Inventaire : Chocolats Cépamoi (x5)
Essence de dictame (x5),
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Philtre de Requinquance (x5),
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Potion Tue-loup,
Rapeltout,
Tequila Magouillita,
Potion contraceptive
Sujet: My funny Valentine Dim 3 Jan 2016 - 20:27
My funny Valentine AVEC : Mali & Drago ! PRIVÉ / PUBLIC : Privé DATE : Le 14 Février
Quelque part sur le chemin de traverse, il y a fort fort longtemps...
Malicia avait les lèvres qui tremblaient. Ca y est. Elle pouvait plus lutter. C'était trop difficile, elle allait craquer, c'était trop...
La métisse porta la main à sa bouche et bailla comme si elle allait se décrocher la mâchoire. A côté d'elle, une bonne dizaine d'élèves firent pareil. Pas Lulu. Lulu, elle, elle dormait déjà. Mali aurait bien aimé pouvoir dormir debout, comme Lulu. Sans le ronflement. Mais au lieu de ça, elle devait écouter le discours du vieil Ollivander.
Il lui avait toujours fait un peu peur, ce fabricant de baguettes : il avait des cheveux blancs mal coiffés de savant fou, de grands yeux écarquillés de savant fou et il aimait beaucoup trop son métier pour être honnête. Fallait pas s'étonner qu'elle ait eu autant peur de lui quand elle était plus petite. Mais, plus maintenant. Maintenant, elle le trouvait juste chiant.
-La fabrication des baguettes, glab, disait le vieillard d'une voix chevrotante et affreusement lente, en émettant de temps en temps un claquement mouillé de la langue, est un... glab... un... où en-étais-je ? Ah oui ! Un artisanat fascinant, n'est-ce pas... glab.
Mali grimaça. Le tic d'Ollivander était dégueu. Vraiment dégueu. Et hyper répétitif.
-Et j'aimerais vous dévoiler mon secret quant à leur fascinante fabrication.... glab.
Les élèves sortirent de leur sieste, enfin intéressés par ce que le fabricant disait. Ils se penchèrent tous vers lui...
-Mais je n'en ai pas le droit. Glab. Aussi vais-je vous montrer les différents bois qui composent les baguettes... Je suis sûr que vous trouverez ça... fascinant... Glab.
-Est-ce qu'on aura le droit d'essayer de fabriquer une baguette ? demanda un élève.
-Non. Mais je pourrais vous montrer les boites dans lesquelles je vends mes nouvelles créations. Elles sont en carton, ces boîtes. Toutes en carton. Le carton aussi est fascinant, mais c'est une autre histoire. Je disais donc... où en-étais-je déjà, encore ? Ah oui, les différents bois qui peuvent composer une baguette. Fascinant.
Ollivander désigna une vieille affiche cornée, placée derrière lui :
-Il y a l'épicéa. Glab. Le pin. Glab. Le saule... glabglab. Le sapin. Glab. A ne pas confondre avec le pin, bien entendu.
Ollivander rigola tout seul. Tout son auditoire poussa un long soupir d'ennui.
-Le cerisier. Le merisier. L'érable. Le mélèze. Fascinant, le mélèze...
Mali allait encore bailler quand elle sentit une présence familière à ses côtés.
-"Fascinant, n'est-ce pas ?" se moqua une voix traînante qu'elle adorait.
La métisse tourna la tête, toute surprise :
-Drago ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? murmura-t-elle, contente de le voir.
-Je ne fais que passer. Je cherche ma petite-amie. fit ce dernier en faisant mine de sonder sérieusement la foule avant de se tourner vers elle. Peut-être l'as tu vue ? Métisse, des cheveux dorés, un sourire à se damner ?
Il arqua un sourcil amusé et Malicia sourit :
-Jamais vue !
-Quel dommage. poursuivit Drago, en ne la quittant pas des yeux. Dire que j'avais quelque chose d'important à lui dire.
-Le pistachier, glab. Fascinant, vraiment fascinant. Glab. Le pacanier... continuait Ollivander. L'amandier d'Europe.... Glabglab. A ne pas confondre avec celui de Russie....
-Qu'est-ce que tu voulais me dire ? souffla Mali.
-Chaque chose en son temps. répondit mystérieusement son petit-ami.
-T'étais pas à Gringott's avec ceux de ta classe ? demanda la gryffondor, curieuse.
-Effectivement. Mais j'ai eu une révélation.
-Quoi comme révélation ?
Un mince sourire passa sur le visage du serpentard :
-Je ne vois pas pourquoi je passerai mon après-midi avec un gobelin acariâtre, quand je pourrais le passer avec toi. Tu viens ?
-Oh, je voudrais bien, mais...
Malicia lança un regard inquiet au fabricant de baguettes qui continuait à énumérer tous les arbres de la planète.
-Quoi ? demanda le serpentard. Tu préfères endurer encore...
Il porta la main à sa sablomontre :
-Trois longues heures de claquement de langues intempestifs et de conifères ? Tu as raison, c'est tout bonnement... "fascinant"...
La métisse se boucha les oreilles :
-Ok ! J'ai trop entendu ce mot aujourd'hui !
-Oh vraiment ? Voilà qui est... "fascinant". s'amusa Drago, avec un sourire cruel.
Mali fit mine de faire les gros yeux et pointa son index sur le torse de son petit-ami :
-Si tu prononces encore ce mot...
-Fascinant. Fascinant. Fascinant...
Le blondinet la fixa et articula :
-Fasci...
Mali plaqua sa main sur la bouche du serpentard :
-T'as gagné. On part. Fortarôme ?
Ce dernier eut un sourire en coin :
-Parfait.
Ils se saisirent la main et se faufilèrent hors de l'atelier d'Ollivander. Puis ils refermèrent la porte en se plaquant tous les deux dos contre elle. Malicia se tourna vers Drago :
-Le chêne de Bulgarie. Glab. imita la gryffondor en écarquillant grand les yeux et en louchant comme Ollivander. Le séquoia. Glab. Glab. Le...
-Oh, Malicia. Jamais une liste aride de végétaux ne m'a parue aussi séduisante... ironisa le serpentard en se rapprochant de son visage.
La métisse éclata de rire. Quand elle était avec Drago, elle se sentait bien. Tellement bien. Et exactement là où elle devait être.
Ils se ruèrent hors de la boutique. Puis ils foncèrent chez Fortarôme, se trouvèrent une table et se commandèrent des desserts. Mali s'accouda en souriant :
-Bon, qu'est-ce que tu voulais me dire ? demanda-t-elle, curieuse.
Après une légère hésitation, Drago posa entre elle et lui un petit paquet cadeau :
-Bonne St Valentin. Je suis sûre que tu trouveras ce modeste présent... fascinant.
o0o0o0o
Mali ouvrit la porte de chez elle. Elle sursauta. Son fléreur Fripouille venait de lui passer entre les jambes en feulant, à la poursuite d'une souris fantôme. Elle bascula la tête en arrière et soupira :
-Aaarg. Maison. lâcha-t-elle d'une voix de zombie.
Elle avait passé cinq jours horribles. En fait, elle avait aussi passé cinq nuits horribles. Tout ça à cause de Gri et de ce fioutu Magyar Déchaîné. Il fallait qu'elle sauve le Magyar. Que ce fioutu journal regagne de la crédibilité. Ou alors, son prof allait encore lui dire qu'elle s'impliquait pas assez dans la vie de sa fac, et n'allait jamais lui donner plus qu'un B...
...Maintenant qu'elle y pensait, Mali se demandait si il valait pas mieux se contenter d'un B. C'était pas si mal, les B. Après tout, sa moyenne était en chute libre et elle collectionnait les C. Elle comprenait rien aux Sciences Sociales Sorcières. C'était chiant. C'était chiant chiant chiant. C'était giga chiant. Et en plus, elle avait pas que ça à penser, entre ses pouvoirs qui s'étaient fait la malle, les coups foireux de Myo et ceux de Gri. Oh, et Drago. Mais bon pour l'instant, Myo se tenait tranquille, et Drago faisait sa vie chez Minus et Lulu. Enfin, elle croyait. Elle l'avait pas vu depuis dix mille ans. Elle avait un peu honte, fallait bien le dire. Il lui manquait. Mais bon, le problème le plus urgent, c'était le Magyar.
C'est pour ça que Mali avait passé quasiment toute la semaine à espionner la rédaction de la Gazette du Sorcier. Elle s'était servie du seul pouvoir qui lui restait pour ça, et il fallait dire que ça avait été bien utile. Elle s'était fait passer pour personne. Enfin, pour tout le monde. A peu près. Et elle était restée nuit et jour là-bas. Tout ça pour apprendre quoi ? Que les reporters de la Gazette étaient peut-être encore plus nuls que Gri et elle ! Mais que eux, ils avaient des sponsors. EUX.
-Besoin. Petit. Déjeuner. Maintenant. fit la métisse.
Elle bazarda son sac à ses pieds et avança machinalement vers la cuisine. Elle ouvrit grand la porte de son frigidaire, sortit une bouteille de jus d'orange et la vida longuement. Puis elle referma son frigo. Et se retrouva nez à nez avec son petit copain.
-AAAAH ! hurla la métisse en lâchant sa bouteille qui partit se fracasser par terre.
Drago, qui était assis sur l'un des tabourets hauts de la pièce, buvait du thé. En pantalon de pyjama. Mali trouva ça un peu bizarre, mais ne lui demanda pas pourquoi. Vu le regard de ce dernier, valait mieux pas l'embêter.
-Euh... Hey ! fit-elle avec un grand sourire, en se frottant l'arrière de la tête, gênée. T'es là depuis longtemps ?
Son petit-ami ne répondit pas. Il se contenta de continuer à la regarder. Avec de grands yeux bleus dépités.
-Il... Il fait beau, hein ? suggéra la métisse aux cheveux dorés.
Toujours pas de réponse.
-J'adore ton pantalon. fit Mali en hochant la tête avec un sourire figé.
Drago croisa les bras. La métisse grimaça, honteuse :
-Tu parles pas parce que je t'ai pas appelé de la semaine, c'est ça ? C'est que... j'avais plein de choses à faire, tu comprends. Et puis ça fait pas si longtemps qu'on a rien fait ensemble ! se défendit-elle. Le 1er février, c'est pas si loin, non ?
Elle jeta un coup au calendrier qui était affiché à côté d'elle et écarquilla les yeux d'horreur :
-Ah, quatorze jours ?! Quand même ?!
Elle réalisa quelque chose et déglutit :
-On est le 14 février ?!
Elle se tourna vers Drago. Ce dernier n'avait pas bougé d'un millimètre. A croire qu'il était empaillé. Dans une pose vraiment, mais alors vraiment très fâchée.
-Oups... grimaça encore plus Mali. J'avais complètement zappé...
Elle baissa la tête. Fallait qu'elle rattrape le coup, et vite ! Finalement elle leva les yeux et annonça précipitamment :
-Bon, j'avais prévu de repartir travailler sur mon journal mais, oublie c'est pas important. Je dois avoir une robe quelque part. Je pourrais la mettre et on irait au Bal de la St Valentin ensemble ! Ça te dit ?
Après une seconde de silence, Drago sourit lentement. Puis il se mit à ricaner d'un rire grave. Avant d'éclater d'un rire diabolique en basculant la tête en arrière. Mali ouvrit des yeux ronds. Oula, ça annonçait rien de bon.
-... ça veut dire que t'es content qu'on aille à la St Valentin ensemble ? hasarda Mali en souriant un peu plus.
L'éclat de rire se poursuivit. Ce qui était vraiment bizarre parce que Drago n'était pas du tout du genre à rigoler. En général, elle éclatait de rire pour deux.
-On va bien au Bal ensemble, hein ? demanda encore la métisse, de moins en moins sûre d'elle.
Finalement, son petit copain cessa de rire brusquement et lui jeta un regard mauvais :
Inventaire : Essence de dictame (x2),
Chocolat Cépamoi,
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x7),
Pommade Pommadante Grégoire,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x7),
Potion Contraceptive,
Tequila Magouillita (x6),
Horloge des Familles,
Glace à l'ennemi.
Sujet: Re: My funny Valentine Lun 4 Jan 2016 - 20:23
Si Drago s'était un jour dit qu'en parvenant à se remettre avec Malicia McGuire, il serait plus heureux, l'évidence était qu'il s'était totalement fourvoyé. L'ex-Gryffondor était devenue insaisissable et il avait l'impression qu'elle lui filait constamment entre les doigts.
Cependant, en lui opposant un refus, Drago vit avec satisfaction qu'il avait touché un point sensible. En face de lui, Malicia était plongée dans une confusion totale et, en son for intérieur, il se réjouit que ce fut le cas : cela avait au moins le mérite de lui prouver qu'elle se souciait encore de son existence, quand bien même cet intérêt était tout relatif.
-Non ? répéta-t-elle, médusée. Mais... Pourquoi non ?
-C'est effectivement une question légitime : "Pourquoi ?" répéta Drago, en faisant mine de réfléchir, avant de poursuivre sur un ton badin. J'ai beau y songer, je ne vois aucune raison valable si ce n'est...
L'Alpha descendit de sa chaise et se planta à quelques centimètres à peine du visage de sa chère et tendre :
-Que cette relation est une vaste fumisterie. lâcha-t-il avec amertume.
Il s'apprêtait à quitter la cuisine quand la Zêta lui fit barrage.
-Hein ? Mais pas du tout ! Qu'est-ce que tu veux dire ?
Les yeux bleu acier de l'Alpha fusillèrent la jeune femme.
-Je ne compte pas m'épancher sur le sujet. J'en ai déjà assez dit.
-Mais...
Malicia le saisit doucement par la manche. Elle semblait soudainement très triste.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? On n'est pas une blague !
-Vraiment ? Ce n'est pas ce que dit le torchon dont tu es rédactrice.
Drago ouvrit une copie du Magyar Déchaîné qui trônait non loin de son petit déjeuner tardif et lut :
-"Non contente de tromper son partenaire officiel avec d'innombrables créatures de tous sexes et de tous bords, Malicia McGuire s'est donné pour mission de frayer avec tous les chefs de fraternité. On l'a par exemple récemment aperçue en compagnie de ses amants Angus MacMalden et Andrew McCormick, se confiant sur l'ennui profond que lui procurait son conjoint à grands renforts de rires hystériques, et ce, entièrement nue dans un jacuzzi de champagne bon marché."
L'Alpha referma le journal :
-Y a-t-il quelque chose que tu souhaiterais me dire, Malicia ?
La Zêta Delta Nu, quant à elle, le regardait avec de grands yeux affolés.
-C'est que... C'est Griselda qui a écrit ça pour faire grimper les ventes et...
Elle se tassa et finit par relever les yeux, honteuse :
-Je t'avais dit que t'étais super beau dans ton pantalon de pyjama ? T'as fait de la muscu ? hasarda-t-elle de sa voix la plus ingénue.
Drago se figea et lutta un instant contre une irrépressible envie d'embrasser la jolie métisse. En fin de compte, il eut un sourire cruel.
-Excellente tentative pour détourner mon attention. Mais ça ne fonctionnera pas, cette fois. finit-il par répliquer.
Une brève moue déçue passa sur les lèvres de sa petite-amie :
-Ok. Pourquoi on est une blague ? demanda-t-elle, du tac au tac.
L'Alpha croisa les bras :
-Faisons le récapitulatif de ce mois ô combien idyllique. annonça-t-il sur un ton aussi rapide que tranchant. Sur les trente ridicules jours qu'ont duré notre relation, tu as passé les cinq premiers à cacher mon existence aux autres...
-On a passé la semaine à s'embrasser ! Comment je pouvais trouver le temps de le dire à tout le monde ?! lança la métisse.
-... et le reste à me fuir comme la peste.
-C'est faux ! On a fait plein de trucs ! Comme...
Malicia hésita avant d'ajouter, non sans une certaine gêne :
-Le machin-là, l'autre soir et la fois où... ah non, ça c'était avec Lustucru et... On s'est assis à côté en cours pendant au moins deux heures, non ? Ça compte ! Et...
Alors que Drago la considérait avec dépit, elle sonda sa mémoire mais ne sembla pas trouver plus d'exemples. Elle écarquilla brusquement les yeux et ouvrit grand les bras :
-PLEIN DE TRUCS ! s'énerva-t-elle. ON EST HYPER-FUSIONNELS ! ON EST LE COUPLE DU SIÈCLE !
-FUSIONNELS ?! C'EST UNE PLAISANTERIE ? TU NE M'AS MÊME PAS INVITE A TON ANNIVERSAIRE ! s'écria à son tour l'Alpha.
-T'AURAIS MANGE TOUT LE GÂTEAU !
-JE DÉTESTE LE SUCRE !
-OUAIS ? BEN MON GÂTEAU, TU L'AURAIS AIME... SI TU L'AVAIS GOUTE !
Le blondinet stoppa net :
-Je dois rêver : es-tu réellement en train de me reprocher de ne pas avoir gouté le gâteau d'anniversaire que tu as fait à une fête où tu ne m'as pas invité ?
-Exactement ! Et c'était hyper vexant, je te ferai dire ! lança Malicia avant de jouer à la dure. Et ouais, mon pote ! Fallait y penser avant !
Drago se pinça l'arrête du nez :
-Et c'est moi qu'on nomme Malefoy...
Malicia soupira à son tour :
-J'ai besoin d'un cookie...
Elle saisit un biscuit et leva les yeux au ciel :
-T'as d'autres trucs à me reprocher peut-être ? fit-elle en mordant dedans avec férocité.
-Voyons voir... commença l'Alpha en énumérant sur ses doigts ses griefs. On ne s'est pas embrassés ni touchés une seule fois en deux semaines, tu souffles perpétuellement le chaud et le froid, et les rares fois où nous sommes dans la même pièce, je suis pour ainsi dire invisible.
Malicia ouvrit la bouche, outrée :
-C'est faux ! Je fais toujours hyper attention à toi !
Elle porta nerveusement son biscuit à ses lèvres. Drago soupira à son tour :
-Bien, dans ce cas...
Son regard se durcit :
-Comment se fait-il que tu n'aies même pas remarqué que j'ai emménagé chez toi ?
-QUOI ? s'écria brusquement Malicia, horrifiée, en postillonnant des miettes de son cookie à peine entamé.
La métisse jeta un regard autour d'elle et se rendit compte qu'un certain nombre d'objets nouveaux avaient effectivement élu domicile chez elle.
-C'est pour ça que t'es en pyjama et que tu prends ton p'tit déj ici ?! s'affola-t-elle. Mais t'es là depuis quand ?!
-Pratiquement une semaine.
-T'aurais au moins pu me demander mon avis !
-Je te l'ai demandé. A trois reprises. Et tu as dit oui.
Alors que sa chère et tendre mordait dans un second biscuit, il poursuivit :
-A vrai dire, ta phrase exacte ressemblait fort à "Aha... aha... pas le temps, Magyar, mais aha."
Il haussa les épaules et ajouta sur un ton négligent :
-J'ai pris ça pour un oui. Cela m'a bien sûr étonné, considérant ton degré d'indépendance et ta haine de la domestication des elfes de maison. Mais après tout, tu as toujours été... comment dit-on déjà ? Sur la lune.
-Des elfes de maison ?! s'étrangla Malicia.
La jeune femme baissa les yeux et se rendit compte que les cookies qu'elle mangeait depuis cinq bonnes minutes provenaient d'un plateau tenu par un elfe, qui ployait sous le poids de l'objet. Elle poussa un cri d'effroi.
-D'ailleurs puisqu'on en parle, je me devais de porter à ton attention un sujet épineux : pour sa propre sécurité, ton fléreur doit partir.
La métisse fronça les sourcils, inquiète :
-Fripouille ?! Mais il...
-Sa présence est incompatible avec Belphégor.
-Belphé-quoi ?!
-Mon boa constrictor. annonça Drago comme s'il s'agissait d'une évidence.
La Zêta Delta Nu manqua de s'étouffer :
-Y'a... Y'a un boa dans ma maison ?!
L'Alpha Alpha Alpha fit un geste négligent de la main :
-N'aie crainte. C'est un casanier. Tant qu'il reçoit ses dix livres de viande quotidienne, il ne bougera pas de sous ton canapé. Ou plutôt...
Drago émit un mince sourire machiavélique :
-De notre canapé.
Mali semblait au bord de l'explosion :
-Tu-tu-tu... TU ES HORRIBLE ! JE SUIS SURE QUE TU AS ACHETÉ CE REPTILE DEGUEU JUSTE POUR ME FAIRE PAYER DE PAS AVOIR ÉTÉ ASSEZ PRÉSENTE POUR TOI !
Drago leva un sourcil amusé :
-Tu avoues donc ?
La Zêta serra les poings :
-JAMAIS ! T'ES LA PERSONNE LA PLUS ÉGOCENTRIQUE QUE J'AI VUE DE MA VIE !
-Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas moi qui n'ait même pas demandé à la personne que je suis censé aimer si cela l'intéressait d'aller au bal.
Mali se figea :
-Quoi ?
-Oui. poursuivit l'Alpha. J'avais peut-être envie de faire autre chose. J'avais peut-être envie de passer une soirée au calme avec ma petite-amie, au lieu de parader à une fête liquoreuse remplie de minables et d'âmes en peine. Mais comme tu es enfin là, que tu m'as, crois-le ou non, manqué, et que je ne souhaite pas passer le peu de temps que tu m'accordes à me venger de ton absence...
Drago saisit le visage de la métisse et l'embrassa.
-C'est entendu. fit-il. Allons à ce Bal.
Il quitta la pièce, mais la Zêta le rattrapa alors qu'il montait les escaliers :
-Alors tout ça c'était pour te venger ?
-Tu m'as ignoré pendant deux semaines. répondit Drago.
Malicia s'interposa entre lui et la porte de sa chambre :
-Ah c'est ça que tu veux ? Tu veux qu'on se frite ? Tu veux des baboums ?
Elle pointa un index menaçant sur son torde :
-Tu vas en avoir des baboums, "chéri" ! On va aller à cette St Valentin et ça sera la pire de ta vie ! Et je vais commencer par même pas mettre de robe !
Drago eut un sourire pervers :
-Excellente idée.
-Je vais mettre un pantalon et un gros pull marron qui pique ! s'écria la métisse.
Elle entra dans sa chambre et claqua la porte derrière elle. Le sourire de l'Alpha s'effaça :
-J'y suis peut-être allé un peu fort cette fois.
A peine avait-il dit cela que sa chère et tendre revint sur ses pas :
-Tous mes pantalons sont au sale et mes pulls qui piquent grattent beaucoup trop. marmonna-t-elle, boudeuse. Je vais mettre ma robe.
Elle leva à nouveau un index menaçant :
-Mais ça sera certainement pas pour te faire plaisir !
Elle claqua la porte. Après quelques secondes de silence, Drago haussa le ton :
-Puis-je au moins te voir en petite tenue pour fêter nos retrouvailles ? plaisanta-t-il.
Comme il s'y attendait, une chaussure à talons manqua de l'éborgner et il l'évita avec nonchalance.