pas, c'est derrière nous maintenant !
Le regard noir, Titus siffla :
- Tu insinues que si ça n'a pas marché entre nous c'est uniquement de ma faute ?!
- J'ai jamais dit ça comme ça, se défendit mollement la dryade.
- Mais tu le penses !
- Mmh...
La Gamma ne répondit rien d'autres, et préféra boire cul sec le verre tout rose devant elle, sous le regard outré de son pote, qui continuait à s'insurger :
- Et évidemment ça n'a rien à voir avec le fait que t'étais encore entiché de l'autre pourriture de foie jaune à moustache !
Mais Myo ne l'écoutait plus : la boisson l'avait comme électrisée. Dans un frisson, elle réalisa qu'elle avait quelque chose d'urgent à faire. De TRÈS urgent. A faire IMMÉDIATEMENT. Mue par une volonté qui n'était plus tout à fait la sienne, elle se leva, et lança, en coupant la parole au yankee :
- Attends moi là, je reviens vite.
- Tu vas aux chiottes ou tu fuis la discussion ? ironisa Titus, vexé.
- Je reviens, se contenta de dire Myo, mystérieuse.
Elle fit volte-face, et, plantant son cavalier là, elle courut devant elle, au milieu de la foule des invités. Une idée aussi fixe que soudaine l'obsédait, sans qu'elle ne se l'explique. Il fallait qu'elle retrouve Magnus. Vite. Et elle savait exactement où il était, dans cette gigantesque fête surpeuplée. C’était d'ailleurs étrange, puisqu’elle ignorait jusque là qu'il se trouvait au bal.
Sans une hésitation, elle fendit l'assemblée en tenant à deux mains le long jupon de sa belle robe, glissant entre les duos qui dansaient, entre les groupes qui discutaient, et même, ici et là, entre des couples qui s'engueulaient à propos de comportements inappropriés et inexpliqués.
Et soudain, elle le vit : son éternel haut de forme visé sur ses cheveux gras, ses yeux dépareillés étincelant de colère et de suffisance, sa moustache plus entortillée que jamais... c'était bien lui, l'homme dont elle était indubitablement et éperdument amoureuse. Elle s'avança, et se planta face à lui.
- Magnus...
Le doyen eut l'air surpris de la voir :
- Myosotis ?
Ses yeux se plissèrent aussitôt, alors qu'il regardait autour de lui avec fébrilité :
- Où est ce paltoquet de Reynolds ?
La dryade serra les poings.
Il fallait qu'elle sorte tous ces sentiments qu'elle avait sur le cœur. Ce qui était vraiment étrange, puisqu'elle n'avait jamais ressenti de telles choses auparavant, et que tout ça lui était tombé dessus en quelques minutes à peine... Mais elle était bien trop troublée pour se rendre compte que tout ça n'avait rien de normal. Bien trop troublée. Et encore plus en colère. Elle serra les poings.
- Où est Reynolds ?! répéta à nouveau son époux.
Son ton était sans équivoque : il lui fallait répondre, et il lui fallait répondre maintenant. Et d'ordinaire, elle l'aurait fait. Mais pas ce soir.
- On s'en fout de Titus ! rétorqua-t-elle sèchement. La vraie question, c'est : où est-elle ?!
Magnus arqua un sourcil, surpris : il n'avait clairement pas l'habitude à ce que la jeune femme soit aussi enragée et cassante avec lui. Pas en public, du moins.
- De qui diable parles-tu ? soupira l'escroc.
Le doigt inquisiteur de la Gamma se planta devant le nez de ce dernier :
- TU SAIS TRÈS BIEN DE QUI JE PARLE, ESPÈCE D’ENFOIRÉ SANS CŒUR ! LA PÉTASSE AVEC QUI TU COMPTES ME TROMPER ! A MOINS QUE T'AIES PAS ENCORE CHOISI ?!
Magouille leva les yeux au ciel :
- Voyons, ma pouliche, tu es en train de faire une crise d'hystérie typiquement féminine...
- PAS DE CA AVEC MOI ! cria Myo. ON ME LA FAIT PAS! TU COMPTES ME TROMPER CE SOIR ! JE SAIS TOUT ! TOUT, TU M'ENTENDS !
Magnus se figea :
- Oh, je vois, marmonna-t-il, le regard fuyant. Tu es déjà au courant, à propos du baiser particulièrement langoureux avec cette gourgandine peu farouche...
Le sang de la dryade se figea dans ses veines, et son œil encore valide s'exorbita :
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 9 Mar 2016 - 20:20
Aaron était nerveux.
Il leva les yeux, et considéra quelques secondes la jeune femme qui lui servait de cavalière. Lorelaï était la fille la plus drôle, et la plus surprenante qu'il avait jamais rencontré. C'était aussi, accessoirement, la meilleure amie qu'il n'avait jamais eue.
Ces deux là avaient sympathisé lors de leur première année, durant un soporifique cours commun de Morale. Et, dès lors, la vie étudiante d'Aaron était devenue... plus intense. Les fous rires quotidiens devant l'insipide nourriture du restaurant universitaire ; les pique-niques au bord de la rivière, rythmés par les grondements du kelpy ; les bains de minuit dans la fontaine de la place MMM, sous le regard étrange de la statue du Doyen ; les fêtes de fraternité et autres soirées improvisées dans son appart cosy de Mysteria Lane : voilà qui avait achevé de sortir le timide garçon de sa confortable coquille de tête d'ampoule.
Oui : Aaron vivait un rêve éveillé... et tout cela, grâce à Lori. Il ne s'ennuyait jamais avec elle. Il ne s'était jamais senti aussi proche d'un autre être humain. Et, de mémoire d'étudiant, on avait jamais vu un Pi Omicron Pi et une Zêta Delta Nu s'entendre aussi bien.
Alors... alors peut-être bien... qu'il était possible que...
Confus, Aaron sentit sa gorge se sécher. Mais il ne toucha pas pour autant au cocktail rose que la vieille dame enjouée lui avait offert plus tôt : il voulait être en pleine possession de ses moyens pour parler. Pour tout dire à Lorelaï.
Pour lui dire qu'il voulait être son meilleur ami, mais aussi plus que ça. Qu'il ne cessait de penser à elle, à chaque instant, et que c'était la plus délicieuse des tortures. Qu'il SAVAIT qu'il saurait la rendre heureuse.
Lori n'était pas douce et fragile. Elle n'avait pas une longue et belle chevelure de vélane, pas plus que de magnifiques yeux bleus - ou verts, ou n'importe quelle autre couleur improbable que l'on vantait dans les chansons. Elle n'était pas ce que le commun des sorciers aurait appelé une jolie fille. Mais, aux yeux d'Aaron, elle était parfaite, avec ses rondeurs assumées, sa coupe inégale de garçonne, ses tâches de rousseur trop nombreuses, et son regard si lumineux.
-Il est vraiment kitsch, ce bal, pouffa soudain la Zêta, les yeux rivés sur quelques gros angelots qui voletaient paresseusement au dessus de la foule.
Le POP sentit que c'était le bon moment. Il posa sa main à la peau brune sur celle, plus petite et bien plus pâle, de son amie. Qui se tourna aussitôt vers lui, surprise :
-Aaron ?
Le jeune homme se racla la gorge :
-Lori... Je...
-Qu'est-ce que t'as ?
-Ben... euh... y'a quelque chose que je dois te dire, depuis un bon moment d'ailleurs...
Aaron prit une longue inspiration, le cœur battant. L'instant était critique, et il ne fallait pas se louper. C'était le genre de moment magique dont on se souvenait pour la vie, le genre qu'on racontait à ses petits enfants avec un sourire ému, un soir de Noël, au coin du feu... pour peu que tout se passe bien. Mais Aaron était confiant. Tout allait bien se passer. Tout devait bien se passer.
-Lorelaï !!!
Surprise, et aussi un brin troublée, la jeune femme esquissa un semblant de sourire :
-Oui ?
-Je t'...
-CRÉNOM D'UN
BALAAAAAI !!!
Le vagissement qui avait interrompu le jeune homme provenait, sans aucun doute possible, de la batteuse naine dépourvue de poitrine qui venait de sauter violemment au centre de leur table. Les deux amis n'eurent pas le temps de réagir : la furie balança coups de batte et coups de pieds, renversant cocktails et décorations de table, faisant valser dans les airs petits fours et sucreries. Ensuite, elle bondit par terre, et renversa leur table en poussant un hurlement sauvage. Avant de s'acharner sur le malheureux mobilier à l'aide de sa batte de quidditch. Puis, sans prévenir, elle fit volte-face et s'éloigna, crispée, les poings serrés, en ruminant, sous le regard effaré des étudiants.
Lucrécya, car c'était bien elle, était furibonde. Et le sillon de dégâts matériels et de couples à la St Valentin gâchée qu'elle laissait derrière elle n'arrivait même pas à calmer ses nerfs.
-Crénom d'un balai... grommela-t-elle, avant de donner un coup de batte bien placé à un jeune homme agenouillé devant sa copine.
Quand son cavalier était parti, Lucrécya était restée quelques secondes figée, la bouche béante, les yeux écarquillées. Aussi sonnée que si on lui a avait balancé un Stupéfix en pleine tronche. Ce crétin de Melville, dont elle n'aurait pas voulu comme sous-fifre de la femme de ménage de son Elfe de Maison la veille, l'avait quitté pour... lui-même. En lui foutant au passage la teuhon en public.
Mais ce bref instant d’hébétement avait laissé place à une rage pure qui avait submergée son esprit. Et elle avait laissé libre cours à cette haine. En fracassant tout autour d'elle et en hurlant à plein poumons. Gare à cet abruti d'ex-Gryffondor si elle le croisait ! Et rien à foutre qu'on la regarde tout détruire !
Mais d'habitude, le chaos et la dévastation parvenaient un peu à calmer sa furie, ou du moins, à l'égayer par une joie machiavélique... mais pas ce soir. Pourquoi pas ce soir ?! Pourquoi ???
Lucrécya poussa un cri de frustration, et poursuivit son chemin dans la foule bien trop joyeuse pour être honnête de ce bal niais et rose.
Elle avait la rage. Elle avait ramassé le premier péquenot venu pour pas être seule à cette soirée minable. Mais même le péquenot en question avait préféré la laisser seule. Le pire c'est qu'elle voulait même pas y aller, à cette putain de soirée, à la base ! Tout ça c'était à cause d'O'Neil ! Parce qu'O'Neil lui a annoncé qu'elle y allait avec Marcus ! Pourquoi O'Neil y était allé avec Marcus ?! Elle sortait avec lui, c'est ça ?! Si tôt après leur rupture ?! C'était dégueulasse ! C'était...
… elle se figea d'un coup, alors qu'elle allait porter un coup de batte à un beau ballon de baudruche en forme de cœur trop souriant. Et, lentement, son bras se baissa.
Elle venait de réaliser que ce qu'elle reprochait à O'Neil et Marcus était exactement ce que Marcus lui avait reproché avec l'autre abruti de Londubat. Et elle, elle était monté sur ses grands hippogriffes en clamant qu'elle avait le droit, puisqu'elle était libre, et blablabla. Et elle avait foutu un gnon à Marcus. Sauf qu'en fait... elle était exactement comme lui. Mais en pire : en version hypocrite relou qui donne des leçons et des gnons à son ex parce qu'il est jaloux. Sauf que si elle-même avait pas été jalouse en premier lieu, elle serait même pas allée à cette soirée !
Pour le coup, la colère de Lulu était retombée d'un coup, comme un soufflet mal préparé devant un sortilège de ventilation. Et elle avait laissé place à un sentiment nouveau : la honte, et le dégoût de soi. Pas sûre qu'elle y ait gagné au change. La batteuse se sentait misérable. Complètement minable.
Elle s'assit finalement sur le rebord de la Tour Eiffel, et ses yeux se perdirent dans le vague, devant elle. Elle n'entendait même plus les rires des amoureux heureux qui s'élevaient de la foule, pas plus que la musique pourtant assourdissante à ses oreilles.
L'Alpha soupira. Quitter Marcus n'était pas censé être facile, mais ça n'était pas censé être AUSSI difficile. Dans un monde idéal, Marcus aurait tout compris, et ils auraient continué à être potes, et à se côtoyer, parce que mine de rien, ce gars était chouétos. Dans un monde idéal, ses amis ne l'auraient pas jugés et seraient restés normaux. Dans un monde idéal, rien n'aurait changé, sauf qu'elle se serait sentie bien, et non plus piégée dans un mariage qu'elle n'avait jamais voulu. Bref : elle aurait été heureuse.
Elle ne savait pas à quel point le monde n'était pas parfait, mais il devait y avoir une sérieuse couille dans le chaudron, là, parce que tout s'effondrait autour d'elle, minutieusement, comme un château de cartes qui n'avait attendu que ça pour lui tomber sur la gueule. Et c'était seulement maintenant qu'elle réalisait qu'elle n'était peut-être pas assez forte pour supporter toute cette merde. Elle se sentait terriblement seule. Elle n'avait pas l'habitude de s'épancher, mais là... elle en avait besoin, bordel.
Lulu grimaça. En temps normal, elle aurait appelé sa bestah Mali sur son miroir. Sauf que Mali... Mali n'était plus là pour elle.
A cette idée, le cœur de la brunette se serra, et ses yeux commencèrent à picoter. Est-ce qu'elle l'avait déçue ? Elle comprenait pas son choix ? Ou elle en avait simplement plus rien à faire d'elle ? Sans doute un peu des trois, comme l'avait insinué Grandiflore, plus tôt. Lucrécya serra les poings. Appeler Mali n'était plus une option.
Machinalement, l'AAA repassa ses rares potes en tête.
Dès le début, Lestrange n'avait pas voulu parler de tout ça, et puis il devait sans doute être du côté de son bro Marcus, alors inutile d'insister. O'Neil avait profité de leur rupture pour alpaguer Marcus, mais de toutes façons Lulu pas sûre que cette tarée opportuniste ait jamais été son amie. Artemis & Naïa, ses potes toutes droit sorties de sa tumultueuse scolarité, étaient justes parfaites pour faire des conneries et la fête... mais c'était pas le genre à qui on racontait sa vie en chialant comme un veaudelune. Or, Lulu avait envie de chialer comme un veaudelune. Pour le moment, elle se retenait, la gorge nouée, mais les soubresauts incontrôlables de sa lèvre inférieure prouvait que l’éruption volcanique de son chagrin n'était pas loin. Bordel, elle aurait mille fois préféré rester en colere !
Elle se serra, et se recroquevilla sur son siège improvisé en reniflant. Elle ne s'était jamais sentie aussi mal de toute sa chienne de vie. Et tout le monde en avait rien à branler. Personne n'avait envie de l'écouter, ou de la comprendre.
A part... à part cette asperge verte à gros lolos de Grandiflore, en fait. Cette fille avait été la seule à remarquer sa détresse, et à l'écouter. Et ça avait fait du bien, mine de rien.
Lucrécya sortit son miroir à double sens, et grimaça, hésitante. Cette fille, elle l'avait jamais beaucoup aimé, avant. Principalement à cause de Malicia, c'est vrai. Grandiflore était la pire ennemie de Mali, tout le monde le savait sur le campus. Elle avait fait des crasses à sa bestah. Sauf que, pour ce que Lulu en savait, les crasses étaient venues des deux côtés, en fait. Et puis... sa bestah n'était sans doute plus sa bestah.
Une larme s'écrasa sur la glace, et, en réprimant autant que possible un sanglot, Lulu murmura à son miroir :
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 16 Mar 2016 - 19:28
Om Rajesh Kapoor fixait de son regard fou la malheureuse Pi Omicron Pi qui en était réduite à lui faire du chantage chocolatier pour le ramener à la raison. Finalement il se saisit prestement de la boite d'un geste rendu brusque par la colère :
-Soit, maudite bougresse !!! Puisqu'il doit en être ainsi !
Il vida alors à grandes bouchées la boites de douceurs dans sa bouche qui s'emplit de mousse chocolatée, tout en continuant à fixer sa consœur sorcière avec des yeux emplis de reproche. Lorsqu'il fit un pas vers elle, elle tendit soudain la fiole remplie de précieuse potion en arrière tout en reculant :
-Avant toute chose, Om, tu dois me promettre que...
-Accio fiole de potion d'invisibilité !
-Je... Quoi ?!
Le flacon fila entre les doigts de Manon et atterrit illico dans la main libre de l'hindou, l'autre étant occupée à tenir sa courte baguette. Il jeta au sol le carton de chocolats vide et tendit la fiole au ciel en poussant un rire sardonique. Manon s'avança vers lui, au désespoir :
-Om s'il te plait ! Arrête et écoute-moi !
-Nan ! Nenni ! Tu me l'as promise, elle est mienne à présent ! glapit-il en voulant couvrir sa prise de ses bras, comme un nouveau-né. J'ai enfin le moyen de rendre la monnaie de leurs noises à ces deux tourtereaux au bonheur odieux et affiché ! Par Kali, ils vont vite regretter de m'avoir traité de la sorte !
Son regard se fit étrangement vague.
Cette godiche au cœur tendre vient de me fournir la pièce maitresse de ma vengeance... Une fois que je me serai occupé de ces deux mécréants roucouleurs, je m'occuperai de ma si chère colocataire ! SI CETTE MORUE S'IMAGINE QUE JE L'AI OUBLIEE, ELLE SE FOURRE LA BAGUETTE DANS L'OEIL !!
A nouveau il éclata de rire, et les badauds commencèrent à lui jeter des regards inquiets avant de vite s'éloigner. Manon déglutit, puis mal à l'aise, revint à la charge :
-Mais qu'est-ce que tu comptes leur faire avec ça ??
Om cessa brusquement ses accès d'hilarité et se tourna vers la jeune sorcière PoP :
-Oh tant de choses, mon amie, tant de choses... Mais leur gâcher leur petite nuitée romantique saura me contenter pour l'heure, n'aies crainte !
-Mais enfin, ils ne méritent pas ça ! TU ne peux pas les laisser tranqu...
-NEY !!! Je... Excuse-moi un instant.
L'étudiant en Médicomagie se pencha sans prévenir, et le teint verdâtre, vomit aussitôt aux pieds de sa malheureuse complice contrainte et forcée. Avant que cette dernière ne réagisse, il se redressa d'un coup, le visage pâle comme la mort et la menaçant de sa baguette :
-TU AS ESSAYE DE M'EMPOISONNER AVEC CES DOUCEURS PÉRIMÉES ??! ES-TU AVEC OU CONTRE MOI, VILE FRIPONNE ???
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 16 Mar 2016 - 22:32
Cela faisait plusieurs minutes que Myosotis s'époumonait contre l'infidélité supposée de Magouille.
Et cela faisait tout autant de temps que, face à elle, un petit sourire suffisant au coin des lèvres, le Bon Docteur ne l'écoutait pas réellement. Tout en tournicotant le bout de sa Moustache autour de son doigt, il considérait avec grand intérêt la poitrine de la dryade, qui rebondissait à chacun des mouvements colériques de son bras.
Bigre, il n'y avait pas à dire, il avait la côte en ce moment ! Entre les péronnelles aguicheuses qui fourraient leurs langues avides dans son gosier, et Myosotis, la plus réceptive de toutes ces péronnelles, qui le désirait au point de ne pas supporter l'idée de partager ses charmes... oh oui, il tenait la forme ! A quarante ans bien passés, il parvenait à rendre jalouse une jeunette qui n'avait pas la moitié de son âge ! C'était ça, le talent, se disait-il, les yeux rivés sur la généreuse poitrine, tout en hochant la tête d'un air ravi.
Jusqu'à ce que la nymphette ne siffle, agacée :
-... tu m'écoutes au moins ?!
Magouille releva distraitement les yeux, et croisa le regard accusateur de son épouse. Il soupira, las par avance : il était visiblement temps de faire quelque chose, avant que sa régulière ne soit à nouveau saisie d'une crise d'hystérie féminine en public.
Prenant fermement la jeune femme par le poignet, il l'entraîna dans un recoin isolé de ce bal en plein air, derrière un rideau rose d'un goût douteux. Là, il lança sur un ton badin :
-Écoute, ma pouliche, ce n'est guère ma faute si ma Moustache attise les convoitises de toutes les gourgandines faciles et émoustillées de cette université ! Regarde-la : c'est la Moustache parfaite !
Droit sous son chapeau, le torse bombé, il commença à se lisser le bout de son appendice pileux, avec une auto-satisfaction évidente.
Face à lui, Myosotis cligna des yeux à outrance. Elle semblait un peu sonnée et étonnée, comme si elle venait de se réveiller d'une transe.
-Mais... euh...
Elle passa une main lasse sur son visage.
-Excuse-moi, mon amour, je sais pas ce qui m'a pris, d'un coup j'ai eu l'impression que tu allais me tromper, mais... non, c'était débile.
-Je ne te le fais pas dire, rétorqua l'escroc.Tu n'as pas à t'énerver contre mes infidélités, je te l'assure.
Rassurée, Myo s'autorisa un petit sourire :
-C'est vrai ? fit-elle d'une toute petite voix.
-Tout à fait : je suis un mâle. Qui plus est un mâle particulièrement séduisant et fringuant ! Je suis donc génétiquement programmé pour avoir le maximum de femelles dans mon lit ! S'énerver contre cela, c'est s'énerver contre dame Nature elle-même : quoi de plus vain ?
Myosotis ouvrit la bouche, outrée.
-QUOI ?! MAIS QU'EST-CE QUE CA VEUT DIRE CA ?!!
Magouille fronça les sourcils. Il sentit vaguement qu'il venait de faire une énième maladresse : cela expliquait sans doute pourquoi la française aux cheveux verts s'était remis à beugler comme une poissonnière moldue un matin de marché.
Il soupira. La connaissant, il n'y avait plus qu'une seule chose à faire. Magouille saisit les épaules de la jeune femme, la poussa vivement contre le mur tout proche... et l'embrassa par surprise, comme une mule aurait pu lécher une pomme.
Aussitôt, il sentit la dryade se détendre sous son étreinte, et sous la chatouille grivoise de ses bacchantes. Et c'était normal. Il fallait tout de même avouer qu'il était particulièrement joli garçon. Et charismatique. Sans parler de sa Moustache ! Mais quelle Moustache ! Grâce à elle, il allait sans doute même parvenir à négocier une partie de colin-tampon en plein bal !
Ses mains glissèrent le long du dos de sa femme, puis descendirent de plus en plus, pour tenter de palper la croupe de la fougueuse pouliche... en vain. En lieu et place, elles se perdirent dans les méandres des couches de mousseline des jupons de sa belle.
Il pesta intérieurement. Pourquoi diable n'avait-elle pas mis la robe rouge ultra-courte qu'il lui avait conseillé ? Il allait mettre des heures avant de parvenir à la dévêtir ! A moins, évidemment, qu'il ne se contente d'un diffindo bien placé pour dévoiler ce qu'il y avait à dévoiler...
Il en était là de ses réflexions, lorsqu'une mélodie niaise et répétitive s'éleva subitement, entre eux.
Myosotis recula sa tête, et, le souffle court, lâcha :
-Oh, attends, c'est mon miroir à double sens...
-La peste soit de ton miroir ! persifla le moustachu. Ne réponds pas : nous avons fort à faire !
Mais la dryade ne l'écoutait pas : elle se glissa hors de l'étreinte du Doyen, et s'éloigna de quelques pas, sa glace face à son visage :
-Allô ? Oh... Lucrécya ? Ça va pas ?
Magnus plissa les yeux et croisa les bras d'impatience, alors que la jeune femme commençait à échanger avec son interlocutrice des banalités qu'il ne prit même pas la peine d'écouter. Au bout de quelques secondes qui lui parurent interminables, la dryade se retourna finalement vers lui :
-Magnus, je dois aller voir une... amie.
Le Bon Docteur geignit :
-Tu veux dire, après avoir joué à la bête à deux dos ?
Le rire de Myo sonna aux oreilles de Magouille comme un échec cuisant :
-Je reviens vite, promis ! lança-t-elle.
Elle souleva un pan du rideau rose, et se glissa en dessous avec grâce, pour rejoindre la foule.
Le visage fermé, les mâchoires serrés, Magouille la suivit des yeux un moment. Une fois de plus, sa pouliche si docile lui filait entre les doigts. Il allait bientôt falloir lui faire comprendre qu'il n'y avait qu'une place pour la femme du Dr Magouille : aux pieds de ce dernier.
En grognant, il balaya du regard la faune des troufions qui osaient profiter de cette soirée de Saint Valentin... et d'un coup, sans qu'il ne s'y attende, ses yeux vairons brillèrent de haine.
Assis sur un immonde tabouret-coeur couleur saumon, devant le comptoir rose bonbon du bar, se tenait ce bois-sans-soif de Typhus Reynolds.
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Poupée Vaudou
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Jeu 17 Mar 2016 - 19:13
Un sourire que l'on aurait pu qualifier de malsain étirait les lèvres de Myosotis, alors qu'elle fendait la foule pour rejoindre Lucrécya. Pour être honnête, elle aurait préféré rester toute la soirée, et plus encore, entre les bras de Magnus, à la merci de sa fougue et des baisers chatouilleux de sa superbe moustache... mais elle ne pouvait pas manquer une occasion pareille ! Rien qu'à songer à la vitesse incroyable dont avait germé la petite graine de doute qu'elle avait planté dans l'esprit simpliste de cette Alpha un peu bêta, elle exultait. A présent, il ne suffirait que d'un petit coup de pouce de la dryade pour que le tout s'épanouisse encore davantage, et s'enracine à tout jamais dans le cerveau de Rincevent.
Oui, elle comptait bien humilier Malicia McGuire, en lui volant sa meilleure amie... ou plutôt, en la retournant contre elle. Ainsi, tout le monde saurait que Myo valait mieux que la Zeta, en tant qu'être humain, en tant que sorcière, et même, en tant qu'amie ! Quoi de plus vrai : Myosotis était amicale, bienveillante et compatissante, là où la métisse n'était qu'une peste égoïste qui se pensait meilleure que tous !
Le sourire mauvais de l'étudiante aux cheveux verts s'accentua. McGuire allait-elle pleurer, lorsqu'elle comprendrait que Rincevent n'était plus de son côté ? Probablement. Et la dryade espérait ne pas perdre une miette de ce spectacle.
Apercevant la psychotique attristée assise sur le rebord de la mauvaise reproduction de la Tour Eiffel, la fille-chlorophylle se bricola une mine de circonstances, et accourut vers elle. Elle s'assit sur le marbre froid, juste à côté d'elle. Elle se mordilla la lèvre inférieure, et lança de sa voix la plus douce :
- Hey, Rincevent, ça va aller ?
La brunette releva vers elle de grands yeux bordés de larmes. Elle renifla :
- N... NAOOOON !
Sa voix éraillée se brisa dans un sanglot, alors qu'elle se jetait dans les bras de la sorcière aux cheveux verts. Celle-ci écarquilla son œil, ne s'attendant pas à une réaction pareille de la part de l'Alpha Alpha Alpha.
- Heu... Rincevent ?
- Mmmh ? fit cette dernière, le visage toujours enfoui dans le creux de l'épaule de la Gamma.
Myosotis décrypta lentement les marmonnement de l'étudiante, puis hocha la tête.
- Je comprends.
- Mmh mmh ?
- Mais oui.
Elle repoussa doucement mais fermement Lucrécya, et la regarda droit dans les yeux.
- Reprenons point par point. Je le connais pas, ton Melville, mais, il te plaisait ?
- Nah, rien à foutre de ce guignol ! s'insurgea la batteuse, en serrant les poings.
- Alors, qu'est-ce que t'en as à faire qu'il soit parti ? demanda la dryade.
Les fins sourcils de l'étudiante se froncèrent sous l'effort de la réflexion.
- Ben... je sais pas.
- Ensuite... poursuivit Myo. Je pense que tu devrais aller parler à ton ex.
Lulu essuya ses dernières larmes d'un revers de bras :
- Mais j'veux pas me remettre avec lui !
- J'ai jamais dit ca. Je pense juste que tu peux pas lui en vouloir d'être aussi à vif : il s'attendait pas à la rupture, il a du essuyer un sacré choc. Tu lui dois bien une explication, non ?
- Mais je lui ai bien expliqué, bordel !
- Ah bon ?
- Ouaip ! Je l'ai regardé bien droit dans les mirettes et j'lui ai lancé : « c'pas toi c'est moi ! »
Myo attendit la suite... qui ne vint jamais.
- Et... ?
- Et bah c'est tout !
Myo poussa un long soupir. Cette fille était tout sauf maline. Mais si la vie universitaire lui avait bien appris quelque chose, c'était bien qu'il ne valait mieux pas vexer une idiote impulsive et portée sur les coups de batte comme Rincevent.
- C'est... bien, fit-elle le plus diplomatiquement du monde. Mais... heu... comment dire ? C'est... c'est un mec. Et tu les connais, les mecs : ils sont pas bien malins, et il faut tout leur expliquer lentement, en détails, tu crois pas ?
- Roh mais oui, j'avais pas vu ça comme ça...
La brunette se frotta le menton, pensive. Puis elle braqua ses beaux yeux verts sur la dryade :
- Crénom d'un balai, je crois que t'as raison.
- Oui, ça m'arrive, répondit avec malice la Gamma.
Elle fit mine d'hésiter quelques secondes, puis se lança :
- Et en ce qui concerne Malicia... heu... non, oublie.
Lucrécya fronça les sourcils, soudain aux aguets.
- Bah quoi ?
La dryde sembla gênée :
- Non, non, laisse tomber !
- Mais si, dis-moi ! insista Lulu.
Myo poussa un bref soupir :
- Non, non, c'est ta meilleure amie. Ça se fait pas.
La batteuse se renfrogna :
- Meilleure amie, chais pas trop, grommela-t-elle. Mais si t'as quequ' chose à dire, dis-le. J'vais pas le prendre mal.
La Gamma se mordit la lèvre, avant de lancer :
- J'ai rien dit plus tôt parce que tout le monde sait qu'elle et moi on s'entend pas. Et je ne voulais pas que tu crois que je dis ça exprès pour lui nuire. Je suis pas comme ça, tu sais.
- Mais ouais, j'sais que t'es gentille, répondit sincèrement Lulu. C'est écrit sur ta face, d'façons, tu peux pas le cacher.
Myosotis refréna un sourire de satisfaction, et prit une longue inspiration.
- Écoute : les gens pensent que Malicia est quelqu'un de gentil et d'honnête. Mais c'est pas vrai. Dès qu'elle est pas d'accord avec ce qu'on dit ou ce qu'on fait, elle nous éjecte de sa vie. C'est pas comme ça qu'une vraie amie est censée se comporter. Je sais ce que je dis : c'est ce qui s'est passé avec moi !
Lucrécya ouvrit des yeux ronds :
- Ah bon ?
- Oui. Quand on s'est rencontrées, elle et moi, on était plutôt potes, tu te rappelles ?
L'AAA hocha lentement la tête.
- Ouais c'est vrai. Jusqu'à la baston générale des frats, quelques jours avant Noël. Quand Mali a foutu une picturine de toi et du Doyen en train de...
- Oui, oui, je sais, la coupa vivement Myosotis. C'est pas le plus important. Enfin, quelque part, si. J'étais tombée amoureuse de Magnus Magouille. Et c'était pas ma faute, je veux dire, c'est pas comme si on pouvait choisir de qui on tombait amoureux...
La batteuse grimaça :
- Mouais.
- Mais... Malicia l'a appris. Je pensais qu'elle me soutiendrai, même si elle ne me comprenait pas... mais non. Elle m'a rayé de sa liste d'amis en une demi-seconde, sans hésiter. Et m'a piégé au passage, avec une bonne humiliation publique. Pour vendre son journal, à ce qu'il paraît.
Les yeux de Lucrécya se perdaient dans le vide :
- Ouah. Je savais pas que ça s'était passé comme ça...
Ça ne s'était pas passé comme ça. Pas vraiment. Pas du tout même. Mais Myosotis hocha néanmoins la tête sans l'ombre d'une hésitation : une légère distorsion de la vérité ne pouvait pas faire de mal à ses projets.
- Si, affirma-t-elle avec applomb. Et si tout le monde sait qu'elle et moi, on est ennemies, c'est parce que je me suis pas laissée faire. Alors elle est allée dire à tout le monde que c'est moi qui avait ouvert les hostilités. Mais ce n'est pas le cas. Même si, franchement, je m'en fous de ce que les gens pensent de moi, alors...
Myo jeta un petit coup d’œil à son interlocutrice, histoire de voir les effets de son discours. Et elle ne fut pas déçue : Lulu, les yeux ronds, buvait littéralement ses paroles.
- Après, fit-elle, je te demande pas de me croire sur parole, mais... fais juste attention à elle, ok ? Surtout si elle n'est pas d'accord avec tes choix.
Lucrécya tordit ses mains nerveusement un petit moment. Avant de lancer un « m'rci » presque inaudible. Elle cogitait grave, et elle cogitait contre Malicia. Myosotis s'en sentit extrêmement fière.
- De rien, dit-elle de son habituelle voix douce. Et si tu veux te sentir mieux très vite, j'ai toujours de quoi remonter le moral.
La dryade glissa sa main dans les replis de son jupon de soie, puis tendit sa paume à la batteuse.
Les yeux de cette dernière s'écarquillèrent devant les trois petites dragées colorées qui s'y trouvaient.
Oui, Lucrécya Rincevent allait malgré elle aider Myosotis à se venger de cette peste métissée de Malicia... mais ce n'était pas une raison pour ne pas s'en faire une cliente régulière ! Une cliente Alpha Alpha Alpha, pas regardante sur la dépense de ses gallions : Myo en rêvait depuis longtemps ! Surtout que cette fille-là était beaucoup, beaucoup, beaucoup moins forte qu'elle n'y paraissait de prime abord. La faire plonger dans la dépendance serait aussi facile que voler une suçacide à un bambin...
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Ven 18 Mar 2016 - 12:54
Manon commençait à croire qu’il n’y avait aucun espoir de sauver Om. Quoi qu’elle dise la haine du jeune homme ne se calmait pas bien au contraire. Comment avait-elle pu lui laisser la potion d’invisibilité ?… Et pourquoi l’avoir échangé contre une boite de chocolat moisie ? Elle savait le pouvoir qu’avait sa potion et ne pouvait pas ignorer son efficacité si elle tombait dans de mauvaises mains. Que pouvait faire Drago et Malicia contre quelqu’un d’invisible.
C’est alors qu’il vomit a ses pieds et leva sa baguette dans sa direction son visage était étrangement pale, mais malheureusement pour Manon, il ne tomba pas dans les pommes.
Se sentant menacé, la jeune fille ne sut pas quoi dire son cerveau fonctionnait à plein régime, mais elle ne savait toujours pas comment se sortir de ce mauvais pas, peut-être ne verrait-elle même pas les effets dévastateurs de sa potion, en fait
- Je le savais, cracha-t-il soudain, tu es comme les autres, tu m’as trahi, c’est décevant… Très décevant.
Manon croisa le regard cinglé de son frère de fraternité et su qu’elle ne pouvait pas lui rendre raison. Il ne restait donc qu’une solution. Om ouvrit la bouche, mais elle le devança.
- Tu te trompes, cria-t-elle pour arrêter son geste, j’essaie juste de te comprendre, garde la potion si tu le désires, et… Fait ce que tu as faire.
La jeune sorcière garda les yeux fixés sur Om et sa baguette, sa main tremblait. Elle espérait vraiment qu’il la laisse tranquille quand :
- Je vois, mon amie, tu attends que j’aie le dos tourné pour me frapper n’est pas ?
- ce n’est pas ça…, répondit-elle dans l’urgence, je vais te couvrir cette potion n’est pas infaillible tu sais ? Tu auras besoin d’aide si ça tourne mal.
Om baissa sa baguette permettant à Manon de respirer et fit un sourire pourvu de TIC inquiétant :
- Dans ce cas, ma chère amie, allons gâcher la plus belle soirée de leurs vies.
Manon sortit du bal et prit la direction de la bibliothèque accompagnée de Om. Elle gardait une main plongée dans son sac en bandoulière qui contenait ses potions et sa baguette magique prête à agir à la moindre occasion. Pourquoi n’avait-elle pas le contre-effet de cette potion aussi ? Et puis comment allait-elle le contrer s’il devenait invisible ? Elle devait agir avant, mais elle se sentait seule et sans défense face à quelqu’un comme Om, sans Neville à côté d’elle, elle avait l’impression d’avoir perdu les miettes de courage qu’elle avait rassemblé quelques jours plus tôt
La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà et elle frissonnait dans sa robe rouge, intérieurement, elle maudissait Griselda qui voulait la caser avec un psychopathe, une chose était sur elle s’enfermera chez elle à chaque saint valentin maintenant.
Fouillant toujours dans son sac à la recherche d’un miracle, elle demanda finalement :
- Om, pourquoi en veux-tu autant à Malicia et Darius ?
Bien sûr lui parler de l’origine de sa haine n’était pas la meilleure des solutions, mais ce silence devenait pesant, peut-être qu’en lançant la conversation, elle trouverait une solution au mal qui le rongeait.
- N’as-tu pas compris ce que j’ai dit quelque instant plus tôt ? Mon ex-fiancée ne peut retourner auprès de cet homme qui enchaîne les conquêtes !
- tu parlais en rime,…Ce n’était pas facile à comprendre, mais tu ne penses pas qu’ils sont assez grands pour gérer leur histoire ?
- Tu ne comprends rien à l’amour ma chère, elle m’a trahi, je vais donc leur faire payer tout comme aux autres…
- Les autres ? Demanda-t-elle d’une petite voix
- Mes autres ex-fiancés évidemment, Griselda et Kim ne s’en sortiront pas, et tous ceux qui me trahiront subiront le même châtiment.
Manon toussa bruyamment, mais Om ignora l’état de sa sœur de fraternité, il ruminait ces sombres pensées. Serrant sa main autour de sa baguette dans son sac, elle laissa passer Om bien décidé à agir quand il se retourna la fixant de ses yeux sombres et méfiants.
- Qu’il y a-t-il ?
- Rien,… Rien
Dit-elle en sortant la main de son sac et en entrant la première dans le bâtiment administratif. Il ne lui faisait pas confiance, ça semblait évident, elle ne pouvait pas agir maintenant, il faudrait le faire quand il sera concentré sur ses cibles. Évidemment, Om serait invisible, mais, pas inconsistant, elle pourrait peut-être utiliser les rideaux de la bibliothèque pour l’entraver. Le silence dans le bâtiment se faisait plus oppressant, mais cette fois Manon ne trouva pas le courage de lui parler.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Sam 19 Mar 2016 - 14:44
- On est si bien tous les deux... - Ce n'est pas franchement ce que j'aurai dit personnellement ! - Ava j'aimerais que tu me comprennes.. - La seule chose que je comprends dans l'immédiat c'est que je n'aurai jamais du venir à ce bal avec toi.
Ses jolis sourcils étaient froncés. Cette soirée commençait vraiment à lui taper sur les nerfs. En plus du décalage horaire bien évidemment. Elle aurait mieux fait de rester seule en pyjama pilou pilou devant une bonne vieillie picturine comme à chaque Saint Valentin.
- Qu'est ce que tu veux dire ? - Je veux dire que depuis le début de la soirée tout s'enchaîne. Et des choses que j'aurais préféré ne pas vivre ! - Comme quoi ? - Tu sais parfaitement comme quoi ! - Ben non dis moi... - Je commence par quoi ? Ta tentative de meurtre ? Ta façon de draguer ? - Eh oh ! - Ou alors du fait que tu as lu ce journal alors que je te l'avais interdit !
Le garçon regardait la sorcière en furie, d'un air assez dubitatif. Malgré ses nombreux efforts, elle n'était plus coiffée, son maquillage rendait l'âme et ne parlons même pas de sa tenue ! Un véritable massacre ! Sale et déchirée, vestige de ses combats à mains nues avec Kimberlie et un mec chelou. Et tout ce qu'elle trouvait à lui reprocher c'était d'avoir lu l'Astropolitan Japon. Elle devait vraiment avoir un pet au casque !
- On en parle des chocolats que tu m'a forcé à manger ? - Je te les avait offerts avec beaucoup d'amour d'abord.
La sorcière brune croisa ses bras sous sa poitrine. Vexée. Il n'était donc jamais content ! De l'autre coté, le jeune homme lui, se demandait comment et pourquoi est-ce qu'elle ne trouvait pas bizarre tout ce qui se passait ce soir ? Comme fatiguée de son intervention, Ava se rassit et se mit à grignoter les cookies en silence. Un peu comme une enfant que l'on viendrait de gronder. Il était définitivement impossible de la comprendre ce soir.
Faisant la moue, elle attrapa un nouveau cookie qu'elle mâchonna sans la moindre envie. C'était aussi infâme que les cocktails mais au moins ça lui remplissait le ventre, à défaut d'autre chose. Avait-elle eu raison de revenir en Angleterre ? Elle en doutait maintenant. Elle avait tout plaqué au Japon, quelque chose qui lui plaisait énormément, sur un coup de tête, voulant juste rentrer voir ses amis et clairement, ce n'était absolument pas ce qu'elle avait fait en cette soirée de Saint Valentin. Elle avait eu souvenir d'avoir croisé Malicia et Darius mais elle était incapable de savoir ce qu'ils s'étaient dit.
Par dépit, elle attrapa son verre en secouant la tête, en silence, sous les yeux de son cavalier, qui ne savait plus vraiment quoi dire, sans vouloir la laisser seule. Peut être parce qu'elle n'était pas foncièrement méchante au fond. Juste un peu particulière.
- Ava ? - Hm ? - Que fais ta main sur mes fesses ? - Absolument rien. - Et tu vas les tâter encore longtemps comme ça ? Pas que ça me dérange mais tout de même ! - Rooooh ! T'es jamais content Hideyoshi !
Elle retira sa main en fronçant de nouveau les sourcils. Si on ne pouvait même plus profiter de la marchandise, ou allait le monde ?! Et ce n'est pas comme si lui ne s'était pas gêné durant cette soirée.
- Et tu ne trouves pas ça bizarre ? - Ecoute, si on comptait toutes les choses étranges qui ont lieu ici, on ne serait pas rendus ! Et je ne vois absolument pas en quoi ça te dérange !
Ses joues étaient joliement rosées, sans doute dû à tout l'alcool qu'elle avait ingéré ce soir. Car oui, Ava ne tenait pas spécialement bien l'alcool. Ceci expliquait sans doute pourquoi le fait qu'elle ait roulé un patin du Doyen ne la choque pas plus que sa demande en mariage. Malgré la faible quantité d'alcool contenue dans les cocktails de Mamie Grandamour, on pouvait considérer que le fait qu'elle soit encore réveillée et presque alerte comme un miracle.
- Un problème ? Parce que sinon, j'ai repéré un beau mâle qui n'attend que moi la bas... dit-elle en observant un garçon fuir une Irlandaise en folie en courant
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Dim 20 Mar 2016 - 18:23
Lulu gloussa furtivement.
Oui, la vie était belle, songeait-elle alors qu'elle gambadait à travers la foule, en balançant ses bras en rythme, et en souriant jusqu'aux oreilles. Et personne au monde n'aurait pu la faire changer d'avis !
C'était sûr, son cavalier l'avait abandonnée comme un gros caca moisi du derche parce qu'il préférait sortir avec lui-même plutôt que d'être vu avec elle.
C'était sûr, son ex-chéri qu'elle kiffait toujours mais avec qui elle ne pouvait plus vivre ne comprenait rien à rien.
C'était sûr, sa meilleure amie à la vie à la mort s'était révélée n'être qu'une teupu manipulatrice qui ne s’intéressait plus à elle.
Mais quelle importance : elle avait une nouvelle meilleure amie ! Et c'était la meilleure qu'elle avait jamais eu de toute sa vie ! Et la plus belle ! Ses longs cheveux verts brillaient comme le reflet du soleil couchant sur des milliers de morceaux d'émeraudes acérés !
Les yeux étrangement brillants et fixes, la brunette béate soupira d'aise, sans se départir de son sourire.
Dingue ça, quand même. Comment elle avait pu autant se méprendre sur Myosotis, pendant tous ces mois ? Pendant toutes ces années, si on comptait les longs jours qu'elle avait passés à l'ignorer à Beauxbâtons ? Lulu avait cru que cette fille verte était folle. Elle avait cru qu'elle était méchante et manipulatrice, et qu'elle n'avait aucun scrupule à faire du mal aux gens. Elle avait cru qu'elle avait des goûts de chiottes en mec. Mais elle n'aurait pas pu plus se tromper ! Elle était merveilleuse ! Myo l'avait écouté, elle l'avait conseillé, et avait rendu à Lucrécya un sentiment qu'elle avait perdu depuis si longtemps : l'Amour ! L'AMOUR, BORDEL ! Pas l'amour qu'on peut ressentir envers un gars ou envers ses potes, nah : le véritable Amour avec un A majuscule ! L'Amour envers soi-même ! L'Amour envers son prochain ! L'AMOUR ENVERS LES ÊTRES HUMAINS ET LES SORCIERS DE TOUTES ORIGINES ! Qu'y avait-il de plus beau au monde ???
Malicia n'y était pas. Nah. Elle ne comprenait pas. Elle comprenait que d'alle. Elle dénigrait Myosotis, mais elle y viendrait. Probablement. Ou alors elle resterait prisonnière des tentacules ténébreuses de son cœur, cela n'importait pas à Lucrécya. Malicia lui avait autrefois monté la tête contre Myosotis, mais à présent la batteuse savait que c'était du flan. Et elle aurait pu le prouver... mais elle ne parvenait pas à se souvenir du moindre argument que la métisse lui avait dit contre la demi-dryade. D'ailleurs... elle arrivait pas à se souvenir de grand chose. Ni à penser à grand chose. Son esprit était genre vraiment, vraiment embrouillé. Lumineux magnifique, coloré... mais embrouillé. Mais c'était pas grave. Parce que la vie était belle, plus qu'elle ne l'avait jamais été. Et elle avait une nouvelle meilleure amie !
D'ailleurs, elle était où, sa merveilleuse et étincelante nouvelle bestah ?
Lulu tourna la tête, et les couleurs du bal autour d'elle tournèrent comme un kaléidoscope au ralenti. Mais nul vert dans ce magnifique étalage de couleurs vives qui dansaient devant ses yeux aux pupilles dilatées. Ces arc-en-ciels psychédéliques finirent en gerbes incandescentes, qui s'éteignirent peu à peu.
Lulu contempla le spectacle, puis haussa les épaules. Et elle eut l'impression que ce simple geste la rendit légère comme une plume de phénix.
Visiblement, elle avait perdu Myosotis de vue. Elle ne l'avait plus vu depuis... depuis quand, tiens ? Étrange comme le temps et l'espace semblait distendus, tout autour d'elle et de son corps aux contours flous. Elle plissa les yeux, difficilement. La dernière chose dont elle se rappelait, était le rire mélodieux et un chouilla moqueur de la semi-dryade lorsqu'elle avait avalé un des dragées surprise, la copie conforme des dragées de Bertie Crochue qu'elle avait expérimenté à la soirée sous Brixton, avec les gonzesses, l'autre soir. Après... après, tout s'était ralenti, et accéléré à la fois. Tout autour d'elle s'était révélé plus sombre, et plus lumineux.
Et le monde était devenu beau.
C'était grâce à Myosotis, à n'en point douter.
Lulu regrettait pas avoir fait confiance à la Gamma. Elle regrettait pas une seconde d'avoir acheté tout un stock de ses dragées, qui, selon les dires de la beauté émeraude, parviendrait à lui faire tenir d'ici à ce que sa vie se tasse un peu. Deux gallions la dragée arrangée, c'était pas cher, pour tenir et tasser sa vie ! Ou si ? Lulu n'en était pas sûre, à vrai dire. Mais quoiqu'il en soit, ça valait incroyablement le coup. Elle ne s'était pas senti aussi bien depuis...
…depuis... euh... quel jour était-on ? Quelle ère ? Quelle décennie ? C'tait qui, la Reine actuelle ?!
Lucrécya l'ignorait. Elle se plia en deux, et ricana : le sol, mouvant, avait à présent la consistance molle et collante du gruau qu'on leur servait chaque jour à l'Orphelinat, et collait sous les semelles de ses talons. Y avait-il quelque chose de plus drôle que ça au monde ?
D'un coup, elle sentit quelque chose lui toucher l'avant-bras. C'était une sensation étrange et familière à la fois : elle en frissonna.
Lulu se redressa lentement, mais ses yeux n'arrivèrent pas à discerner quoique ce soit dans l'éblouissante lumière crue, teintée de rose, qui aveuglait ses yeux écarquillés aux pupilles terriblement dilatées.
Lulu plissa les yeux, mais rien à faire : devant elle, la silhouette aux éclats argentés, et à la voix électrisée au point de ne rien n'y comprendre, ne se précisa pas. On aurait dit une ombre mouvante, aux motifs répétitifs rappelant ceux des vieilles tapisseries d'antan. Sauf que les tapisseries ne tanguaient pas comme si elles se trouvaient sur un navire en pleine tempête, évidemment.
Prise d'un doute, la jeune femme leva un sourcil :
-Maman ? C'est toi ?
Puis elle pouffa de rire, comme si c'était la blague du siècle. Ce qui était probablement le cas.
Oh oui. La vie n'avait jamais été aussi belle. Et tout ça, grace à Myosotis Grandiflore. En pensant à sa bienfaitrice aux cheveux brocoli, l'Alpha Alpha Alpha se sentit submergée par une bouffée d'affection bien légitime. Dieu qu'elle lui était reconnaissante ! Cette fille-là était une sainte ! Tout le contraire de Mali en somme : UNE SAINTE !
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Jeu 24 Mar 2016 - 12:54
Ava avait réussi une fois de plus à le surprendre. Bien sûr, il n’aurait rien dit s’il s’agissait d’un rapprochement naturel, mais Kakyo ne pouvait plus l’ignorer, il se passait vraiment quelque chose d’étrange, et Ava était apparemment trop naïve pour s’en apercevoir. Il mordit dans un cookie tandis que sa cavalière proposait d’aller voir un beau mâle plutôt que de rester avec lui.
Kakyo tourna la tête, curieux de connaitre les goûts de sa cavalière et reconnu Marcus, son capitaine de quidditch. Bon d’accord, il avait les muscles dignes d’un PAF et avait un certain charme, mais Kakyo n’avait vraiment rien à lui envier.
- Marcus, je crois plutôt qu’il est en train de fuir sa cavalière.
Dit-il en avalant une nouvelle flûte de cocktail :
- Tu vas lui tâter les fesses lui aussi ?
Ajouta-t-il intéressé.
- Kakyo, tu racontes n’importe quoi… Toujours est-il que je refuse de rester une seconde de plus, à t’entendre sortir tes conneries.
Elle se leva, mais Kakyo se leva à son tour et lui attrapa son poignet, son regard sombre se plongea dans le sien alors qu’un léger sourire se dessinait sur son visage. Les mots emplissaient son être tel qu’il ne pouvait pas se taire.
- Ava Gold, veux-tu m’épouser ?
- Non mais tu délires, Hideyoshi j’ai passé la pire soirée de ma vie à cause de toi, trouve-toi quelqu’un d’autre.
Le jeune homme fronça les sourcils, ne comprenant pas ce qui venait de se passer, Ava avait lui aussi voulut l’épouser lors de cette soirée, alors pourquoi se refus si soudain. Il allait répondre quand son regard s’attarda sur son capitaine. Impassible, il lâcha la main d’Ava, ignora ses protestations et se posta devant l’homme de sa vie.
- Ecoute mon gaillard, j’ai vraiment envie de quitter cette soirée avant que cette folle d’Irlandaise me retrouve donc si c’est pour parler quidditch...
- Capitaine j’ai bien réfléchi et… veux-tu te marier avec moi ?
Flint leva son regard troublé vers son gardien et aurait surement éclaté de rire s’il n’avait pas autre chose en tête.
- Ecoute mon conseil, mon gaillard arrête de boire, car demander ton capitaine en mariage, c’est naze. Kakyo, secoua finalement la tête et haussa ses épaules quand son regard se perdit sur une autre fiancée.
- Tu as raison…
C’est ainsi qu’il passa de futures fiancées à fiancées et enfin ex-fiancées sa soif de mariage ne se tarissait pas tant qu’il y avait quelqu’un pour l’écouter…
- Tu veux qu’on se marie ? Répondit l’irlandaise en le fixant de ses yeux globuleux, pour le moment, je suis avec Marcus, mais si ta rien contre élever toute un tas de bambins jaunes aux yeux de braises, je peux faire revenir Zelda pour toi Kikichou ?
Heureusement, Kakyo était vite passé à quelqu’un d’autre. Ce coup-là, c’était un PAF qui faillit le frapper quand il demanda sa copine en mariage. Et malheureusement, quand il lui posa la question fatidique à son tour cela n’arrangeait rien.
Quelques minutes plus tard, il commençait à perdre le fil et ne voulait même plus écouter les réponses. Il avait évité la réponse acerbe d’un gars chapeauté à moustache, et celle de Lucreçya qui le prenait pour sa mère, quand son regard aperçut Neville.
Son visage pâli, mais Kakyo sues qu’il ne pourrait pas faire grand-chose pour échapper à cette punition. Se mordant les lèvres pour se taire, il réussit à entraîner le POP à l’écart avant de dire d’un air dégoutée :
- Toi, là, mari-toi avec moi.
Ça y est, il l’avait fait, il avait demandé au POP qu’il détestait de l’épouser. Il prépara son poing en vue de sa réponse quand celle-ci arriva :
- Je ne peux pas Kakyo, j’aime tellement cette personne que je vais me marier sans tarder… AVEC MOI-M…
Kakyo n’attendit pas sa réponse et frappa Neville en plein visage, ignorant que Manon recevrait la même blessure. Sans ajouter aucune explication, il le laissa sur le sol et retourna vers la place. Fermant les yeux, il cherchait une solution. Il n’allait passer sa soirée à demander tout le monde en mariage, c’était impensable et ça ne lui ressemblait pas. Il ne se contrôlait pas et c’était horrible peut-être qu’en quittant le bal, il serait à l’abri de cette magie à grande échelle. Mais pour ça, il fallait encore qu’il traverse la place, pour rejoindre la sortie. Rasant les murs, il fut quand même obligé de demander en mariage Titus accoudé au bar et mamie Grandamour qui passait malheureusement par-là, mais, il n’attendit pas leurs réponses. Par chance il réussit à éviter une étudiante aux cheveux verts en courant et fonça vers la sortie quand il tomba sur Saturnin et Kim.
Il tenta de se retenir, mais bon tant qu’il y était.
- Tiens le poète, tu ne veux pas m’épouser… ?
- Euh Kakyo tu es sûr que ça va… ?
- Très bien, je te pique ta cavalière si ça ne te dérange pas.
Et sans un regard pour Kim il l’entraina à l’extérieur de la soirée, la musique sur le thème de l’amour se fit alors lointaine pour son plus grand bonheur. Au moins n’avait-il personne à demander en mariage si ce n’est …
- Kakyo, tu t’amuses à quoi ? C’est encore….
- Epouse-moi !
Kakyo n’avait même pas tenu deux secondes devant le regard de Kim. Il avait mis tous ses sentiments dans ses deux mots, ce n’était pas la plus romantique des déclarations, et le japonais ne l’aurait surement pas demandé en mariage tout de suite. Mais ces mots semblaient plus vrai que nature, ils empêchèrent même Kim de répondre tout de suite, ce qui dans un sens n’était pas plus mal.
Enfin libéré des effets de la potion, il passa une main dans ses cheveux et lança gêné.
- Tu n’es pas obligé de répondre Kim, je crois que j’ai pratiquement demandé tout le bal en mariage. Alors même si je suis curieux de connaitre ta réponse… Je préfère que tu attendes que la question vienne vraiment de moi.
Il ajouta un petit sourire charmeur à sa déclaration. Il ne voulait pas connaitre sa réponse, comment pouvait-elle être positive ? Il la demandait en mariage sans lui avoir avoué ses sentiments en premier, c’est complétement idiot, cette soirée le rendait fou.
- Pourquoi voulais-tu quitter le bal ? Demanda-t-elle finalement.
- Tu n’en as pas marre de te faire contrôler par quelqu’un d’autre, toi ?
- Oui mais c’est pour ça qu’il faut qu’on trouve le responsable tu ne crois pas ?
- Disons que je préfère passer ma soirée ici, plutôt que de ne plus être maître de moi-même une seconde de plus.
Une voix attira tout de suite son attention, en tournant la tête il reconnut un pote de sa fraternité.
- il tombe à point celui-là, attend-moi une seconde.
Il partit alors à la rencontre du Paf et glissa quelque mot à son oreille, ce dernier éclata alors de rire
- Mon pauv’gars cette soirée t’as complétement fait perdre la tête…
Le jeune homme hochant la tête et se força à rire :
- c’est les cocktails surement, le rose me fait vraiment un très mauvais effet, c’est de la bière de Mc Cormac que tu as là ?
- Oui sert-toi… Il faut vraiment que tu retrouves tes bonnes habitudes.
Kakyo le remercia et le laissa partir. Il tendit alors une des deux bouteilles à Kim et lança :
- Tiens, c’est garanti 100% bière au beurre. Profites-en, c’est rare dans cette soirée.
- Merci, t’es super !
Il accepta le compliment d’un sourire et profita d’être à nouveau seuls pour lancer sur un ton plaisantin :
- Je me demandais, toi qui es amoureuse, pourquoi t’es-tu présenté au bal de la saint valentin avec un autre ?
C’était évident que ce n’était pas lui, il suffisait de les voir ensemble, il n’y avait eu pratiquement aucun contact entre eux, et même Kakyo se trouvait plus proche d’elle que ne l’était le poète.
- d’après ce que j’ai compris le poète, c’est juste un pote non ?
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Ven 25 Mar 2016 - 12:53
Ce bal était véritablement une catastrophe. Kimberlie n'avait cessé de maudire intérieurement Saturnin de l'avoir poussé à venir. Elle détestait sa robe et elle avait encore passé un Bal à être manipulée à faire des choses aussi dingues les unes que les autres.
Ce ne fut qu'éloignée de cette ambiance rosâtre et pimpante à siroter une véritable bièraubeurre qu'elle se sentit enfin bien. Le froid de ce mois de février la revigorait et enfin elle put respirer, loin de la fête des amoureux.
Elle pensait que ça serait franchement sympathique ce tête à tête avec son camarade de cours. Avec Kakyo c'était toujours génial. Il la comprenait toujours et savait s'amuser ! Elle lui offrit même un sourire, un véritable sourire, celui qui était plutôt rare chez elle :
- Je me demandais, toi qui es amoureuse, pourquoi t’es-tu présenté au bal de la saint valentin avec un autre ?
A peine prit-elle une gorgée de sa boisson sans effets qu'elle la recracha aussitôt, toussant ses poumons avant de pouvoir dire quoique ce soit. Le japonnais en profita pour ajouter :
- D’après ce que j’ai compris le poète, c’est juste un pote non ?
Elle se donna un tape plutôt viril sur dessus de sa poitrine pour calmer sa toux avant de fixer son ami d'un air méfiant. Ce n'était pas la première fois de la soirée où il faisait allusion à ses sentiments. Bon... Kakyo était plutôt curieux comme bonhomme, mais Kim était plutôt étonné de le voir insister de cette façon. Qu'il demande plus d'information une fois, d'accord, c'était un peu jouer les potes bienveillants, mais une seconde fois... c'était devenu de la curiosité personnelle à assouvir.
Elle haussa un sourcil, sentant tout de même ses joues rougir, n'aimant toujours pas parler de ses sentiments. Certes, elle avait accepté de tomber amoureuse, d'être rejetée, de devenir une femme malgré son tempérament, mais il ne fallait pas exagérer. Si elle avait cherché à se débarrasser de tout ça en se mariant avec Om, ce n'était pas pour rien ! Elle n'aimait pas ça.
- Saturnin est un pote de fraternité. Il a juste voulu que je ne sois pas toute seule à la St Valentin. D'ailleurs, je retiens que c'est de sa faute si j'ai encore vécu un Bal aussi nul ! - Je suis content que tu sois là, moi. Mais tu veux bien répondre à ma question ?
Il avait un sourire malicieux étiré sur ses lèvres. Il aimait affiché ce sourire charismatique à tous épreuves. Ce qui énervait Kimberlie en même temps qu'elle l'appréciait. On ne souriait pas à Kimberlie de cette façon. On n'offrait pas autant d'attention à Kimberlie McCormick. Kim n'était que Kim, la fille abrupte qui portait particulièrement mal les robes. Mais c'était aussi pour cette raison qu'elle n'aimait pas qu'il la fixe de cette façon, qu'il lui sourit ainsi... Parce qu'elle savait pertinemment que c'était sa nature, qu'il n'y avait rien de personnel là-dedans.
- Que veux-tu que je te dises au juste ? fronçait-elle les sourcils, en déposant sa bièraubeurre sur le banc à côté d'eux, en s'y asseyant à son tour, pas pressée de recracher une nouvelle gorgée sous la surprise.
Kakyo s'installa tout naturellement à côté d'elle, maintenant son sourire :
- Je sais pas... Tu es amoureuse de qui au juste ? - Pourquoi ça t'intéresse autant ? C'est parce que j'ai refusé de venir avec toi au Bal, à l'origine ? Monsieur est vexé ?!
Kakyo perdit enfin son sourire, sentant sûrement le sujet sensible.
- Écoute, si tu veux tout savoir, si j'ai refusé de venir avec toi au Bal, c'était... c'était parce que j'ai faillit me marier voilà ! - Pardon ?! Toi ? Te marier ? Consciemment ? Tu es sûre que tu n'as pas fêter cette St Valentin en avance toi ? insinua-t-il qu'elle avait été manipulée magiquement. - Arrête de me saouler ! J'suis pas mariée et je ne compte pas l'être avant longtemps !
Elle se pinça l'arrête de son nez, irritée par cette conversation. Elle avait plus qu'une envie ; rentrer chez elle. Sauf qu'elle n'avait pas de réel chez elle... Elle vivait avec son ex-fiancé, ce qui était une situation encore pire que celle-ci.
- C'est de ce mec dont tu es amoureuse ? - Non... c'est.. c'est compliqué OK ? Franchement, tu peux arrêter de jouer les confidents, ce n'est vraiment pas ce dont j'ai besoin en ce moment. - Je ne joue pas le confident, Kim. Je ne veux pas devenir ton ami. J'en ai assez d'être ton ami. - Ah ?! D'accord ?! Je vois ! C'est si emmerdant d'être pote avec moi ?! Ça fait plaisir, merci ! - Non ! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire... ! - Tu es fatiguant, tu me fous des maux de tête, Kakyo ! Maintenant, tu peux te la garder ta bièraubeurre !
Elle se leva d'un coup, mais Kakyo la rattrapa par les épaules :
- TU ME PLAIS, KIM ! ... Tu me plais vraiment beaucoup... répéta-t-il, un ton en dessous.
La métisse écarquilla les yeux durant quelques instants, semblant choquée au possible. Quand soudain, fit une drôle de tête, laissant échapper un rire gras entre ses lèvres. Puis, peu à peu, elle finit par éclater de rire, comme si on lui avait raconté la blague la plus drôle de tous les temps.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Ven 25 Mar 2016 - 16:35
Kakyo n’avait pas prévu, de dévoiler si tôt, mais la simple idée que Kim est pu se marier avec quelqu’un d’autre sans qu’il connaisse ces sentiments l’avait rendu fou. Il ne voulait pas être l’ami, le confident, il ne pourrait pas non plus rester à l’écart alors qu’elle profitait de la vie avec un autre. Aussi comme un électrochoc, il tenta de dévoiler ses sentiments, mais les mots ne venaient pas si facilement. Il n’en était pas à sa première déclaration, mais cela semblait si différent avec elle.
C’est alors qu’elle se mit à rire pensant surement à une blague, blessant par la même occasion l’ego du jeune homme, mais qu’importe. Bien sûr, il aurait pu rire lui aussi, prétextant que c’était une autre plaisanterie de mauvais goût, mais il en fut incapable.
Il inspira profondément et perdit son regard sombre dans celui de la métisse son cœur battait à tout rompre, mais qu’importe.
- Kakyo, c’est cette soirée qui t’a donné cette idée ?
Lança alors la métisse ignorant tout ce qui se tramait à l’intérieur de son ami.
- Kim, je crois que ça serait la pire plaisanterie de ma vie, mais c’est vrai, je ne veux plus me mentir, et surtout, je ne dois plus te mentir. Je ne veux pas laisser notre amitié évoluer sans que tu connaisses… mes sentiments.
Kakyo décrypta une fois de plus le visage de Kim elle ne riait plus, ses grands yeux sombres cherchait surement à le fuir :
- Kakyo, je…
- laisse-moi finir s’il te plaît, tu dois surement te dire que c’est faux, qu’un gars comme moi finirait sa vie comme il l’a commencé avec une belle fille, féminine, un peu trop naïve… Et avec suffisamment d’amour à lui donner. Même moi, j’ai cru un moment que ça se terminerait comme ça.
Il se mit à soupirer et perdu une nouvelle fois son regard dans celui de la métisse.
- je ne pensais vraiment pas tomber amoureux d’une fille, qui savait si bien assortir une robe avec des baskets. Je ne sais pas vraiment quand c’est arrivé, peut être la première fois que je t’ai vu, ou quand tu m’as laissé voir la femme qu’il y avait en toi…
Il tendit une main sur son visage et replaça une mèche rebelle, qui reprit aussitôt sa place, mais qu’importe, ça aussi ça lui plaisait. Kim répondit d’une voix tremblante :
- Arrêtes avec ça, des filles il y en a plein, rien que dans notre filière, elle te regarde toutes avec envies, pourquoi toi tu sortirais avec moi ? Je suis un garçon manqué, qui n’y connait rien en féminité, ou en sentiment. J’ai failli me marier Kakyo, j’ai failli me marier pour oublier mes sentiments.
Une nouvelle fois la douleur, serrait la poitrine du japonais, mais il ne s’agissait pas uniquement de son bonheur. Il s’agissait aussi du bonheur de celle qu’il aimait.
- Je ne te demande pas de te marier Kim, je voulais que tu saches ce que je ressentais pour toi que c’était quelque chose d’unique que je n’arrive pas à contrôler… Si ce n’est pas ça l’amour je ne comprends plus
Un grand silence accueillit sa déclaration, Kakyo craignait d’avoir tout gâché mais il savait qu’un moment ou un autre, il se retrouverait dans cette situation c’est ici que se décidait sa vie dans un sens. Il inspira et lacha finalement avec un pointe de déception.
- Je suis désolé de t’avoir imposé ça. Je comprendrais... enfin j’essayerais de comprendre si tu ne veux pas de moi…
Il se sentait impuissant, lui qui aimait tant contrôler sa vie avait cette toi laissé son sort entre les mains de quelqu’un d’autre. Kim avait beau dire Kakyo avait entrevue la femme qu’elle était et elle lui plaisait. Il avait apprécié sa force et sa fragilité, il aimait voir Kim en cours de sport ou simplement se batte avec elle, comme il aimait la voir rougir. Comment était-il tombé amoureux de la métisse? Lui-même ne le savait pas vraiment. Contre tout attente, un petite sourire se dessinait sur ses lèvres non pas qu’il était content d’être impuissant, mais pour la première fois de toute sa vie il avait été vraiment sincère avec quelqu’un.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Dim 27 Mar 2016 - 0:08
La chose dégoulinante de graisse tournait entre les doigts du cowboy qui l'observait d'un œil vitreux et circonspect sous toutes les coutures. Il fallait qu'il se rendre à l'évidence.. Non, C'ETAIT une évidence absolue : le demeuré qui pensait que cette saloperie d'onion ring au rabais constituait la bague de fiançailles parfaite était sans aucun doute le pire demeuré congénital de cette bon dieu de planète... Bordel, songeait-il alors que ses pensées éparses se rassemblaient dans son esprit hagard, ça avait vraiment l'air d'être l'idée du siècle pourtant. Mais qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ?
Il haussa les épaules et balança cette saleté dans une bouche d'égout avant de reporter son attention sur le verre aux teintes d'un rose trop vif qui trônait devant son nez. Il était hors de question qu'il se renfile la moindre lampée de ce jus de chewing gum dégueulasse, il devait donc réfléchir à un plan B. Un plan de secours qui incluait une visite express chez McCormack pour lui endormir quelques boutanches dans le feutré et s'enquiller un godet de VRAIE gnôle. Titus soupira. Il en était encore revenu à cette bon dieu de bouteille, c'était plus fort que lui. Dès que ses potes, ses occupations, ce qui l'obsédait et tournait en rond dans son cerveau disparaissait de son champ d'interaction, il finissait par y repiquer. Pendant un moment il se contenta de contempler ce verre à pied ridicule, ressassant ce que sa pote lui avait balancé quelques minutes plus tôt. Il ne voyait pas pourquoi il accepterait comme ça d'assumer tout ce qui n'allait pas dans leur couple. Il était le seul à faire des efforts ?? Et toutes les putain de longues heures à l'attendre avant qu'elle ne rentre de son taf à la con, sans ronquer, à se demander s'ils allaient pouvoir se parler ne serait-ce que deux minutes dans la journée ? Et toutes les fois où il avait du supporter ses allusions à l'autre baltringue à chapeau sans faire mine de sourciller pour ne pas trop la brusquer ? Bon d'accord, cette dernière partie avait un peu foiré, vu qu'il se mettait en rogne dès qu'elle mentionnait son nom. Mais bon, c'était pas comme s'il avait même pas essayé ! Et... est-ce que ce mec venait e le demander en mariage songea-t-il soudain, alors qu'un type asiatique l'accostait en quatrième vitesse avant de se barrer sans attendre de réaction.
Le yankee haussa les sourcils ets'avachit un peu plus sur le comptoir de ce bar en toc, plongé de nouveau dans ses réflxions. Mouais, il était peut-être pas blanc bleu à 100%, mais il avait beaucoup à se reprocher. Il songea avec tristesse que c'était vrai : il ne l'avait pas assez soutenue alors que tous les autres racontaient des horreurs sur elle, parce que... Parce que quoi au juste ? Boah tout ça c'était du passé. Et maintenant il...
Une main calleuse s'abattit sans crier gare sur son épaule et le força à se redresser, le faisant pivoter brutalement sur ses talons. Le sentiment d'hébétude du cowboy tout à ses réflexions avait endormi ses réflexes et il ne parvint pas à offrir la moindre résistance : celui qui s'était jeté sur lui le saisit par le col, le ramenant vers lui, son visage quasiment collé au sien. Un visage surmonté d’un chapeau haut-de-forme et dont l’amas pileux qui surmontait une bouche tordue par un rictus haineux, frémissait sous le coup d’une rage sans borne. Sidéré par la violence de l’attaque, Titus ne put que foudroyer du regard celui qui le prenait à parti :
-Vous ?!! Bordel de-
Sans ajouter un mot, Magnus Magouille le souleva à moitié en poussant un hurlement de rage et projeta le Gamma avec une force insoupçonnée à travers la foule Bal, l’envoyant atterrir sur une table de banquet qui se brisa dans un fracas assourdissant. Le souffle coupé et les côtes endolories, Titus se releva tant bien que mal, ses yeux clos par la douleur cuisante. Il se mit péniblement à genoux et risqua un regard en direction de son agresseur… qui s’était déjà avancé à grands pas vers lui, tandis qu’autour d’eux des cris de panique et des mouvements de foule se faisaient entendre. Fronçant les sourcils, mu par la peur soudaine et une colère grondante, il commença à se lever, dégainant sa baguette d’un geste mal assuré. Au moment où il la tendit vers le Doyen, le faible sortilège qui en émana fut rapidement dévié par ce dernier qui se saisit à nouveau du ricain avant de siffler entre ses mâchoires crispées par la haine :
-Mr Reynolds, vous êtes convoqué dans mon bureau.
Et à la stupeur générale, il transplana en emmenant le Gamma avec lui. Alors qu’ils venaient d’apparaitre dans le saint des saints de l’Administration, pile devant l’opulente table de travail de Magouille, ils reprirent leur lutte avec une violence croissante : projetant son soi-disant rival contre le bureau, Magouille marcha droit sur lui et entreprit de le mettre en pièces, ravageant son visage à coups de poing. Se débattant vainement, se défendant du mieux qu’il pouvait, Titus voyait ses pensées et ses réflexions voler en éclats. Il ne comprenait rien à ce qui lui arrivait, il ne faisait plus qu’une chose, défendre sa vie menacée par un tueur psychopathe qui pour une raison obscure avait décidé d’en finir, ici et maintenant. Etranglant à moitié le cowboy en lui plaquant l’avant-bras sur la gorge, le Doyen se saisit de son couteau de boucher avec son bras libre. Il le brandit aussitôt et en pressa la pointe contre la joue gauche du cowboy, entamant les chairs. Ce dernier poussa un cri de douleur qui monta crescendo à mesure où le Doyen progressait en creusant un profond sillon dans sa pommette, jusqu’à ce que Titus ne serre le poing avant de l’envoyer s’écraser contre la mâchoire de son assaillant. La pression de « Sally » se relâcha, et le ricain frappa de nouveau avec son autre poing, fracassant le nez du Doyen qui poussa un grognement soudain avant de lâcher prise.
Il se levèrent tous deux, baguettes brandies. Dans un éclair vif et foudroyant, Magouille envoya valser à l’autre bout de la pièce, le yankee qui renversa plusieurs meubles avec fracas, son propre sort trop lent allant frapper une vitrine qui explosa en une cascade de bris de verre. Sans même achever son adversaire, le Doyen marcha droit sur lui, la figure impassible et lui asséna une série de coups de pied rageurs dans les côtes, forçant le Gamma à rester à terre. Soudain ce dernier saisit la chaise en acajou renversée à ses côtés et la balança sur Magouille qui fut déséquilibré. Sans même réfléchir, Titus en profita pour repousser ce dernier d’un coup de santiag dans le torse, l’envoyant rouler au sol quelques mètres plus loin.
Et en un instant, le sorcier américain la vit. Tombée au sol après le dernier coup reçu, la baguette de Magouille se tenait là devant lui. Alors que le Doyen se relevait aussi vite qu’il pouvait, Titus contempla dans sa propre main, sa baguette courbe qu’il n’avait pas lâchée de toute la lutte. Le regard de son agresseur suivit le sien et ce dernier comprit aussitôt. Mais trop tard. Le cowboy envoya rouler sous un meuble le précieux bout de bois d’un coup de talon et braqua de sa baguette un Magnus Magouille désarmé. Le visage en sang, Titus Reynolds esquissa néanmoins un sourire de triomphe :
-Doc… Si vous saviez depuis combien de temps j’attends ce moment… Vous-
-Pose ça.
Le ricain se figea. La voix qui venait de parler dans son dos ne lui était pas inconnue, loin de là. Il se tourna lentement et ses yeux s’agrandirent sous le choc. Devant lui se tenait Myo Grandiflore, sa meilleure amie, raide et droite dans ses bottes et le visage impénétrable. Dans une attitude froide et menaçante qu’il ne lui connaissait pas, elle pointait sa baguette droit sur le visage du cowboy.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 29 Mar 2016 - 22:16
- Genre... C'est vrai ? Tu te fous pas d'ma gueule ? - Absolument pas ! s'empressa de répondre Kakyo quand Kim se réveilla enfin de sa stupeur.
Kimberlie avait un mal fou à connecter les câbles de son cerveau. C'était... du grand n'importe quoi ce qui se passait ! Même si le japonais lui affirmait qu'il n'avait plus de pète au casque à cause de ce qui se tramait au Bal de St Valentin, elle n'arrivait pas à le croire. Pour elle, ce n'était qu'un jeu. Kakyo était charmeur et puis c'est tout. Pourtant, en le voyant dans un tel état de gêne, elle devait se rendre compte qu'il ne se payait de pas de sa tête.
Mais... comment était-ce possible ? Il disait qu'il avait trouvé la femme qu'elle était plus intéressante que toutes les pimbêches qu'il avait pu draguer depuis toujours, certes, mais... est-ce que ça pouvait le rendre amoureux ? Enfin... amoureux, c'était un bien grand mot ! Enfin... l'était-ce ?
- Bien sûr, si tu es amoureuse de quelqu'un d'autre... Je ne veux pas t'obliger à quoique ce soit. - Personne ne m'oblige jamais à quoique ce soit, Kakyo. Je dicte ma vie comme je le sens. répondit-elle, au tac au tac, même si ce n'était pas réellement l'objet de la conversation.
En vérité, elle aurait tout donner pour qu'elle coupe court à cet instant, avant qu'elle n'ait à fouiller dans ses sentiments jusqu'au point de non-retour. Elle détestait être mielleuse et pourtant, elle l'était, au fond, elle l'était. Sylvius lui avait fait découvrir cette facette d'elle-même, une facette qu'elle n'aurait jamais imaginé découvrir.
Sauf qu'elle existait et en fixant Kakyo de cette façon, elle était plus présente que jamais. Ses joues s'étaient mises à lui brûler la peau et quelque chose changeant à jamais en elle ; Elle plaisait.
Oui, c'était une constatation plutôt sommaire. Kimberlie n'était pas laide, loin de là. Elle était étrange et bourrue, mais elle était aussi drôle et atypique, dans le bon sens du terme.
Pourtant, l'idée de pouvoir plaire véritablement à un garçon ne lui avait encore jamais traversé l'esprit. Le seul petit copain qu'elle avait eu à Poudlard s'était avéré gay, aimant en elle ce qui était plus viril que la moyenne des filles. Marty Humple, le POP fanatique d'Andrew, disait l'apprécier en grande partie parce qu'elle était justement la petite sœur du gérant des Pi Omicron Pi. Sylvius semblait la considérer seulement comme une sœur de fraternité. Quant à Om, il avait bien accepté de se marier parce que ça plairait à sa famille...
Alors, en regardant Kakyo, en l'écoutant dire qu'il l'aimait... genre... vraiment ! On pouvait dire que ça remettait en question beaucoup de choses dans l'esprit de la métisse.
Et si... Et si elle était capable d'oublier Sylvius autrement qu'en forçant le destin ?
Et si... Et si Kakyo était ce qu'elle méritait, comme lui avait dit Myosotis alors qu'elle était sur le point de se marier par intérêt ?
Après tout, le japonais était tout ce qu'elle aimait chez un homme, enfin... pas entièrement, mais en grande partie ! Il était sportif déjà, ce qui était un point assez important pour elle. Il était intelligent, ce qu'elle appréciait pour relever le niveau, pensait-elle, ne passant pas à côté d'un moyen de dénigrer son intellect. Il était protecteur tout en sachant qu'il la laisserait vivre indépendamment quand elle en aurait envie. En vérité, Kakyo était sûrement un garçon parfait pour elle... même s'il était terriblement agaçant avec ses manières de chevalier blanc mixées à celle d'un Don Juan.
Soudain, elle sourit à cette pensée, surprenant le PAF par la même occasion.
- Ouais. Je fais ce que je veux de ma vie. ajouta-t-elle, pas peu fière de cette idée.
Elle n'avait ni besoin d'un leader pour l'aider à prendre le bon chemin dans la vie, ni besoin de trouver le premier clampin pour se débarrasser de ses attirances et sentiments. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Elle était véritablement la femme indépendante qu'elle avait toujours voulu être, ou du moins qu'elle croyait être à l'époque. Elle pouvait être qui elle voulait avec qui elle voulait.
Elle croisa le regard de Kakyo, toujours un sourire étiré sur ses lèvres naturellement pulpeuses :
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il, la trouvant bizarre, ce qui n'était pas illogique. - Tu arrives toujours à m'étonner, Hideyoshi. - Je trouve ça bien. Enfin.. je suppose ? - Ouais, tu as sûrement raison. Dis... Que ferais-tu si je te demandais de me surprendre d'autant plus, là, maintenant ?
Il haussa un sourcil, interloqué. Quant à Kimberlie, elle se sentait pousser des ailes, même si elle avait l'impression que son visage entier s'enflammait.
- De quoi tu parles ? finit-il par demander. - Pour un dragueur professionnel, tu es vraiment à la ramasse, je trouve. se moqua-t-elle en baissant les yeux sur ses baskets, se disant qu'elle aurait pu faire un effort quand même, maintenant qu'elle était dans cette situation... - Pardon ?! Je suis un très bon séducteur ! Il n'y a vraiment qu'Ava pour prendre mal tout ce que je fais de romantique... ajouta-t-il, en connaissance de cause, même si Kim ne savait pas réellement où il voulait en venir. - Parler d'une autre fille, ça c'est sûr, c'est finement jouer. ajouta-t-elle, un léger sourire amusé sur le coin de ses lèvres. - Je... ! Tu... Tu... ! bégaya-t-il, perdant tous ses moyens, sûrement pas préparer à de telles réactions de la part de la Gamma. - Bon... admettons que je sois tombée dans le panneau de ton jeu de séduction hors-paire... C'est quoi la prochaine étape ? - Généralement, j'offre un baiser dont elle se rappellera toute sa vie, en espérant qu'elle y pensera encore plus tard en embrassant un autre gusse, genre, jamais ça ne sera comme avec Kakyo Hideyoshi ! Tu vois l'genre ? - Hn hn. Oui, oui... Enfin, non, pas vraiment. Il fait quel effet ce baiser au juste ? - Eh bien, il...
Soudain, il se coupa, croisant le regard noisette de Kimberlie. D'un coup, ça fit tilt dans son esprit. Il passa sa main sur la nuque de la métisse et déposa ses lèvres sur les siennes.
Il n'avait pas tort. C'était un bon baiser.
Le cœur de Kimberlie n'avait jamais battu aussi fort...
Double Compte : Manon Léandre Situation Amoureuse : En couple avec Kim <3
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Jeu 31 Mar 2016 - 13:46
Quand Kim avait sous-entendu qu'il pouvait l'embrasser, le japonais avait mis un temps avant de comprendre ce qu'elle voulait.
Il avait déposé ses lèvres avec douceur, essayant de transmettre ses sentiments, peut-être qu’ainsi, il comprendrait que c’était bien plus qu’un jeu pour lui.
En s’écartant finalement le sourire sur le visage de la métisse, lui réchauffa immédiatement le cœur, il trouva même le courage de demander :
- Alors, ce baiser ?
- Je….
- Et celui-ci ?
Fit-il en se penchant pour l’embrasser à nouveau. Il se sentait si léger à présent, et si fort, plus rien ne lui faisait peur, pas même sa famille. Il commençait même à entrevoir l’homme qu’il pouvait être.
- je… waouh enfin bien….
Leurs regards se croisèrent et Kakyo faillit se perdre dans celui de Kim
- Ce n’est pas un jeu Kim, je sais que c’est difficile à croire, mais je n’ai jamais été aussi sincère sur mes sentiments.
- Tu n’as pas intérêt d’en faire une plaisanterie en tout cas, je ne te le pardonnerais pas.
- Il n’y aura jamais ce genre de jeu entre nous Kim, là-dessus, tu n’as rien à craindre.
Il récupéra les bouteilles et en tendit une à la métisse après tout ce n’était pas une raison pour arrêter les bonnes habitudes. Elle se saisit alors de la bouteille, mais Kakyo ne la lâcha pas tout de suite.
- Alors tu veux bien ?
- … Sortir avec toi ou boire cette bière ?
Demanda Kim les joues légèrement rosées, elle se permit même un sourire qui fit à nouveau bondir le cœur du jeune homme. Décidément, elle savait le faire patienter :
- Les deux, je dirais.
Le japonais lâcha la bouteille de la métisse dans un étrange sourire et termina la sienne, il voulait garder un air détaché, mais n’importe qui pouvait deviner qu’il était tendu.
- Alors pour la bière, tu peux compter sur moi pour la finir et pour nous deux… Je pense que tu le sais déjà non ?
- Tu ne m’as pas envoyé de baffe quand je t’ai embrassé, donc je peux prendre ça pour un oui.
Kim hocha la tête en riant, sa réponse, car s’en était une, finissait d’enlever les doutes du Japonais. Rassuré, il entoura de ses bras celle qu’il aimait et déposa un nouveau baiser sur ces lèvres.
C’est alors qu’un couple passa devant eux puis un autre certain s’embrassait à pleine bouche, d’autre se criait dessus, l’un cria même une sérénade en « fo » mineur à sa petite amie qui se bouchait ses oreilles. C’était peut-être la fin du bal et ils n’avaient toujours pas trouvé le coupable, mais ça n’avait plus d’importance, bien au contraire. Cette nuit était la plus belle de sa vie.
Il finit par relever la tête et regarda les étudiants repartir en direction de Mysteria Lane la soirée devait sans doute être bien avancé, ça ne servait plus rien de rester ici à regarder toute le monde partir même leurs bouteilles respective étaient vides.
Il retourna la sienne pour s’en assurer et demanda :
- Voyons, il doit me rester tout un stock de bière au beurre chez moi pour terminer la soirée, en tout bien tout honneur bien sûr…
Dit-il en riant de sa propre requête
- Mais tu préfères peut-être que je te ramène chez toi ?
Un nouveau choix un de plus, mais qu’importe sa réponse. A présent, il profitera de chaque instant passé avec elle.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Jeu 31 Mar 2016 - 19:46
Griselda était assise sur un banc en forme de coeur. Un angelot tout de rose vêtu voleta jusqu'à elle, lui fourra un cocktail dans les mains, puis s'éloigna à tire d'ailes. L'Irlandaise le considéra un instant, avant de le jeter au loin, morose.
Elle se sentait... tristouillette, et c'était nouveau pour elle. A l'époque où elle était schizophrène, elle était toujours joyeuse. Même ses colères étaient rigolardes. Et quand elle était triste, c'était vite balayé par une hallucination ou une des nombreuses voix dans sa tête, et hop : elle était à nouveau joyeuse.
Et là... elle était tristouillette. Et y'avait plus d'hallucination ou de voix dans la tête pour la distraire. Non pas qu'elle regrettait ses hallucinations et ses bonnes vieilles voix... quoique ?... non, non. Elle se sentait plus normale depuis sa guérison, et c'était cool. Les gens la traitaient mieux, elle s'en rendaient bien compte. Mais elle était tristouillette. Et ça voulait pas passer.
Elle était une fille joyeuse, même sans schizophrénie. Du moins elle s'y efforçait. Elle aimait les gens, et les gens l'aimaient. Y'avait aucune raison qu'ils l'aiment pas : elle était maline comme une Pi Omicron Pi, marrante comme une Zeta Delta Nu, quiddichesquement douée comme un Pi Alpha Fi, amicale comme une Gamma Phi Orties, et aussi stylée qu'une Alpha Alpha Alpha.
Mais y'avait un gus qui l'aimait pas. Et c'était évidemment celui qu'elle aimait le plus. Enfin, qu'elle voulait le plus. Ou p't'être bien qu'elle l'aimait déjà, elle savait pas trop. Il l'avait abandonné en plein bal, et elle avait cru qu'il reviendrait vite... mais il était pas revenu. Et elle savait à présent qu'il ne reviendrait plus.
Elle avait pensé pouvoir l'oublier viteuf, comme elle avait réussi à oublier Titus-Grand Poilu, Drago-P'tit Gominé, Eolia-Triply, Kimberlie-Joufflue, Willie-le-Jardinier, et même Ominouchérichou-tchou-tchou. Mais quelque chose disait que son béguin pour Cucus le Castor n'allait pas passer aussi vite. Parce qu'elle savait qu'ils pourraient trop trop trop s'entendre ! Ils étaient tous les deux d'anciens Serpentards et de supers bons poursuiveurs ! Et elle s'en fichait qu'il soit un loup-garou, puisqu'elle savait communiquer avec les loups garous ! En plus, elle babysittait tout le temps son bébé et saurait être une belle-maman trop cool. Bref, ça aurait pu le faire. Sauf que apparemment ça le ferait pas.
Elle soupira, le cœur lourd. Rien ni personne ne parviendrait à lui faire passer sa tristouillettitude.
Soudain, une ombre la surplomba : et une étudiante aux yeux verts écarquillés et aux pupilles dilatées à l'extrême se pencha vers elle :
-Wouah ! O'Neeeeil ! C'est toi ? -Oh salut Lulululu. Voui, c'est moi. Enfin, je crois. -Ouaaais, je reconnais de mieux en mieux les gens et les choses et oooooooh... -Kewah ? -Tu irradies de toutes les couleurs...
Gri hocha la tête d'un air expert :
-Oui, c'est mes yeux de braise d'irlandaise, c'est normal. Ça fait souvent cet effet aux gens.
L'AAA fut pris d'un rire gloussant et suraiguë. Puis, elle stoppa d'un coup :
-Tu es la plus bêêêêêêlle chôôôôôse que j'ai jamais vu !
Les joues de Gri rosirent de plaisir :
-C'est vrai ?
Et, pris par une impulsion soudaine, elle se jeta sur la brunette et l'embrassa à pleine bouche. La batteuse se laissa faire, et se contenta de glousser furtivement, les lèvres scellées contre celles de l'Irlandaise.
Gri, elle, exultait.
Génial ! Elle pouvait plaire à des gens, elle le savait ! Et pas n'importe quelle nana, cette fois-ci ! Parce qu'elle était sacrément jolie, Luluberlue ! Roh, leur relation allait être excellentissime ! Griselda ne voyait que des avantages.
Déjà, Luluberlue arrêterait peut-être de la frapper sans cesse avec cette batte de quidditch qu'elle avait surnommée Séraphine !
Et puis, comme elles faisaient la même taille de fringues (et le même bonnet A pour les nénés), elles allaient pouvoir s'échanger leurs tenues et ça serait vraiment énorme, parce qu'elle en avait, une belle garde-robe, la Rincevent ! C'était autre chose que les soldes du rayon enfant de Gai Chiffon, dont la garçonne devait d'ordinaire se contenter ! Roooh oui, Griselda se voyait déja dans la magnifique robe bleue que sa désormais petite amie portait sur elle. C'était quoi ? Du Madame Guipure ? Naaan, c'était encore plus cher : à coup sûr du Chocho Cannelle ou du Tissard & Brodette.
Et puis comme maintenant elles étaient collocs (officieuses, mais collocs quand même), elles pourraient se faire des câlins tout le temps, ce qui était cool, parce que Griselda adorait les câlins ! Mais d'ordinaire, les gens la fuyaient, quand elle portait la petite pancarte Câlins Ardents d'Irlandaise Ardente Gratuits qu'elle s'était elle même confectionnée, et qu'elle ressortait quand elle était en mal de contact humain. Mais quand on avait une petite copine, elle pouvait pas s'enfuir à cause d'un câlin ! Enfin, si, elle le pouvait... MAIS ELLE LE FERAIT PAS !!!
Ouais, mais... sauf que...
Griselda arrêta son gros bisou, et repoussa gentiment, mais fermement, la petite brune. Il fallait qu'elle soit honnête avec elle-même, et avec sa petite-amie Lucrécya.
-Oh, désolée mais en fait, je crois qu'il faut qu'on rompe, soupira Griselda.
Lulu rigola :
-D'accord. -Parce que je pense encore à ton ex-chéri chéri. -D'accord. -Tu m'avoueras qu'il est graou-graou quand même hein ! C'est pas pour rien que c'était ton chéri, heiiin ! -D'accord. -En plus même si c'est mort avec lui je me dis que c'est peut-être pas cool d'utiliser son ex à lui pour l'oublier. -D'accord. -Tu m'en veux pas hein ? Et puis t'es ma colloc, c'est déjà pas mal non ? -D'accord. -En tout cas merci pour m'avoir remonté le moral ! Je me sens au top ! AU TOP !
Griselda se jeta dans les bras de Lulu, sans réaliser que cette dernière n'avait rien écouté, et qu'elle regardait dans le vide en répétant inlassablement « d'accord ».
-Aaah, je suis contente qu'on soit amies même si on est des ex-petites amies ! -D'accord. -Allez, viens, on rentre à la maison et je vais te faire un chocolat chaud de rupture ! -D'accord.
L'Irlandaise prit la main son amie Alpha, et la tira hors de la place Magnus Maximus Magouille, tout en continuant son dialogue à sens unique.
-J'ai faim. Je mangerai bien des tacos. -D'accord. -Diiiiis... Tu me donnes ta robe bleue super chère pour me montrer que tu m'en veux pas de t'avoir larguée, mon ex préféréééée ? Et pi comme ça ça paiera ta part de loyer de cette semaine. -D'accord. -COOL !
Et elles s'éloignèrent en direction de Mysteria Lane.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Jeu 31 Mar 2016 - 22:58
Le bras tendu et droit, Myosotis pointait sa baguette vers Titus, qui, tout aussi rapidement, avait dégainé la sienne et la braquait à présent son ''amie''. Le visage tuméfié de l'américain montrait tout à la fois sa surprise, et un début de compréhension qu'il ne semblait pas apprécier du tout. Celui, bien plus froid, de la jeune femme aux cheveux verts ne trahissait pas la moindre émotion.
Elle s'était fourvoyée, en pensant qu'elle pourrait garder à la fois l'amour de Magnus, et l'amitié de Titus. C'était cette erreur toute sienne qui avait créé cette situation ; c'était donc entièrement à elle de régler les choses. Depuis trop longtemps, elle reniait publiquement sa relation avec le Doyen. Depuis trop longtemps, elle vivait dans le mensonge. Et son ami Gamma était le dernier maillon de cette chaîne qui muselait son secret. Sans doute était-il temps de faire sauter ce maillon-là.
- Bordel, j'aurais du le savoir, siffla le cowboy, brisant ainsi le silence cristallisé depuis de si longues secondes. Je sentais que tu me cachais quelque chose. Mais dis-moi... Qu'est-ce que tu comptes faire exactement ?
Myosotis ne répondit rien, mais coula son regard jusqu'au moustachu qu'elle avait épousé. Ce dernier, éclairé par un large sourire malsain, s'était redressé, comme pour ne pas rater une miette du spectacle. Dans ses yeux brillaient la même lueur de fierté étrange qu'elle y avait lu lorsqu'elle avait ôté la vie de Felonius Moleman.
- Mon amour ? lança-t-elle de sa voix de velours, comme pour demander son avis.
L'escroc chapeauté plissa les yeux, satisfait. Il semblait se gargariser de la situation.
- Achève-le, intima-t-il, laconique.
L’œil vif de Myo repassa en un instant du chapeauté au cowboy de plus en plus crispé, qu'elle tenait en joue. Et qui la tenait en joue en retour.
Elle prit une inspiration. Elle était totalement dévouée à son époux. Elle vivait littéralement pour lui. Et lorsqu'on vivait pour quelqu'un, il fallait être prêt à tuer, ou à mourir pour lui. Mais, est-ce qu'elle pourrait tuer Titus ? Titus ! Son meilleur ami ! Le tout premier ami qu'elle avait jamais eu !Le tout premier béguin qu'elle n'avait jamais eu ! Son pote de toujours, avec qui elle avait tout vécu, le meilleur comme le pire !
La réponse lui apparut comme une évidence : oui. Si c'était vraiment nécessaire. Pour protéger Magnus. Mais... si la situation ne l'exigeait pas... ?
Et voilà toute la question. La situation présente l'exigeait-elle ?
La marge de manœuvre de la dryade était des plus étroites. Néanmoins, sans l'ombre d'une hésitation, elle tourna gracieusement son poignet :
- Oubliettes !
- Repulso ! rugit le cowboy.
Le sort de la sorcière s'éclata contre celui de Titus, dans un éclat lumineux. Ce dernier chassa d'un geste agacé de la main les dernières fumées de magie, puis persifla, l'œil plus noir que jamais :
- Non Myo... NE COMPTE PAS ME FAIRE OUBLIER QUOIQUE CE SOIT !
- Il n'y a aucune autre voie pacifique, rétorqua la jeune femme.
- Si y'en a une : réveille-toi, bordel ! Myo ! Réveille-toi ! Regarde-toi ! C'est pas toi, ça !
La Gamma ne réagit pas, se contentant de fixer froidement son cavalier. Mais ce dernier insista, de plus en plus en colère :
- Sincèrement ! Tu vaux mieux que ça ! Tu vaux mieux que lui !
Il désigna sans même lui accorder un regard le Doyen, qui, bras croisés, suivait l'échange sans dire un mot, mais avec un air des plus intéressés.
- Tu ne comprends rien, rétorqua la dryade sur un ton glacial.
- Je confirme, j'peux pas comprendre une connerie pareille ! cracha l'américain. C'est un tueur, Myo ! Un vrai, putain, de tueur ! Tu le sais, ça ?!
L'étudiante aux cheveux verts haussa les épaules, comme pour signifier son désintérêt. Et d'un coup, l'américain parut incroyablement las.
- Évidemment que tu le sais, marmonna-t-il, frémissant de rage. Bordel, Myo, comment t'en es arrivé là ?!
La jeune femme fronça les sourcils, agacée :
- Arrête de croire que j'ai tort et que t'as raison, simplement parce que t'es pas d'accord avec moi !
- CA N'A RIEN A VOIR, BORDEL ! explosa finalement le Gamma. CA N'A RIEN A VOIR AVEC TES CHOIX OU MES PUTAINS DE CRITERES OU DE CE QUE LES GENS POURRAIENT BIEN PENSER DE TOI ! IL S'AGIT JUSTE CHOISIR ENTRE LE BIEN ET LE MAL ! Et la Myo que je connais depuis si longtemps n'aurait jamais...
Il se tut d'un coup, le visage soudain fermé, la mine plus désabusée que jamais. Myosotis pinça les lèvres, sur ses gardes. Elle serra davantage sa baguette dans son poing. Et fixa de son unique œil celle de Titus, pointée droit vers elle. Il était à bout, elle le sentait ; il n'allait pas tarder à attaquer. Il fallait qu'elle soit prête à se défendre.
Mais, contrairement à ce à quoi Myo s'attendait, son cavalier baissa sa baguette.
La française arqua un sourcil, surprise.
Et cet étonnement lui fut fatal.
- Tout ça, c'est de la faute de cette enflure, siffla son ex-meilleur ami.
Tout se passa en une seconde.Titus braqua sa baguette sur Magnus, désarmé. Et le cœur de la dryade manqua un battement, lorsque le yankee persifla entre ses dents :
- Sectumsempra !
- NON ! hurla-t-elle.
Elle ne s'y attendait pas ! Elle aurait du s'y attendre ! Un sentiment de culpabilité instantané et insoutenable lui tordit le ventre. Instinctivement, elle se rua sur le moustachu...
...et le souffle du maléfice d'attaque la poussa brutalement contre ce dernier.
Elle resta figée un instant, sous le choc, puis, lentement, ouvrit son œil.
Devant elle, Magnus était plus livide qu'un cadavre. Son visage était constellé de sang frais. Ses yeux, écarquillés d'effroi, semblaient fixer la jeune femme sans la voir. Ses bras tremblaient tant qu'elle se sentait échapper à leur étreinte.
Myosotis frémit :
- M.. mon amour ? Ça v...
Elle ne put finir : elle hoqueta, soudain à court de souffle ; et un flot d'hémoglobine jaillit entre ses lèvres, maculant son menton. Elle tenta de prendre une bouffée d'air, mais n'y parvint pas, et se contenta de pousser un râle asthmatique, qui la laissa sur sa faim.
Elle baissa douloureusement la tête et vit le tissu si coûteux de sa jolie robe s'imprégner de rouge. Elle releva son œil, et croisa une ultime fois le regard horrifié de Magnus. Elle ne put s'empêcher de sourire, faiblement.
Quand on vivait pour quelqu'un, il fallait être prêt à tuer... ou à mourir pour lui.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Sam 2 Avr 2016 - 14:13
La nuit était déjà bien avancée lorsque Hippolytain Saussurus se dirigea d'un pas guilleret vers l'entrée du bâtiment administratif. Il croisa l'un des derniers couples d'amoureux qui quittait la place, enjamba un esseulé ivre mort qui ronflait à même le sol, et poussa la porte d'entrée, tout en fredonnant une chanson niaise de circonstances.
Il était fort content : une fois n'est pas coutume, le bal de la Saint Valentin de la WoW University avait été une véritable réussite !
Certes, il y avait eu quelques fausses notes : des disputes de couple tonitruantes, ici et là, durant la soirée. Ou les sous-entendus graveleux de miss Petula Grandamour, qui ne l'avait pas lâché d'une semelle, et avait lourdement insisté pour lui faire boire ses louchissimes cocktails maison, en vain. Ou bien le pauvre hère déguisé en Cupidon, qui s'était empalé sur le râteau de monsieur Gazon, et qui avait du être emmené à Sainte Mangouste, afin qu'on lui extraie de toute urgence les dents acérées de l'outil du derrière.
Mais, hormis ça, tout avait été parfait. Et c'était à lui qu'on le devait ! Hippolytain bomba le torse, tout fier de lui. Si avec ça Magnus ne lui adressait pas ses compliments les plus vifs, c'était à n'y rien comprendre ! Cela allait à coup sûr faire passer la méchante humeur que le Bon Docteur avait affiché plus tôt. Le sous-fifre gloussa de plaisir à cette idée.
D'ailleurs, il allait de ce pas dans le bureau du Doyen, afin d'entendre au plus vite les éloges du Bon Docteur. Certes, il était bien tard, mais Hippolytain savait de source sûre que Magnus était encore debout : son patron, comme tous les Grands Hommes de sa trempe, était de ceux qui veillaient toute la nuit, une bouteille de whisky à la main, et dormaient de tout leur soûl la moitié du jour.
Le sous-fifre espérait simplement que le beau moustachu n'était pas en compagnie de cette arriviste aux cheveux verts qui l'avait subjugué : il en avait assez de les surprendre en pleine action, dans des positions plus perturbantes et plus improbables les unes que les autres. Il grimaça de dégoût, et chassa aussitôt cette idée de son esprit. Non, ce soir, il n'aurait pas de mauvaise surprise. Ce soir, tout se passait si bien : il se sentait particulièrement en veine !
Il grimpa les escalier en se dandinant, puis poussa avec entrain la porte du bureau du Doyen :
-Magnus ! chantonna-t-il. Vous allez être très fier de moi : la soirée a été...
Une odeur âcre caractéristique le prit à la gorge, et le sous-fifre pâlit instantanément. Il fit quelques pas en avant, et glapit d'effroi, les yeux ronds.
Il y avait du sang partout. Vraiment, vraiment partout. Tant qu'il en eut un violent haut le cœur.
A quelques mètres de lui, un jeune homme mal rasé, inerte, était étalé sur le tapis, qui avait pris une teinte rougeâtre écœurante. Le malheureux, entièrement recouvert d'innombrables hématomes et plaies sanguinolentes, avait l'abdomen planté d'un gigantesque couteau de boucher que Saussurus reconnut comme ''Sally'', l'arme de défense que Magnus affectionnait tant.
Le regard horrifié du sous-fifre suivit les traces morbides sur le sol, et s'écarquilla encore davantage, épouvanté.
Assis à même le sol, Magnus Magouille se tenait là, prostré, l'air absent. Ses vêtements, son visage, et même le rebord de son haut de forme étaient recouverts d'éclaboussures d'hémoglobine séchées, qu'il n'avait pas pris la peine d'essuyer. Il serrait dans ses bras le corps inconscient et ensanglanté de l'étudiante aux cheveux verts qu'il avait épousé.
Tremblant, Hippolytain fit quelques pas vers le Bon Docteur, horrifié :
-Oh Seigneur, oh Seigneur, oh Seigneur! Magnus ?! Vous allez bien ?!
Le Dr Magouille ne répondit rien. Les yeux fixés sur le vide devant lui, il se contentait de caresser d'un geste d'automate la chevelure de la dryade.
-Magnus ?! Que s'est-il passé ?!
Magouille poussa un long soupir, comme s'il était agacé d'être dérangé ainsi.
-Il a tué ma femme, fit-il d'une voix monocorde. Je l'ai vengée.
Hippolytain frissonna.
-Oh Seigneur, il me faut appeler les secours !
Il fit volte-face, afin de sortir de la pièce. Mais, le cœur serré, il stoppa sur le pas de la porte, et se tourna à nouveau vers son patron.
Depuis qu'il était au service du sorcier merveilleux et incompris qu'était Magnus Maximus Magouille, le sous-fifre du Doyen avait été confronté à de nombreuses situations. Des situations incongrues, inconfortables, voire même à la limite de la légalité... mais c'était la première fois qu'il voyait frontalement un carnage pareil.
Tout comme c'était la première fois qu'il voyait le Bon Docteur dans un tel état quasi-catatonique.
-Magnus, vous devriez vous relever, à présent, fit-il d'une voix qu'il espérait ferme.
Une fois de plus, le Doyen ne prit pas la peine de répondre à son âme damnée.
-Il faut vous relever ! insista l'employé. Et laver tout ce sang que vous avez sur vous !
-...
-Il serait préférable que vous soyez plus présentable lorsque les secours arriveront !
-...
Devant l'inertie indifférente du moustachu, Hippolytain Saussurus soupira. Il s'avança d'un pas prudent, et se pencha vers le Bon Docteur.
-Voyons Magnus, fit-il d'une voix conciliante, je peux imaginer ce que vous ressentez, mais il faut néanmoins que je vous fasse une confidence de la plus haute importance à propos de votre épouse !
Magouille leva lentement son regard vitreux, et tomba nez à nez avec baguette de Saussurus. Les yeux larmoyants, la gorge serrée, ce dernier murmura, presque à contrecœur :
-Oubliettes.
Une lumière crue aveuglante flasha dans le bureau.