Inventaire : Chocolats Cépamoi (x5)
Essence de dictame (x5),
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Philtre de Requinquance (x5),
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Potion Tue-loup,
Rapeltout,
Tequila Magouillita,
Potion contraceptive
Sujet: My (not so) funny Valentine Dim 6 Mar 2016 - 19:56
-Malicia !
La métisse ne répondit pas et se précipita dans les allées de la Grande Bibliothèque. Il faisait froid, il faisait nuit, et elle avait le cœur qui battait à cent à l'heure. Elle avait encore l'impression d'étouffer. Elle avait peur. Elle était tellement triste. Elle n'aurait pas pu rester à ce bal une seconde de plus. Elle aurait pas supporté. Tous ces gens. Tous ces gens avec leur belles histoires d'amour. Avec tous ces espoirs. Et elle au milieu. Comme une putain de mauvaise blague.
Elle saisit un livre, puis un autre. Elle en empila une bonne dizaine dans ses bras, et repartit au pas de charge, les documents tanguant dans la course. Elle passa en trombe devant Darius, qui venait de la retrouver dans les allées toutes sombres.
-Qu'est-ce qui t'arrive ?! s'exclama son petit copain, en la regardant comme si elle était devenue folle.
Elle abattit sa pile de livres sur une grande table de bois. Quelque part dans la bibliothèque, Le Chat poussa un râle. Personne ne venait le déranger, d'habitude, à cette heure... Mali ouvrit un gros livre brun tout écorné, trouva le sommaire et le parcourut à toute vitesse, à la lumière de la lune. Puis elle grommela quelque chose et ouvrit un autre bouquin, puis un autre, et encore un autre. Précipitamment. Fébrilement. P'têtre bien qu'elle l'était devenue. Folle.
-Que fais-tu ? reprit la voix de Darius.
La métisse ne répondit toujours pas.
-Malicia ? insista ex-ex.
Il lut par dessus son épaule la couverture du document qu'elle tenait :
-Philtres émotionnels : maniement et influence des esprits ?! s'étonna-t-il avant de la dévisager. Que diable prépares-tu ?
-Un philtre. marmonna Malicia.
-Un... quoi ?
-Un philtre d'amour. Pour Lulu et Minus.
-Pour Rincevent et...
-Il faut qu'ils se remettent ensemble. répondit la zeta, concentrée sur ses pages. Ils vont se remettre ensemble. Ce soir.
-As-tu perdu la raison ? s'offusqua son amoureux. Tu ne comptes tout de même pas interférer ave-...
-Il faut qu'ils se remettent ensemble ! cria Malicia en abattant l'énorme volume vert qu'elle tenait sur la table.
Elle se tourna vers Darius :
-Tu comprends pas ?!
Le blondinet secoua rapidement la tête pour lui dire que non. Y'avait comme de la crainte dans ces grands yeux bleus. Elle lui faisait peur. C'était partout sur son visage. Elle faisait peur à la personne qu'elle aimait. Mali fondit en larmes. C'était officiel. Elle avait tenu autant qu'elle avait pu. Et maintenant, elle en pouvait plus. Elle était tellement triste. Tellement fatiguée. Elle avait tellement peur.
-Ils peuvent pas ne pas être ensemble ! s'effondra-t-elle.
Elle hoqueta, les épaules tombantes. Et le son résonna dans toute la bibliothèque. Elle se sentait tellement stupide de pleurer comme ça.
C'était tellement, totalement, nul. Elle était tellement, totalement nulle. Tout était tellement, totalement, nul.
Après quelques secondes, elle sentit l'épaule de son petit ami proche de son visage et y enfouit la tête.
-Malicia... Je sais que tu tiens à Rincevent et Flynn, mais, pourquoi tiens-tu autant a ce qu'ils restent ensemble ? demanda finalement Darius.
-Parce que si eux ils cassent, alors nous ?! NOUS ?! Combien de temps on va tenir ?! s'écria Mali, en se dégageant des bras de son alpha. Ils ont toujours tout eu ! Ils sont un putain de conte de fées, voilà ce qu'ils sont ! Ils sont super tous les deux, et tu pourrais penser qu'à deux, ils seraient deux fois plus super, ça serait logique, parce que... tu sais, les mathématiques. Mais non ! A deux, ils sont mille fois plus super ! Quand tu les voit, tout a l'air tellement facile ! Ils se parlent de tout, ils partagent tout, ils rigolent tout le temps, ils ont même un putain de gosse ensemble, ils sont heureux ! Je les ai jamais vu malheureux une seule minute ! J'ai toujours voulu ça, moi, être juste, tu sais, heureuse ! Et là, d'un coup, ils cassent ?! EUX ?!
Elle se remit à farfouiller dans ses livres :
-Si ils se remettent pas ensemble, ça sert à rien qu'on continue.
-Je te demande pardon ?!
Malicia continua de lire, mais elle avait tellement de larmes dans les yeux que les mots devenaient de plus en plus flous chaque seconde.
-Bien sûr que ça sert à rien ! Je te l'ai dit ! A deux, ils sont mille fois plus super, alors que nous, on est juste mille fois plus nuls ! On est un putain de cauchemar ! Quand Lulu et Minus passent du temps ensemble, nous on se fait la gueule ou on se dispute ! Ils ont un gosse, on a un fioutu boa constrictor et un chat à moitié crevé qui nous détestent ! On parle jamais, on se voit jamais, la dernière fois qu'on était bien tous les deux, t'as disparu pour te fiancer avec une nana que tu connaissais même pas ! Depuis, y'a pas un seul moment où j'ai pas pensé à ça ! Tu sais ce que ça fait de se dire que tout ce qu'on a là, et dieu sait que c'est déjà pas beaucoup, ça peut disparaître en trois secondes parce que t'auras décidé que c'est pas assez bien pour toi ! Que JE suis pas assez bien pour toi ! Et tu sais quoi, t'as raison !
La zeta sentit un nouveau torrent de larmes chaudes lui embuer les yeux. Elle les essuya d'un revers de manche et se remit à lire. Enfin, à essayer.
-Malicia, tu es déjà difficile à suivre, mais là, je ne comprends absolument plus rien. Nous avons nos problèmes de communication, mais je crois que ton portrait de nous est exagéré.
-J'exagère pas !
Si. Elle exagérait. C'était pour ça d'ailleurs qu'elle osait pas regarder Darius dans les yeux. Quand elle le regardait, elle se sentait bien. Comme tout à l'heure à la fête, quand ils s'étaient retrouvés l'un en face de l'autre. Elle avait eu envie de tellement de choses. Elle avait eu envie qu'il l'embrasse. Elle avait eu envie qu'il fasse plus que ça.
Elle avait tellement envie que tout se passe bien. Mais elle savait que c'était pas possible. Plus rien ne pouvait se passer bien, maintenant. Plus rien. Jamais. La zeta se mordit la lèvre inférieure. Depuis sa fête d'anniversaire, elle avait été constamment à côté de la plaque, elle le savait. Elle avait l'impression de saboter tout ce qu'elle aimait. C'était plus fort qu'elle. C'était comme si elle avait perdu pied avec la réalité. Comme si, depuis son retour parmi les vivants, elle n'était plus à sa place. Paradoxalement, elle avait l'impression de s'être enfin comprise et d'être enfin elle-même dans le bordel géant qu'elle avait fait de sa vie. Mais ça lui faisait peur. Et elle s'était inventée plein d'excuses pour pouvoir continuer sa fuite en avant. S'occuper de son journal était l'une d'elles. Elle ne voulait juste pas faire du mal à ceux qu'elle aimait. Mais c'était le cas, aujourd'hui. Lulu n'avait plus confiance en elle. Elle était à deux doigts de tout gâcher avec Darius. Et tout ça, ça lui brisait le cœur.
Il fallait qu'elle répare ça maintenant. Tout de suite. Mali se concentra et ses yeux passèrent rapidement sur la recette d'un philtre puissant, et pas très recommandable. Elle esquissa un geste. Et là, elle réalisa. Elle se figea. Elle avait l'impression que tout son sang venait de s'enfuir de ses veines. Elle devait être devenue très pâle parce que son petit ami posa sa main sur son bras :
-Est-ce que ça va aller ?
Mali se mit à trembler :
-Je peux pas le faire.
-Bien sûr que tu ne peux pas le faire, je ne pensais pas un jour qu'un serpentard dirait cela à la gryffondor que tu es mais, c'est immor-...
-Non, je ne peux pas le faire. Le philtre.
-Comment cela ?
Elle se tourna brusquement vers son ex-ex. C'était trop tard. Ca lui avait échappé et c'était trop tard. Mali se demanda quelle excuse elle pourrait bien inventer pour reculer encore. Mais sa cervelle resta désespérément vide. Elle était beaucoup trop fatiguée. Pour chercher des excuses. Pour mentir, encore. Elle avait plus le choix. C'était le moment de vérité.
-Tu trouves que je parles pas assez ? demanda-t-elle.
-Je... oui.
-Tu veux qu'on communique ?
-Je...oui.
-Ok. répondit Mali, la gorge serrée. On va communiquer. J'ai plus de pouvoirs.
La vérité tomba comme un gros poids. Un gros, énorme, gigantesque poids. Qui sembla tomber sur la tête de son petit-ami et l'assommer quelques secondes.
-Pardon ? finit-il par dire.
-J'ai plus de pouvoirs. Plus rien. Rien du tout. Je te pique tes devoirs depuis des semaines pour faire croire que j'ai avancé, mais j'ai plus rien. Tu sais pourquoi on est encore dans le noir ? C'est pas pour que ça fasse plus mystérieux ou mélodramatique. Non. C'est parce que je peux même plus allumer une fioutue bougie. Même pas une petite. Et tu sais pourquoi ?
-Parce que tu n'as plus de... ? souffla Darius, comme s'il avait du mal à respirer.
Mali, elle, n'avait plus de mal à respirer.
-Pouvoirs. Oui. compléta-t-elle. Et tu sais pourquoi j'ai plus de pouvoirs ? Pourquoi je suis devenue comme ça ? Parce que je suis un monstre. Un putain de monstre de foire. Ca a l'air cool ? Ca l'est pas.
-Qu'est-ce... de quoi parles-t-...
-JE SUIS UNE PUTAIN DE MUTANTE ! cria Malicia. Tu sais mes cheveux dorés que t'aime tellement ? Et ben, visiblement, c'est un vieux reste de métamorphomagie. Un vieux reste de métamorphomagie délabrée qui traîne dans ma famille et qui s'est réveillé chez moi, pour mon anniversaire. Mais genre, vraiment, vraiment du mauvais pied. Tu parles d'un cadeau ! Je change de peau, tout le temps, constamment. Je change, je change, je change. Ca s'arrête jamais ! Ca pompe toute ma magie ! Les médecins disent qu'ils savent pas quand ça s'arrêtera, si ça s'arrête un jour ! Je contrôle rien ! Ca me dépasse complètement ! Ces derniers semaines j'ai tellement changé que je sais à peine qui je suis maintenant ! Ils ont essayé des tonnes de trucs, des potions, des sorts, des trucs chelous dont je connais même pas le nom et ça a rien changé ! Ca a même été pire ! La seule chose qui fait qu'aujourd'hui j'ai ma tête, ma tête de Mali, c'est parce que j'ai un putain de bracelet à la cheville qui stoppe tous ces changements ! Il s'accroche à ma peau, ça brûle, et ça me fait tellement mal que j'arrive plus à réfléchir normalement ! Mais tout est mieux que de changer ! Parce que tu veux savoir ce qui se passe quand je l'enlève ce bracelet ? Regarde !
Mali se pencha et tira d'un geste rageur le vieux bijou qui décorait sa cheville. Aussitôt son visage disparut, et se perdit dans un flot d'autres visages qui tourbillonnèrent sur sa peau en poussant un long cri perçant.
Elle remit aussitôt son bracelet et se tourna vers Darius qui la dévisageait horrifié :
-Ca te dégoutes ? Ca tombe bien moi aussi ! Je me dégoutes ! Je me hais ! Alors oui, j'ai pas pris le temps, ni pour toi, ni pour Lulu ces derniers temps ! Oui, j'étais pas là, j'avais pas envie de parler, j'avais surtout pas envie de parler de ça, ni d'écouter qui que ce soit ! Et je sais que c'est égoïste, et je sais que j'aurais mieux fait de m'occuper de vous pour passer à autre chose, mais honnêtement à ma place tu aurais fais quoi ?
Mali se tut. Elle tremblait de la tête aux pieds. Elle avait les yeux grands ouverts, braqués sur son petit-ami. De grands yeux furieux. Elle attendait. Que tout s'arrête. Parce que c'était forcément la suite de l'histoire. Darius allait la planter là. Il reviendrait jamais. Et c'était sûrement mieux pour lui.
La voix de l'alpha résonna dans la pièce vide :
-Qui t'as fait ça ?
-Myo.
La métisse n'avait pas hésité une seule seconde. Tant qu'à dire la vérité, autant la dire entièrement.
-Elle m'a fait boire un truc à mon anniversaire. Un truc expérimental. Elle a gâché ma vie.
Darius ne répondit pas.
-Et tu sais le pire ? Elle s'en fout ! J'aurais peut-être plus jamais de pouvoir, j'ai mal en permanence, tous les jours, à cause d'elle, mais elle s'en fout. Elle pense que je l'ai mérité ! Elle est malade ! J'ai enquêté sur elle, et elle est malade ! C'est un poison ! Un poison que tout le monde adore ! Je la vois tous les jours faire comme si de rien n'était, et mentir à ses amis, et faire du mal aux gens, et je peux rien faire ! Parce qu'elle est sous la protection du Doyen ! Alors tout le monde l'adore, et moi, tout le monde s'en fiche ! Qui en a a fiche que j'ai mal, que j'ai plus de visage, et plus d'avenir ? Qui en a a fiche que j'existe ? Ah si, Griselda, elle s'en fout pas, parce que comme ça, elle peut faire des articles pour se moquer de moi ! Avec mon propre journal !
Malicia fit un geste énervé du bras et fondit en larmes :
-Marcus est un loup-garou, mais lui il est embêté que trois jours par mois. Moi, c'est tous les jours, tous le temps ! Ca puise dans mes réserves, j'ai l'impression d'avoir mille ans, j'ai envie de dormir tout le temps mais je peux pas, parce que j'ai peur ! Je suis un bordel ambulant, ma vie est un bordel ambulant, un gâchis sans nom et la seule chose dans ma vie qui soit pas un gâchis, en ce moment, c'est toi. ET JE SUIS EN TRAIN DE GÂCHER CA !
Elle essaya de contrôler ses larmes mais finit par baisser la tête. Elle avait tellement peur.
Inventaire : Essence de dictame (x2),
Chocolat Cépamoi,
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x7),
Pommade Pommadante Grégoire,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x7),
Potion Contraceptive,
Tequila Magouillita (x6),
Horloge des Familles,
Glace à l'ennemi.
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Lun 14 Mar 2016 - 22:11
Solitaire par nature, réservé par conviction, Darius n’avait jamais eu un rapport sain à l’amour. Il était d’ailleurs surpris de se savoir dans une relation, lui qui ne s’était jamais intéressé qu’à lui-même. Les autres ne l’intéressaient que s’il y trouvait son intérêt, il n’en avait jamais été autrement. Il prenait un malin plaisir à utiliser son prochain et à l’embarrasser autant que possible. C’était un expiatoire parfait pour la colère sourde qui l’habitait au quotidien. C’était ainsi, du moins, avant qu’il ne croise Malicia. Il ne tolérait pas qu’elle souffre, et il en avait suffisamment entendu ce soir pour décider d’une chose : Myosotis Grandiflore allait mourir. Le plus durement, le plus salement et le plus lentement possible. Mais cela attendrait.
Pour l’heure, l’Alpha Alpha Alpha se concentrait sur une pensée bien plus heureuse que ses envies de meurtre.
-Tu… TU SOURIS ?!
Darius, qui ne quittait pas des yeux sa chère et tendre, acquiesça :
-Oui.
- JE TE DIS QUE JE SOUFFRE ET TU SOURIS ?! s’étrangla la jeune femme en face de lui.
-Oui ! jubila l’Alpha.
-TU TE FOUS DE MOI ?!
L’attrapeur manqua de répondre par l’affirmative mais se ressaisit et retrouva son sérieux :
-Non, évidemment que non.
-MAIS QUEL GENRE DE TARE A MOITIE PSYCHOPATHE TU…
Alors que la métisse s’apprêtait probablement à le gifler, ou à le rosser à coups de poings, Darius la serra dans ses bras. Aussitôt Malicia s’agita, essayant de s’extirper en vain de l’embrassade :
-HEIN ?! MAIS T’ES MALADE ! LACHE-MOI GROS MAB…
-Tu t'es décidée à me parler.
Malicia stoppa net son tollé et le regarda avec des yeux étonnés.
-C’est pour ça que tu souris ? Parce que je te parle ? Pas parce que t’es content que je sois une horrible mutante sans pouvoirs qui essaye de manipuler ses amis pour qu’ils restent ensemble ?
L’Alpha Alpha Alpha secoua la tête et la surprise de la jolie Zeta augmenta de plus belle :
-Oh. Euh... ok.
Elle cessa aussitôt de s’énerver et posa doucement la tête contre son épaule, une moue boudeuse sur le visage. Darius lui, savourait cet instant. Il ne s’était pas senti aussi soulagé depuis des jours. Il avait abandonné tout espoir que la métisse s’ouvre à nouveau à lui, ce malgré tous ses efforts. Qu’elle lui parle enfin avec franchise était la preuve qu’elle lui faisait confiance, ou qu’elle était, du moins, prête à le faire.
-Et… reprit la métisse. Tu vas pas me quitter ?
Darius secoua de nouveau la tête.
-Ou me dénoncer à l’administration pour me faire virer ?
-Et me passer de toi et de ton si agréable caractère ? suggéra l’Alpha Alpha Alpha.
Comme à son habitude, la métisse lui décocha un petit coup dans les côtes, mais resta tout de même quelques instants de plus dans ses bras. Finalement, l’étreinte cessa et les deux se retrouvèrent côte à côte, assis nonchalamment sur l’une des épaisses tables de la bibliothèque, les jambes ballantes.
-Pourquoi tu veux pas partir ? finit par demander sa chère et tendre. Tu devrais t’enfuir en courant. Je vais pas bien, Darius. Je suis plus stable et fiable comme je l’étais avant. J’ai l’impression que je le serai plus jamais.
La jolie Zêta baissa tristement la tête :
-Je peux plus rien t’apporter de bon maintenant.
Darius saisit automatiquement à quoi elle faisait référence. Malicia était arrivée dans sa vie à l’instant même où il pensait ne plus avoir de contrôle sur rien. Une période sombre qu’il tâchait d’oublier, durant laquelle son aveuglement et sa volonté de rendre ses parents fiers auraient pu lui faire commettre l’irréparable. Il n’avait qu’à peine adressé la parole à cette gryffondor. Mais sa simple présence en face de lui, à l’autre bout de la Grande Salle de Poudlard, lui avait donné une autre perspective, dont il avait à l’époque cruellement besoin. Aimer quelqu’un, alors même qu’il n’y avait à l’époque aucun espoir qu’il soit avec cette personne, avait changé sa façon de penser. Il avait pris du recul sur sa position, sur ses actions, sur celles de ses parents et de leurs congénères. Il avait eu envie de ne plus être le fils d’un aristocrate aux idées morbides, il avait eu envie d’être normal, de n’être qu’un lycéen de plus dans cette grande école, avec des problèmes d’adolescent futile. Il s’était posé une question qu’il ne s’était jamais posée alors : est-ce que je peux devenir autre chose que ce pour quoi on m’a conçu ?
Sa voix brisa le silence de la salle d’études :
-Ce dont tu ne te rends pas compte, c’est que je ne sais pas ce que le mot « stable » veut dire. Mon père est un mangemort en fuite et ma mère une alcoolique qui croupit en prison. Ni l’un ni l’autre n’a jamais pris la peine de m’asséner autre chose que des ordres ou des insultes. Quoi que tu fasses, tu ne feras jamais pire que cela. Que tu le veuilles ou non, être à tes côtés est bien plus agréable que tu ne le penses. Cette stabilité-là est suffisante pour moi.
Il se tourna vers Malicia :
-Tu n’as jamais rien gâché. C’est moi qui ai détruit notre relation parce que j’étais…
-…un affreux connard ? Compléta la jolie métisse avec tristesse.
-Oui. Mais cette personne a disparu. Tu es différente aujourd’hui, mais je ne suis pas le même non plus. Quelque chose me dit que ce n’est pas une mauvaise chose.
Darius fit une pause. Il savait qu’il était étrange d’être optimiste au sujet d’une relation aussi agitée que la leur. C’était pourtant le cas : il ne parvenait pas à imaginer un point de rupture. Il était exactement là où il voulait être.
-Je ne suis pas et je ne serai jamais comme mon père. Poursuivit-il. La seule chose qui m’importe dans le fait que tu aies perdu tes pouvoirs est que ça ait l’air te rendre profondément malheureuse. Et ça, je ne le tolèrerai pas.
Il lutta quelques secondes contre une vague de colère qui montait en lui. Il avait envie de réduire en cendres tous ceux qui avaient fait du mal à la Zêta. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait mis le feu à l’université toute entière sans le moindre remords.
-Je te promets que tout va aller bien. Nous ne sommes pas Rincevent et Flynn, c’est certain. C’est tant mieux : nous ne survivrions pas cinq minutes à ce régime-là. Nous sommes faits pour nous opposer, mais ça ne me déplaît pas, loin de là. Une chose est sûre : il nous est impossible de nous ennuyer et j’ai appris à la dure qu’il ne fallait pas te prendre pour acquise. Dans ces conditions, nous sommes certainement mieux armés que nos amis. Nous avons nos blessures mais nous sommes toujours ensemble. Et je ferai tout mon possible pour que ça reste le cas. Quant à ta maladie, nous trouverons une solution, comme nous en avons trouvé une quand j’étais au plus mal. Tu m’as toujours vu et accepté tel que j’étais…
Darius ôta le bracelet qui enserrait la cheville de sa petite-amie et cette dernière poussa un cri de surprise. Il venait de poser la main contre sa joue. Et à la grande surprise de la Zeta, le flot de visages qui la dévorait cessa net pour laisser place à son joli visage, encadré de boucles dorées :
-Pourquoi penses-tu qu’il n’en serait pas de même pour moi ? demanda l’Alpha.
Inventaire : Chocolats Cépamoi (x5)
Essence de dictame (x5),
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Philtre de Requinquance (x5),
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Potion Tue-loup,
Rapeltout,
Tequila Magouillita,
Potion contraceptive
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Dim 27 Mar 2016 - 16:31
Malicia s’en voulait, ça c’était sûr. Mais maintenant, elle s’en voulait encore plus. Beaucoup, beaucoup plus. Parce qu’elle avait fait n’importe quoi. Tout ce qu’elle avait fait et pensé ce dernier mois avait été fondé sur une seule hypothèse : Darius était un connard. Et comme il était un connard, il allait forcément lui faire du mal. Elle s’était imaginé toute la scène :
Darius rentrant chez elle.
Elle avouant à Darius qu’elle avait plus de pouvoirs.
Darius éclatant de rire, un ciel noir chargé de nuages et d’éclairs en fond.
Darius se carapatant loin de chez elle.
Elle qui pleure.
Darius racontant son secret à tout le monde.
Darius la faisant virer de la fac.
Elle obligée de devenir mendiante ou pire, péripatétipute.
Elle tombant enceinte d’octuplés.
Elle mourant dévorée par ses bébés octuplés morts de faim.
Darius hilare en apprenant cette nouvelle au bras de sa nouvelle petite amie, hilare aussi, mais surtout beaucoup, beaucoup plus intelligente qu’elle et avec des fesses vraiment, vraiment moins grosses.
Sauf que…
Sauf que voilà. Darius avait bien souri. Mais il était pas parti. Non ! Il était là, la main posée sur sa joue, à lui dire qu’il l’aimait quand même. Et ça, ça lui avait fait du bien. D’autant plus de bien qu’elle avait jamais pensé une seule seconde qu’il aurait pu agir comme ça. Tellement de bien, que pendant une seconde, sa malédiction s’était arrêtée. Elle avait senti quelque chose en elle se taire, se calmer. Quelque chose qui regardait le blondinet et qui l’aimait bien, ce blondinet. Malgré tous ses défauts, il l’a rassurait. Et, ça la faisait se sentir d’autant plus honteuse. Comment elle avait pu penser des choses aussi horribles de lui ?
Elle reprit rapidement son bracelet, le visage caché derrière les cheveux. Elle le replaça autour de sa cheville avant que sa malédiction reprenne le dessus. Puis soupira :
-Je suis désolée. J’ai été nulle.
-J’aurais dit exécrable. Mais dans ma grande mansuétude, j’accepte tes excuses. Ma bonté me perdra.
Mali leva les yeux pour remarquer que Darius la considérait, les yeux moqueurs.
-Et osons le dire, je ne suis pas moi-même un modèle de perfection. Glissa-t-il.
Malicia sentit un sourire monter sur son visage :
-Oh ça non. répondit-elle.
-Exactement. Admit son petit copain en haussant les épaules.
-Même pas du tout.
-J’allais le dire.
Malicia se rapprocha de lui :
-En fait, on pourrait même dire que tu crains totalement.
-Peut-être. Répondit l’alpha avec un haussement de sourcil.
La zeta se rapprocha encore et fit semblant de le dévisager :
-On pourrait carrément dire que t’es tout pourri même.
-On va s’arrêter là, non ? la coupa le blondinet, légèrement agacé.
Mali était à un centimètre de l’attrapeur :
-Non. T’as amené un aspic chez moi.
-C’est. Un. Boa. Articula son petit copain.
Les deux se regardèrent quelques secondes, sur un air de défi.
-Alors ? finit par dire Darius.
-Alors ? lui répondit Malicia.
-Alors, as-tu toujours envie de te lancer dans la création d’un impero liquide capable d’empêcher à jamais les personnes que tu aimes d‘avoir une vie sentimentale normale, et devenir ainsi, en quelque sorte, le pendant maléfique de ta grand-mère ?
Mali sourit, honteuse, et secoua la tête :
-Non. C’était tout pourri comme plan.
-Exactement. On pourrait même dire que ce plan « craignait » totalement.
Les deux restèrent côte à côte quelques minutes à regarder le campus désert par la fenêtre. Darius soupira :
-Quand je pense que nous aurions pu passer une St Valentin classique.
-Oui… répondit Mali.
-Une soirée ennuyeuse à souhait, l’un avec l’autre, dans un restaurant notoire.
-Oui… acquiesça encore la métisse, avant de rajouter, les yeux horrifiés. Y’aurait probablement eu des bougies.
-Oui…
-Et un gâteau en forme de cœur.
-Oui. Et un serveur français, à l’accent exécrable.
-Oui... Il nous aurait tenu la jambe pendant des heeeeeures…
-Alors nous serions partis.
-Oui. On serait partis se balader en ville.
-Après avoir stupefixé le serveur.
-Oui. Rigola Malicia avant de taper dans ses mains. Oh ! On aurait acheté de l’alcool !
-Tu aurais été saoule au bout d’une gorgée. Se moqua son petit copain.
-Hey ! s’exclama Mali avant d’admettre. Enfin… oui.
-Alors j’aurai enfin réussi à te convaincre de faire un tour en balai au-dessus de la ville.
-Oui. Rajoute une gorgée et ça aurait été vrai.
-Nous serions partis nous poser au sommet de Big Ben, proposa l’alpha. Et là…
-Et là ? demanda la zeta.
Les deux se tournèrent à nouveau l’un vers l’autre. Mali regarda quelques secondes Darius. Puis se sentit pencher vers lui. Elle l’embrassa. Il l’embrassa en retour. Tout doucement.
Et puis, tout alla très vite.
Elle tendit la main, agrippa sa chemise. Et le tira vers elle. Il prit son visage dans ses mains et ils s’embrassèrent encore, mais beaucoup, beaucoup moins timidement qu’avant. Sans trop savoir comment, la chemise de Darius glissa par terre. Sans trop savoir pourquoi, sa robe la rejoignit.
Des parchemins s’envolèrent. Des livres tombèrent.
Mais ça, ils n’en avaient plus grand-chose à faire.
Inventaire : Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x4),
Potion Contraceptive,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Tequila Magouillita,
Philtre de Requinquance,
Scrutoscope,
Horloge des Familles
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Lun 28 Mar 2016 - 23:49
Dans la brise de cette douce soirée de février, deux silhouettes apparurent devant les hautes portes de la grande Bibliothèque de la WoW University. L'une était celle d'une jeune fille aux faux airs endimanchés, dont les grands yeux turquoise cachaient une grande vivacité d'esprit mêlée à une angoisse croissante. L'autre était celle d'Om Rajesh Kapoor, un hindou aux traits blafards et tirés, dont d'horribles tics nerveux déformaient les zygomatiques. Ce dernier s'avançait d'un pas mi-chancelant mi-pressé en direction de la grande entrée, et d'un seul geste de sa courte baguette en ouvrit les hauts battants à la volée, avant de poursuivre sa route.
Voici le moment de triomphe, le moment d'or !! Ceci est mon heure, vermines énamourées ! On peut tromper une fois Om Rajesh Kapoor, mais on ne peut mille fois tromper mille fo... Enfin, on ne m'y reprendra pas au paradis ! Non... je... Qu'importe, ils vont souffrir.
Ruminant ses funestes pensées, le Pi Omicron Pi avançait au pas de course le long des rayonnages sans toutefois trouver l'objet de son courroux. Il s'arrêta vite dans une alcôve, Manon Léandre sur les talons et après regardé autour de lui, sorti son sac sans fond de l'intérieur de sa veste. Avec force ricanements, il en sortit un certain nombre de pièges redoutables qu'il posa méthodiquement devant lui, cet attirail se constituant notamment d'un piège à loup surdimensionné, d'un gourdin clouté et rouillé, ou bien encore d'un horrible mécanisme ressemblant à une vierge de fer miniature. L'infortunée Manon suivait du regard les mains de l'hindou qui déposait les outils de torture sur le sol lambrissé, incapable de parler et ses yeux s'agrandissant d'effroi au fur et à mesure que leur nombre augmentait. Sans quitter l'horrible opération du regard, elle parvint à articuler :
-Tu... tu n'es quand même pas sérieux ?
Om interrompit sa tâche, levant un instant la tête tout en fixant le vide les sourcils froncés. Il dit :
-Voudrais-tu avoir l'infinie bonté de me définir le terme "sérieux", mon amie ?
-Et b... bien, je ne sais pas... Sérieux comme quelqu'un qui a vraiment l'intention de torturer à mort d'autres gens par exemple ?
-Oh, sérieux comme cela, tu veux dire. Dans ce cas je t'avouerais sans ambages que la réponse est oui.
Puis sans faire attention au juron étouffé de la PoP, il observa son assortiment de pièges rouillés, portant son choix sur le gourdin massif avant de lever devant ses yeux luisant de malice la potion d'indivisibilité que sa complice forcée lui avait fournie. Il fit la grimace et extirpa de son sac un autre objet : un verre à pied empli d'un liquide rose vif.
-C'est un des verres du Bal ? Pourquoi tu...
-Pour me donner une certaine témérité quant au labeur qui m'attend. Cela ne sera point une mince affaire, je le crains fort. Je dirais même que cela sera quelque peu salissant.
-Salissant ?!
Sans répondre à sa consœur de fraternité, l'étudiant en Médicomagie avala le cocktail d'une traite avant de faire la grimace et de faire de même avec la potion.
-Non ! Ne fais pas ça !
Il était trop tard cependant et l'hindou disparut instantanément dans un ricanement sardonique. Tout ce que la pauvre jeune sorcière entendit fut une série de pas feutrés qui s'éloignèrent d'elle dans les rayonnages... avant de revenir précipitamment vers elle. Manon regarda autour d'elle, surprise, et ses yeux s'agrandirent à l'extrême quant elle sentit la présence indésirable de mains baladeuses sur sa poitrine. Rouge de confusion et de colère, elle lança sa main dans le vide espérant faire mouche mais ne rencontra que de l'air.
-Tu m'as manqué, mon amie ! fit Om goguenard.
-Oh toi !! Espèce de sale...
-Je t'en prie !! N'était-ce point toi qui m'as aguiché dans les latrines de la Grande Place ? se moqua la voix fantomatique de l'hindou. Maintenant cesse tes simagrées ! Malicia et Darius ont rendez-vous avec la mort !
Om reprit sa marche furtive à la recherche de ses futures victimes. Il les repéra non loin de là, entrain de discuter près d'une large fenêtre. Et tandis qu'il s'approchait à pas de loup, il put constater qu'ils avaient entrepris de follement s'embrasser. L'hindou sourit, tout en marchant sur la pointe des pieds, son énorme massue prête à l'emploi...
Inventaire : Véritasérum,
Essence de dictame,
Potion Miracle du bon Docteur Magouille,
Tequila Magouillita (x3),
Lait de poule du bon Docteur Magouille,
Potion de Requinquance (x2)
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Mar 29 Mar 2016 - 15:24
Elle avait envie de hurler sa gêne, Om devenait incontrôlable, elle n’aurait jamais dû le faire descendre de son perchoir. Sa respiration s’accélérait sans qu’elle ne réussisse à se contrôler et les pas d’Om qui s’éloignait vers ses victimes n’arrangeaient rien.
C’est le moment, elle devait réagir maintenant, mais elle ne pouvait pas laisser ses pièges leur bloquer la sortie. Elle leva ses yeux turquoise sur les instruments de torture, et trembla de tous ses membres : Comment pouvait-on être aussi cinglé ? A l’aide de plusieurs Repulso, elle rassembla les différents pièges et tendit sa baguette en fermant les yeux :
- Confringo !
Le bruit de l’explosion, ferait peut-être réagir les futures victimes d’Om, elle espérait juste que ce dernier était encore trop loin pour réagir.
Maitrisant sa peur, elle courut vers le fond de la bibliothèque et tomba nez à nez avec Darius. Ce dernier avait les cheveux ébouriffés, la chemise ouverte, laissait entrevoir son corps fin et musclé et il suffisait de baisser les yeux pour voir que le malheureux n’avait pas pu remettre son pantalon. Manon en aurait surement rougit, mais son visage était déjà marqué par la peur et par l’essoufflement
Son regard hautain et le front plissé par la colère, il la toisa tel un insecte gênant :
- Toi, siffla-t-il enfin, je regrette de ne pas t’avoir fait taire quand…
- Attend, clama Manon en jetant un regard terrifié autour d’elle.
- Manon, demanda finalement la métisse d’une petite voix paniqué, c’était quoi cette explosion…Et pourquoi es-tu là… ?
C’est en regardant la robe de Malicia remit à la hâte que la jeune fille compris qu’ils étaient tombé au plus mauvais moment. Om, là où il était, devait jubiler :
- Ohhh… ça tombe mal… Vraiment mal
- Effectivement, tu tombes très mal, répondit Darius sans quitter son air glacial.
Un livre tomba sur sa gauche et Manon utilisa sa baguette pour attirer un rideau dans leur direction.
- Euh, tu crois vraiment que c’est le moment de changer les rideaux
-il est ici…, Om est ici
Murmura-t-elle le souffle court, tout en ne perdant pas de vue le rideau.
- il n’était pas sensé passer la soirée accroché à la fontaine lui….
Demanda Darius.
- Je l’ai décroché, répondit Manon d’une petite voix
- plaît-il ?!
- Je ne savais pas encore qu’il avait prévu de vous frapper à l’aide d’un gourdin, geignit Manon, et encore moins qu’il utiliserait des instruments de torture… Et maintenant, il a bu ma potion d’invisibilité…. Il a parlé de bain de sang… Il est complétement fou… Il faut que vous partiez.
Sa main tenant sa baguette tremblait, et le silence qu’avait produit sa déclaration n’arrangeait rien.
- Oh mon dieu, Oh mon dieu, oh mon dieu…
Répétait Malicia comme une prière. Darius lui, sortit sa baguette restant près de la métisse pour la protéger. Manon essayait de ne pas succomber à la panique. Elle abaissa le rideau et tenta de situer son frère de fraternité. C’est alors que le grincement caractéristique d’un pied sur le plancher retentit juste derrière elle. Elle se retourna et lâcha le tissu sur sa cible, Ce dernier forma un espèce de fantôme mouvant et grognant de frustration. Elle tendit alors ça baguette et lança.
- Repulso.
Om se retrouva projeté contre une bibliothèque qui bascula à cause de la puissance du sort, l’hindoue toujours sous le rideau ne bougea pas.
Darius avança d’un pas résolu tandis qu’un sourire malsain naissait sur ses lèvres :
- Bien, cette fois, je vais m’occuper de ce cloporte, et lui rendre au centuple ce qu’il a fait… Ce soir
Manon ne savait pas si elle devait l’empêcher d’agir ou non, Om était toujours son frère de fraternité et si ça ne tenait qu’à elle, elle aurait juste contacté l’hôpital de saint Mangouste pour qu’on s’occupe de lui. Comme s’il lisait dans ses pensées Darius lança dans une voix glaciale :
- Ne reste pas là, ce veracrasse et toi avait complètement gâché cette soirée, et ce soir je ferais en sorte que ça ne se reproduise plus.
La sorcière brune baissa ses yeux turquoise, il avait raison, totalement raison même, elle n’avait rien pu faire pour empêcher Om d’agir. Elle ajouta avant de partir :
- Je…, je comprends, l’effet de la potion va surement durer 45 minutes encore… Ne le laissez pas s’échapper, j’ai peur de ce qu’il peut encore faire.
Bien décidée à fuir le bâtiment administratif, elle courut jusqu’à la sortie de la bibliothèque quand un poing invisible arrêta net sa progression, dans un crie, Manon tomba en arrière et se cogna la tête contre le sol. Le sang couvrit une nouvelle fois son visage, et la douleur envahit son corps, mais elle savait qu’elle ne devait pas rester là. Que ce soit le pouvoir qui le liait à Neville, Om ou Darius, elle devait fuir, elle s’agrippa au mur se releva et marcha comme elle pouvait en direction de la sortie.
Inventaire : Chocolats Cépamoi (x5)
Essence de dictame (x5),
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Philtre de Requinquance (x5),
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Potion Tue-loup,
Rapeltout,
Tequila Magouillita,
Potion contraceptive
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Jeu 31 Mar 2016 - 22:38
Quelque chose se déplaça sous le rideau qui se trouvait aux pieds de Mali et Darius. Ce dernier écrasa lentement ce qui venait de bouger et un cri de douleur étouffé émergea du vieux tissu. Ca et un juron indien pas piqué des vers qui ressemblait beaucoup à une malédiction sur cinq siècles. Peut-être même dix.
L’alpha fit un geste de sa baguette et le rideau lévita dans les airs. On pouvait distinguer la forme de l’hindou qui se cachait en dessous. On aurait cru un fantôme. Un fantôme qui aimait beaucoup trop le satin et les froufrous.
Darius soupira :
-Kapoor, Kapoor, Kapoor… finit-il par dire de sa voix traînante. Que vais-je bien pouvoir faire de…
-Pousse-toi, je m'en occupe.
Mali se plaça devant son petit copain. Elle serrait les poings. Elle faisait toujours ça quand elle était énervée. Et elle là l'était, énervée. Elle était même carrément en pétard.
-Tu t'en occupes ? répéta le blondinet, un peu surpris, après quelques secondes de silence.
Il avait pas tort de l'être. La vengeance, c'était pas vraiment son domaine à elle.
-Oui. répondit-elle pourtant.
-Tu veux dire que tu lui règles son compte ?
-Oui.
-Toi ?
-Oui.
-Et je ne fais rien ?
-Non.
Darius était un peu déçu :
-Même pas un tout petit peu ?
Mali secoua la tête et son petit copain finit par lui laisser la place en silence.
-Om. fit-elle en se plaçant devant le rideau flottant.
En entendant sa voix, l'hindou tourna la tête. A gauche. Puis à droite. Puis encore à gauche :
-Qu-Qui me parle ? demanda-t-il sur un ton hypocrite.
Il se reçut un livre sur la tête pour réponse :
-C’EST QUOI TON PROBLÈME ?! cria la métisse.
-Mon problème ? Mais je n'ai pas de...
-POURQUOI TU FAIS CA ?!
-Pourquoi je…
-POURQUOI TU NOUS SUIS ?! insista Malicia.
-JE... hésita Om avant de hausser la voix. TU NE DECOUVRIRAS JAMAIS MON PLAN, VILE TRAÎTRESSE ! KALI M'EN SOIT TEMOIN, JE-
Un livre s’envola et l'hindou se plia en deux :
-AïEUH ! MES NOIX DE COCOS !
-POURQUOI TU NOUS SUIS ?!
-MES JOLIES NOIX DES ILES !
-POURQUOI ?!
-POUR VOUS FAIRE DU MAL, VOILA ! TU ES SATISFAITE ?!
Om s'agita sous le rideau :
-JE VOUS DETESTE ! TOI, Lestrange, TOUT LE MONDE ! TU T'ES SERVIE DE MOI ! siffla-t-il. VOUS VOUS ÊTES TOUS SERVIS DE MOI ! MAIS IL EST TEMPS QUE VOUS COMPRENIEZ UNE CHOSE : JE NE SUIS PAS GENTIL ! JE NE L'AI PEUT-ÊTRE JAMAIS ÉTÉ !
-TU TE FOUS DE MOI ?!
Le rideau se tourna vers la zeta qui le fusillait du regard. Elle se désigna :
-Tu m'as dit que j'étais grosse, tu m'as dit que j'étais pas assez bien pour toi et ta famille, tu m'as enfermée chez moi, tu as mis un fioutu golem à mes trousses ET MAINTENANT TU ME SUIS POUR ME DIRE... QUE T'ES PAS GENTIL ?! T'ES PAS BIEN OU QUOI ?!
-Quand j'étais bon envers mon prochain, j'étais la risée de l'université, et tout le monde ne voyait que moi qu'un outil disposable à merci ! la coupa le POP en pestant, clairement dans son monde. Alors maintenant, vous allez tous payer pour ce que vous m'avez fait !
-ET C'EST LA SEULE ALTERNATIVE QUE T'AS TROUVE ? TE COMPORTER COMME UNE POURRITURE AVEC TOUT LE MONDE ?!!!
Om hésita :
-Et bien, je... oui. fit-il avant de se d'essayer d'avoir l'air plus sûr de lui : ABSOLUMENT !
Malicia ramassa un livre :
-TU TE FOUS DE MA TRONCHE ?!!!
Le fantôme se tassa un peu :
-En fait... ça ne sonnait pas vraiment comme ça dans mon esprit... C'est plus une sorte d'épipha...
-ÉPIPHANIE, MES FESSES !
Malicia se mit à envoyer tous les livres qu'elle avait sous la main à la tête de l'hindou invisible.
-J'EN AI MARRE DE ME FAIRE CASSER LES PIEDS ! MARRE MARRE MARRE !!! TU CROIS QUE T'ES MON SEUL PROBLEME ?! TU CROIS QUE J'AI QUE CA A FAIRE DE T'ECOUTER TE PLAINDRE ?! FOUS LE CAMP ! DISPARAIS !!!
Om essaya de se protéger avec ses bras :
-AIE ! JE....cria-t-il avant de la pointer d'un doigt menaçant et de prendre une grosse voix de méchant de picturine. PAR GARUDA, TU NE T'EN TIRERAS PAS COMME CA ! TU NE ME LAISSES PAS D'AUTRE CHOIX QUE DE ME SERVIR DE MON ARME SEC... AIE !!!
-M'EN FOUS DE TON ARME SECRETE TOUTE POURRITE !!! DÉGAGE !!!!
Le rideau tomba par terre et Om se releva, un peu courbé :
-Aaaah... Je retourne dans mon repaire secret pour panser mes blessures mais j'ourdirais une nouvelle vengeance démoniaque et... OUILLE ! Ca va, ca va, je m'en vais !
Le POP quitta la pièce en boitillant et en grommelant. Toujours sur sa tête, le rideau flottait comme une grande cape. Malicia le regarda partir en reprenant sa respiration. C'était pas croyable. L'univers avait vraiment décidé de la rendre chèvre ce soir. Parce que si Om avait décidé de l'embêter, il avait très très mal choisi son moment.
Elle entendit Darius s'approcher d'elle. Prudemment.
-C'était... intéressant. finit-il par dire, les yeux ronds, en reboutonnant sa chemise.
La métisse tourna la tête vers lui :
-Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle, énervée.
Son petit copain n'eut pas vraiment l'air de tout comprendre :
-Et bien, je remets de l'ordre dans mes vêtements car la soirée est à l'évidence terminée ?
-TU TE FOUS DE MOI ?!
La zeta posa le doigt contre le torse de l'alpha :
-J'ATTENDAIS CE MOMENT DEPUIS DES SIÈCLES ET C’ÉTAIT BIEN ! C’ÉTAIT MÊME TRÈS TRÈS BIEN ! ALORS SI TU CROIS QUE TU PEUX T’ARRÊTER LA, TU TE GOURES MON POTE ! s'écria-t-elle. TU VAS FINIR CE QUE T'AS COMMENCE ET T'AS INTÉRÊT A CE QUE CE SOIT LA FIOUTUE MEILLEURE PREMIÈRE FOIS DU...
Elle s'arrêta : Darius la regardait avec un petit sourire en coin.
-Ben pourquoi tu souris ? s'inquiéta-t-elle. Tu vois pas que j'essaye d'être vachement remontée et autoritaire et sûre de moi, là ?
Elle réalisa quelque chose et se mit à paniquer :
-Oh mon dieu, c'est parce que c'est la St Valentin, c'est ça ? T'as raison, on peut pas faire ça le jour de la St Valentin, c'est complétement nul ! Qui fait sa première fois le jour de la St Valentin ?! C'est juste horrible ! Oh mon dieu, on a a failli le faire le jour de la...
L'horloge de la bibliothèque sonna soudain minuit et elle soupira, rassurée :
-Ouf, non c'est bon, on est le 15. Donc, je disais...
Elle se tourna vers Darius en essayant d'avoir l'air remontée :
-TU VAS FINIR CE QUE T'AS COMMENCE ET T'AS INTÉRÊT A...
Son petit copain la plaqua contre une des étagères remplies de livres et enfouit le visage dans le creux de son cou. Mali ferma les yeux, toute contente :
-Ouiiii ! s'exclama-t-elle de joie, comme une gosse prête à faire un tour de manège.
Les deux glissèrent le long de la bibliothèque, le sourire aux lèvres.
Inventaire : Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x4),
Potion Contraceptive,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Tequila Magouillita,
Philtre de Requinquance,
Scrutoscope,
Horloge des Familles
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Dim 3 Avr 2016 - 13:19
Que les dieux védiques les maudissent tous sur sept générations !!! Pour qui donc osent-ils se prendre, à me malmener, alors que JE SUIS VENU LES MALMENER MOI-MEME ?!! PAR LA RAGE DE KALI CA N’EST PAS COMME CA QUE CELA DOIT SE DEROULER !!! LA PROCHAINE FOIS JE… je… les… …
Om Rajesh Kapoor boitait dans les couloirs désertés de la Bibliothèque, en proie à un cuisant sentiment de honte qui lui faisait courber l’échine. Sa virée vengeresse avait été un véritable fiasco, et il repartiat tel un cuistre pour la deuxième fois ce soir-là. Pire encore, ça n’était même pas son ancien mentor et némésis Darius Lestrange qui l’avait fait fuir cette fois-ci, mais bien son ancienne fiancée en personne. Jamais encore l’hindou ne s’était senti aussi minuscule, et les dieux savaient à quel point sa propre famille le tournait régulièrement en ridicule. D’un ample geste aussi théâtral que maladroit il se débarrassa de l’épais rideau qui entravait ses mouvements et le jeta dans un recoin, poursuivant sa route en trainant les pieds.
Arrivé non loin de la vaste entrée du lieu de savoir, il aperçut soudain sa consœur de fraternité, Manon Léandre, rampant au sol les traits crispés par la douleur. La mine dépitée du PoP se mua en une expression sadique, alors qu’il se rapprochait à pas de loup :
-Quelle infortune, ma pauvre et traitresse amie… lança-t-il avec un ton plein de d’emphase, sûr de son effet.
La pauvre jeune fille see figea aussitôt e regarda autour d’elle :
-Om, je t’en prie, laisse-moi tranquille !
-Oh mais très certainement, ma très chère.. Tout du moins, dès lors que tu te seras NOYEE DANS TON PROPRE SANG !!! s’écria-t-il en levant un poing qu’’il sera de rage devant son regard furibond.
La sorcière se tourna sur le dos et commença à se relever lentement, la baguette levée devant elle dans une attitude de défense :
-Je… je vais hurler et avertir tout le monde si tu continues !!
-Comment le pourrais-tu donc, puisque tu vas te… NOYER DANS TON PROPRE SANG !!! s’exclama-t-il à nouveau en reprenant sa pose vengeresse.
Manon recula précipitamment vers la grande porte d’entrée en jetant des regards paniqués autour d’elle, incapable de voir son assaillant. Om Rajesh Kapoor en profita pour lever sa courte baguette en un geste menaçant, prêt à l’assaillir de toute sa puissance… lorsque le sort d’invisibilité cessa brusquement.
La PoP aperçut alors l’hindou figé dans sa posture menaçante, conscient que son effet de surprise s’était envolé de la plus pitoyable manière. Sans hésiter, elle brandit sa baguette vers lui par réflexe et une gerbe d’étincelles brûlantes repoussa Om qui glapit d’une voix aigue, manquant de tomber en arrière.
-Assez, siffla-t-il sur un ton qui lui était inhabituel.
C’en est trop, cette fois. Plus de fuite, plus de pitié mal placée.
Horrifiée par l’attitude changée du Médicomage en herbe, Manon tenta de fuir. Om leva son bras armé :
-Diffindo.
Om Rajesh Kapoor a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :
Inventaire : Véritasérum,
Essence de dictame,
Potion Miracle du bon Docteur Magouille,
Tequila Magouillita (x3),
Lait de poule du bon Docteur Magouille,
Potion de Requinquance (x2)
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Dim 3 Avr 2016 - 13:55
ça ne pouvait pas se passer comme ça, elle n'avait aucune chance contre Om pas dans l'état dans lequel il se trouvait. Elle réfléchit à toute allure, elle ne pourrait pas le remettre dans son état normal pas ce soir. Le plus important était d'abords de sauver sa propre vie. Om n'abandonnerait pas, aussi élimina t'elle tout de suite les sorts trop léger. il fallait mettre Om hors combat, pourtant au fond d'elle elle ne voulait pas le blesser, il était son frère de fraternité... Il existait forcément un autre moyen, elle devait essayer de fuir.
Ignorant la douleur qu'elle ressentait , Manon tenta de fuir mais elle su en voyant le couloir poursuivre en ligne droite qu'elle n'avait aucune chance de lui échapper. Elle se retourna et lança le sort pour contrer celui de son adversaire.
Manon utilise le sort qui rend bête.
Il s'agissait du premier sort qu'elle avait mis au point récemment, il était parfait pour arrêter Om, sans le blesser trop gravement.
Manon Léandre a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :
Inventaire : Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x4),
Potion Contraceptive,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Tequila Magouillita,
Philtre de Requinquance,
Scrutoscope,
Horloge des Familles
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Dim 3 Avr 2016 - 14:42
Le maléfice de l'hindou lui parut fort décevant... du moins durant les quelques instants qui précédèrent la contre-attaque de Manon qui fit un geste compliqué de la main, malgré sa panique visible. Une gestuelle qu'il n'avait jamais vue, et le sort qu'elle lança percuta le sien, laissant la magie s'éteindre dans un léger crépitement.
-C'est fâcheux, grinça Om. TRES FACHEUX !
-Om, je t'en prie ! l'implorait Manon. Pourquoi est-ce qu'on se bat au juste ?
Il ne lui accorda pas le luxe d'une réponse et répliqua en brandissant sa baguette :
-Expelliarmus !
Om Rajesh Kapoor a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :
Inventaire : Véritasérum,
Essence de dictame,
Potion Miracle du bon Docteur Magouille,
Tequila Magouillita (x3),
Lait de poule du bon Docteur Magouille,
Potion de Requinquance (x2)
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Dim 3 Avr 2016 - 16:48
Son sort trop faible réussit heureusement à contrer celui de son adversaire. Elle serra les dents, était-elle trop stressée pour lancer ce sort? C'était surement ça, mais elle ne pouvait s'arrêter là. Elle se redressa et tendit sa baguette, Om fit de même et la jeune sorcière pu voir clairement son sourire assassin il voulait que le sang coule... son sang. Malheureusement toute ces questions restèrent sans réponses. Om voulait ce duel.
Tétue et sentant que c'était la meilleure chose à faire Manon contra une nouvelle fois le sort de son adversaire avec celui de sa création :
Manon utilise le sort qui rend bête.
Manon Léandre a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :
Inventaire : Véritasérum,
Essence de dictame,
Potion Miracle du bon Docteur Magouille,
Tequila Magouillita (x3),
Lait de poule du bon Docteur Magouille,
Potion de Requinquance (x2)
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Dim 3 Avr 2016 - 17:45
Cette fois son sort pulvérisa celui de son adversaire et rencontra Om de plein fouet. La jeune sorcière ouvrit la bouche, étonnée, et regarda sa baguette qui se trouvait toujours dans ses mains. Des larmes se mirent à couler le long de ses joues, avec tour la tension de la soirée qui s'évacuait.
- Manon?
Om venait de se relever et regarda autour de lui sans comprendre. Il fixa finalement sa baguette, puis le visage de sa sœur de fraternité, se gratta la tête...laissant 1 seconde passer puis 1 minutes avant de demander :
- Je t'ai envoyé un sort non? pourquoi est ce que je voulais te tuer déjà?
- Je ne le sais même pas moi-même...
murmura Manon en découvrant le résultat de son sortilège, comme prévu son cobaye semblait devenu complétement bête. enfin autant le vérifier non. Elle demanda tremblante :
- Om, peux tu me dire comme les différents principes de l'Eclabouille?
l'hindoue la fixa comme si elle parlait une autre langue.
- Ok on va faire plus simple combien font 1672 et 4500?
- je sais, s'écria-t-il fier de lui c'est 3000?
Manon secoua doucement la tête prudente :
- non, essayons encore, plus simple, 2 et 2?
Om regarda ses mains et fronça les sourcils, repliant un doigt, pour le relever aussitôt il tendit finalement son pouce et dit dans un sourire :
- C'est 2...
- Non...
Elle se serait s'en doute mit à sourire, si elle ne venait pas tout juste d'échapper à la mort. Au moins tant que le sort serait actif ne pourra-t-il proférer de telles menaces ni user de sorts.
- Om il est tard, rentre chez toi.
- Euh oui mais... je ne sais plus trop comment y aller.
Il regarda Manon comme si elle était son dernière espoir mais la jeune fille ne voulait pas l'aider pas après tout ce qu'il avait fait. C'était déjà bien si elle ne contactait pas les aurors pour tout ses méfaits. De plus elle ne connaissait pas le timing de son sort et elle n'avait aucune envie de le découvrir ce soir. Elle répondit d'une voix lasse.
- Ecoute, je suis fatiguée, alors pour cette fois débrouille toi.
Sur ses mots la jeune fille transplana.
Manon ouvrit les yeux, elle venait de réapparaitre à l'extérieur du bâtiment administratif. son mal de tête la reprit, ainsi qu'une bonne nausée qui menaçait de vider son estomac. Elle tomba à genoux, quand une main l'aida à se relever.
Elle leva ses Yeux et dit en découvrant de qui il s'agissait :
- Neville...Je...
Ses yeux humide menaçait de la faire pleurer à nouveau mais quelque chose dans le regard de son ami, lui donna suffisamment de force pour se contrôler.
Une fois était sûre ; si beaucoup de points du Bal avaient rendu Neville plus heureux que jamais, la fin fut particulièrement décevante.
Le coup de poing de Hideyoshi lui ayant remis les idées en place, le POP se rendit compte qu'il avait gâché toute ses chances avec la femme de ses rêves. S'il avait passé des mois à essayé d'oublier l'ancienne Serpentard, tous ses efforts avaient été réduis à néant, ainsi que tous ses espoirs.
La tronche encore couverte de son sang séché, il décida qu'il était peut-être temps pour lui de tirer sa révérence et quitter la place MMM pour son chez lui. Peut-être qu'il terminerait sa soirée devant une picturine à l'eau de rose en pleurant son amour renaissant pour Lucrécya Rincevent. Il haussa les épaules, à la fois résigné et dépité.
Se rendait-il compte qu'elle le détruisait, qu'elle lui broyait son coeur à chacune de leurs rencontre ? Non, bien sûr que non. Pour lui, tout était de sa faute. Il n'avait pas su comment s'y prendre avec elle et maintenant il rentrait seul, avec le souvenir de beaucoup trop de coup de boules pour avoir réellement des souvenirs clairs de la soirée, à l'esprit.
Et dire qu'il ne voulait pas y aller à l'origine à cette soirée...
Il passa devant le bâtiment administratif, dans l'idée de bifurqué jusqu'à Mysteria Lane quand il reconnut une silhouette tomber à terre, comme à bout de forces. Neville écarquilla en voyant son amie Manon ainsi. Certes, ils n'étaient plus aussi proches qu'ils auraient dû l'être depuis leur retour de Grèce, mais Neville n'était pas du genre à abandonné une amie, même si celle-ci avait tendance à le mettre de côté ces derniers temps.
Il accéléra le pas et l'aida à se relever. Elle sembla surprise de le voir ici. Neville fut horrifié de voir qu'elle n'était pas dans un meilleur état que lui, comme si elle avait reçu autant de coup qu'il avait pu en recevoir.
- Neville... Je... - Qu'est-ce que... ? commença-t-il, quand il se coupa de lui-même, la voyant s'écrouler dans ses bras, pleurant à chaudes larmes.
Le POP fut surpris, mais n'hésita pas longtemps avant de la serrer contre lui, heureux d'être enfin utile pour elle qui avait tant souffert des révélations qu'elle avait eu sur sa famille.
Il l'avait laissé extérioriser son malêtre avant de l'aider à se poser sur un banc où elle hoqueta encore quelques minutes avant de pouvoir enfin se calmer.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? finit-il par demander, réellement inquiet. - Om... Il... est devenu fou...
Il la laissa lui conter ce qui s'était passé, le délire de leur camarade POP envers ses ex-petites-amies, de ses menaces envers elle, de leur duel...
Neville fixa un instant Manon, incrédule, se demandant si elle n'avait pas elle-même déliré. Bien sûr que non... mais Neville avait passé du temps avec Om, avec qui il se sentait proche d'avoir le même destin de souffre-douleur, mais jamais, au grand jamais il n'avait imaginé qu'il serait un jour aussi violent... Ou du moins, n'avait-il jamais voulu le remarquer... ?
- Je... c'est dingue. n'arriva-t-il pas à en dire davantage. - Il est blessée et malheureux. Il faut qu'on l'aide ! finit par dire Manon, sous l'étonnement de Neville. - Il t'a blessé, Manon... - Ça ? montra-t-elle son nez endolori. Non, ce n'est pas lui qui m'ait fait ça... En vérité, je ne sais pas réellement comment je me suis faite mal... Mais qu'importe ! C'est notre camarade, Neville. Il faut l'aider à stopper cette folie.
Neville fronça les sourcils. Om était peut-être devenu fou par la douleur et la souffrance, ce qui était légitime, mais ce n'était pas une raison pour menacer Manon. Neville le refusait. On ne blessait pas ses amis sans conséquences. Sauf... sauf qu'il ne pouvait rien refuser à Manon. Jamais rien. Sa loyauté sans égal en étant la cause. La meilleure chose à faire était de la suivre, s'assurer que c'était lui qui allait prendre les coups, à sa place. Comme en Grèce...
- D'accord. Je t'aiderai. - Merci... Je suis désolée de t'avoir mis de côté ces derniers temps, c'est juste que... - Je sais. Tu veux que je te raccompagne ?
Manon finit par lui sourire, le remerciant de nouveau. En l'emmenant sur Mysteria Lane, Neville pensa que leur amitié les liaient plus qu'à n'importe qui. Il n'imaginait pas à quel point cela était vrai...
Inventaire : Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x4),
Potion Contraceptive,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Tequila Magouillita,
Philtre de Requinquance,
Scrutoscope,
Horloge des Familles
Sujet: Re: My (not so) funny Valentine Mar 5 Avr 2016 - 23:08
Le silence le plus total s'était à présent installé au sein de la Grande Bibliothèque, à mesure que le temps passait et que la nuit se faisait plus noire. Om Rajesh Kapoor se tenait pantois, avachi au sol dans une position assise et inconfortable qu'il ne pouvait se résoudre à quitter tant il se sentait prostré et impuissant... Du moins jusqu'à ce que son coccyx finisse par protester et qu'il se relève laborieusement. L'infortuné hindou transformé en demeuré hagard par le maléfice de sa consœur, erra pendant ce qui lui sembla des heures au sein des couloirs tapissés de livres. Le sort avait été on ne peut plus efficace, à tel point que l'étudiant en Médicomagie avait du mal à ne pas laisser pendre sa mâchoire inférieure en signe latent de bêtise.
Il fallut encore un certain temps pour que les dernières traces du sortilège quittent le corps du PoP qui finit par retrouver un semblant de méninges et se demanda alors ce qu'il pouvait bien fabriquer en ce lieu, et à quoi il avait bien pu employer ces dernières heures.
Bonté divine, la grâce de Ganesha m'a redonné espoir... Mon cerveau ne s'est donc point liquéfié en une de ces infâmes gelées anglaises ! ... Je comprend mieux ma très récente et soudaine envie d'aller assister à un match de football moldu et de m'abreuver de liquide fermenté à base de houblon... Grands dieux, cette nuitée s'est vraiment révélée catastrophique. Om Rajesh Kapoor, te serais-tu à ce point fourvoyé et égaré sur de sombres chemins pour t'être avili de la sorte ? Aurais-tu donc perdu toute raison et tout bon sens en t'évertuant à devenir quelque chose que tu n'es pas ? Ou à tout le moins pour laquelle tu excessivement médiocre ? Incarner le Mal Absolu n'est peut-être point ma vocation, après tout...
Peiné et en proie à une angoisse qui l'envahissait soudainement, l'hindou se mit à courir, en vue de trouver une sortie dans les plus brefs délais. Ses vêtements de soirée ridicules lui donnaient des démangeaisons insoutenables. A nouveau, des mois après cette fameuse nuit au Dispensaire où son esprit avait basculé, il sentait sa santé mentale vacillait alors qu'il ne savait plus quel était son but, ni ce pourquoi il était fait. Il finit par sortir par une porte dérobée donnant sur l'arrière du bâtiment. Et se mit à courir à nouveau, s'évanouissant dans les méandres de l'Université. Pendant encore longtemps il erra comme une âme en peine. Son sentiment de colère ne l'avait pas quitté. Pire encore, il ne savait plus quoi en faire.
Alors c'est ainsi ?.. Devrais-je à nouveau courber mon échine, accepter convenablement que tout est de ma faute, que ma vengeance est injustifiée et futile ? Passer mon chemin, et me préparer à subir de nouveau ? Sans doute le devrais-je... Mon pauvre ami, tu es dépourvu du moindre talent pour faire subir ton courroux à ceux qui t'ont tourmenté ou utilisé. Mieux vaudrait suivre les sages, quoique douloureux conseils de Malicia et laisser tout le monde tranquille... ...RAAAAAH GANESHA, SHIVAH, RAMA SOYEZ MISERICORDIEUX ET ACCORDEZ-MOI UN SIGNE !!! QUELLE ROUTE DOIS-JE DONC SUIVRE ?
Tombé littéralement à genoux dans une pose théâtrale, Om Rajesh Kapoor avait levé les yeux et les paumes au ciel en signe d'imploration. Rien ne vint cependant. Il baissa lentement son regard en proie à une frustration abyssale et il les vit alors, marchant tout deux au clair de lune, riant et plaisantant. Kimberlie McCormick et Kakyo Hideyoshi déambulaient sur une charmante route pavée, bras-dessus bras-dessous, dans une insouciance totale.
Om écarquilla les yeux, puis les fronça à l'extrême, sa bouche se tordant en un rictus de haine incontrôlable qui, lorsqu'il reprit sa respiration se mua bien vite un en sourire malveillant. Il leva à nouveau les yeux ciel, s'adressant à ses divinités protectrices :