Le Doyen se tourna vers Lucrécya qui était seule dans le couloir :

-Et bien alors, on s'est acheté du courage, jeune fille ? Il ne sera pas dit que je fuirai un duel !

Il la pointa de sa baguette :

-Flipendo !

Dr Magnus Magouille a effectué 1 lancé(s) d'un (Dé de duel.) :

97

Lucrécya vola à l'autre bout du couloir et se crasha violemment contre le mur dans lequel elle laissa sa trace en profondeur.

-Ah ouais, quand même... murmura-t-elle avant de cracher un flot de sang et de bile.

Elle tomba, face contre terre et s'évanouit de douleur.

Le doyen étira ses bras en rigolant :

-Et bien, j'ai tout de même perdu un peu la main !

Soudain des bruits de pas le firent se retourner et il se retrouva face à Kim. Il tendit sa baguette vers elle :

-Alors petite, vous voulez aider votre amie à décorer le mur ?

Kim regarda le corps de Lucrécya gésir sur le sol glacé. Elle releva les yeux vers Magouille, terrifiée... et s'enfuit sans demander son reste.

Kim n'était pas en Sports Magiques pour rien : en trois enjambées, elle avait rejoint l'angle du couloir et disparut à la vue de Magouille... ce qui ne l'empêcha de continuer à courir à perdre haleine. Elle poursuivit son sprint sur deux autres corridors, lorsque soudain une main ferme lui agrippa le bras et la fit virevolter avant de la plaquer contre un mur. Elle s'apprêta à hurler lorsque une autre main la fit taire en emprisonnant sa bouche. Ouvrant des yeux terrifiés, elle discerna le visage de Titus et faillit s'évanouir de soulagement :

-Mmmpf... Mfparrain, pfest toi !

-Shhhh ! Ferme-là ! lui intima-t-il enlevant sa main de son visage.

Il regarda à droite et à gauche, et l'emmena sans ménagement.

-J'y crois pas... B-bon dieu... il-il l'a... t'as vu ça ??

-Pas vraiment, mais j'ai plutôt bien entendu, marmonna le cowboy, le front baigné de sueur.

-M-mais c'est qui, ou plutôt c'est quoi exactement ce type ?

-Un malade... grogna Titus en ouvrant précautionneusement une porte donnant sur le stade déchainé, pour autant qu'on sache, ce taré a dézingué l'ancien Doyen pour prendre sa place, et çui-là, c'était pourtant loin d'être un nul.

Le ricain ferma soigneusement la porte derrière eux. Bizarrement ce genre de situation désespérée lui convenait, il se sentait dans son élément, arrivait à mieux penser.
Il faut colmater cette porte, ça nous fera gagner du temps... réfléchit-il à toute vitesse, comme un robot, s'obligeant à ne pas songer au reste.

Il tendit sa baguette vers les jointures et murmura :

-Collaporta...

Les interstices scintillèrent d'une vague lueur bleutée, et la porte sembla s'enfoncer d'avantage dans ses gonds.

Ils se fondirent dans la foule et trouvèrent une place en haut d'un gradin.

-OK, maintenant la formule ! fit Titus.

-Je t'ai déjà dit, j'ai pas réussi à la retenir !

Titus montra à la Gamma un petit bout de parchemin.

-Malicia a eu la présence d'esprit de nous en faire à tous des copies juste après notre fuite précipitée. Tiens, lis !

Attrapant le petit rouleau, elle le déroula et lut rapidement. Un sourire se dessina sur ses lèvres.

-Super ! On s'y met !

-Un peu ouais !

Ils s'assirent en tailleur, face à face, les mains en avant et commencèrent leur litanie :

"Que cesse la musique ! Et que tous ces refrains, ces rengaines qui nous font danser sans cesse et nous donnent la migraine disparaissent de nos esprits et plus jamais ne reviennent, jamais ! Et que cesse à tout jamais cette pluie enchantée qui s'abat, cette musique infernale qui accompagne tous nos pas, oui, élevons nos voix une dernière fois pour chanter ce couplet : que cesse la musique... Que cesse la musique ! Et que tous ces refrains..."

Lorsque tous s'étaient enfuis en courant comme des dératés face à l'apparition de Magouille, Myo avait suivi le mouvement bien malgré elle, emportée par le flot de ses amis (et tirée par une Griselda qui décidément veillait sur elle comme une geôlière).

Néanmoins, une fois bien perdue dans la foule des étudiants, elle se dégagea de l'étreinte de la folle sur son bras, et courut en arrière, en ne pensant qu'à une seule chose : Magnus ! Elle voulait revoir Magnus, et peu importait le reste ! Peu importait ce sortilège, peu importait le contresort, et même, peu importaient les Insuffisants démunis : la seule chose qu'elle voulait à présent, c'était être aux côtés de Magnus !

Portée par cet élan d'amour, la jeune fille aux cheveux verts courut vers la porte par laquelle tous étaient sortis plus tôt, aussi vite que l'aurait fait un étudiant en Sports Sorciers. Mais elle stoppa net en apercevant ses amis Gamma, Titus et Kim, un peu choqués, lancer un maléfice à ladite porte.

-Bon Dieu mais je suis maudite ! pesta Myo.

En retrait, elle attendit que les deux s'éloignent assez, puis elle fondit sur l'entrée.
Elle n'avait pas entendu quel sortilège avait lancé son meilleur ami, mais de toutes façons, elle n'était pas très douée en sorts de ce type. Elle s'y connaissait surtout en vaudou, et autres sciences occultes. Rien qui ne pouvait l'aider dans ce genre de situation, en tout cas.

Bon, elle n'avait pas le temps de faire dans la dentelle. Elle pointa sa baguette, et souffla :

-Cracbadabum !

La porte et un pan du mur qui le soutenait s'effondrèrent avec fracas. Myo passa à travers la fumée dégagée par la petite explosion, et se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait à travers les couloirs.

Très vite, elle aperçut la longue silhouette élancée du Docteur Magouille, qui se retourna en entendant les bruits de ses pas.

-Vous tombez à pic, Myosotis, je cherchais justement comment sortir d'ici, fit-il.

-Oh, Magnus !

Débordante d'amour, la française se jeta avec entrain au cou du doyen et le serra dans ses bras. Cela ne gêna pas outre mesure ce dernier, qui, le regard lubrique, tapota l'épaule de la jeune fille :

-Ohoh mon petit, c'est avec plaisir que je vous montrerai dans l'intimité toute l'affection dont je peux faire preuve, mais pour l'heure, il serait de bon aloi de poursuivre vos amis avant qu'ils lancent leur contresort.

-Vous avez raison Magnus !

Myo lâcha son étreinte, et tourna la tête. Elle écarquilla les yeux, et sentit ses poils se hérisser : par terre, non loin, un corps apparemment sans vie gisait dans une flaque de son propre sang, juste en dessous d'une grosse fissure dans le mur.

-Oh mon Dieu ! Mais c'est Lucrécya ?!

La Gamma se précipita sur la fausse blonde évanouie, et lui épongea le front avec sa main. Elle respirait encore, au grand soulagement de Myo. Mais elle n'avait pas l'air bien du tout !

-Mais qu'est-ce qui lui est arrivé ?! s'exclama-t-elle, horrifiée.

Magouille haussa les épaules :

-Je ne sais pas, moi. Elle a du... glisser.

-Glisser ?

Myosotis secoua la tête :

-Elle est mal en point ! Il faut l'aider !

-Écoutez, ma chère enfant, je n'ai pas de temps à perdre avec ces fadaises.

Le doyen se dirigea d'un pas rapide vers la sortie.

Myosotis, elle, souleva comme elle le put la batteuse, faisant passer son bras sous les épaules de l'inconsciente. Heureusement, cette dernière était aussi légère qu'elle était petite. Par contre, elle était moulée dans une robe meringue encombrante qui ne facilitait pas les mouvements de Myosotis. Mais bon, elle ne pouvait pas décemment la laisser agoniser là !

Elle marcha en soutenant Lucrécya, dont la tête penchait en avant et rebondissait, comme désarticulée, à chacun des pas de la Gamma.

Aussi vite qu'elle le put, elle rejoignit la porte qu'elle avait défoncé quelques minutes plus tôt.

Le docteur Magouille se tenait encore là, et scrutait la foule avec mécontentement.

-Dites-moi, Myo, dans quelle direction vos traîtres d'amis sont-ils partis ?

L'étudiante à la chevelure chlorophylle ne sut quoi répondre.

Splendide, c'est tout simplement merveilleux ! Notre Doyen nous poursuit de son courroux shakespearien à travers ce complexe sportif, nous voilà dispersés, et nos équipes sont des plus hétéroclites : ma pauvre amie Lucrécya est restée en arrière combattre notre ennemi, et par là même ce pauvre Marcus s'est enfui tout seul, suivi de Miss Curie. Drago était pour autant que je m'en souvienne, talonné par ce phénomène de Griselda qui elle-même trainait à terre cette pauvre Myosotis... Quant à Titus et sa protégée Kimberly, les dieux seuls savent où ils peuvent bien se trouver !

Oui, c'est merveilleux : me voici donc tout seul avec Malicia ! Je vis en pleine féérie ! Que Garuda me prête un peu de sa vitesse et de son endurance, je n'en puis plus, jusqu'où allons-nous courir ainsi à perdre haleine ?

Les deux jeunes sorciers étaient sortis au beau milieu du stade dont la foule se déchainait sur tout ce qui bougeait, continuant à lancer des objets contondants sur l'estrade malgré le fait que Magouille ne s'y trouve plus. Fort heureusement, Malicia indiqua à l'hindou une direction en hauteur, et tout deux grimpèrent quatre à quatre les escaliers menant aux gradins.

-Ici ! s'exclama la métisse en pointant du doigt un gradin haut placé, ça sera parfait !

Sans attendre la réponse de son compagnon, elle lui empoigna la main et l'entraina sans ménagement avec elle. Om, au comble du ravissement malgré la situation périlleuse dans laquelle ils se trouvaient, n'osait pas prononcer un mot. Elle souleva le poignet de son camarade, regardant sa sablomontre et blêmit :

-Ohmondieumondieumondieu, on a perdu du temps, Om, il faut lancer l'incantation au plus vite !!! J'espère que les autres s'en sont bien sortis aussi et qu'ils ont eu mes papiers !

-Dis-moi quoi faire et nous nous exécuterons... Enfin, je ne vais pas t'exécuter ! Enfin te tuer ! Enfin je n'oserais pas...

-OM OM OM !!! PAS LE TEMPS ! PAS LE TEMPS !!! LES MAINS EN AVANT !!!

Mali prit une profonde inspiration et tendit les mains en avant :

-Mais, mon amie, comment saura-t-on que cela a fonctionné ?

Malicia ouvrit des yeux ronds.

-Jeee... ON VERRA !!! glapit-elle.

Haussant les épaules, Om mit les mains en avant et commença à réciter :

-Que cesse la musique ! Et que tous ces refrains, ces rengaines qui nous font danser sans cesse et nous donnent la migraine disparaissent de nos esprits et plus jamais ne reviennent, jamais...

Malicia essayait de ne pas se laisser envahir par la panique. Mais comment ne pas paniquer ? Tout allait de mal en pis ! Alors que la potion s'était enfin stabilisée, Magouille les avaient interrompus et ils avaient perdus de précieuses minutes à s'enfuir et se cacher dans la foule !

Dans leur course, elle avait dupliqué à la va-vite l'incantation qu'elle avait préparé et l'avait fait passer en espérant que tous puissent en avoir la trace. La métisse avait regardé tout le monde se disperser, Myo et Griselda courant affolées derrière Drago, Marcus aidant Curie à aller plus vite, Kim, Titus entraînés par la foule.... et Lulu ?

Le cœur de Malicia s'accéléra : elle ne se souvenait pas d'avoir vu Lulu !

Et c'était ce qui embrouillait l'esprit de la Zeta alors que cette dernière escaladait les marches pour trouver une place d'où elle et Om, qui la suivait de près, pourraient lancer le contresort. Elle n'avait pas le temps d'aller à la recherche de Lucrécya maintenant. Il ne leur restait quasiment plus de temps avant que l'antidote ne fasse effet.

Elle rabroua un peu vivement Om qui bafouillait des excuses incompréhensibles sur elle ne savait trop quoi, et s'en voulut aussitôt. Elle n'avait pas l'habitude d'être comme ça. Mais l'urgence de la situation primait sur tout. Elle aurait le temps de s'excuser plus tard.

Elle avait tendus ses bras en avant, essayant de faire taire l'affolement qu'elle sentait monter en elle. Elle n'avait aucune idée de comment ils sauraient tous que leur sort avait fonctionné. Le grimoire avait été bien trop vague a ce sujet. Elle se disait en son for intérieur que si ça marchait, ils le verraient forcément. Elle l'espérait. De tout son cœur...

Finalement, sous la pluie de paillettes toujours plus abondante, Om et elle se mirent à réciter la litanie pendant un temps qui lui sembla indéfiniment long.

Elle avait les yeux fermés, et autour d'elle les cris des étudiants lui semblaient d'autant plus forts et enragés. Elle était morte de peur.

Soudain, alors qu'elle reprenait l'incantation à l'unisson avec Om, quelque chose se produisit.

Elle avait la sensation qu'une vague de chaleur l'entourait, et la mélopée qu'elle avait entendu émerger du chaudron se fit entendre. Ce n'était d'abord qu'un faible murmure, mais ce murmure s'amplifiait de plus en plus, et semblait aller à la vitesse de ses propres battements de cœur.

Elle ouvrit les yeux et jeta un regard surpris à Om. Ce dernier lui renvoya la même expression étonnée, et elle comprit qu'il sentait exactement la même chose qu'elle. Les deux se concentrèrent plus fort encore, encouragés par ce phénomène, et répétèrent une nouvelle fois la litanie.

La musique finit par les entourer totalement, comme si elle s'immisçait dans le moindre de leurs pores et ils se mirent à chanter...



Pour la première fois depuis des heures, le silence le plus complet se fit dans le stade.
Sous les yeux abasourdis de tous, l'averse pailletée qui avait perturbé le campus durant toute une semaine, venait de cesser brutalement.

Curie, suivant Marcus, s'était fondue dans la foule qui occupait le stade, avec l'idée d'atteindre les gradins les plus bondés pour passer inaperçu. Sa grande taille lui permettait de se frayer un passage assez facilement parmi les étudiants furieux. Elle croisa plusieurs de ses camarades de fraternité, en pleurs : ils étaient incapables de se mettre à l'abri des coups et des sortilèges lancés de toutes parts. L'Oméga pensa, non sans une certaine rage : « Tu crois toujours aider les Insuffisants, Myosotis ? »

Pour gagner du temps, elle commença à réciter à voix haute l'incantation de l'antidote, tout en se faufilant en direction des gradins de l'aile sud.

« Que cesse la musique ! Et que tous ces refrains, ces rengaines qui nous font danser sans cesse et nous donnent la migraine disparaissent de nos esprits et plus jamais ne reviennent, jamais ! Et que cesse à tout jamais cette pluie enchantée qui s'abat, cette musique infernale qui accompagne tous nos pas, oui, élevons nos voix une dernière fois pour chanter ce couplet : que cesse la musique.. Que cesse la musique ! Et que tous ces refrains, ces rengaines qui nous font danser sans cesse.. »

Elle bouscula Archie, le jeune orphelin que les Insus avaient recueilli au sein de leur Cabane. C'était monnaie courante pour les Oméga d'accueillir chez eux des personnes qui n'appartenaient en rien à l'Université, et elle se jura intérieurement de s'excuser auprès du gosse dès qu'elle en aurait l'occasion.

Marcus filait à toute allure, sans destination précise. Alors qu'ils pataugeaient dans une marée humaine et qu'ils ne parvenaient pas à s'approcher de près ou de loin des gradins, Curie retint le bras du PAF :

« Marcus ! Autant s'arrêter ici, les autres étudiants nous dissimuleront. Il faut à tout prix réciter l'incantation de Malicia si on veut sortir de cette mélasse. »

Contre toute attente, Flint hocha sagement la tête. Les deux enquêteurs, barbouillés de symboles, s'agenouillèrent au sol et Curie leva les mains. Marcus regarda l'Oméga, moqueur :

« Et.. je suis sensé avoir retenu la formule ? »

Sans mot dire, l'Insu lui passa le bout de parchemin sur lequel Mali avait dupliqué l'incantation. Ils commencèrent à réciter la litanie :

« Que cesse la musique ! Et que tous ces refrains, ces rengaines qui nous font danser sans cesse et nous donnent la migraine disparaissent de nos esprits et plus jamais ne reviennent, jamais ! Et que cesse à tout jamais cette pluie enchantée qui s'abat, cette musique infernale qui accompagne tous nos pas, oui, élevons nos voix une dernière fois pour chanter ce couplet : que cesse la musique ! »

Un souffle mélodieux vint accompagner leur complainte. Curie commençait à connaître cette sensation, et elle était certaine que Marcus aussi, comme en témoignait la grimace du PAF : ils allaient chanter. Les voix de Malicia et Om s'élevèrent, et tous les regards se tournèrent vers eux : la formule ! La Zeta et l'Omicron entonnaient la formule ! Était-ce un signe ? La musique vint prendre le contrôle des voix de Curie et Marcus, entraînés malgré eux dans un swing victorieux, et toute leur équipe fut prise tour à tour du même lyrisme. Lorsque le stade entier se mit à brailler la formule, Curie sentit ses yeux briller : combinées, les vocalises de tous les étudiants allaient donner la puissance nécessaire à la litanie pour que celle-ci s'accomplisse sans délais. La mélodie déclina progressivement, jusqu'à devenir un silence des plus pesants. La pluie de paillettes avait disparu. Curie scruta le ciel et Marcus, silencieux à côté d'elle, faisait de même. L'Insu, d'une voix rauque, demanda :

« C'est.. c'est fini ? »

Magouille regarda avec des yeux ronds et la bouche béante de surprise la foule des milliers d'étudiants, qui reprenait en chœur la chanson du contresort. Sans pouvoir réagir, il entendit les derniers accords de la mélodie disparaître en même temps que la pluie de paillettes, et assista à un long silence, d'un calme étrange.

Puis, comme un seul homme, tous exultèrent et hurlèrent de joie : l'explosion de joie résonna dans le stade tout entier.

-Oh non ! gémit Myosotis d'une voix tremblante, à ses côtés. On y était presque...

Sans parvenir à y croire, le doyen regarda sa montre à gousset, et put remarquer qu'il était exactement 17h58.

D'un geste rageur, il jeta son haut-de-forme par terre, et sauta frénétiquement dessus avec violence, le visage rouge de colère.

-MON ARGENT ! MON BEL ARGENT ! PERDU ! POUR DEUX MINUTES ! LES SCÉLÉRATS ! LES MALANDRINS ! LES FORBANS ! ILS ME LE PAIERONT ! JE ME VENGERAIIIIIII !

Félicitations !

Vous êtes parvenus, tous ensemble, à chasser le sortilège musical !

L'événement est donc officiellement terminé, et pour récompenser les joueurs de leur patience et de leur inventivité, tous ceux qui ont participé à cet event remportent 10 BP, 5 points de pouvoir, et une Potion Miracle du Bon Docteur Magouille

Vous pouvez à présent reprendre le cours de vos existences d'étudiants, et gare aux représailles du doyen !

Myosotis soupira.

C'était donc la fin.

Étrangement, elle se sentait apaisée, presque soulagée. Peut-être Magnus et elle avaient-ils échoués, mais ils avaient tout tenté, et n'avaient rien à se reprocher. Et enfin, Myo n'aurait plus cette impression désagréable de trahir ses amis à chacun de ses actes.

Et même si son gigantesque sort vaudou n'aura servi à rien au final, au moins, les gothiques et autres ténébreux avec qui elle allait en cours ne se moqueraient plus d'elle en se demandant ce qu'une hippie à la chevelure aussi colorée que ses vêtements faisait en Sciences Occultes. A présent elle en était sûre : elle avait sa place dans cette filière tout autant qu'eux !

Elle ferma les yeux, posa sa main sur sa poupée en pendentif, et se concentra : il ne fallut pas plus de quelques secondes avant que le bouclier ne s'évapore dans un scintillement lumineux. C'était très facile de stopper son propre sortilège de vaudou : cette magie n'était qu'une question de volonté, comme aimait leur répéter Mama Ogg en cours.

Elle posa les yeux sur le doyen, qui s'agitait et vociférait, plus énervé que jamais.

Toujours avec le corps inanimé de Lucrécya pesant contre elle, elle s'avança vers lui et lui posa une main compatissante sur le bras.

-Magnus... Nous trouverons un autre moyen d'aider les Insuffisants, je vous le promets !

Le doyen se tourna vers elle, et la regarda en fronçant les sourcils, comme si elle venait de dire quelque chose de particulièrement idiot.

-Qu'est-ce que j'en ai à cirer de vos Insuffisants ?! Grâce à vos amis, je peux m'asseoir sur pas moins de 500 000 gallions ! Avez-vous seulement une idée de ce que cela représente ?!

Myo ne s'offusqua pas du ton un peu sec de Magouille. Après tout, ce dernier venait de vivre un choc, c'était normal qu'il ne soit pas tendre et enjoué. Elle lança la première idée qui lui vint à l'esprit :

-Je sais que ça ne vaut pas grand chose en compensation de ce que nous venons de perdre, mais... quand j'étais à Beauxbâtons, on faisait souvent des journées de bienfaisance. La directrice invitait la famille de chaque élève, et après une journée d'activités en tout genre, chacun donnait ce qu'il pouvait, selon leur moyen. On était bien moins nombreux qu'ici, mais on arrivait à récolter de jolies sommes pour les sorciers défavorisés !

-En quoi vos souvenirs d'écolière devraient m'interess..

Magnus coupa sa phrase, et plissa les yeux, réalisant soudain ce que la Gamma venait de dire.

-Mais oui, ma délicieuse enfant ! Maintenant que vous le dites, c'est exactement ce dont nous avons besoin ! Une journée des parents ! Une collecte géante pour la WoW ! Je pourrais inviter les parents de nos étudiants dès le week-end prochain !...Et je pourrais m'en mettre plein les fouilles... rajouta-t-il à voix basse.

Il esquissa un sourire en coin, ragaillardi par la perspective d'une nouvelle façon de s'enrichir, plus ou moins honnête.

Myo sentit son cœur bondir en voyant son doyen enfin souriant.

-Oui, et enfin nous aiderons les Insuffisants ! S'exclama-t-elle, les yeux brillants.

-....moui, j'allais le dire...

Magouille soupira, et tenta machinalement de se lisser sa moustache qu'il n'avait plus. Il jeta une œillade en coin à la jeune fille, qui le fixait amoureusement, comme d'habitude.

-Ma chère Myosotis, nous devrions aller parler de tout ça dans la chaude intimité de ma chambre...

Myo retint Lulu, qu'elle sentait glisser contre son épaule, et réalisa que la pauvre Alpha saignait tant que ça avait éclaboussé les vêtements des deux jeunes filles. Elle frissonna, inquiète.

-Désolée, Magnus, ce sera pour plus tard : je dois aller soigner mon amie !

Amie n'était sans doute pas le terme approprié, mais le fait est qu'elle ne pouvait pas laisser la batteuse dans un état pareil. Il était inutile d'aller au dispensaire, qui allait sans doute être pris d'assaut sous peu par des centaines de blessés du stade. Non, le mieux c'était de trouver un étudiant en Médicomagie... mais le seul qu'elle connaissait était Om. Avec un peu de chance il était encore dans les parages !

Myo serra la pauvre Alpha blessée contre elle, et partit dans la foule qui restait encore dans le stade pour tenter de retrouver l'hindou.

Soudain, elle stoppa, frappée par une révélation :

-Non mais attends voir, je viens de dire à Magnus de faire venir ma mère ici ?!

Malicia avait regardé le sort s'étendre petit à petit au stade entier et l'intégralité des personnes présentes reprendre la litanie avec des yeux émerveillés. Quand le silence s'était fait dans le stade, et que la pluie de paillettes s'était arrêtée, elle était restée sans bouger, incapable de réaliser que le contresort avait finalement marché. Elle avait presque eu peur qu'en bougeant, elle gâcherait tout et que le sort musical ne revienne. Aussi était-elle restée muette à regarder droit devant elle.

Brusquement, un gigantesque cri de joie s'éleva et la métisse prit une grande inspiration soulagée. Elle fit un large sourire à Om et les deux se mirent à rire libérés d'un grand poids.

-La victoire est nôtre, mon amie ! s'exclama l'hindou médicomage, extatique. Et regarde ! La barrière magique qui nous retenait tous en geôle a disparu !

Malicia considéra le stade : effectivement, Myo avait dû lever son sortilège et déjà de nombreux étudiants transplanaient hors des murs.

-IIIIH !!! ON A REUSSI ON A REUSSI ON A REUSSI ! cria-t-elle avant de prendre ce dernier dans ses bras et de le serrer très fort.

Soudain, son sourire disparut et elle relâcha Om.

-Nous devons organiser un luxurieux banquet pour célébrer la grandeur de notre triomphe et remercier les dieux de leur assistance ! faisait ce dernier.

Il s'interrompit :

-Mais... que t'arrive-t-il, ma chère Malicia ? Un voile de détresse assombrit ton visage !

La Zeta avait effectivement l'air anxieuse :

-Lulu, je ne l'ai pas vue se fondre dans la foule... fit-elle.

Om fronça les sourcils :

-Penses-tu qu'il lui soit arrivé quelque évènement funeste ?

Malicia ne préféra pas répondre à cette question.

-Je dois la trouver ! s'écria-t-elle.

Elle se mit à descendre les escaliers des gradins à toute vitesse et Om se précipita derrière elle :

-Je viens à ta suite, mon amie !

Les deux s'étaient mis à la recherche de la batteuse, essayant de l'apercevoir parmi la masse d'étudiants. Soudain, quelqu'un les appela et ils se retournèrent : Myo leur faisait signe. Ils se rapprochèrent aussitôt et Malicia poussa un cri :

-Lulu !

Elle se précipita sur son amie blessée que la Gamma serrait dans ses bras :

-Qu'est-ce qui s'est passé ?

-Elle... elle a glissé ! bredouilla Myo.

-Du haut des gradins ?! fit Malicia affolée.

-Et elle se serait ensuite fait piétiner par des étudiants enragés ? renchérit Om en tâtant le pouls de la batteuse.

-En fait, elle était au fond du couloir, pas loin des toilettes. C'est Magnus qui l'a trouvée !

Om et Malicia se jetèrent un regard suspicieux.

Le sort avait parfaitement fonctionné, et la pluie de paillettes s'était arrêté d'un coup.

Un silence glacial avait suivi.

-C'est... c'est fini ? demanda Curie de sa voix rauque.

Marcus sentit un mauvais présage dans ce silence de mort. Se retournant vers l'endroit d'où ils venaient tous, il tenta d'apercevoir sa femme, en vain. Et quand le stade tout entier laissa exploser sa joie, le PAF ne se joignit pas à eux, et préféra revenir sur ses pas, l'air inquiet.

-Qu'est-ce qu'il y a ? fit Curie, fronçant les sourcils, en le suivant.

Flint le lui répondit pas

Très vite, le bouclier protecteur s'évapora, et tous commencèrent à quitter les lieux en vitesse, à pieds ou en transplanant pour ceux qui avaient leur permis. Parmi la foule de moins en moins dense, Flint se frayait un passage, marchant de plus en plus vite, finissant même par courir, sans vraiment savoir pourquoi.

D'un coup, il s'arrêta si brusquement que Curie se cogna contre son dos.

-Aïe ! Mais qu'est-ce que...

L'Insuffisante regarda au dessus de l'épaule du Pi Alpha Fi, et blêmit.

Dans les bras de la Gamma aux cheveux verts, Lucrécya gisait, inconsciente. Du sang avait coulé de ses lèvres, et avait tâché le devant de sa belle robe d'Alpha Alpha Alpha en soie.
Malicia et Om étaient penchés sur elle, soucieux.

La métisse aperçut Marcus, et s'approcha de lui :

-Elle ne se réveille pas ! couina-t-elle d'une voix suraiguë, paniquée.

-Je crains que cela dépasse mes modestes compétences d'étudiant en Médicomagie, soupira l'hindou, il nous faut quérir l'aide de ma bienveillante professeur, Mademoiselle Curatelle !

Le PAF baissa ses yeux sur Myosotis, et serra les dents :

-Qu'est-ce que tu lui as fait, traîtresse ?! siffla-t-il.

Myo sembla surprise :

-Moi ? Mais rien, Magnus l'a trouvé comme ç..

Le coup de poing partit si vite que tous sursautèrent : la fille-chlorophylle bascula en arrière dans une gerbe de sang, avant de s'écrouler par terre. Marcus rattrapa tout aussi rapidement sa femme, la souleva dans ses bras musculeux et, comme si de rien était, se tourna vers l'indien qui le fixait avec des yeux ronds comme des soucoupes :

-Elle ressemble à quoi ta prof ? grogna-t-il.

Un silence de plomb venait de tomber sur le groupe, alors que Marcus Flint fixait l'étudiant en médicomagie de son regard torve, en quête d'une réponse.

-Je.. je... et bien, je sup...pose que je pourrais te la décrire rapidement, bafouilla Om Rajesh Kapoor, encore sous le choc de ce brusque accès de violence, c'est une grande Dame aux cheveux blonds et à l'ample robe de sorcière d'une blancheur de nacre. Elle porte aussi un grand corset et un serre-tête en argent massif.

-Ça va pas être facile de la retrouver dans une cohue pareille ! se lamenta Curie en observant l'ensemble du stade.

-Ouais ! rugit Marcus. Tout le monde s'est pas encore barré d'ici ! Y a une foule monstre ! Comment qu'on fait pour la retrouver dans ces conditions, hein ?

Fixant d'un air terrifié la mine ensanglantée de sa meilleure amie, Malicia se redressa vivement :

-C'est simple, il nous suffit de trouver le premier attroupement de blessés et de le suivre !

-Tout à fait exact ! s'exclama Om, vous pouvez être sûrs et certains que Dame Curatelle a d’ors et déjà établi un hôpital de fortune pour les blessés des émeutes ! Ici même, afin de ne point perdre de temps !

-Alors dans ce cas, clama l'Insuffisante, dépêchons-n...

Curie n'eut pas le temps de finir sa phrase, que Marcus Flint partit au pas de course avec sa femme dans les bras, en quête de la Doctoresse en chef, laissant ses camarades sur place. Mali et Curie se précipitèrent à sa suite. Quant à Om, il se tourna vers Myo qui gisait à terre, groggy et le nez en sang. D'un geste de sa baguette magique, il referma sa blessure.

-Gniiii... Qu'est-ce qui m'est arrivée... marmonna-t-elle les yeux hagards, se remettant difficilement de ses émotions.

Son regard se posa sur le médicomage en herbe, et se dernier se contenta de hausser les épaules en signe d'excuse, le regard embarrassé, avant de filer rejoindre les autres.

Décidément, quelle guigne ! Le sort a eu beau être annihilé, les coups et blessures continuent à pleuvoir, telle la fureur de Kalima après une offrande radine ! Myosotis n'aura aucun mal à survivre, ce qui ne sera peut-être pas le cas de cette pauvre Lucrécya ! Je n'ai rien voulu leur dire, mais elle a plusieurs côtes fracturées et certains de ses organes sont touchés... Peccadilles pour Dame Curatelle, mais il faut se hâter ! De plus elle aura sûrement besoin de moi pour soigner tous les malheureux blessés durant les émeutes ! Qui sait, peut-être acceptera-t-elle de remonter mes notes de fin de trimestre si je lui apporte une main secourable ?

:arrow: Kimberlie, Titus, et Myosotis vont dans leur fraternité !

Voyant les Gammas quitter le Stade, Curie et Mali se regardèrent… et foncèrent retrouver Marcus et Om qui s’étaient assis à côté de la tente dressée à la va-vite par Miss Curatelle pour abriter les blessés. Autour de l’installation de fortune, de nombreux étudiants se plaignaient à qui voulait bien l’entendre pour des maux aussi divers que des nez cassés, des bras vrillés, des gorges râpeuses ou des pustules explosives.

-Alors ? demanda Malicia.

Marcus se renfrogna.

-Quand elle a vu l’état préoccupant de notre amie et l’inquiétude dans nos yeux, Miss Curatelle a bien voulu la prendre en priorité. Elle l’ausculte en ce moment même. répondit Om. Ganesh bénisse la bonté de cette femme et ses nombreux talents médicaux !

-Elle a dit quelque chose ? fit Curie.

-Seulement que nous devions prendre notre mal en patience, mes chères amies. Fit Om. Je vous propose de méditer ensemble afin d’apaiser nos esprits bouleversés et de faire passer le temps plus vite.

Il fit signe aux deux filles de s’asseoir en face de lui et, s’installant en tailleur, il ferma les yeux et tendit ses paumes vers le ciel nuageux.

-Ooooom shanti shanti shanti Ooooom…. Commença-t-il.

Marcus lui lança un regard antipathique qu’il ne remarqua même pas, concentré qu’il était.
Alors qu'il se mettait à pleuvoir doucement, Malicia baissa la tête :

-Lulu… fit-elle, tristement.

-Ne t’en fais pas. Elle va s’en tirer ! tenta de la rassurer Curie.

-Oooooooooooom….

La metisse soupira :

-Je sais que Lulu est une battante mais… je n’arrive pas à croire que ça ait pu arriver. Magouille est allé trop loin.

-Et comment ! s’exclama Curie. Ce gars-là est un danger public ! De tous les doyens de la WOW, c’est le plus impopulaire et pour cause ! Hein, Marcus ?

Ce dernier dont les pensées sanguinaires se lisaient sur le visage grogna. Son miroir scintilla, et il grogna de plus belle.

-Mais il va payer pour ce qu’il a fait, je te le promets ! reprit l’Insuffisante.

-Ooooooooooooooooooooom shanti shanti shanti….. continua Om.

Curie fouilla dans sa sacoche et en tira un tas de feuilles :

-J’ai noté tout ce qui s’est passé cette semaine ! Dans les moindres détails ! Avec ça, on a de quoi faire tomber Magouille !

Malicia prit les documents que lui tendait Curie et les lut rapidement :

-Tu veux publier tout ça ?

-Oui, mais avant j’ai besoin de plus d’éléments : des témoignages, des coupures de presse, des lettres… Il me faut un dossier complet.

Alors que le miroir du PAF se remettait à scintiller de plus belle, la métisse regarde Curie avec admiration :

-Curie, c’est vraiment très courageux !

Marcus finit par décrocher à son miroir :

-QUOI ?! rugit-il.

Il se mit à l’écart.

-Shanti shanti shanti shantishantishantishantishanti… Oooooom !

Alors que l’hindou psalmodiait, et que Marcus injuriait son interlocuteur au téléphone pour une étrange question de logement, Malicia serra les poings. Curie avait raison. Aucun d’eux ne pouvait reprendre sa vie comme si tout ce qui s’était passé cette semaine n’avait pas existé. Le doyen était un fou, un criminel. Quel genre de personne fallait-il être pour faire endurer tout cela à sa propre université et pour laisser pour morte une de ses étudiantes ? Tout en elle criait vengeance.

-Est-ce que je peux t’aider ? demanda Malicia.

Curie sembla surprise.

-Je veux dire… je sais qu’en tant qu’insuffisante tu n’as pas accès au club de journalisme de la fac, alors qu’à l’évidence tu serais la meilleure d’entre toutes, mais il se trouve que je fais partie de ce club. On pourrait travailler ensemble, réunir tout ce qu’il nous faudrait et je m’arrangerai pour faire publier tout ça dans le WOW Herald. On mettrait tous les étudiants au courant de ce qui s’est vraiment passé ! Et avec de la chance, ils se retourneront tous contre le doyen ! A nous tous, on peut le faire tomber !

L’Insuffisante eut un léger sourire et hocha la tête :

-Oui, à deux, on ira plus vite.

Elle tendit sa main à Malicia.

-Ça marche, partenaire ! Une pour toutes…

Son amie lui serra la main, ravie :

-Et toutes contre Magouille ! s’exclama-t-elle.

- ET TU SAIS CE QU'ELLE TE DIRAIT MA GROSSE VACHE DE FEMME, BLONDASSE DECOLOREE DE MES DEUX ? beugla le PAF hors de lui. TROUVE-TOI UN BOULOT ET ARRETE DE ME CASSER LES SOUAFLES !!! OUI ME RAPPELLE PAS, CRETIN DE LIVERPOOL ! J’EN AI RIEN A FOUTRE DE TA SERIE DE MES DEUX !!!

Il raccrocha en tiquant de l’œil.

-OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOM ! beugla Om, en transe.

Il se reçut un violent coup sur la tête de la part de Marcus :

-TU VAS LA FERMER, OUI !

-Si vous pouviez éviter de blesser plus d’étudiants, je vous en serai fortement reconnaissante, fit la voix de Curatelle.

Marcus bondit sur ses jambes, suivit de près par Malicia, Curie et Om :

-Alors ? fit-il en saisissant la médicomage par le col.

Cette dernière grimaça et sortit une lingette avec laquelle elle nettoya ses vêtements touchés par le PAF.

-Elle est hors de danger. Fit-elle. Le traitement que je lui ai donné devrait la guérir en peu de temps. En attendant, il lui faut du repos. Ramenez-la chez vous, elle y sera mieux qu’ici. Et au moindre signe inquiétant, revenez me voir.

Alors que Marcus se précipitait dans la tente pour aller chercher Lucrécya, ses trois camarades eurent un soupir de soulagement.

-Brahma soit loué ! s’exclama Om. Je ferais une offrande aux Dieux dès ce soir !

-Merci Madame ! fit Malicia avec un large sourire.

-Oui, merci ! fit Curie.

Marcus émergea de la tente, une Lucrécya endormie dans ses bras :

-Bon, vous avez entendu la toubib. A plus mes gaillards.

Il transplana sans plus de cérémonie. Om joignit ses mains et salua Curie et Mali :

-Mes amies, l’heure est venue de nous quitter, je pense. Que les Dieux soient avec vous et que votre soirée soit douce comme une fleur d'hibiscus !

Il agita sa baguette :

-Accio Quick Broom Murugan !

Un balai se précipita dans ses mains et il s’envola en leur faisant signe de la main. Les deux filles se regardèrent :

-Que dirais-tu de commencer nos recherches chez moi devant un bon chocolat chaud plein de guimauves ? demanda la métisse.

-Avec plaisir ! fit Curie.

Les deux s’évanouirent dans les airs.



On retrouve...
:arrow: Lulu & Marcus ICI
:arrow: Mali & Curie LA
:arrow: Om, plus tard, LA