Inventaire : Chocolats Cépamoi (x5)
Essence de dictame (x5),
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Philtre de Requinquance (x5),
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Potion Tue-loup,
Rapeltout,
Tequila Magouillita,
Potion contraceptive
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Lun 11 Jan 2016 - 20:38
-Meugneumeugneu journée pourrite meugneumeugneu vie pourrite meugneumeugn...
-Loin de moi l'envie de recevoir à nouveau un coup de talon haut, mais : es-tu encore contrariée ?
Malicia, qui serrait les poings et avançait en direction de la place MMM d'un pas sexy, mais alors du tout, se tourna lentement vers son petit copain. Elle avait les cheveux en pétard, sa robe était couverte de trous brûlés et fumants, et elle était rouge tomate. Ca n'empêcha pas Darius de détailler son visage avec la tête d'un médicomage qui s'interroge sur la toxicité d'une maladie tropicale. Et de poursuivre son chemin en haussant les épaules :
-Oui. Tu l'es.
-NON, SERIEUX, COMMENT T'AS DEVINE ?! éclata la métisse, ses yeux lançant des poignards.
Darius n'était pas plus impressionné que ça :
- Rien de tout cela ne serait arrivé si tu n'avais pas attaqué Belphégor.
-J'L'AI PAS ATTAQUE ! ET COMMENT JE POUVAIS SAVOIR QUE...
-Qu'il était sous le canapé ?
-Ce python n'a rien à faire sous mon canapé !
-Notre canapé. De plus, c'est un boa. D'ailleurs, tant que nous parlons de ce fâcheux incident, que voulais-tu me dire avant que tu n'agresses ce noble animal et n'essaye de te débarrasser de lui à coups d'inflammarae mal maîtrisés ?
Mali soupira bien fort. C'était vraiment pas sa journée. Après s'être fâchée avec Darius ce matin, elle était partie dans sa chambre... et s'était endormie toute la journée.
Puis elle avait ouvert les yeux et s'était rendue compte. Qu'elle avait pas parlé à son copain depuis des semaines. Qu'il lui avait manqué. Qu'elle avait été nulle. Qu'il avait eu raison de lui dire qu'elle avait été nulle. Qu'elle comprenait pas pourquoi elle était nulle à ce point. Qu'il avait pas été si diabolique que ça, ce matin. Qu'elle, par contre, l'avait été, diabolique, pour l'avoir ignoré pendant des semaines et l'avoir planté là toute la journée. Qu'il l'avait probablement attendue alors qu'elle dormait. Qu'il fallait qu'elle s'excuse.
Alors elle s'était levée, s'était préparée et était descendue. S'excuser. Et elle l'aurait probablement fait si le salon n'avait pas été vide. Si elle ne s'était pas assise sur son canapé. Si elle n'avait pas senti un bras autour de ses épaules. Si elle avait pas posé la main sur ce bras et lui avait pas déballé tout son sac avant de se rendre compte que c'était pas du tout un bras mais la queue d'une couleuvre géante. Si elle avait pas hurlé et s'était pas mise à balancer des sorts dans tous les sens en oubliant que les sorts, ça faisait des jours qu'elle arrivait plus à en lancer.
Darius était arrivé comme si de rien n'était et l'avait regardée en levant un sourcil intrigué. Il lui avait demandé si elle allait bien. Elle avait dit qu'elle le détestait. Il avait gardé son calme, dit "oh" et lui avait demandé si cela compromettait leurs plans pour le bal. Elle avait dit que oui. Puis, elle avait rajouté que non. Parce que Darius était en costume. Que ça lui allait vraiment bien. Et qu'il lui avait vraiment beaucoup manqué. Même si il était tordu et qu'il avait un animal de compagnie pour tordu. Alors elle avait pris son manteau et ils s'étaient mis en route pour le bal.
Bref, elle s'était pas excusée. Et franchement, elle avait plus trop envie de le faire.
-Rien. Je voulais rien te dire. maugréa-t-elle.
Darius dégagea une mèche de ses cheveux et la lui fit passer derrière l'oreille :
-T'avais-je déjà dit que la colère t'allait bien ?
-Bienvenue dans la ville de l'Amour. les coupa une voix blasée à côté d'eux.
L'alpha et la zeta baissèrent la tête. Il y avait un cupidon devant eux. Il était gros, moche, et pas content. Vraiment pas content d'être là. Ca devait être à cause de sa couche, trop serrée. Ou des anglaises blondes qu'il avait sur la tête. Ou de...
-Vos noms ? cracha l' "angelot".
-Darius Lestrange. se présenta son petit copain avec élégance. Et voici...
Il eut un sourire mesquin :
-Némésis, déesse de l'irritation et de la colère.
La métisse ouvrit grands les yeux :
-Je m'appelle pas Némé...
-Pas mon affaire. grommela le nabot.
Il agita sa baguette :
-Voici vos bracelets de l'amour. Vous êtes liés à jamais.
-A jamais ? Comme c'est dommage... insinua Darius, en la regardant en coin.
Mali lui donna un coup de coude dans les côtes et il ricana. Le nabot agita une nouvelle fois sa baguette. La robe et les cheveux de la métisse redevinrent présentables.
-Tenue correcte exigée. ronchonna le cupidon joufflu en guise d'explications.
Il les laissa entrer et... les deux se figèrent. Malicia cligna des yeux à plusieurs reprises, surprise :
-C'est... c'est vachement rose, non ?
Elle se tourna vers son petit copain. Qui ne bougeait pas et semblait fixer le vide :
-J'ai besoin d'aller à Ste Mangouste. annonça-t-il. Mes globes oculaires viennent de fondre.
-Et si on rentrait à la maison ? lança précipitamment la métisse.
-Je n'aurai pas pu suggérer mieux. répondit son amoureux.
Ils allaient s'enfuir quand une voix les héla. Une voix que la zeta connaissait bien. Très bien. Trop bien. Elle ouvrit des yeux paniqués :
-Oh non.
-Mali chérie !
Sa grand-mère venait d'apparaître à côté d'elle, radieuse, comme d'habitude. Elle était toute rose, comme la décoration de la fête toute entière. Elle saisit sa petite-fille par les épaules et lui fit deux baisers sans toucher ses joues.
-Surprise ! Devine qui a été choisie pour organiser la St Valentin de ta belle université, mon amûûûr ?
-Toi ? couina de peur Malicia.
-Oui ! sourit Petula. Ca te plaît ?
-Non ? répondit la métisse, horrifiée.
Mamie Grandamour éclata de rire.
-Tu es si drôôôle ! Avec un humour pareil, tu ne resteras pas seule longtemps, je te le promets !
Malicia rougit :
-Ah. Oui... Au fait. Mamie chérie, je voulais te dire...
-Ne t'en fais pas, mon amûûûr ! Regarde tous ces beaux jeunes hommes autour de toi ! Tu finiras bien par te trouver un prétendant pour oublier l'âââffreux goujat dont tu m'as parlé ! Qui a besoin d'un freluquet égoïste, m'as-tu-vu, pernicieux et arrogant ? Qui ?
Elle rit à gorge déployée et remarqua Darius, et se passa la main dans les cheveux, charmeuse :
-Mais qui est ce bel étudiant ? Tu ne me le présentes pas ?
-Darius Lestrange. siffla le blondinet. Le freluquet égoïste, m'as-tu-vu, pernicieux et arrogant.
Petula Grandamour s'arrêta de rire d'un seul coup et se figea dans une pose qui ressemblait beaucoup, mais alors beaucoup à celle que faisait Malicia au même moment.
-... Qui veut un petit cocktail ? finit-elle par proposer, le sourire figé.
-Non, merc... commença Mali, qui ne savait plus où se mettre.
Sa grand-mère leur fourra des boissons dans les mains et fit semblant d'avoir vu quelque chose à l'autre bout de la place :
-Que... quoi ? surjoua-t-elle. Qui me pââârle ? J'arriiive !
Elle disparut dans la foule. Malicia resta bloquée un petit moment. Et finit par glisser un regard vers Darius. Elle sursauta. Il avait les bras croisés. Et l'air pas content du tout.
-Elle est sympa, hein, ma mamie ? fit-elle d'une voix haut perchée, mal à l'aise.
Elle n'eut aucune réponse.
-Tu veux aller danser ?
Darius continuait de la fixer sans dire un mot. Et Malicia sentit la moutarde lui monter au nez :
- Je sais ce que t'es en train de faire et ça va pas marcher !
Elle rougit :
-Bon ok, ça marche. Un peu. Mais bon.
Elle le pointa du doigt :
- Tu sais quoi ? Tu crains ! J'ai jamais vu quelqu'un d'aussi susceptible !
Elle ouvrit grand les bras :
-Bon d'accord j'ai dit que t'étais égoïste, m'as-tu-vu, pernicieux et arrogant mais tu l'avais mérité, je te rappelle ! T'as été ignoble ces derniers mois ! Entre Vilénie, Pansy, Amalia et toutes les autres nanas de la fac, tu as dépassé les bornes mille fois plus que moi !
Elle s'énerva encore plus :
-C'est pas toi qui devrait être fâché, là ! C'est moi ! Parce que oui, t'étais égoïste, m'as-tu-vu, pernicieux et arrogant ! Et tu l'es encore, faut croire !
Elle but une grande gorgée de sa boisson, en faisant du bruit avec sa paille et regarda la foule avec mauvaise humeur.
-Je croyais que nous avions dépassé ça. finit par lâcher l'alpha, entre le dépit et la tristesse.
-Faut croire que non. lança la zeta sans le regarder.
-Tu me hais toujours ?
Malicia se tourna vers lui :
-OUI J'TE HAIS ! BIEN SUR QUE J'TE HAIS ! ET MÊME QUE... ♪Je t'aime comme au premier jouuuuur, mon cheriiiii ! Mon cheriiiii ! ♫
La zeta écarquilla les yeux de surprise. Quelque chose venait de lui ordonner de mettre la main sur son cœur et de lever un bras haut vers le ciel. Quelque chose qui voulait qu'elle chante. Faux.
-Oh ouiiii ! chanta-t-elle avec l'air paniqué. Comme au premier jouuuuur ! ♫ Mon cheriiiiii !
Le silence retomba entre eux. Après quelques secondes de stupeur, Darius lui prit lentement son verre :
-Tu as assez bu comme ça...
-Mais je... je... Tu n'aimes pas ma chanson ?
L'alpha avait l'air dépité :
-Absolument pas.
Aussitôt, Malicia sentit qu'il fallait qu'elle chante encore plus fort. Elle eut l'air désespérée :
-Mais... Mais... ON S'EST RENCONTREEEEEES... SIMPLEMENT ! ♫ ON VENAIT D'AVOIR CINQUANTE ANS ! ON ETAIT BEAAAAAUX... COMME DES ENFANTS ! ♪
Son petit copain fronça les sourcils :
-Si c'est une plaisanterie, ce n'est pas une de tes meilleures.
-JE T'AIME !!!! JE T'AAAAAIME ! ♪ COMME UN FOU, COMME UN SOLDAT, COMME UN CHAMP DE RUTABAGAS !!! ♫
Darius l'embrassa. Et l'envie de chanter cessa.
- Tu nous as charmés assez longtemps avec ce récital enchanteur, moi et les autres invités de ce bal. ironisa-t-il. Maintenant, pourrait-on passer à une autre activité ? Une... qui ne nécessite pas que tu chantes ?
Malicia baissa la tête :
-Je hais cette soirée.
-Oh mais, moi également, mon amour. rétorqua son petit ami, en considérant le bal, la mine sombre.
-J'vois pas comment ça pourrait être pire... ajouta la métisse.
Elle porta son cocktail à ses lèvres mais recracha tout illico.
Là-bas. A côté de la Tour Eiffel rose, il y avait Lulu.
Avec Neville Londubat ?!
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 0:01
Le couple déambulait en tenue de soirée sur les pavés menant à la place Magouille. Elle était vêtue d'une somptueuse robe jaune, mettant son corps sportif en valeur. Lui, était habillé d'une façon disons plus... classique : haut de forme, complet trois pièces gris anthracite et gants blancs... Étonnamment, ils riaient, l'ambiance était plutôt détendue. Pourtant, rien n'avait prédestiné ces deux là à apprécier la compagnie de l'autre. L’alchimie Gamma peut-être ?
Ils avaient trouvé réciproquement ce qui leur manquait en cette période. Elle avait besoin de se changer les idées, lui avait besoin de compagnie. Cette atmosphère légère leur faisait du bien. De fait, la conversation était facile et sincère. Rien de profond ni de compliqué, juste quelques bavardages qui font passer le temps et laissent de bons moments. Ils continuèrent d'avancer dans la douceur de ce quatorze février. Leurs débats s'interrompirent lorsqu'ils firent face à la place Magnus Maximus Magouille, du nom de ce fameux trois Ma, fin comme un oiseau...
Les deux compères firent un moue renfrognée :
« - C'est...rose..., dit-elle interrompant le silence qui venait de s'installer
- Hmm, oui... beaucoup, tenta-t-il en masquant une grimace. »
Déterminés malgré tout, nos deux valentins avancèrent vers le complexe destiné à célébrer cette merveilleuse journée.
La place était vêtue de rose, mais d'une façon si grotesque qu'au mieux cela aurait pu paraître écœurant, alors qu'en définitive le résultat n'en était qu'affligeant. Effectivement, pas mal d'heures s'étaient écoulées depuis l’installation des décorations,si bien qu'en fin de journée, la place n'était plus qu 'un ramassis de déchets rosâtres.
« - C'est ce que tu voulais ? interrogea la métisse
- Hmmoui, tu sais, je ne suis pas un grand fan de la Saint-Valentin... »
L'anglaise marqua un temps :
« - Ahahaha, toi, Saturnin, pas fan de la Saint-Valentin ! Je ne savais pas qu'en plus d'être fleur bleue, tu avais de l'humour !
- Non, mais, si bien sûr... je ne sais pas trop quoi penser. Le tourbillon des sentiments me perturbe. Je trouve juste dommage de ne devoir consacrer qu'un seul jour de l'année à l'Amour, alors qu'il est là ! Tous les jours, en chacun de nous, à chaque instant !
- Oulà arrête toi tout de suite ! Ça ne m’intéresse pas DU TOUT. Même, si tu pouvais éloigner tout message s'apparentant de près ou de loin à l'amour je t'en serais reconnaissante !
- … Puis rien ne sert de provoquer l'Amour, il arrive quand on ne l'attend pas. Au gré du vent et de la folie, comme la feuille lorsque l'auto..., continua le français sans écouter sa partenaire
- STOP ! Tu comprends ce que je te dis ? Stop ! On passait un plutôt bon moment jusqu'à présent, ne me fais pas regretter de t'avoir accompagné. Et puis même, si tu n'aimes pas cette fête, pourquoi avoir insisté pour que je vienne avec toi ? »
L'interrompant sans aucune gêne, un homme grassouillet prit parole :
« - Hmmrf, Mademoiselle, Monsieur, que l'amour vous accompagne tout au long de ce beau et long voyage qu'est l'amour... Et avant que vous le demandiez, NON, je n'ai jamais travaillé pour « l'attraction de l'Amour », c'est mon cousin Barny. Voilà, maintenant vous pouvez disposer... »
Le mauvais sosie de Cupidon reparti aussi vite qu'il était arrivé resservir sa soupe à un autre couple, pour la énième fois de la journée, alors qu'un ruban rose s'entrelaça autour des poignets des deux valentins.
« - Quel enthousiasme ! s'exclama, bon allons voir si il y a un truc à boire dans cette « fête »
Les deux compères avancèrent dans la foule, une agitation étrange régnait à l'intérieur de l’événement. Tout les participants flânaient par binômes menottés, certains étaient apathiques, d'autres survoltés, d'autres encore semblaient avoir perdus toute pudeur...
Décontenancés par cette ambiance curieuse, le duo ne vit pas l'extravagante grand-mère qui s'approchait d'eux à pas feutré soutenant au bout de ses petits bras potelés un plateau d'argent portant deux flûtes remplies d'un liquide d'un rose aussi douteux que le reste de la place :
« - Aaaaah un nouveau couple d'amoureux tout mignon est venu nous rejoindre, Kimberlie leva les yeux au ciel, tenez mes mignons, de quoi vous rafraîchir ; un cocktail de l'AMÛÛÛR ! »
Invité
Invité
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 0:06
Double Compte : Manon Léandre Situation Amoureuse : En couple avec Kim <3
Sorts Connus : Contusionus Encontusiono,
Protego,
Jambencoton,
Cave Inimicum,
Calmos Pacificatum,
Periculo Pugno,
Incarcerem / Lashlabask,
Furunculus,
Mucus ad Nauséam,
Crache-Limaces,
Subcingulus,
Purée de pois
Inventaire : Potion Miracle du bon Docteur Magouille,
Tequila Magouillita,
Lait de poule du bon Docteur Magouille,
Scrutoscope,
Glace à l'ennemi,
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 16:14
La jeune fille fouillait ces poches à la recherche de potion et Kakyo savait qu’elle ne devait pas la contrarier, il saisit un chocolat moisi en le montrant bien.
- Attend, Ava regarde, je vais les manger, mais tu sais, il faut savoir les déguster non ? C’est là notion même du chocolat.
- Non, il faut vraiment que tu les manges maintenant, et jusqu’au dernier Kakyo.
- Je préfère patienter si ça ne te dérange pas… Tes chocolats sont très bons, mais c’est toujours meilleur quand on attend.
- Mange-les !!
Répondit Ava d’une voix menaçante. Kakyo, lui, sentait tous les chocolats qu’il avait avalés, lui remonter. Pourquoi voulait-elle lui faire avaler des tonnes de chocolats ? Quitte à se débarrasser de lui, un bon Nauseis ferait autant d’effets.
Elle n’était pas sadique pourtant ? Alors pourquoi cette envie soudaine de chocolat au point de récupérer la boite dans une poubelle ? Mais le pire, c’est qu’il ait mangé autant de chocolats riens que pour se faire pardonner. Ça ne lui ressemblait pas, il pouvait être gentil, mais de là à en avaler autant. Il allait devoir la calmer autrement. Cherchant une solution, ses yeux se baissèrent sur une table et Kakyo découvrit le cocktail laissé à son attention, c’était parfait.
- Kakyo, je ne suis pas très patiente.
Et effectivement, elle avait déjà sorti de ses poches, plusieurs fioles dans chaque main. Tout ça pour qu’il mange ses chocolats, retour à la case départ dans un sens.
- Tu as raison, dit-il, je vais même en manger deux d’un coup, mais il faut que j’accompagne ces chocolats du cocktail adapté, tu ne penses pas ?
Pour toute réponse, elle envoya une fiole qui frôla Kakyo. Ce dernier regarda avec appréhension les chocolats avant de les jeter discrètement derrière lui pour cacher son geste, il but le cocktail cul sec et posa le verre, enfin, il saisit maladroitement la boite au passage qui se retrouva vide avant de la présenter à Ava avec un grand sourire.
- Je les ai mangés, tu vois.
Ava n’avait pas remarqué les chocolats éparpillés sur le sol rose, satisfaites, elle rangea les potions dans son sac et fixa Kakyo d’un regard noir. Elle n’en avait surement pas terminé avec lui.
- Ecoute Ava, je sais que je n’ai pas été tendre avec toi, mais…
Il ne trouva pas ses mots, qu’est ce qui le troublait à ce point, la jeune femme devant elle semblait si fragile, comment avait-il pu se moquer d’elle à ce point ? On aurait tellement envie de lui transmettre de la force, peut-être qu’en la prenant dans ses bras…
- mes bras ?
Dit-il en ouvrant grand ses bras devant Ava qui ne comprenait rien. Kakyo ne lui laissa pas le temps de réfléchir et prit sa cavalière tendrement dans ses bras.
- Mais lâche-moi.
Si seulement il pouvait, ces bras serraient sa cavalière, indépendant même de sa propre volonté, lui qui se croyait si fort, voyait peu à peu sa résistance flancher, comment allait-il calmer Ava maintenant… Certainement pas comme ça. Elle se mit alors à l’injurier le traitant de pot de colle et d’autres qualitatifs biens moins glamour. Des gouttes de sueures perlèrent sur son front, prouvant l’effort qu’il faisait pour libérer Ava… Mais il dut se rendre à l’évidence, ses bras resteraient un petit moment autour d’Ava. Il jeta un œil autour de lui curieux de voir la réaction des autres, mais tous était trop occupé à s’amuser, et à boire ces cocktails horriblement roses. Du coin de l’œil, Kakyo vit Saturnin chanter une sérénade à Kim et tenta une nouvelle fois d’ouvrir ses bras y mettant toute sa rage. Voir Kim et Saturnin, ensemble, ne suffisait malheureusement pas à libérer sa cavalière qui continué de l’injurier en français, enfin d’après ce qu’il comprenait. Dépité, il dit :
- Ava, ça ne sert à rien de hurler alors que tu te trouves dans mes bras.
- Alors lâche-moi.
- Je ne peux pas, avoua-t-il.
- Quoi ?!
- Je te jure que je n’arrive pas à bouger mes bras.
- Tu veux dire que tu vas passer le restant de la soirée comme ça ? TROUVE UNE AUTRE EXCUSE. Hurla-t-elle hystérique aux oreilles de Kakyo.
- Pas la peine de hurler, je te dis. Ecoute, je me ferais un plaisir de te lâcher tout de suite si je le pouvais, tu crois que ça m’amuse d’avoir mes bras serrés autour de toi, et le pire dans tout ça c’est que je ne peux même pas me servir de mes mains, ça va être top la soirée où je vais rester collé à toi sans même pouvoir danser ou boire un verre.
Mais Ava était partie à des lieux de là, son regard sur le sol observait quelque chose d’étrange. Elle répondit alors :
Inventaire : Potion Miracle du Bon Docteur Magouille,
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Amulette anti-flammes
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 18:21
Lorsqu'elle vit les chocolats par terre, Ava fut prise d'une rage folle. Enfin... Folle... Comme toutes les colères qu'elle avait pu piquer depuis le début de la journée.
- C'EST COMME CA QUE TU TRAITES MES CADEAUX ?!! TU LES JETTES PAR TERRE ?! - Non mais c'est pas ça... C'est juste qu'ils sont vraiment pas bons..., tenta de se justifier le jeune homme - VRAIMENT PAS BONS ?! VRAIMENT PAS BONS ?! VOYEZ VOUS CA ! MONSIEUR A DES GOUTS DE LUXE ! ET PUIS LACHE MOI A LA FIN !
Elle tenta de lui faire lâcher son emprise sans grand succès. C'est donc en supportant son emprise qu'elle se baissa doucement pour ramasser les chocolats et les lui fourrer tous en même temps dans la bouche.
- TU VAS VOIR SI ILS SONT PAS BONS !
Le jeune homme n'eut d'autre choix que de les avaler, avec un puissant haut le coeur qui poussa Ava à s'éloigner de lui au maximum. Ca n'allait pas être possible. Il fallait qu'il la lâche de suite ! Déjà qu'elle n'était pas très tactile naturellement mais la c'était le pompon sur le bonnet du père Noël ! Il allait pas la tenir toute la soirée sinon elle allait vite lui couper les deux bras. Elle resta à une distance aussi raisonnable que possible jusqu'à ce qu'il retrouve une couleur à peu près normale. Mais vraiment à peu près, jaune verdâtre quoi.
- Et puis lâche moi à la fin ! - Mais j'essaie ! - Tu parles ! T'essaies pas du tout ! Tu ne fais que profiter de la situation !
Elle se démena dans tous les sens possibles et imaginables mais impossible de le faire lâcher prise. Il allait donc falloir employer la méthode forte ! Cependant, après au moins 10min à se débattre et à le labourer de coups, le pauvre Kakyo était toujours aussi accroché à elle.
- Bon. Il va me falloir plus que ça pour réussir à te décrocher. Mais avant j'ai besoin d'un verre.
Elle attrapa une nouvelle coupe de l'affreuse boisson rosée. Il n'y avait malheureusement que ça à boire ce soir. C'était infâme mais elle avait franchement soif. C'est cul sec qu'elle l'avala. Ce n'était même pas dosé fort en alcool. Ca manquait de piquant tout ça. Que faisaient donc les gammas ?! Quoique... A réfléchir, elle ne les voyait pas du tout venir à ce genre de fête... Trop... "Sage". Enfin. Plus sage que les leurs, il n'y avait pas photo ! Après ces quelques secondes d'intense réflexion, elle se tourna vers son cavalier d'infortune.
- Bon. Si c'est pour rester bloqués comme ça toute la soirée, autant en profiter et prendre du bon temps toi et moi. Non ? - Que... Quoi ?!
Le jeune homme resta abasourdi. Elle venait bien de dire ce qu'il pensait qu'elle venait de dire ?
- De quoi quoi ? - Tu... Tu veux qu'on fasse quoi ? - Rien pourquoi ? - Fais pas l'innocente ! Tu viens de me proposer de.. - De rien du tout ! Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Je n'ai absolument rien dit ! - Tu m'as proposé de prendre du bon temps... Du bon temps avec toi ! Tu voulais qu'on couche ensemble ?! - Non mais de quoi tu parles ?! T'es vraiment un cinglé toi ! Je ne comprends même pas comment j'ai pu accepter ! - Si tu l'as dit ! - Non ! - Si ! - Non !
Et c'était reparti pour au moins 10minutes de chamailleries infantiles. Ava jurait qu'elle n'avait rien dit tandis que Kakyo soutenait le contraire. ELle savait bien ce qu'elle avait dit quand même ! Et ce n'était pas du tout son genre de faire ce type de propositions indécentes au premier venu. Encore moins à lui ! Il disait franchement n'importe quoi. C'était du délire. Elle regrettait maintenant de ne plus avoir de chocolats à lui fourrer dans le bec !
- Et lâche moi à la fin ! - Je peux pas ! Et je ne le ferais pas tant que tu n'avoueras pas ce que tu viens de dire ! - Mais je n'ai rien dit ! - Si tu l'as d..
Mais il fut rapidement coupé. Furieuse, pour ne pas changer, la jeune fille avait attrapé un nouveau verre et le lui vidait dans la gorge. Qu'il se taise un peu !
Inventaire :
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x3),
Horloge des Familles,
Pommade Pommadante Grégoire,
Lait de Poule du Bon Docteur Magouille (x2),
Tequila Magouillita (x4)
Potion de Requinquance (x2)
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 19:18
La rouquine entraîna Londubat sur la piste de danse avec un rire cristallin... et tout le corps de Lucrécya se crispa. Non mais elle se prenait pour qui celle-là ?! Lulu était invisible ou quoi ?! Okay, elle s'était pas dégoté le perdreau de l'année, mais c'était SON cavalier ! SON FOUTU CAVALIER A ELLE ! Si cette cagole aux cheveux oranges était en manque, elle avait qu'à se trouver un clampin par elle-même, crénom d'un balai !
Ni une ni deux, l'Alpha outrée se rua sur l'intruse. Elle glissa ses mains dans la chevelure rousse, tira en arrière d'un coup sec, et susurra à l'oreille de la peste :
-Casse-toi avant que je te foute la raclée du siècle, morue !
La rouquine couina de peur, et s'éloigna en vitesse, en clopinant sur ses talons aiguille. La petite Alpha la regarda fuir en croisant les bras, mécontente. Puis elle se tourna vers Londubat, et cracha :
-Et toi ? T'es fier de toi ?! T'es MON cavalier, crénom d'un balai ! Alors qu'est-ce que tu fous, bordel ?!
-Yé soui désolé, elle né m'a pas démandé mon avis... répondit-il, penaud.
Lucrécya se figea légèrement, et cligna des yeux, perturbée :
-Que... quoi ?! fit-elle.
-Je ne sais pas cé qu'il loui a prrrris, fit Neville en se grattant la tête, gêné.
L'AAA cligna à nouveau des yeux, et ouvrit la bouche, mais sans savoir quoi dire. Il venait de se passer quelque chose, quelque chose de sacrément bizarre même... mais elle arrivait pas à foutre le doigt dessus. Ca lui en avait même fait oublier la vieille qu'elle avait vu avant (mais ou ?), les points sur les i qu'elle devait faire, et tout le tintouin. La seule question qui l'obsédait soudain, était : pourquoi cet idiot congénital lui paraissait d'un coup... ben... moins idiot ? Et il avait fait de la muscu, non ? Et puis, c'était elle, ou il faisait sacrément chaud, d'un coup ?
-Je... 'fin... c'pas grave, finit-elle par dire de mauvaise grâce, sans réussir à cacher tout à fait son trouble.
Elle s'éventa quelques secondes avec sa main, et rajouta, en grommelant à moitié :
-Euh... tu veux... ch'pas moi... genre, danser ?
Neville sourit :
-Oui, avec plaisirrr Loulou !
''Loulou'' sentit ses joues rosir sans qu'elle ne sache pourquoi, et elle se sentit d'un coup très bête. Enfin... encore plus bête qu'elle ne se sentait en temps normal. Son cœur se mit à battre la chamade : elle tendit ses bras, et se mit donc à danser avec ce grand dadais. Et...
….rien. Que d'alle. D'un coup, le charme avait cessé d'opérer. Melville Londubat était redevenu un idiot congénital. Qui n'avait probablement pas fait tant de muscu que ça.
-Mouais, j'ai du halluciner, marmonna-t-elle dans la barbe qu'elle n'avait pas.
-Tou as dit quelqué chose, Loulou ? fit à son oreille la voix incroyablement sensuelle du POP.
Lucrécya rougit aussitôt. Mais elle n'eut pas le temps de répondre : quelque chose la bouscula brutalement. Et une voix gloussante féminine lança :
-Salûûût, Londubat, je t'ai entendu tout à l'heure, et je me suis dit... je peux peut-être t'offrir un verre ?
-Euh... c'est que yé souis avec... euh...
Lucrécya reprit son équilibre, et plissa les yeux : Pansy Parkinson venait délibérément de la pousser. Dans l'unique but de se planter devant l'ex-Gryffondor, qui n'en croyait pas ses yeux. La Zêta avait semble-t-il perdu tout amour propre : elle minaudait, en tournant une mèche de ses cheveux autour de son doigt.
-Tu vois pas qu'on est occupé, Parkinson-le-glas ? grogna Lulu. Va jouer ailleurs !
-C'est pas à toi que je parle, planche à pains ! répliqua l'étudiante avec mépris, sans même lui adresser un regard.
Pansy lança un sourire charmeur à Neville, et lui tendit un verre à cocktail, au contenu rose :
-Ça te dit un rafraîchissement ?
Sans que personne ne la voit venir, une batte s'abattit lourdement, et la malheureuse Zêta s'effondra à terre, inconsciente. Son verre, quant à lui, fut rattrapé avec brio par Lulu, qui le vida d'un trait. Avant de frissonner.
-Bizarre... murmura-t-elle.
-Que trrrouves-tou bizarre ?
Encore une fois, le rythme cardiaque de la batteuse s’emballa devant le ton chaud et latin de la voix de Neville, sans qu'elle ne comprenne réellement pourquoi.
-Rien, tais-toi et danse, intima-t-elle, troublée.
Elle enlaça Londubat, et se lança dans un slow avec lui.
Et, alors qu'elle dansait, elle laissa ses yeux vagabonder, observant les couples autour d'elle, et, surtout, à l'affût des pauvre célibattues qui voulaient lui piquer son cavalier. Lorsque, entre quelques danseur en liesse, elle aperçut Malicia arriver à la soirée, au bras de Lestrange.
Aussitôt la batteuse se sentit... bizarre. Elle baissa les yeux, le visage fermé.
Elle n'était pas en colère contre sa bestah, nan, elle n'avait jamais été en colère contre elle de toute sa chienne de vie. Pas sérieusement, en tout cas ! Alors ça ne devait pas être vraiment ça. Naaan, disons plutôt qu'elle était.. déçue. Ouais, c'était ça : une p'tite déception de rien du tout, pas du tout colérique. Qui donnait pas du tout l'envie de tout casser, de crier, et de pleurer dans un coin. Nope nope nope.
...Ou alors juste un tout p'tit peu.
Fallait dire que Lucrécya n'était pas à l'aise avec la notion d'épanchement. Ou de sociabilisation. Ou de communication entre potes. En bref, elle avait du mal à partager ses joies avec ses amis. Alors ses malheurs...
Pourtant, Lucrécya avait toujours su que Malicia était celle sur qui elle pouvait compter, quoiqu'il arrive. C'était elle. La bestah d'une vie. Celle qui n'existe qu'en un seul exemplaire, juste pour vous. Le genre qu'on pouvait réveiller à quatre heures du mat parce qu'on avait une envie subite d'omelette, qu'on avait plus d'oeufs, que l'épicerie était fermée, et qu'on savait même pas la recette de cette stupide omelette. Le genre qui restait avec vous sans parler et sans se plaindre, quand on était trop stressée et trop énervée pour vouloir communiquer tout en étant trop stressée et trop énervée pour vouloir rester seule. Le genre à vous comprendre et à vous soutenir quand vous décidez de changer de vie et de quitter le sorcier que vous aimez parce que c’était clairement la seule solution.
Le genre à être LÀ.
Mais voilà le hic : Malicia n'avait pas été là.
Le premier jour de son tout nouveau célibat, Lulu avait hésité avant de se décider à lui annoncer la fin de sa relation avec Marcus. Elle avait tergiversé, avait pris son miroir à double sens, l'avait fixé pendant des heures... et avait finalement appelé Malicia. Mais cette dernière n'avait jamais décroché. Et Lulu s'était dit que finalement, c'était une bonne chose. Ça lui laissait le temps de mettre ses idées en place, d'avoir les bonnes explications aux questions qui ne manqueraient pas, à avoir le juste recul sur sa situation.
Le lendemain, le recul était bien meilleur, effectivement... mais Mali n'avait pas plus répondu.
Le troisième jour, Lulu avait compris qu'il devait y avoir un problème avec le foutu miroir de la métisse. Alors elle s'était retroussé les manches, avait pris sa plus belle plume (la seule qu'elle possédait en fait), et avait écrit une belle lettre explicative, bourrée de fautes et de ratures, qu'elle avait envoyé par hibou dans la foulée. Puis elle en avait envoyé une seconde, parce qu'elle avait oublié des détails essentiels dans la première
Puis elle en avait envoyé un autre. Et une autre. Et une autre encore, parce qu'elle commençait à s'inquiéter de ne pas avoir de nouvelles. Mais aucun de ces stupides volatiles ne lui avait ramené la moindre réponse. Et son miroir à double sens était resté désespérément silencieux.
Alors oui, Lulu était... déçue. Certainement pas en colère contre sa BFF de toujours. Et encore moins triste à propos de ça, pff, genre, c'était pas son genre !... ou alors, juste un tout petit peu. En tout cas, rien qu'elle n'avait envie d'affronter maintenant.
-Quelqué chose né va pas ?
Lulu leva la tête : à force de ruminer ses idées noires, la brunette avait du prendre une gueule pas possible, parce que Melville la fixait avec quelque chose qui ressemblait à de la compassion. Ou de la pitié. En tout cas, cela ne fit qu'ajouter au trouble de Lucrécya, qui se renfrogna :
-Bien sûr qu'ça va, c'est juste que j'en ai marre de danser, elle est moisie du derche cette musique de daube ! fit-elle sèchement. J'vais m'asseoir et toi, tu va me chercher à boire !
Elle voulut lâcher son cavalier... mais à sa grande surprise, ses mains étaient comme soudées au dos de Londubat, et ne voulaient plus bouger. L'Alpha écarquilla les yeux, fit un pas en arrière un peu hésitant sur ses talons, et manqua de tomber de peu... ce qui attira inexorablement le POP plus empourpré que jamais contre elle. Mais, vraiment, vraiment près. Joue contre joue.
-Euh, Loucrécya, ça... ça va ? fit-ce dernier, troublé.
-Ouais, c'est l'éclate ! persifla-t-elle en éloignant son visage. Ça se voit pas ?!
Le malheureux tordit la bouche, gêné.
-Yé crrroyais que tou voulais aller t'asseoirrr un peu...
Lulu fronça les sourcils, rouge de honte :
-J'ai changé d'avis ! cracha-t-elle. J'ai encore envie de danser ! ALORS ON DANSE !
-Mais tou viens dé dirrre...
-J'AI RIEN DIT !!! ELLE DECHIRE TOUT CETTE MUSIQUE DE DAUBE ALORS ON CONTINUE DE DANSER !!!
-O...okay.
Bon, Lucrécya savait pas ce qui lui arrivait... mais visiblement, quelque chose en elle était très... comment dire ? Très ATTACHE à Melville Londubat. Qui l'eut cru ? Bon, c'était à l'évidence une attirance qu'elle n'arrivait pas à admettre frontalement, puisqu'elle n'arrivait toujours pas à y croire. En vérité, elle n'avait jamais réalisé qu'il y avait quoique ce soit d'attirant chez lui. Non mais franchement : il avait pas les muscles ni le charisme de Marcus, il était tellement gentil que c'en était dégoulinant et vomitif, et le mot VICTIME était tatoué en gros sur son front. Mais inconsciemment, y'avait bien quelque chose : comment expliquer la demande en mariage que lui avait faite spontanément Lulu ? Ou le trouble qu'elle ressentait quand il parlait ? Ou... CA, LA ?!
Tout en dansant un slow sur la musique qui swinguait autour d'eux, Lulu tenta de déserrer son étreinte de son cavalier. Sans résultat : son inconscient jouait contre elle, et lui soudait ses doigts au dos de ce pauvre gus. Saloperie d'inconscient, tiens...
Il lui restait plus qu'à trouver une solution avant de perdre la face.
Elle tourna machinalement la tête... et réalisa que Malicia la fixait, droit dans les yeux, la bouche arrondie de surprise.
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Chocolat Cépamoi,
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 13 Jan 2016 - 22:01
Malgré des années d'éducation aristocratique, Darius n'était pas mondain. Il n'était pas mondain, il n'était pas sociable et il n'y avait rien qu'il ne détestait tant que d'avoir à côtoyer son prochain, lequel lui paraissait invariablement terne, intellectuellement limité et bruyant. Les interactions avec autrui, quel quelles soient, lui étaient pénibles, pour ne pas dire haïssables. De plus, des années en compagnie de sa renommée famille lui avaient donné le goût de la sobriété, du silence et de la couleur noire. C'est dire si l'Alpha Alpha Alpha se sentait chez lui au bal orchestré par Petula Grandamour.
Il n'était venu se compromettre ici que pour une seule et unique raison : sa petite amie. Laquelle était tout sauf sobre et silencieuse. Ironie du sort, c'était précisément cela qui attirait Darius. L'Alpha Alpha Alpha avait développé au fil du temps une patience à toutes épreuves contre l'hystérie de la Zêta Delta Nu ainsi que ses diverses lubies et névroses. Sortir avec Malicia McGuire était assez comparable à monter dans un Magicobus : il ne fallait craindre ni les accélérations ni les arrêts soudains, affectionner les contresens et avoir le cœur solidement accroché. Il ne pouvait s'empêcher de trouver cela excitant. Sans doute était-il aussi bon à enfermer que sa chère et tendre.
Cependant, quelque chose ne tournait plus rond depuis qu'ils s'étaient remis ensemble et ce qu'il trouvait autrefois divertissant, voire attendrissant, avait pris des proportions inquiétantes. Dans le Magicobus que la métisse conduisait, il avait subitement migré de la place du mort à la cinquième roue du carrosse. Les derniers jours l'en avaient convaincu. Il ne s'était jamais senti aussi négligeable que dans cette maison désertée. Il avait eu beaucoup à faire avec Flynn, mais une fois rentré chez lui, il avait regardé les hiboux lâcher sur la table de la jeune femme quantité de courrier en espérant la voir rentrer quelques heures. Non content d'avoir avalé le miroir à double sens de la métisse, ainsi que nombre de ses vêtements, son crotale avait fini par faire son quatre heures des enveloppes et dans un élan de mesquinerie, Darius l'avait laissé faire. Cela avait eu le mérite de le distraire.
Alors qu'il ruminait en s'allumant une cigarette, l'Alpha fut tiré de son souvenir par la voix de sa chère et tendre :
-Tu... tu vois ce que je vois ?!
Darius considéra ce qui tracassait autant la métisse.
-Oh. fit-il, non sans désintérêt.
Sa réponse affola d'autant plus sa partenaire :
-"Oh" ? Mais.. C'est tout ce que ça te fait ?!
-C'est tout ce que tu peux espérer de moi. Ce pourceau lymphatique de Londubat ne mérite pas mon attention.
-Mais il est avec Lulu !
Darius regarda à nouveau :
-Oh.
-Qu'est-ce qu'il font là ensemble ?! s'étrangla de nouveau Malicia.
Darius tira longuement sur sa cigarette, le regard impassible :
-Et bien, ce doit être les répercussions que nous attendions. Le choix de cavalier de Rincevent est à l'évidence une insulte.
-Une insulte ?! Mais à quoi ?!
Darius considéra l'atterrement de sa petite-amie, intrigué :
-Et bien, à Flynn. répondit-il, comme s'il s'agissait d'une évidence.
-Mais pourquoi ?!
De nouveau, l'Alpha dévisagea sa chère et tendre :
-Pour leur rupture, évidemment.
-LEUR QUOI ?!
La Zêta se décomposa :
-Minus et Lulu ont rompu ?! Mais pourquoi, où, quand ?! Comment ?!
-Quand nous sommes revenus de Poudlard.
-Vous étiez à Poudlard ?! s'égosilla la métisse.
Darius souffla la fumée de sa cigarette, sans quitter la métisse du regard :
-Tu n'envisages pas sérieusement de te lancer dans le journalisme, n'est-ce-pas ?
Malicia lui asséna un énième coup de poing insignifiant dans le bras.
-Tu étais au courant et tu m'as rien dit ! Pourquoi tu m'as rien dit ?
Elle se retourna vers Rincevent. La batteuse enserrait tellement Londubat dans ses bras que c'en était scandaleux.
-Pourquoi ELLE m'a rien dit ?
-Aucune idée. Pour ma part, je te rappelle que tu ne m'as pas adressé la parole depuis deux semaines. De plus, je pensais que tu étais au courant ! N'es-tu pas censée être sa meilleure amie ?
Malicia pâlissait à vue d'œil :
-Oh mon dieu... je suis si nulle que ça comme amie ?
-Oui. Cela dit, il y a pire que toi en relations sociales.
-Qui ? bredouilla la Zeta, le regard affolé et vide.
-Lui.
Darius désigna le Professeur Vertefeuille qui marmonnait pour lui-même non loin de la fontaine. Une de ses étudiantes le salua. Aussitôt, la créature verte et pileuse se mit à sauter sur place et à cracher des insultes obscènes en postillonnant, faisant fuir l'intéressée à l'autre bout du bal. L'argument de l'Alpha sembla faire mouche :
-Je suis une amie horrible... couina Malicia, le regard toujours désespérément perdu, en portant une main à ses lèvres.
-Et une petite-amie encore moins recommandable. insista-t-il en écrasant son mégot sous sa chaussure.
Malheureusement pour lui, Malicia ne l'écoutait déjà plus. L'ex-Gryffondor était entrée dans un des monologues paniqués dont elle avait le secret :
- Oh mon dieu ! OH MON DIEU ! Mais... Comment j'ai pu passer à côté de ça ?! J'étais tellement obsédée par les ventes de mon journal que j'ai parlé à personne depuis des lustres ! Je suis un monstre ! Je suis en train de devenir une de ces horribles femmes vénales qui ne pensent qu'au profit et qui abandonnent tous leurs amis ! Bientôt je vais devenir mage noire et me faire des manteaux en peau de moldus !
Darius se gratta le menton :
-A vrai dire, ton idée est radicale mais elle n'est pas si mauvaise. Cela aurait au moins le mérite de réduire leur nombre.
La métisse ne sembla pas faire attention à ce qu'il disait :
-Faut que je fasse quelque chose !
-Je suis d'accord.
-Qu'est-ce que je peux faire ?
-Je sais comment tu pourrais te racheter : nous pourrions partir d'ici et...
- Je rêve ou tu es en train de parler de nous, alors que Minus et Lulu ont rompu ?! l'interrompit brusquement Malicia, horrifiée.
Darius leva les yeux au ciel :
-Oh, fichtre. Nous voilà repartis. soupira-t-il.
Il saisit un cocktail et s'intéressa mollement à son contenu tandis que sa chère et tendre vitupérait à grands renforts de moulinets de bras :
-TU ES L'UNE DES PERSONNES LES PLUS ABOMINABLES QUE JE CONNAISSE ! NON : TU ES LA PERSONNE LA PLUS ABOMINABLE QUE JE CONNAISSE ! LULU A QUITTE MINUS POUR NEVILLE ET TOI TOUT CE QUE TU VEUX C'EST ME FAIRE DES PROPOSITIONS CHELOUS ! TU VEUX QUOI CETTE FOIS ?! ME RAMENER SUR MON CANAPÉ POUR ME FAIRE PELOTER LES FESSES PAR TA VIPÈRE ?!
-C'est un boa et il s'agit, comme je te l'ai expliqué maintes fois, de NOTRE canapé. De plus, je comptais seulement te proposer de dîner au calme, loin de ces flonflons et de ces bons sentiments. Nous aurions pu profiter de ce dîner pour...
-AH ! TU VOIS ! T'AS TOUJOURS QUELQUE CHOSE DERRIÈRE LA TÊTE ! TU ES MALADE, MON GARS, MALADE ! TU PENSES QUE JE VAIS TE TOMBER DANS LES BRAS COMME TOUTES LES GRELUCHES QUE T'AS CULBUTÉES ?!
-A vrai dire, j'apprécierais de te tenir dans mes bras de temps à autres. rétorqua Darius, sur un ton piteux.
Il but une gorgée du cocktail, les mâchoires serrées par l'amertume :
-C'est ce que font les petit-amis, non ?
-NON ! PARCE QUE JE TE HAIS ! JE TE DÉTESTE ! JE TE..
Soudainement, Darius abattit son verre sur le sol. Il passa un bras autour des hanches de sa petite-amie, l'attira à lui d'un coup sec, la pencha en arrière et plaqua sa bouche sur ses lèvres.
Un ange passa. En fin de compte, l'Alpha mit fin à son baiser et considéra Malicia sans rien dire. Cette dernière, devenue rouge des pieds à la tête, le dévisageait, étonnée. Elle se tira maladroitement de son étreinte et tangua quelques secondes sur ses talons. Puis, elle se tourna vers lui, à nouveau fâchée :
-C'est moi ou tu m'embrasses à chaque fois que je fais ou que je dis quelque chose qui te plait pas ?
-Pardon ? demanda Darius, stupéfait.
-Oui, tu m'as embrassée tout à l'heure quand je chantais et là je criais, et...
-Je n'avais aucune envie de t'embrasser à cet instant-là, crois-moi. se défendit l'Alpha.
-Tu voulais pas m'embrasser ?! s'écria la Zêta, fulminante.
L'ex-Serpentard se reprit, confus :
-Ce n'est pas ce que je voulais dire : je...
-C'EST PAS CE QUE TU VOULAIS DIRE ?! ET QU'EST-CE QUE TU VOULAIS DIRE ?!!!
-Très bien. siffla Darius, en proie à l'exaspération. Tu ne me laisses pas d'autres choix que de te poser cette question : sommes nous dans une période critique du mois, hormonalement parlant ? Tu commences à me faire penser à ma tante Bellatrix et ce n'est pas un compliment !
Mali ouvrit la bouche, vexée comme un pou. Elle lui jeta le contenu de sa boisson à la figure et s'en fut en direction de Rincevent, qui la regarda avancer vers elle avec appréhension. Alors que Darius se maudissait d'avoir à nouveau laissé son naturel prendre le dessus, une voix mièvre s'éleva à côté de lui :
-Ah la fougue de la jeunesse. J'ai moi-même été aussi ââârdente par le passé mais bien heureusement la ménopause est passée par là. C'est l'un des nombreux avantages de l'âââge. Les beaux jeunes hommes de votre ââaâge n'y pensent pas assez souvent mais, nous autres les femmes mûres, nous ne manquons pas de qualités : nous sommes patientes, posées... Et bien sûr, nous avons l'expériêêênce...
Darius tourna un regard épouvanté vers Petula Grandamour qui venait de le rejoindre.
Cette dernière haussait des sourcils évocateurs en le dévorant du regard.
L'Alpha se détourna d'elle aussi vite qu'il le pouvait :
-MALICIA ! hurla-t-il, en s'élançant à la poursuite de sa petite-amie.
Double Compte : Manon Léandre Situation Amoureuse : En couple avec Kim <3
Sorts Connus : Contusionus Encontusiono,
Protego,
Jambencoton,
Cave Inimicum,
Calmos Pacificatum,
Periculo Pugno,
Incarcerem / Lashlabask,
Furunculus,
Mucus ad Nauséam,
Crache-Limaces,
Subcingulus,
Purée de pois
Inventaire : Potion Miracle du bon Docteur Magouille,
Tequila Magouillita,
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Scrutoscope,
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Ven 15 Jan 2016 - 16:23
Kakyo avala le liquide sans broncher. Après tout, s’il restait accroché à Ava comme ça, autant qu’il profite des instants rares pour boire, et même si le cocktail n’avait rien de plaisant, c’était le seul alcool qui lui permettait de profiter de la soirée.
- la prochaine fois que tu me contredis, je te fais boire une fiole de ma collection, Kakyo.
Et elle tenta de se dégager des bras de Kakyo et cette fois-ci, elle réussit. Kakyo porta alors ces mains à lui étonné de les voir enfin se séparer.
- Enfin.
Dire les deux amants d’une seule et même voix. Mais Cupidon, n’avait rien à voir avec ce point commun Ava et Kakyo n’attendait que ça retrouver leurs libertés. C’est alors qu’une douce chaleur se répondit à nouveau dans son corps, c’était comme la dernière fois, mais son regard stoppa sur le visage d’Ava et plus particulièrement sur ses lèvres… Kakyo tenta de fermer les yeux voyant vraiment que ce n’était pas lui qui voulait l’embrasser, mais son corps fit un pas puis un autre.
- Qu’est que tu veux ?
Demanda Ava qui le voyait avancer.
Kakyo sentit alors la voix d’Ava résonner dans tout son corps, comme si c’était l’évidence même, il devait le faire, il en avait envie. Il ouvrit les yeux, elle était si près de lui maintenant. Sans lui laisser le temps de réagir, il prit délicatement le visage de la jeune femme entre ses mains et l’embrassa comme il savait si bien le faire.
Malheureusement, ce baiser ne changeait pas les sentiments, Ava le repoussa d’un coup et lança acerbe.
- Non mais tu es complétement cinglé Hideyoshi, qu’est-ce qui t’a pris de faire ça ?
- Je…
Le Japonais regardait une fois de plus Ava sans comprendre, maintenant qu’il l’avait embrassé, toutes les sensations qui avaient porté son corps à ébullition, avaient disparu, le laissant plus fatigué que jamais devant la colère de sa cavalière.
- Tu as intérêt d’avoir une bonne raison.
- Je n’en ai pas, mon corps a agi tout seul… et…
*Clac*
Kakyo s’y était attendu, mais n’avait pas suffisamment reculé, furieux qu’elle ne le croit pas, il laissa éclater sa colère.
- ça suffit Ava je pense que tu as assez joué avec moi, là.
- Tu rigoles j’espère ? C’est toi qui viens de m’embrasser et c’est moi qui joue.
Le Japonais inspira un bon coup avant de dire :
- Que les choses soient bien claires Ava je n’aie aucun sentiment pour toi.
- Ce n’ai pas ce qu’on dirait.
Coupa-t-elle, mais kakyo s’en foutait à présent, il continua :
- La rose, le bar, le bal, c’était juste pour le plaisir de discuter avec toi, Ava, mais là, je crois que j’ai eu ma dose, j’ai bien vu que tu te foutais complétement de moi, depuis qu’on est au bal.
- Attends, c’est toi qui m’invites, je te signale, alors arrête de faire ta victime. Tu m’enlaces, tu m’embrasses, c’est quoi la suite ? Je pense que si une personne doit se plaindre, c’est bien MOI !
- Je t’ai dit que ça ne venait pas de moi, je ne t’aime pas AVA, je ne me vois pas du tout lier à toi pour l’éternité ou ce SOIR ! Alors arrête avec tes chocolats déguelasses et…
- Quoi mes chocolats sont déguelasses ? Ils sont à ton image dans ce cas.
- Personne ne mérite ces chocolats Ava, personne ! Trouve quelqu’un d’autre pour jouer avec toi à présent, moi, j’ai eu ma dose.
Et sans un mot, il la laissa plantée là.
La journée de la saint Valentin,… S’il s’était attendu à ça, il se serait enfermé à double tour au bastion des PAF. Au moins, il n’aurait pas passé une aussi mauvaise soirée. Ava se rendait-elle compte de ce qu’elle faisait entre les chocolats périmés et ses propositions tendancieuses, on ne savait jamais comment se comporter avec elle. Il espérait vraiment ne plus la voir de la soirée. Il regarda un moment les couples autour de lui s’embrasser et s’enlacer lui montrant qu’il était à présent seul et célibataire. Il porta une main à son bracelet et tenta de l’enlever sans succès… Bah, il pouvait toujours se taper une bonne cuite avec ce cocktail : rose ou pas, l’alcool avait le même effet non ?
En silence, il s’assied sur un magnifique tabouret de bar rose et commanda un nouveau cocktail.
Myosotis arriva sans se presser sur la place MMM. Le temps était doux, presque chaud. Et, une fois n'est pas coutume, elle se sentait même jolie. Cela avait tout à voir à la toilette Chocho Cannelle hors de prix qu'elle s'était payée aujourd'hui, après sa (longue) discussion avec son époux. Elle avait l'impression d'être l'une de ses stars d'antan, parangon de charme et de distinction, toute droit sortie d'une picturine des années 60.... Enfin, si on exceptait le vert éclatant de sa chevelure, évidemment.
Une brise se leva ; elle caressa les bras nus de la dryade, et froissa avec légèreté la soie délicate du jupon hors de prix de la robe de grand couturier qu'elle portait. Décidément, le temps était idéal pour contenter les amoureux qui valsait en riant sur la grande place du campus !
Myo les regarda de loin, et, malgré elle, se sentit attendrie. Si on occultait le rose douteux, et décoration ringarde mise à part, ce bal avait l'air d'une réussite ! Les gens semblaient s'éclater, pour le peu qu'elle pouvait en voir. Il lui tardait que son meilleur ami, et accessoirement cavalier de la soirée, arrive : elle était certaine qu'ils allaient bien se marrer, ensemble. Comme au bon vieux temps.
La fille-chlorophylle s'avança en balayant la piste de danse du regard, et ne put s'empêcher de laisser échapper un cri de surprise : elle venait d'apercevoir, au milieu de la foule, la crinière sauvage de Kimberlie ! Son amie métisse était ici ! Mais avec qui ?! Oh, peu importait : Myo était déjà ravie que Kim ait changé d'avis, depuis qu'elle l'avait vite croisée, plus tôt, au Potiron. Un gros sourire aux lèvres, elle hâta le pas vers elle... mais une large silhouette lui barra le chemin.
- Bienvenue dans la ville des amoureux, soupira, sans conviction, un homme grassouillet et un peu crade, dont le ventre nu dépassait d'une gigantesque couche-culotte pour senior.
Myo resta interdite quelques secondes... puis elle se reprit. Et l'accent du Cupidon de pacotille la poussa à répondre dans sa langue natale :
- Oh, vous êtes français, vous aussi ?
- Ouais, et alors ?! persifla le gros bonhomme, sur la défensive. Si c'est encore pour me parler de mon cousin Barnie...
- Oh, non, pas du tout, je trouvais juste ça amusant...
- Ça n'a rien d'amusant ! ragea le cupidon. C'est un thème Paris, ils ont engagé un français, point barre !
Passant volontairement sur l'agressivité de son interlocuteur à perruque bouclée, la jeune femme considéra les lieux, et leva un sourcil :
- Un thème Paris ? Quel rapport avec cette déco rose foireuse ?
- Rapport que c'est comme ça à Paris, et c'est tout !
La dryade secoua la tête :
- Heu non, pas vraiment. Je vis à Paris... du moins, j'y vivais avant de venir à la WoW. Et Paris n'est pas rose. Même votre tour Eiffel n'est pas très ressemblante, d'ailleurs... Et sérieux... vous avez engagé un mime ?
Elle désigna du menton un pauvre gars grimé en blanc, et vêtu d'une combinaison rayée noire et blanche, qui embêtait des couples attablés ici et là, en leur faisant des tours minables en silence. Elle s'esclaffa :
- C'est pas ultra-cliché, sérieux ? Manque plus qu'un accordéoniste, des bérets et des baguettes de pain ! Mais en vrai, c'est pas comme ça, Paris !
- Aaah, je vois ! persifla le faux angelot. On a affaire à une Mamzelle Je-sais-tout ! s'offusqua l'homme.
Myosotis arqua son sourcil :
- Quoi ? Mais non, je disais juste que...
- Et où est le cavalier de Mamzelle Je-sais-tout ? siffla le bedonnant.
- On doit se rejoindre au bal, justem...
Le doigt boudiné de l'angelot se secoua devant la dryade, lui coupant la parole :
- Oh non, j'crois pas non.
- Quoi ?
- Pas de cavalier, pas de bal.
Myo secoua la tête, et réajusta le châle en tulle qu'elle avait passé autour de ses épaules :
- Ouais, c'est ça.
Elle fit mine de passer à côté de l'homme, mais il lui barra à nouveau le passage :
- J'plaisante pas ! Pas de cavalier, pas de bal !
- Mais je dois retrouver mon cavalier au bal !
- Vous vous retrouverez devant. Ou pas du tout. C'est pas mon problème.
Myo jeta un regard désespéré vers Kim, au loin. Mais cette dernière ne la vit pas, et elle se perdit finalement dans la foule.
- Mais j'ai des potes là-bas ! insista la dryade.
- Ouais, c'est dommage pour vous, hein ? Z'avez qu'à revenir quand vous serez plus célibataire.
- Je ne suis PAS célibataire ! s'offusqua-t-elle en tendant sa main gauche, où étincelait son alliance.
Le gros Cupidon détailla avec mépris les cheveux verts de la dryade, puis s'attarda sur le bandeau noir en dentelles qu'elle portait sur l’œil droit :
- Ouais c'est ça, fit-il, sarcastique. N'empêche que vous entrez pas toute seule. C'est la Saint-Valentin, pas la Foire aux Célibataires Désespérés.
Et il s'éloigna, non sans jeter des œillades suspicieuses à la fille-chlorophylle. Cette dernière croisa les bras, vexée comme jamais. Malgré sa belle coiffure (chère), sa magnifique robe (très chère) et son parfum enivrant (horriblement cher), elle se sentait plus du tout comme une star de picturine.
- Pauvre con ! lâcha-t-elle, toujours en français, en lui lançant un geste obscène.
Elle partit s'asseoir sur un banc, juste en face des festivités, et lorgna dessus d'un œil blasé.
Quand, au bout d'un moment...
-Salut beauté borgne ! fit une voix roucoulante à son oreille. Moi aussi j'ai été recalé de cette soirée !
Myo tourna la tête, et considéra avec circonspection le jeune homme aux oreilles décollées et à la face recouverte d'acné, qui la fixait avec espoir.
-Hein ? fit-elle.
Sans lui demander son avis, le boutonneux s'assit à côté d'elle :
- Le Cupidon obèse m'a empêché de rentrer parce que je me suis moqué de sa couche-culotte. Ça te dit qu'on y aille ensemble ? Si on est deux, il aura plus d'excuse pour nous refouler. Et si ça se trouve ce sera le début d'une belle histoire...
Le garçon fit danser ses sourcils, un sourire pseudo-romantique aux lèvres.
Myo fit rouler son oeil dans son orbite, dépitée comme jamais :
-Oh bordel, grommela-t-elle entre ses dents, pour elle-même. Titus, t'as intérêt à ramener tes fesses, et fissa...
Tout devrait bien se passer, tout devrait bien se passer…
Répéta-t-elle inlassablement en voyant Om rire d’une drôle de façon.
Que lui arrivait-il ? La partie sombre qu’elle ressentait en lui était deux fois plus grande que la dernière fois… Quand elle avait fait cette potion de courage. Ses yeux turquoise se baissèrent sur sa tenue : la même robe et toujours accompagné d’Om. Cette découverte lui donna une sensation de malaise, elle avait un mauvais pressentiment.
- Om ?
Demanda-t-elle soudain.
- Oui, ma chère amie
- Je ne savais pas qu’aller au bal de la saint Valentin avec moi pouvez te rendre aussi heureux.
Om se tourna vers elle un sourire exagéré sur les lèvres :
- Tu ne peux pas savoir, le plaisir que ça me fait.
Fit-il avant de marmonner dans sa barbe qu’il n’avait pas, pourtant en tendant l’oreille Manon jurerais avoir entendu : elles verront et elles paieront. Bon d’accord, elle savait qu’Om avait un petit côté inquiétant, mais de là à dire ça… Son imagination devait certainement lui jouer des tours.
- Om, tu te souviens de ce qu’on a dit avec Griselda…Tu sais ce n’est pas vraiment…
- Ne t’inquiète pas Manon, coupa-t-il, je serais ton humble valentin pour cette soirée, tu ne le regretteras pas… ça non.
Le visage de la jeune sorcière brune se rapprochait de la couleur de sa robe, elle s’empressa de répondre pour clarifier la situation :
- Ce n’est pas ce que tu crois Gri n’en fait qu’à sa tête et…
Elle ne put finir sa phrase, la décoration de la place MMM dans un style douteux l’empêchait de terminer sa phrase, et lui donnait envie de fuir tout de suite les lieux de la fête, c’était… Rose, beaucoup trop roses même pour un bal de saint valentin. Pourquoi tout était rose ?
- Par Ganesh…
Dit simplement Om ne trouvant surement aucune réaction convenable.
- Bienvenue dans la ville de l’amour : Paris !
Manon regarda l’interlocuteur un air désolé se dessinait sur son visage quand elle remarqua qu’il portait une couche culotte et une perruque blonde sur sa tête.
- Sérieusement, vous n’avez pas trouvé mieux à faire comme job ?
- les temps sont durs ma petite dame, un comédien comme moi doit bien commencer quelque part, même si c’est drôlement sous-payé en vue de la prise de risque.
- Il y a mieux à faire que le rôle de Cupidon dans cette fête, vous croyez vraiment que votre rôle va changer quelque chose ? Vous allez envoyer des flèches d’amour vous aussi ?
- Vous vous trompez, je…
- J’espère qu’on ne vous force pas à vendre des filtres d’amours ?
- Des filtres d’amours non bien-sûr que non.
- alors il doit forcément y avoir autre chose.
- Mademoiselle, je ne suis pas ici pour parler de mon travail, alors donnez-moi vos petits noms et laissez-moi bosser, la soirée est déjà assez fatigante comme ça.
Manon soupira, elle voulait retarder au maximum le moment où elle rentrait sur la place, ce Cupidon ne comprenait rien à rien. Aux loin, elle aperçut une étudiante aux cheveux vert et regretta de ne pas pouvoir échanger sa place avec elle, enfin jusqu’à ce qu’un boutonneux collant viennent lui tenir la conversation. La voix d’Om résonna alors dans ses oreilles :
- Par KRISHNA, ma chère Valentine, laissons cet ange de l’Amour vaquer à ses occupations, j’ai à… Enfin, nous avons à faire.
- vos noms ?
- Ah oui bien-sûr, je suis Om Rajesh Kapoor, et ma cavalière se nomme Manon Léandre.
Cupidon agita sa baguette et un bracelet rose se noua sur le poignet de la jeune fille.
- Mes félicitations, vous êtes à présent liés à jamais.
- Quoi ?
Hurla Manon qui tenta tout de suite d’enlever le bracelet.
- Vous n’avez vraiment pas d’humour vous les jeunes, il s’agit évidemment de la soirée, comme si j’allais lier des gens à jamais je ne suis pas cupidon moi…
Manon voyant que son bracelet ne se retira pas s’apprêtait à poursuivre cupidon qui se dirigeait vers un nouveau couple quand son cavalier la retient, l’air visiblement pressé.
- laisse-le et allons au bal ma chère, il ne manque plus que nous.
La jeune sorcière brune croisa un instant le regard de l’hindou et se laissa entraîner malgré elle vers le bal de la saint valentin.
Son visage vira une nouvelle fois au rouge quand elle vit le nombre d’invités qui remplissaient déjà la place, ça s’embrassait, ça dansait, ça draguait, ça buvait. Elle avait l’impression que tout le monde la regardait et croisa les bras pour cacher sa tenue. C’est alors qu’elle remarqua que c’était le premier bal où elle se trouvait accompagnée… Que devait-elle faire maintenant ?
- Puis je vous offrir un verre ?
Demanda un cœur volant qui parle…Enfin à mieux regarder, Manon fut rassurée de voir qu’il s’agissait en fait d’un lutin.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 20 Jan 2016 - 16:56
Lorsque la vieille tout en rose lui fourra une coupe au liquide rose et pétillant, Kimberlie ne broncha pas. Ce n'était pas entièrement une mauvaise idée de boire... En vérité, Kim en avait bien besoin. Pas qu'elle était en mauvaise compagnie. A dire vrai, elle fut agréablement surprise de voir que le Romantique Saturnin n'était pas très friand de la Saint Valentin. Bien sûr, la raison était purement cul-cul, mais d'un autre côté, elle était contente de passer cette soirée en compagnie de quelqu'un qui ne raffolait pas de tout ce rose et de toute cette niaiserie purement marketing.
Elle regarda l'organisatrice s'éloigner et aller harceler un autre couple avec ses coupettes, non sans hausser un sourcils :
- Décidément, on comprend mieux l'ambiance en voyant celle qui a tout orchestré, n'est-ce pas ?
Pas de réponse.
- Hein ?
Elle se tourna vers l'endroit où se tenait justement Saturnin il y avait quelques secondes. Sauf qu'il n'y avait personne. Perchée sur ses baskets de sport, Kimberlie se sentait tout de suite moins à l'aise. Penaude, elle se jura de lui rappeler qu'il ne fallait pas l'abandonner dans un endroit pareil... à ses risques et périls !
- Petit con ! lâcha-t-elle, sans beaucoup de méchanceté pour autant.
C'était juste que pour un gusse qui ne voulait pas la laisser seule pour la Saint Valentin... Il déconnait fortement !
Prise d'une crise de flippe en voyant tant de couples et tant d'amour, elle alla s'excentrer vers le buffet. Elle posa sa coupe et commença à avaler toutes sortes de mini-quelque-chose. Des minis pizzas, des minis quiches, des minis cookies en forme de cœur... Jusqu'à ce qu'elle se rende compte que cet endroit lui coupait l'appétit. Elle voyait des gens se rouler des pelles, se tripoter sur de la musique pseudo-romantique... Après avoir failli se marier pour oublier un autre, Kimberlie avait décidément fait une overdose d'Amour...
Elle allait tout faire passer avec une gorgée de sa coupe quand elle vit un visage familier qui la rassura direct-chef. Kakyo venait se s'asseoir dans un coin de la place, seul. Ça faisait un moment qu'elle ne voyait plus le japonais hors des heures de cours, ce qui n'était pas franchement habituel. Après tout, ils s'entendaient bien, même très bien en vérité... Ils avaient les mêmes centres d’intérêt, ils étaient tous deux des têtes brûlées, même ses tendances à la surprotéger étaient entrées dans son quotidien, certes en la faisant toujours ronchonner, mais en lui réchauffant le cœur tout de même.
Armée de sa coupe de champagne rose, elle réussit à se frayer un chemin jusqu'à lui :
- Eh salut.
Habillé élégamment, Kakyo leva son regard vers elle. Il fut tout d'abord surpris de la voir, mais finit par lui sourire. Il lui souriait toujours comme ça, Kakyo... comme si elle était la seule personne qui comptait. Sauf que Kim ne se formalisait pas. Il était comme ça, Kakyo. Il était un séducteur dans l'âme et ça avait n'importe qui, même avec une fille mal coiffée et mal habillée ( malgré la robe jaune pâle qu'elle portait ), dont la seule féminité qu'elle arborait était une paire de seins gigantesques dont elle avait honte.
- Oh, Kim. Tu es là ? - Ouais, comme tu le vois. - Tu es... jolie ? se moqua-t-il gentiment. - Je n'aime pas les talons. Je ne comprend même pas comment c'est possible de tenir aussi longtemps avec une paire au pieds. A chaque fois, ça me fait un mal de chien.. je préfère encore me prendre un cognard.
Elle zieuta sur la piste de danse sous les rires de son ami PAF. Elle remarqua alors du coin de l'oeil, Lucrécya Rincevent qui semblait presque plus grande qu'elle ainsi perchée sur ces fameux objets de torture. Kim haussa un sourcil lorsqu'elle remarqua qu'elle était collée à Neville Londubat comme à un balais en plein match de Quidditch. Elle finit par hausser les épaules et se tourner vers son camarade étudiant en sport.
- Enfin bref... Toi t'es élégant, même je n'en doutais pas de toi en ce jour si... romantique ! se moqua-t-elle, cette fois-ci. - Oh, j'aurais vu mieux en le genre romantique... dit-il, en connaissance de cause.
Kimberlie ne savait pas avec qui le PAF était venu à la Saint Valentin, mais imaginait bien une habituelle idiote qui aurait succombé aux charmes du japonais coureur de jupons.
- Tu es venues accompagnée alors ? Avec ton petit copain c'est ça ? Celui que tu aimes ?
Kimberlie se mit à rougir d'un coup. Il était vrai qu'elle lui avait avoué qu'elle était amoureuse, mais elle avait aussi omis qu'elle allait se marier avec Om, et donc qu'elle avait des sentiments pour Sylvius. En gros, Kakyo ne savait pas réellement se qui se passait dans la tête de la métisse. D'ailleurs... qui pouvait comprendre ? Même elle était larguée parfois... Mais elle était d'autant plus étonnée par l'air sérieux et limite renfrogné de son ami. Ce qui ne fit que la faire rougir davantage. Avait-elle envie de tout lui expliquer, de lui parler de tous les doutes sentimentaux qui ne cessaient de la hanter depuis qu'elle avait rencontré Sylvius Abraxas ? Elle avait déjà eu du mal à en parler avec Myo, sa meilleure amie..
Elle vida alors sa coupe, pensant que ça l'aiderait à se décoincer, à faire baisser la température... Elle avait à moitié raison...
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 20 Jan 2016 - 16:58
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 20 Jan 2016 - 17:19
Ça ne fit absolument pas baisser ses joues rouge. En vérité, ça accentua l'effet fois mille ! tout son corps la brûlait d'un feu hardant. Elle avait l'impression qu'elle pouvait soulever des montagnes. Si elle voulait, elle embrasserait Kakyo, là, sur le champs ! Sauf que elle était une toute autre idée en tête.
- Kim ? entendit-elle la voix du japonais l'appeler, une pointe d'inquiétude dans la voix.
Mais la voix semblait lointaine. De nouveau le regard rivé sur la piste, elle vit Rincevent se défaire violemment de son Valentin en criant comme un cri de victoire. Kimberlie ne comprit pas ça, mais en vérité, ça l'importait peu. Elle s'en fichait. Elle commença à fendre la foule, bousculant plusieurs personne au passage sans s'en faire. Elle arriva alors non loin de Neville et Rincevent.
- Tou ne vous plous danssser ? lâcha le Londubat dans un accent italien étonnement charismatique. - Euh... non ! non ! Va me chercher à boire ! J'en ai besoin ! répondit alors Rincevent, en se frottant le front, les joues rosées.
Celle-ci croisa alors le regard de Kimberlie et grimaça. Elle allait sûrement dire quelque chose de désagréable, mais elle se ravisa en voyant sa rivale de toujours s'approcher d'elle dangereusement. Kimberlie, elle, alla saisir les joues de la petite brune et fourra sa langue dans la bouche de celle-ci, sous les yeux écarquillés du POP.
Lorsque ça arriva, elle se sentit tout d'abord super bien, comme l'accomplissement de la chose qu'elle désirait le plus au monde, mais plus ça allait, moins elle aimait ça. Pour finir, elle se demanda bien ce qui lui avait pris de faire une chose aussi dégueu ! Elle allait se défaire, mais la force physique de la petite AAA fut plus rapide. Elle la poussa si violemment que la métisse en tomba parterre.
- MAIS T'ES DINGUE McCOMIQUE ??!! POURQUOI EST-CE QUE TU ME ROULES DES PELLES A CHAQUE BAL, TU VAS ME LE DIRE, TARÉE DU BULBE !!???
Kimberlie écarquilla les yeux, elle voulut répliquer, mais ce n'était pas faux. Déjà au Bal de Noël, le cadeau maléfique lui avait sommé de le faire... Elle baragouina un truc incompréhensible avant de s'enfuir. Elle fuit de la piste de danse pour reprendre son souffle. Quelque chose n'allait pas avec cette fête... Mais ce n'était pas un cadeau ensorcelé qui l'avait poussé à faire ça... Qu'est-ce que ça pouvait être ?!
Elle conclut ses pensées en s'essuyant la bouche d'un revers de main tout en grimaçant.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 20 Jan 2016 - 18:28
Malicia tentait de retrouver Lucrécya qui avait disparu dans la foule. Tentait. Parce que depuis que son ex-ex l’avait embrassée comme un gros traître qu’il était, elle était pas trop à ce qu’elle faisait. C’était quand même pénible d’embrasser aussi bien que ça ! A chaque fois, elle avait l’impression de se transformer en guimauve : ses joues devenaient roses, et ses guiboles devenaient toutes molles.
Et puis, il y avait pas que ça : avec lui, elle savait jamais sur quel pied danser. Un coup, il était énervant, l'autre coup, craquant. Et elle adorait ça ! Mais c’était pénible. Pénible, pénible pénible.
-Fioutu meugneumeugneumeugneu…. Grommela-t-elle, sans faire attention au monde qui emplissait de plus en plus la grande place recouverte à ras-bord de rose.
Quelqu’un l’appela. Et elle savait très bien qui c'était :
-MALICIA !
La métisse accéléra, les poings serrés et les bras tendus le long du corps :
-Meugneumeugneumeugneu…
-MALICIA !
-Meugneumeugneu…
Elle devina la présence de son petit-ami juste derrière elle :
-Veux-tu bien t’arrêter quelques secondes ? demanda Darius.
-Nan. Riposta la zeta, boudeuse, en évitant un couple qui dansait en prenant cent fois trop de place.
-Pourquoi ? soupira son petit-ami.
-Parce que je m’appelle pas Malicia ! s’écria la métisse en agitant ses bras au-dessus d’elle. Je suis ta FIOUTUE TANTE BELLATRIX !
Elle accéléra encore mais le blondinet lui emboita le pas :
-Sache pour ta gouverne que tu as eu de la chance. Fit-il sur un ton badin très énervant. Ça aurait pu être pire.
-Ah ? Et pourquoi ? grinça Mali en continuant de regarder droit devant elle.
-J’aurai pu te comparer à mon parrain. lâcha son ex-ex.
-C’est qui ?
-L'ancien Maître des Ténèbres.
Mali stoppa et réfléchit quelques secondes, les yeux ronds comme des billes :
-C’est vrai, c’est carrément pire. Admit-elle, en grimaçant.
L’alpha croisa les bras :
-Assurément. Lança-t-il, fier de lui.
Malicia ne put s’empêcher de sourire un peu et se tourna vers lui :
-En fait, c’est marrant que tu aies choisi de me comparer avec ta tante parce que… commença-t-elle, complice. J’ai les cheveux un peu beaucoup en pétard et…
-Un caractère hors normes ? Acheva son petit copain en la couvant du regard.
Il lui fit un sourire chafouin. C'était craquant. Et Énervant. Mais surtout craquant. Et louche aussi. Malicia plissa les yeux : qu'est-ce qu'il voulait dire par là ?
-Peut-être... finit-elle par dire, en s'attendant à un coup fourré.
-Si l’on y regarde de plus près, d’aucuns pourraient même dire que je t’ai fait un très beau compliment. Se vanta l’alpha.
Le sourire de Malicia s’envola :
-Non, «d’aucuns » ne pourraient pas.
-Non, en effet. Ils ne pourraient pas. admit rapidement Darius.
Son petit-ami attendit quelques secondes, comme s’il appréhendait quelque chose.
-Es-tu encore fâchée ? finit-il par demander.
La question avait l'air de lui tenir à cœur. C'était craquant. Et énervant. Elle arrivait pas à se décider.
-Non. Oui. Un peu. Répondit Malicia, avant de secouer la tête, bougonne. Je sais pas.
-Peut-être puis-je t’aider à te décider. lança soudain Darius. Souhaites-tu que je te compare à d’autres personnes de ma famille ? J’ai tout une liste de sorciers haineux, déments et malfaisants qui…
Mali sourit. Ok, ça c'était drôle. Elle donna un petit coup de poing à son petit-ami et se rapprocha de son visage :
-Je te déteste. Fit-elle sans le quitter des yeux.
L’alpha leva un sourcil, sûr de lui :
-Je sais.
Mali le pointa brusquement du doigt : et voilà, il redevenait énervant !
-Tu vois ! C’est ça qui est insupportable chez toi !
-Quoi donc ? répliqua Darius, surpris.
-Tu peux pas juste être qu’un freluquet égoïste, m'as-tu-vu, pernicieux et arrogant comme tous les autres salauds de la planète ? s’écria la métisse. Non ! Il faut qu’en plus, Môssieur soit drôle avec ses sarcasmes à tout va, qu’il soit le seul à comprendre ce que je pense et qu’il porte super bien les costards !
Elle toucha le costume de son petit copain, intriguée :
-Vraiment super bien.
Darius croisa les bras, sourcils froncés :
-C’est une tare terrible, en effet.
-Oui ! reprit Mali. Je suis sûre que tu fais exprès d’être exactement ce que je veux chez un mec, juste pour me pourrir la vie ! Comment tu veux que je me fâche contre toi plus de deux secondes ?! Comment tu veux que je m’en veuille pas de pas t’avoir parlé ces deux dernières semaines ?! En plus, tu m’as manqué ! Tu es pénible à la fin !
-JE suis pénible ?! s’insurgea l’alpha en se désignant.
-Oui ! Regarde-nous ! poursuivit la zeta, les yeux écarquillés, en agitant les bras. Je suis indépendante, ambitieuse et égoïste et toi, tu es un horrible homme à femmes, obsédé et pervers ! On est faits pour être célibataires ! C’est évident que ça peut pas fonctionner ! On pourra jamais fonctionner ! Je le sais, tu le sais ! Mais pourtant, on est ici, à ce bal, ensemble !
-Et crois-le ou non, je suis ravi d’y être avec toi. Répliqua du tac au tac le blondinet.
Malicia sentit ses jambes se dérober sous elle. Mais elle tint bon : elle n'allait pas se laisser faire comme ça, non mais ! Elle saisit un cocktail rose que lui proposait un lutin et le but cul sec pour retrouver ses esprits. Puis elle se retourna vers son petit-ami :
-TU VOIS COMMENT T'ES ?! cria-t-elle. A cause de toi, on aura jamais ce qu’on veut ! J’aurais jamais ce que je veux !
-ET QUE VEUX-TU ? s'énerva l'alpha.
Malicia saisit Darius par la cravate et planta son regard dans le sien :
-Prends-moi là, maintenant, tout de suite. Ordonna-t-elle. Deux fois.
L'alpha cligna des yeux de surprise.
-Je ne m’attendais pas à cette chute, mais… fort bien.
Il se pencha vers Malicia, pour la prendre dans ses bras. Mais elle bondit en arrière :
-Hey ! Qu’est ce que tu fais ?!
-Je… Tu ne voulais pas qu’on le fasse ? s'étonna le blondinet. Là, maintenant, tout de suite ?
La zeta rougit comme une pivoine :
-Quoi ?! s'écria-t-elle. Mais ça va pas ?!
-Mais…
Mali plaqua sa main sur sa poitrine, choquée :
-Je rêve ! On est dans une discussion hyper sérieuse où je m'ouvres enfin à toi, je suis sur le point d’aller parler à ma meilleure amie qui souffre et qui a rompu avec son mari et toi, tu veux qu’on fasse des cochonnecetés au beau milieu de la place Magouille ?!
Le blondinet leva les yeux au ciel, pensif:
-A vrai dire, cela sonnait mieux lors de ta première formulation. fit-il, comme pour lui-même. Et il va sans dire que je comptais nous faire transplaner vers un endroit plus approprié.
-Non mais t’es vraiment pas bien, mon pauvre ! J’ai rien formulé du tout ! répliqua la zeta. Je suis sûre que c’est encore un de tes coups foireux pour me faire taire parce que t’aimes pas ce que je te dit !
-ET JE COMMENCE A ME DIRE QUE J’AURAIS DU TE COMPARER A MON PARRAIN, EN FIN DE COMPTE ! s’énerva à son tour l'alpha.
Malicia plissa les yeux. Elle saisit un cupcake décoré à outrance de petites friandises rose pétard qui flottait sur un plateau et l'écrasa lentement sur le visage de Darius. Puis, s'en alla.
Et revint quelques secondes plus tard devant son petit copain qui la fusillait du regard sans bouger, du gâteau plein le visage. Elle prit un bonbon qui était collé sur sa joue, et repartit en le mâchonnant rageusement.
Elle prit une grande inspiration : Lulu était là-bas, à quelques mètres. Et elle avait l'air de beaucoup aimer son cavalier. Mais un peu moins Kim qui venait de lui donner une sorte de baiser de la mort chelou ? Et qui était en train de se carapater loin, très loin du nouveau couple.
Elle se décida à aller les voir. Elle avait un millier de questions qui se bousculaient dans sa tête. Non : UN MILLION ! Et la plus grosse de toute concernait le silence de Lulu. Pourquoi est-ce que sa meilleure amie, sa bestah, son âme sœur d'amitié ne lui avait pas dit qu'elle avait quitté son mari ?
Alors oui, Lulu n'était pas du genre à se plaindre. Oui, il fallait souvent creuser un peu pour comprendre ce qui n'allait pas quand elle n'était pas dans son assiette. Mais Lulu finissait toujours par lui dire ce qui la tracassait. Parce que Mali était sa meilleure amie, sa bestah, son âme sœur d'amitié. Le genre à lui faire un chocolat chaud plein de mini-guimauves au beau milieu de la nuit si elle arrivait chez elle en disant qu'elle avait besoin de parler. Le genre à aller chercher une pelle sans poser de questions si Lulu arrivait au beau milieu de la nuit avec les mains tâchées de sang. Même si cette dernière hypothèse n'était pas encore arrivée. Et qu'elle espérait vraiment qu'elle n'arriverait pas de sitôt.
Donc, oui, Mali était... un peu inquiète. Et pas que ça. Elle était aussi un peu déçue, fallait bien le dire. Par le silence de Lulu, un peu. Par elle-même surtout. Jusqu'à aujourd'hui, elle avait toujours pensé que Lulu lui faisait confiance. Mais si sa meilleure amie ne lui avait pas dit pour Minus et elle, peut-être qu'elle avait pas été digne de confiance ? Oui, c'était forcément ça. Elle n'avait pas été à la hauteur.
La métisse se fit son chemin parmi la foule des couples qui s'étaient réunis sur la grande place. Tout le monde avait l'air heureux. C'était affolant, autant de bonheur. Tout le monde s'embrassait, dansait, rigolait. C'était peut-être tout le colorant rose des boissons qui montait à la tête des gens.
Mali saisit un verre sur un plateau flottant. Pour faire ce qu'elle devait faire, elle allait avoir besoin de courage. Et de beaucoup de colorant.
-Salut. fit-elle, un peu mal à l'aise.
Lucrécya avait les joues aussi rouges qu'elle :
-Salut. finit-elle par lâcher.
-Ciao, Malicia ! Come stai ? fit Neville.
La zeta dévisagea le POP : elle avait pas vu son pote ex-gryffondor depuis longtemps, mais elle se rappelait pas qu'il avait un accent aussi fort. C'était quoi ? De l'italien ?
-Euh... Je peux parler à Lulu, Neville, s’il te plait ? C'est important !
-Mah qué, bien sour ! Prontissimo !
Neville essaya de se libérer de Lucrécya. Il tira, tira, mais... rien. En fait, c'était même pire : Lustucru serra encore plus fort l'ex-gryffondor.
-Ou je reviens plus tard, quand vous aurez terminé ce que vous… faites ? proposa gentiment Malicia, encore plus mal à l'aise.
-Non, non, reste !
-Ok.
La métisse essaya de faire abstraction de ce qu'elle avait en face d'elle. Ça faisait vraiment bizarre de voir ces deux-là collés l'un à l'autre comme ça, après avoir à peine appris pour la rupture de ses meilleurs amis. Elle eut une petite pensée pour Minus. Le pauvre, ça allait pas lui plaire tout ça...
-Alors… commença-t-elle.
-Alors ? bredouilla Lulu, pas très à l'aise non plus.
La métisse se mordit la lèvre inférieure :
-J’ai… j’ai appris pour… tu sais.
-Ah… ouais. lâcha la batteuse.
-Et je suis vraiment désolée pour… tu sais.
Lucrécya grimaça :
-Ouais ? demanda-t-elle.
Mali hocha la tête :
-Je sais que tu sais que… enfin…
Elle haussa les épaules :
-... Tu sais.
-Ben…
-En tout cas, la coupa Malicia pour essayer de ne pas l'accabler. Je voulais te dire que même si… tu sais, ça veut pas dire que… tu sais.
Lulu baissa la tête :
-Je sais. admit-elle.
-T’es sûre que tu veux pas… tu sais ?
-Quoi ?
La zeta rougit encore plus fort :
-Je sais, c’est trop tôt mais… tu sais. Mais il est peut-être pas trop tard pour… tu sais ?
Malicia serra bien fort Lulu dans ses bras et soupira :
-T'en fais pas, tout ça, ça va... tu sais.
C'est le moment que choisit Darius pour les retrouver, le visage nettoyé. Il regarda Mali, qui faisait un câlin à Lulu, qui faisait un câlin à Neville, et croisa les bras, de mauvaise humeur :
-Et c’est moi qu’on accuse d’être inapproprié en public.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 20 Jan 2016 - 20:43
Dé de l'Amûûûûûûûr !
Naïa de Neveha
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Jeu 21 Jan 2016 - 22:14
« Qu'est-ce que c'est que cette horreur ? », demanda Len en écarquillant les yeux à l'extrême.
La place à l'effigie du grand Magouille s'était parée de toute une palette de rose : du fushia au lilas en passant par le parme. Si la décoration n'avait jamais été un exemple de bon goût, elle était désormais affreusement gerbante. Des lampions fluorescents illuminaient la place de lueurs pimpantes alors qu'une gigantesque Tour Eiffel toute de rose vêtue trônait au milieu de la fontaine.
« C'est la WOW... », répondirent les deux jeunes filles d'une même voix blasée.
« Ah oui, quand même... »
« Bon, on va pas rester plantés là à admirer la déco, si ? », s'impatienta Eol en les tirant vers l'entrée du bal.
Alors qu'il s'apprêtait à rentrer, un vieux bedonnant à l'allure revêche s'interposa. Il portait une perruque blonde crasseuse, une couche culotte qui le couvrait moins que nécessaire et tirait nonchalamment sur une clope presque entièrement consumée.
« Hop hop hop, une minute, là. Vous comptiez aller où comme ça ? »
« Ben.. Au bal... », répondit innocemment Eol avec un sourire ravageur.
« Ouais, c'est bien ce qu'il me semblait », maugréa le faux Cupidon. « mais ça va pas le faire... »
« Ah bon ? Mais pourquoi ? »
« Parce que c'est une soirée de couple ! De c-o-u-p-l-e, vous comprenez ? On rentre à deux, on ressort à deux ou six ou douze, si vous voulez, mais on rentre à DEUX ! », vociféra-t-il en brandissant deux doigts crasseux devant leur visage.
« Oh, mais c'est mon frère ! Et il vient visiter la WOW pour la première fois. Allez, soyez sympa ! », plaida la rouquine.
« Parce que j'ai une tête à être sympa, peut-être ? C'est pas la Saint-Partouze, hein, c'est la SAINT-VALENTIN ! Alors vous revenez à deux ou vous revenez pas ! »
« Bon, Monsieur... Cupidon », intervint Len. « Et si je rentre avec mon amie, et que ma sœur nous rejoint séparément ? »
« Vous ne savez pas comptez ou quoi ? », s'énerva le gros. « J'ai dit DEUX. D-E-U-X. Pas deux et un, non parce que ça, ÇA FAIT TROIS ! C'est pas une fête pour petite sœur désespérée qui suit son frère qui a réussi à pécho, non, c'est une fête de l'amour et des couples. Capisce ? »
« Je vous conseille de vous calmer », commença Len, en s'approchant de lui l'air menaçant mais l'italienne l'interrompit d'un geste de la main.
Elle plissa férocement les yeux en lançant un regard suspicieux au gros Cupidon. Ce mec lui disait vaguement quelque chose, avec son air de clébard mal dressé et ses habits crasseux.
« Dites-moi, vous ne seriez pas... »
« NON ! Ce n'était pas moi dans cette foutue attraction de malheur ! Et d'ailleurs ce n'est pas moi qui vous ai tapissé la gueule de gâteau au chocolat ! »
Naïa plissa un peu plus les yeux.
« Qui vous a parlé du gâteau au chocolat ? »
« C'est Bernie qui m'a raconté, parce que c'est mon cousin, vous voyez... », se défendit le gros chérubin en jetant des regards inquiets autour de lui, mais sa vois semblait soudain beaucoup moins assurée.
« Non, non, je vous reconnais avec votre cicatrice juste au-dessus de l’œil et votre air de benêt agressif qui n'a pas l'air de comprendre comment s'adresser à ses supérieurs... Oui, c'était bien vous ! », s'offusqua Naïa en lui jetant un regard menaçant.
« Bon, écoutez, mademoiselle... On peut peut-être s'arranger, non ? Vous comprenez, c'est difficile d'obtenir du boulot quand on n'a pas ses ASPIC et vous voyez, les temps sont rudes alors je profite de mon physique avantageux pour jouer les Cupidons... Mais si Monsieur Saussurus apprenait que je ne suis pas français... Je risquerai de... »
« Peu importe », l'interrompit Naïa. « Laissez-nous rentrer, c'est tout ce qu'on veut. »
« Soit, soit... Disons que ce jeune homme est votre invité, dans ce cas... »
Cupidon lui jeta un regard torve avant de se fendre du sourire le plus hypocrite que la Terre ait porté et noua aux poignets d'Eolia et de Naïa un bracelet "d'amour éternel". Il leur adressa un dernier sourire et s'effaça obséquieusement pour les laisser entrer. Avant de pénétrer dans la salle, Naïa crut tout de même entendre un vague 'connasse', mais elle ne s'en formalisa pas outre mesure. Tout ce qui comptait c'était qu'ils soient tous les trois rentrés... à l'intérieur. D'un rapide coup d’œil, elle avisa la salle. Des couples batifolaient de-ci de-là, dansant langoureusement ou s'embrassant plus langoureusement encore. Du coin de l’œil, elle aperçut Kakyo en train de parler avec une fille qu'elle ne connaissait que de vue, et de l'autre côté, elle vit Lulu... collée à Neville Londubat. Quelque chose clochait visiblement.
Des lutins à l'air malicieux s'approchèrent d'eux en ricanant d'un air démoniaque avant de leur refourguer à chacun un cocktail à la couleur douteuse. Les trois amis se regardèrent en souriant - ils étaient déjà bien trop éméchés pour pouvoir réfléchir convenablement - et trinquèrent avant d'avaler leur cocktail d'une traite.
Naïa se sentit légèrement fiévreuse, et le bout de ses doigts la picota désagréablement...
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Ven 22 Jan 2016 - 19:40
La place Magnus Maximus Magouille était aussi rose que le string fané d'une vieille dame de joie sur le retour. Au milieu de la fête et des volutes de fumées chamarrées, Myosotis dansait la valse avec Typhus Reynolds. La jeune femme irradiait de beauté : sa poitrine rebondie était enserrée dans une robe semi-transparente, qui ne laissait que peu de place à l'imagination. Elle se pencha vers son cavalier, un sourire éclatant aux lèvres, et déclara :
-Ah, je suis tellement heureuse d'être enfin avec toi !
-Oh, Myosotis, nous pouvons enfin vivre notre amour au grand jour ! répondit le jeune homme, tout sourire. Je suis au comble du bonheur ! As-tu enfin signé les papiers du divorce ?
-Évidemment, répondit la dryade en s'esclaffant. Magnus ne me comblait pas ! Il n'est pas comme nous. Et il est si vieux ! Savais-tu qu'il est devenu dépendant du fameux philtre bleu du Dr Victorius Iagra ?
Les deux rirent de concert, en continuant leur valse.
-Es-tu certaine de ne plus avoir le moindre sentiment pour lui ? s'enquit Typhus.
La sorcière aux cheveux verts secoua la tête :
-Je n'en ai jamais eu ! Tu sais bien que je n'étais avec lui que pour son argent ! Et maintenant que nous lui avons tout pris, je dois t'avouer quelque chose... J'ai toujours détesté sa moustache !
Magnus Magouille se releva en sursaut, le visage couvert de sueur :
-NON, PAS MOUSTACHE !!!
Il se redressa, et posa sa main sur son cœur battant. Dieu merci, ce n'était qu'un rêve !
A peine revenu de son week-end coquin, Magnus avait laissé à contre cœur son épouse partir, afin de se préparer pour le bal. Resté seul, il s'était alors assis à son bureau, bien décidé à s'atteler à quelques tâches administratives... et s'était endormi après deux minutes de travail intensif.
Voilà pourquoi il s'était réveillé en début de soirée, sur son fauteuil de cuir, la bave aux lèvres, et l'oeil hagard. Il attrapa une bouteille de scotch qui traînait sur son bureau, et en but une bonne lampée, histoire de reprendre ses esprits. Et à présent qu'il était plus éveillé, il réalisait son erreur. Il aurait du deviner que ce cauchemar en était un : il était évident que tout un chacun appréciait Moustache !
Et il était tout aussi évident que personne en ce bas monde n'aurait eu le mauvais goût de teindre la place qui portait son nom en rose.
Magouille fit pivoter son fauteuil vers la grande baie vitrée qui ornait son bureau... et manqua de s'étrangler devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux vairons.
-Bigre !
Mais il se détourna vite de la décoration douteuse de la soirée qui se déroulait en contrebas. Peu importait la couleur de ce bal, puisqu'il ne comptait pas s'y rendre. Il n'allait pas s'abaisser à aller seul à un événement où sa propre femme allait en compagnie d'un autre. Ce n'était pas digne d'un sorcier tel que lui.
Sans compter que Myosotis était une pouliche des plus dociles. Elle lui obéissait aveuglément. Et il n'avait pas peur de ce qu'elle pourrait faire sans lui. Il lui faisait confiance. Oui, confiance. Ce qui était après tout la base d'un mariage solide. Et c'est pour ça qu'il n'irait pas l'espionner au bal. Bigre, non. Il ne ferait pas ça. Jamais.
Le Doyen fit tapoter ses doigts quelques secondes sur l'accoudoir de son grand fauteuil. Puis, n'y tenant plus, il se leva précipitamment, agrippa son haut-de-forme et quitta la pièce au pas de charge.
***
-Où est-elle ?! Où est-elle ?! Laissez-moi passer, bande de jean-foutres, je vaux mieux que vous tous réunis !
Après avoir bousculé une file d'amoureux en goguette, le Bon Docteur courroucé se retrouva face à face avec un Cupidon aussi gras que laid.
-Qui diable êtes-vous ? cracha-t-il avec mépris.
-Non, c'est à moi de vous poser la question, renifla l'homme en couche-culotte.
-Laissez-moi passer !
Le grassouillet soupira, agacé :
-Et où est votre cavalière ? Parce que pas de cavalière, pas de bal !
-Je suis le Doyen ! rétorqua le moustachu, outré.
-M'en fous : pas de cavalière, pas de...
Un poing s'écrasa contre la face porcine de l'homme, qui s'étala par terre en couinant. Magouille l'enjamba sans même un regard, et fendit la foule, à la recherche de sa femme.
Ses yeux perçants se plissèrent d'un coup : devant lui, Typhus Reynolds, de dos, embrassait goulûment une jeune personne dont il ne discernait pas les traits. La moustache fébrile, Magnus saisit sa baguette. Il se rua avec rage sur le jeune paltoquet, le tira en arrière par les cheveux, et hurla :
-AVADA KEDAV... mais qui diable êtes-vous donc ?
Le malheureux qu'il tenait dans sa poigne n'était PAS Typhus. C'était un jeune blanc-bec aux cheveux châtains et filasses, et à la face si lisse qu'il semblait à peine tiré du giron de sa mère.
-Euh... Andrew McCormick... déglutit le freluquet.
Magouille le lâcha et se redressa... pour réaliser qu'un attroupement d'étudiants le dévisageaient, stupéfaits.
-AH ! Magnus, vous êtes enfin là ! fit la voix obséquieuse de Saussurus.
Le lèche-bottes se rua sur lui, faisant se disperser les témoins. Il se planta devant le Doyen en colère, et lui lança un sourire des plus niais :
-Comment s'est passé ce voyage d'affaires à Dubaï ? Ah ! Vous m'avez tant manqué !
-Vous non, persifla le moustachu.
-Ah, toujours le mot pour rire, Magnus ! Mais assez plaisanté : comment trouvez-vous la décoration du bal ? Je me suis occupé de tout, comme vous me l'aviez demandé !
Magouille jeta un œil dédaigneux autour d'eux.
-C'est rose, grogna-t-il
-Oui, mais pas que ! insista son sous-fifre. C'est aussi un voyage onirique vers Paris, la ville des amoureux !
Devant le regard torve de son interlocuteur, Saussurus rajouta avec bonne humeur :
-Oui, j'ai choisi Paris car je sais à quel point vous aimez la France et les français ! Car après tout, vous avez épousé une française !
Le lèche-bottes regarda autour de lui, et eut beaucoup de mal à retenir son sourire :
-D'ailleurs, où est votre... "charmante" épouse ? J'espère qu'elle n'est pas souffrante, car que serait une Saint Valentin sans l'être aimé ?
L’œil de Magouille se mit à tiquer, et, dans une grimace, il serra sa baguette à s'en faire blanchir les phalanges. Ce qu'Hippolytain ne vit pas, puisqu'il susurra, les yeux doux :
-Mais oublions-la... j'accepte de la remplacer : je serais votre cavalier pour la soirée, Magnus ! Alors, heureux ?
Pour toute réponse, le Bon Docteur leva sa baguette, et un hurlement résonna sur toute la place MMM.
Inventaire : Potion Miracle du Bon Docteur Magouille,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
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Philtre de Requinquance (x5)
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Sam 23 Jan 2016 - 15:05
Après avoir tous deux pété leur câble, Ava et Kakyo étaient partis chacun de leur côté. Aucun d'entre eux ne voudrait reconnaître ses tords de toute façon. Surtout ceux dûs aux cocktails. En même temps, il était fou de penser qu'elle aurait pu lui faire toute proposition autre que celle de la laisser tranquille ! Et puis qu'est ce qu'ils avaient ses chocolats ! Ils étaient très bons elle en était sûre ! Et en plus il ne lui en avait pas proposé. Et ca se disait grand monsieur généreux. Tu parles. Elle avait bien raison. Elle était la solution de secours parce que personne n'avait voulu de lui !
Plus qu'énervée par le comportement inqualifiable de son cavalier, elle faisait les grands pas sur la place MMM. Lorsqu'elle croisa le pauvre Cupidon, elle l'attrapa par le col.
- Dis donc toi ! Enlève moi ça ! dit-elle en montrant l'ignoble bracelet rose qu'elle portait à son poignet - Impossible je ne peux pas ! répondit-il, presque terrifié de ce qui pourrait encore lui arriver - Comment ça tu ne peux pas ?! - C'est fait pour rester comme ça jusqu'à la fin du bal ! Je n'y peux rien je ne fais que ce pourquoi je suis payé !
D'un soupir, elle lâcha l'acteur de seconde zone, qui détala bien vite, regrettant d'avoir accepté ce job. Il n'était là que depuis quelques heures et avait déjà subi la foudre de couples en colères. Enfin... La foudre de ceux qui n'étaient pas vraiment venus ici en tant que couples. La soirée allait être bien longue si elle était obligée de garder cette ignominie au poignet. Il n'était même pas joli. Un bout de plastique rose pailleté, décoré de cœurs d'un rose plus foncé. C'était une insulte au monde de la mode. Elle passa une main dans ses longs cheveux avant de soupirer de nouveau.Avec tout ça, sa robe et son trench étaient toujours pleins de poudres colorées. Elle se regarda un instant avant de partir à la recherche d'un coin calme où elle pourrait se rendre plus... Présentable. Si le mot pouvait être adapté.
Dans un petit coin de la salle, elle ouvrit son sac à main pour en sortir un minaudière et une veste plus habillée que son trench. Puis, elle nettoya sa robe d'un coup de baguette, se remaquilla et se parfuma. Elle rangea ensuite tout dans son sac, qu'elle glissa dans sa minaudière. Décidément, ce sort était plus que pratique ! Elle enfila sa veste et regarda son reflet dans une vitre. Satisfaite, elle se sourit à elle même avant de repartir au sein du bal. Maintenant qu'elle y était, autant en profiter de toute façon ! Cela faisait plus d'un mois qu'elle ne s'était pas amusée et ce n'était pas ce japonais qui allait l'en empêcher avec son mauvais caractère. Lui et ses grands airs de Monsieur Je-suis-meilleur-que-tout-le-monde. Elle fit claquer sa langue d'énervement, avant d'attraper un verre rose.
Du rose, du rose et encore du rose ! Décidément, il fallait vraiment ne pas avoir de goût pour décorer cette place ainsi. Même le Léthifold de l'Irlandaise aurait mieux fait. A cette réflexion, Ava haussa un sourcil. C'était d'ailleurs étrange de ne pas l'avoir encore vue ici avec son immonde chiffon. D'ailleurs (bis), pourquoi était-elle la première personne à qui elle pensait ce soir ? Elle haussa de nouveau les épaules en avalant sa potion infâme.
La jeune sorcière fit une grimace de dégoût. Elle devait vraiment être masochiste pour continuer à en boire. Elle tourna une ou deux fois sur elle même avant de s'asseoir seule à une table. Elle faisait claquer ses ongles sur la tables, l'un après l'autre en soupirant, regardant les couples danser et s'amuser. Au moins eux, ils s'amusaient et passaient un bon moment. Elle allait passer un soupir quand à distance elle aperçut un garçon au teint basané. Elle se leva d'un seul coup pour aller vers lui à grandes enjambées. Il était accompagné d'une fille qu'elle ne connaissait pas, mais peut importe. Dès qu'elle fut en face de lui, elle lui pinça la joue, à la manière d'une grand mère.
- Ominouminouchat ! Tu es bien la dernière personne que je pensais voir ici ! Mais tu as accompagné Omonpetitchaton ! Je vais te laisser alors ! Passe une bonne soirée Kapoorminougraoudamour
Et lâchant sa joue, sans que personne n'ai eut le temps de réagir, ni même de comprendre ce qui venait de se passer, Ava partit, aussi rapidement qu'elle était venue, laissant planer un silence presque gênant entre le couple. Avec un sourire sur ses lèvres dessinées en bordeaux. Ça lui avait fait plaisir de croiser son ami de longue date, même si la conversation avait été plus que succincte, pour ne pas dire à sens unique.
Mais ce n'était pas grave, ça lui avait fait plaisir. Elle sentait même au fond d'elle qu'elle allait croiser d'autres amis. Ceux qui lui avaient manqué pendant son absence. Parce que oui, certaines personnes ici lui avaient manqué malgré tout. Ça avait été long d'être toute seule pendant plus d'un mois, sans personne à qui parler. Elle était contente d'être de retour chez elle. Perdue dans ses pensées, elle se stoppa brusquement, pour faire quelques pas en arrière. Une voix nasillarde avait atteint ses oreilles. Une voix qu'elle ne connaissait que trop bien.
- Luluturlututu d'amouuuuur ! Malichouquette à la crème ! Vous ici ! Je ne m'y attendais pas !
Et c'est tout naturellement qu'elle entoura de ses bras Malicia, qui faisait déjà un câlin à Lulu, qui elle même était collée autour d'un grand garçon, qu'elle ne connaissait pas.
- Ohlalala mes choubidoubidous d'amouuuuuur ! Comment que vous allez mes petites fraises tagada chantilly au sucre pailletés ? Bien ! Bien bien bieeeeeeen ! - Ma ! Qué ! s'exclama le grand garçon d'un accent italien fortement prononcé, autant que celui du vendeur de Pizza de Mysteria Lane. - Ma qué tou é beau mon chériiiii ! Je savais bien que Malichouette poupette de mon coeur ne pouvait pas rester indéfiniment amoureuse de cet autre là. - Hm hm.
Un raclement de gorge se fit entendre derrière elle. Ava se retourna avant de perdre son sourire éclatant. Qu'est ce qu'il faisait là celui là ? Les sourcils froncés, elle fit un retour Londubat/Malefoy. Malefoy/Londubat. Londubat/Malefoy/Londubat. Avant de sourire de nouveau.
- Mes chéries poupettes d'amour de sucre glace ! J'ai compriiiiiis ! Vous essayer de caser ce pauvre garçon avec ce sublime étalon italiano d'Italie de la Pizzeria y del tiramisuuu ! Je comprends mieux mes petits oursons à la guimauve rose ! Moi aussi j'essaierai de le caser à votre place.
Elle se pencha entre les deux filles silencieuses pour leur glisser, comme une confidence.
- Depuis le début je me doutais qu'il préférait les hommes. Tu n'as vraiment pas eu de chance Malichouchou des étoiles de la voie lactée. Tu sais que je suis la si tu as envie d'en parler.
Un nouveau raclement de gorge se fit entendre derrière elle. Sûrement n'était elle pas aussi discrète qu'elle ne l'imaginait. Elle haussa les épaules avec un sourire malicieux, avant de faire 3 énormes bisous, un à Malicia, un à Lucrécya, qui devait vraiment se demander ce qui lui arrivait ce soir, et au pauvre Neville qui ne la connaissait même pas.
- Passez une bonne soirée mes chérinettes de mon coeur en chocolat viennois. Je suis sûre que vous lui trouverez un homme à son goût !
Elle fit un clin d'oeil à l'ex-Gryffondor, dévisagea l'actuel AAA, en silence, sans un mot, sans même un sourire, avant de partir en sautillant. Aussi vite qu'elle était arrivée. Malicia et son amie se regardèrent, perplexes. Elles n'avaient même pas eu le temps de réagir à tant d'amour et d’exubérance. Elle se fixaient sans savoir que dire.
En chantonnant, elle continuait de se balader dans le bal, à la recherche d'autres amis à qui déclarer son amour fou et fulgurant.