Sujet: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Ven 1 Jan 2016 - 19:26
♥ Cinquante nuances de rose ♥ AVEC : tout le monde ! PRIVÉ / PUBLIC : Public DATE : Dimanche 14 Février
Deux étudiants, qui passaient devant la place Magnus Maximus Magouille en se tenant la main, se lâchèrent tout net et se frottèrent les yeux, abasourdis. Et il y avait de quoi : l'endroit était devenu... rose. Les pavés étaient roses dragées, les murs des bâtiments étaient rose thé, la fontaine était rose vif, et l'eau qui en jaillissait fuchsia. Là où se tenait autrefois la statue du Doyen, trônait désormais une gigantesque tour Eiffel rose incarnadin. Des myriades de guirlandes en teintes cerise et framboise pendouillaient entre les grands lampadaires anciens de la place, aujourd'hui colorés en saumon.
Alors que les deux malheureux recouvraient l'usage de leur vue, un gros cupidon joufflu, leur bondit dessus. C'était un homme bedonnant et mal rasé, à l'allure peu avenante, uniquement vêtu d'une couche culotte, d'une perruque blonde bouclée qui ne cachait pas ses cheveux gras, et d'une petite paire d'ailes dorées ridicules. Il serrait entre ses dents une vieille clope à moitié éteinte.
-Bienvenue à Paris, la Ville de l'Amour, déblatéra-t-il d'une voix blasé à fort accent français.
-Ah la la mais c'est pas la ville de l'amour c'est la place Mag... s'étonna la jeune fille, une grande Zêta à la peau noire et aux yeux écarquillés.
-J'ai dit, bienvenue dans la Ville de l'Amour, insista sèchement le Cupidon, en la coupant. Donnez-moi vos petits noms d'amoureux.
-A... Amalia Jones et Jasper Johnson, bégaya Mali, tandis que son petit-ami regardait l'homme ailé comme s'il était tout droit sorti d'un film d'épouvante.
Le Cupidon agita sa baguette, et aussitôt, deux bracelets roses assortis apparurent aux poignets du couple d'amoureux :
-Désormais, vous êtes liés à jamais, soupira-t-il.
-A jamais ?! s'étrangla Jasper.
-A jamais jusqu'à la fin de la soirée, pesta le "chérubin".
Il se désintéressa aussitôt des deux, et s'éloigna en grommelant :
-J'en ai déjà assez de ce job.
Un peu décontenancés, les deux amoureux passèrent devant un parterre de petits buffets, constellés d'assiettes en forme de cœur.
Amalia s'assit sur une chaise dont le dossier était un cœur. Elle considéra les tasses en forme de cœur et les anses en forme de cœur des tasses en forme de cœur.
-Ah la la, c'est trop romantique... fit-elle.
Elle sourit à son petit-ami, qui semblait au bord de l'apoplexie :
-Je t'en supplie, retournons dans le QG des Pi Omicron Pi !
-Mais... pourquoi ?
-C'est rose... Tout est rose... Et cette musique, quelle horreur !
-Mais non, c'est trop romantique ! Et je te ferais remarquer que le QG des Zêta Delta Nu aussi est rose, fit remarquer la jeune fille de sa voix monocorde.
-Et c'est pour ça que je te propose d'aller chez les Pi Omicron Pi et pas chez tes copines.
Les yeux d'Amalia s'arrondirent :
-Oh la la ! Tu ne vois jamais rien comme moi ! Tu ne me comprends plus comme avant...
Jasper grimaça :
-Chut, on avait dit qu'on ne se disputerait plus en public !
-Ah la la, notre couple est en péril... gémit la Zêta.
-Si c'est ce que tu penses... grommela le tête d'ampoule en croisant les bras et en détournant le regard.
Une vieille voix suraiguë s'éleva :
-Bienvenue, mes amûûûrs, dans la Ville de l'Amûûûr : PARIS !
Une dame âgée, rondelette et coiffée d'une choucroute rose, les accueillit, bras grands ouverts.
-Je suis Petula Grandamour, Créatrice du célèbre Meestic, groupe de rencontre pour célibataires peu exigeants ! Mais aujourd'hui, je suis venue dispenser l'Amûûûr dans votre université ! Tenez, buvez ! C'est une boisson de ma propre composition : idéal pour briser la glace ! Vous m'en direz des nouvelles !
Deux cocktails rose pétant apparurent devant Amalia et Jasper. Les deux en burent une gorgée... et s'enlacèrent soudain passionnément, s'embrassant à pleine bouche.
Petula, émue, s'éloigna en les regardant avec tendresse. Elle rejoignit en trottinant Saussurus, qui, devant un grand comptoir rose vif, admirait le décor avec un sourire niais. Des tables en forme de cœur encadraient une gigantesque piste de danse en plein air, et l'alcool rose coulait à flots depuis des jarres roses, portées par des petits lutins déguisés en cœur qui voletaient partout dans les airs.
-L'Amûûûr... n'est-ce pas la plus belle chose au monde ? fit-elle. Je le pense encore, et pourtant, j'ai enterré dix-huit maris ! Mais je ne perds pas espoir de trouver le dix-neuvième...
Elle posa un regard plein de sous-entendus à Hippolytain, qui ne remarqua rien et déclama :
-Oh miss Grandamour, vous avez fait des merveilles pour notre bal de la Saint Valentin ! Je suis sûr que Magnus sera ravi : en grand amateur des cultures étrangères, il ne pourra qu'aimer votre thème parisien ! Quelle surprise se sera pour lui quand il rentrera de son voyage d'affaire !
Il se tourna vers la vieille dame :
-Mais qu'avez-vous prévu pour les animations ?
La marieuse regarda passer un lutin, qui apportait deux cocktails fuchsia à un couple qui venait d'arriver :
-Oh, ne vous inquiétez pas pour ça, fit-elle, mystérieuse. J'ai tout prévu...
BIENVENUE DANS NOTRE NOUVEL EVENT : LE BAL DE LA SAINT VALENTIN !
Une fois n'est pas coutume, cet Event est très libre : vous pouvez circuler partout dans le campus, et poursuivre les intrigues que vous avez prévu sans problème.
Cependant, n'hésitez pas à venir vous amuser au bal... et à déguster les Cocktails Surprise de Mamie Grandamour !!! Vous trouverez leurs effets follement émoustillants !
Voici la règle de l'Event : dès que votre personnage boit l'un de ses cocktails, vous tirez un Dé de l'Amûûûr !
( Vous le trouverez ici. )
Vous le verrez en cliquant sur le logo au trois petits points :
Puis en cliquant sur l'icône en forme de dé :
Le dé vous fera faire une action que vous serez OBLIGÉ de décrire dans votre message. Vous pouvez boire autant de verres que vous le souhaitez : chaque verre annule les effets du verre précédent.
Inventaire : Essence de Dictame (x2)
Philtre de Requinquance,
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Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x3),
Grimoire de la Luxure,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Tequila Magouillita,
Horloge des Familles
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Sam 2 Jan 2016 - 8:32
Bien qu'il fut le 14 février, Kimberlie se réveilla le matin comme de la même manière que ces derniers jours. Elle émergea ( difficilement ) de son sommeil, se refusant tout d'abord de quitter sa chambre et surtout son lit ( et ça même pour son jogging du matin ), pour ensuite se faire violence. En revenant en sueur, elle se précipita dans la salle de bain, ne prenant pas la peine de prendre un petit déjeuner. Tout ça pour se faire rattraper arrivée à la porte d'entrée, la main sur la poignée :
- Bonjour ma chère Kimberlie.
La métisse enfonça sa tête dans ses épaules, crispant son visage au possible. Elle se tourna tout de même sur elle-même, un sourire grimaçant aux lèvres. Elle croisa alors le regard de Om Kapoor, une tasse de thé à la main et affichant un sourire accueillant.
- Euh Salut...
Kim ne sut ce qu'elle aurait préféré. Qu'il soit dans une rage folle... ? A vrai dire, ça aurait été plus simple à gérer. Un coup de batte pour le calmer et c'était plus ou moins réglé pour la journée. Non... la relation qu'elle entretenait avec son ex-fiancé était des plus bienveillante, du moins du côté d'Om. Parce que de son côté, elle se sentant sans arrêt rongée par la culpabilité lorsqu'elle le croisait, ce qui était plutôt quotidien vu qu'elle continuait à vivre avec lui. Où aller sinon ? Elle n'avait pas d'autre foyer dorénavant... Mais cela ne l'empêchait pas de se sentir mal vis à vis de lui, à mille lieux de savoir ce qui se passait dans le cerveau dérangé de l'hindou.
- Tu vas au Bal ce soir ? - Pourquoi faire ? répondit-elle au tac au tac. - Pour trouver le bonheur que tu espères tant ? - Il arrivera quand il arrivera le bonheur. Je n'ai pas que ça à foutre que de le chercher. Bon euh... passe une bonne journée hein !
Elle profita de l'ouverture pour fuir lâchement. Ce qui avait le dont de l'irrité à un point monumental ! Elle fourra ses mains dans les poches de son caban ouvert, les sourcils froncés. Elle haïssait ne pas être digne de la maison qu'elle avait tant défendu à Poudlard. D'un autre côté, elle n'avait jamais été très douée sentimentalement.
Elle partit pour la journée à la Boutique Weasley, oubliant ses soucis du mieux qu'elle pouvait. Elle retrouva le Potiron l'après-midi venant, heureuse de croiser un bon nombre de ses amis Gamma. Elle y croisa notamment Myosotis qui se peina en apprenant que Kim était toute seule pour la Saint Valentin :
- Tu ne veux pas que je reste avec toi ce soir ? demanda-t-elle, sincère. - Non, non, amuse toi. Je n'ai jamais fêté de St Valentin avant aujourd'hui. Ce n'ai pas cette année que je vais transgresser cette parfaite tradition ! répondit-elle d'un sourire, qu'elle lui rendit, même si elle était visiblement embêtée pour son amie.
Elle la laissa lui déposer un baiser sur sa joue avant de disparaître se préparer pour la soirée. Les heures se suivirent et Kim ne quitta pas sa place sur le divan de végétations. Une cigarette de Shakulu au bec, la tête basculée en arrière, elle se dit qu'elle arriverait peut-être à se mettre assez amorphe pour passer une bonne soirée. Peut-être qu'après une dizaine de joins elle serait capable d'aller à l'encontre de son hyperactivité née.
- Est-ce que ce que j'ai entendu est la triste vérité ?
Kim tiqua. Elle haussa un sourcil et releva la tête. Ce fut ainsi qu'elle croisa le regard rempli de pitié d'un certain Saturnin Lafayette. Le jeune homme était aussi un bizut de la fraternité venant tout droit des pires clichés de la France. Non, non... il n'était ni un bouffeur de grenouilles, ni un homme puant abusant du parfum. En vérité, c'était un jeune homme élégant et rêveur, mais n'était-ce pas ce qui était les pires clichés français du point de vue de Kimberlie ?
Saturnin avait un don tout particulier pour voir l'amour et la beauté là où il n'en avait pas. L'âme poète et d'une douceur presque infini, il était le parfait inverse de notre héroïne. Elle le trouvait gentil, mais ça n'empêchait pas de le trouver un peu niai.
- Quoi ? - Comment est-ce possible que tu n'es pas de Valentin ?! - Ah, ça ! Ben... personne ne me l'a demandé. dit-elle ça d'un ton complètement détaché, en tirant ensuite sur sa cigarette magique. - Par Merlin, mais c'est horrible ! Une aussi jolie fille que toi !
Elle haussa un sourcil, mais ne releva pas le compliment. Saturnin trouverait un boursoufflet écrasé de toute beauté sans la moindre hésitation !
- Non mais ça va je t'assure. - Je savais que j'avais bien fait de ne pas me précipiter pour me trouver une cavalière ! Je savais que je trouverais une âme en peine à combler ! - De... de quoi tu parles au juste ?
Il s'agenouilla devant elle, ce qui la fit paniquer. Elle n'avait pas l'habitude de voir les mecs s'agenouiller devant elle et peut-être que son mariage gâché avec Om ne l'aidait pas à se mettre en confiance. Elle se précipita pour se redresser sur son divan, comme si on lui avait enfoncé un balais magique dans le derche.
- Kimberlie ! Je t'en prie. Accepte de m'accompagner au Bal de la Saint Valentin !
Elle écarquilla les yeux et s'empressa de répondre :
- Ah Non ! Ah non, non, non, NON !
- Mais putain de bordel de merde... marmonna-t-elle dans sa barbe. - Tu as dit quelque chose ?
La voix de Saturnin lui fit lever son regard blasé vers lui et son sourire.
- Non... - Tu es jolie en robe !
Décidément, Kim était souvent obligée de se fringuer comme une demoiselle dernièrement. Sauf que ça n'avait rien à voir avec le jour de son mariage raté. Elle avait attrapé la robe jaune que lui avait prêté Wendy la bimbo POP qu'elle avait oublié de lui rendre, l'enfilant sans précautions. Elle ne c'était ni maquillée plus que d'habitude, ni coiffée gardant sa chevelure de lionne intacte. De plus, au lieu d'enfiler des talons, elle avait juste lacé ses épaisses baskets qu'elle avait choisi le matin même.
- Si tu le dis.
Saturnin l'avait tant tanné à lui demander des explications logiques à son refus de s'amuser à une soirée représentant l'amour, qu'elle en était venu à la conclusion que ça serait plus simple pour elle de se pliée à son délire de chevalier sur son cheval blanc.
- Je te promet qu'on s'amusera, Kimberlie.
Lorsqu'elle le vit lui sourire avec douceur et gentillesse, elle ne put s'empêcher de sourire à son tour. Après tout, c'était sa façon à lui d'être un bon frère de fraternité. Ce qui était une façon de penser que Kim aimait par dessus tout.
Un sourire qu'elle perdit en découvrant l'entendue de la décoration de la place Magouille.
En suivant Kakyo, Ava était plus que furieuse. Comment avait-elle pu se laisser embarquer dans cette histoire ?! D'abord le coup de la rose, puis le restaurant à AU MOINS 100000000 mètres du sol, et maintenant le coup d'Astropolitan ? Il allait le lui payer.
- KAKYO REVIENT ICI TOUT DE SUITE JE NE PLAISANTE MÊME PAS !
Sa voix résonnait dans les ruelles qu'ils empruntaient alors qu'ils se rapprochaient de plus en plus de la place MMM. Si le jeune homme avait réussi à prendre de l'avance, c'est uniquement parce qu'Ava allait plus lentement à cause de ses immenses talons.
- TU VAS ME PAYER CET AFFRONT ESPECE DE MISERABLE... DE MISERABLE... DE MISERABLE !!
Le jeune homme ne pouvait contenir ses rires amusés tandis que la française fulminait. Personne ne l'avait jamais vu aussi furieuse. Il était hors de question que ce garçon aille dévoiler ce qu'elle avait fait pendant son absence. Et encore pire, qu'il aille non seulement donner l'article qui parlait d'elle, mais aussi dire qu'elle avait fait exploser un studio. Puis ce n'était pas de sa faute après tout ! Kakyo se retourna vers elle. Amusé.
- Alors c'est vrai ? Tu as réduits le studio Ghibli-Wizz en cendres ? - JE NE L'AI PAS REDUIT EN CENDRES !
Elle accentua son exclamation en lançant un de ses talons sur le jeune homme, hilare. Ayant manqué de peu sa cible, elle lui lança l'autre, qui le frôla à peine. Oui bon, elle n'avait jamais vraiment été douée pour viser, c'était un fait. Mais qu'il n'espère pas s'en tirer à si bon compte ! Il était hors de question qu'il divulgue ça au journal de l'université. Puis d'ailleurs, ce n'était pas vraiment de sa faute à elle ! La séance photo s'éternisait beaucoup trop et elle était en plein courant d'air. Elle avait éternué, le photographe avait sursauté, en tombant son appareil avait fait des étincelles et il y avait une telle pression de poudres de maquillage en tout genre dans la pièce qu'immanquablement, une explosion s'était produite. Elle n'y était pour rien ! Mais certes, elle avait profité du chaos pour récupérer ses quelques affaires et rentrer derechef en Angleterre. Vu sous cet angle là, en effet, elle paraissait suspecte quand même.
Toujours pieds nus, elle continuait de courir après le garçon qui avait récupéré ses chaussures. L'injuriant de tous les noms possibles, dans les deux langues qu'elle connaissait. Et dans toutes les langues dans lesquelles elle connaissait des injures. Si elle ne voulait pas se faire remarquer, et bien c'était loupé ! Tous les regards se retournaient vers eux, partout où ils passaient. Ils durent bien faire au moins 4 fois le tour de la place MMM avant que Kakyo ne se décidé à entrer là ou allait se tenir le bal, une fois que le coup d'envoi serait lancé. Pour le moment, quelques couples se tenaient la main, étaient sur des gondoles ou encore, buvaient d'étranges cocktails roses. Une vieille dame les fixait avec tendresse et envie.
- Ah l'amuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuur ! Cela me rappelle sans cesse Pierre Xavier... Mon regretté 14ème époux... Nous aussi nous étions jeunes, beaux... Amoureux... L'amuuuuuuuuuuur je vous dis mes enfants !
Interloqués, Ava et Kakyo s'arrêtèrent instantanément de courir. L'amour ? Sérieusement ? Entre eux deux ? Il fallait être aveugle pour ne pas voir que ce qu'il y avait entre eux, c'était tout sauf de l'amour ! La femme rondouillarde les regardait, les mains jointes et les yeux papillonants, tandis qu'un homme minuscule, déguisé à la va vite s'approchait d'eux.
- Bienvenue à la ville de l'amour, c'est quoi vos petits noms ?
Son accent français forcé et sa voix traînante montraient à quel point il était blasé de faire ce boulot. Et il n'y avait que 10 couples à tout casser au bal actuellement, dans quel serait-il à la fin de la soirée ?! Le jeune asiatique s'approcha, méfiant, avant de répondre, sur la défensive.
- Je suis Kakyo Hideyoshi et ma sublime partenaire s'appelle Av.. - N'ESSAIE MÊME PAS !
Ava avait de nouveau sortit sa baguette et la pointait sous le nez du jeune homme. Qu'il essaie un peu de dire son nom pour voir ?! Ses yeux clairs jetaient des éclairs.
Double Compte : Manon Léandre Situation Amoureuse : En couple avec Kim <3
Sorts Connus : Contusionus Encontusiono,
Protego,
Jambencoton,
Cave Inimicum,
Calmos Pacificatum,
Periculo Pugno,
Incarcerem / Lashlabask,
Furunculus,
Mucus ad Nauséam,
Crache-Limaces,
Subcingulus,
Purée de pois
Inventaire : Potion Miracle du bon Docteur Magouille,
Tequila Magouillita,
Lait de poule du bon Docteur Magouille,
Scrutoscope,
Glace à l'ennemi,
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Jeu 7 Jan 2016 - 13:48
- Vos petits noms ?
Répéta le cupidon d’une voix morne.
Kakyo regardait la baguette, elle était vraiment, vraiment furieuse ce n’était pourtant pas de sa faute s’il y avait un article sur elle dans son magazine préféré. Comment pouvait-il calmer le jeu ? Certainement pas en disant son nom et pourtant… Il ne s’était jamais autant amusé qu’à cet instant. Il laissa tomber les chaussures de la jeune fille et dit :
- Allez Ava, il ne s’agit que d’une soirée.
- N’y penses même pas.
- Votre sublime partenaire s’appelle donc Ava.
Deux bracelets roses assortis apparurent sur les poignets du « couple » quand il agita sa baguette. Il dit alors en forçant sur l’accent français :
- Désormais, vous êtes lié à jamais.
- QUOI ?
Hurlèrent d’une même voix Ava et Kakyo, le comédien recula de quelques pas devant le visage colérique des deux amants, mais le Japonais mu soudain par une soudaine colère le prit par les épaules. Il regarda alors le faux Cupidon dans les yeux et demanda d’une voix menaçante :
- Dit moi Cupidon, tu n’aurais pas un cousin forain toi ?
- Quoi…Enfin non, voyons, je ne suis qu’un simple comédien… Juste un comédien qui fait son travail d’ailleurs.
Un éclair frôla alors le Japonais qui se servit de cupidon comme bouclier, Ava siffla :
- Pourquoi tu as dit mon nom… ? Je n’ai aucune envie d’être lié à toi et encore moins à jamais.
Elle envoya un nouvel éclair que Kakyo évita, entrainant le cupidon tremblant avec lui.
- Rassure-toi, je suis du même avis, et surtout, j’ai une allergie aux gars en couche culotte qui lient les gens. Dépêche-toi de nous délier, Cupidon.
Elle fouilla dans ses poches et envoya une potion vers le Japonais, mais qui termina une nouvelle fois au pied de son bouclier humain.
- Hiiiiii !!! Sortez-moi de là
Lança cupidon avant de disparaitre dans le nuage.
- Hé Cupidon, ça commence à être chaud là, tu devrais vraiment enlever les bracelets.
- Kof, kof…mais vous ne comprenez rien, c’est une image… Kof…
Cinq fioles de couleurs différentes volèrent en direction du bouclier de Kakyo qui réussit par chance à les éviter... Les nuages colorés s’agrandirent, obligeant le japonais à porter la main à sa bouche. Il dit alors :
- Ava, arrête avec ça ! On est là pour passer une super soirée non ?
- Une super soirée ? Une super soirée ?!
Siffla-t-elle avant de continuer furieuse :
- Entre le coup de la rose, celui du resto à mille lieux dans les airs.
- Mais je n’étais pas sensé savoir que tu avais le vertige.
- Tu aurais dû le deviner…, mais ce n’est pas le pire.
- Ecoute pour le magazine, c’est juste une plaisanterie, je n’ai jamais prévu d’en parler tout le monde.
- Mais tu l’as lu Kakyo Hideyoshi, je ne peux plus te laisser partir maintenant.
- Ava vraiment je…
- Tais-toi !
Elle sortit sa baguette et la tendit en direction de Kakyo. Ce dernier n’hésita pas à se servir de son bouclier humain en se cachant derrière lui sa baguette à la main. Il n’avait aucune envie de lancer un sort sur Ava, mais il ne pourrait pas se cacher éternellement. C’était décidé, il allait contre-attaquer. Ava ouvrit la bouche, Kakyo serra la main sur sa baguette et …
- Il suffit !!!
Petula Grandamour tendit sa baguette et sortit distinctement :
- Calmos Pacificatum !
Kakyo sentit rapidement sa colère disparaitre tandis qu’un sourire niais se lisait sur son visage. Il relâcha Cupidon qui ne demanda pas son reste pour fuir, son regard croisa celui d’Ava qui était dans le même état d’allégresse : n’en ayant plus le besoin, il rangea sa baguette et Ava fit de même. En voyant cela, un grand sourire naissait sur le visage de Petula :
- Allons, allons, je vois que vous montrez tous les deux vôtres amûûûr avec beaucoup de force, mais vous ne pouvez, vous en prendre à Cupidon.
On les traina devant un table rose face à face et Kakyo ne put s’empêcher de sourire, c’était surement dû au sort. Deux cocktails apparurent alors sur la table et la femme à la choucroute rose ajouta :
- Buvez, ces cocktails de l’amûûûr vous feront le plus grand bien.
Satisfaite, elle s’éloigna devant Ava qui n’avait encore rien dit… Peut-être était-ce le calme avant la tempête d’ailleurs.
Les mains enfoncés dans son joli manteau de (fausse) fourrure léopard, qui au passage se mariait divinement bien avec sa magnifique robe bleue, Lucrécya bouillait intérieurement. Elle était belle, et elle le savait. Elle était bien apprêtée, et elle le savait. Et elle était blasée de chez blasée. Et ça aussi, elle le savait. Elle se dirigeait à grandes enjambées vers la place Magnus Maximus Magouille, en soupirant et en grommelant.
Londubat la suivait comme un p'tit niffleur bien dressé. On aurait dit qu'il n'osait pas marcher à côté d'elle. D'habitude, sa crainte et sa révérence aurait flatté Lulu... mais aujourd'hui, ça l'agaçait seulement. Mais bon, fallait dire qu'aujourd'hui, tout agaçait la petite brunette. Les cœurs roses collés partout l'agaçait. La douceur de cette soirée l'agaçait, et plus que tout, son agacement, qu'elle ne parvenait plus à refréner, l'agaçait au plus haut point.
Parvenue aux abords de la soirée Saint-Valentin, elle se figea, et écarquilla les yeux. Et manqua de vomir dans sa bouche. Crénom d'un balai, mais qu'est-ce qu'ils avaient foutu ?! D'habitude, la place MMM était le seul endroit du campus à s'en sortir un peu, niveau architecture ! Sans doute parce que ça portait le nom du Doyen, et que l'appart de ce dernier se trouvait là, le quartier était assez chicos, et plutôt joli. Avec genre du marbre partout, des gravures stylées et des bâtiments anciens avec colonnes et statues, qui se la pétaient grave mais qui impressionnait le clampin qui se baladait là.
Sauf qu'aujourd'hui... ben, y'avait du marbre partout, des gravures et des bâtiments anciens qui se la pétaient... mais tout était ROSE ! Mais genre... vraiment rose ! Rose de chez rose ! Ça pétait à la rétine ! Alors oui, du rose, ils en avaient foutu à Mysteria Lane, et même sur les trottoirs qui menaient aux frats, mais c'était rien comparé à l'ouragan rose qui était passé sur la place centrale de la fac, et avait badigeonné cette couleur immonde partout où les yeux de Lulu se posaient.
Londubat parvint enfin à son niveau, et ses yeux s'arrondirent devant la déco rose. Lucrécya tourna la tête vers lui, et tordit la bouche : elle avait choisi ce crétin parce qu'elle savait qu'il avait le béguin pour elle, et qu'il serait donc facile de le faire venir. Elle se fichait de lui comme de sa première chemise, en général; mais si elle devait vraiment être honnête avec elle-même, au delà de l'agacement qu'elle ressentait, elle était vraiment reconnaissante a l'ex-Gryffondor de l'avoir accompagnée. Parce qu'elle ne voulait vraiment pas se retrouver seule dans un moment comme celui-là. Mais voilà : elle ne savait pas comment se montrer reconnaissante. Pas même envers ses amis. Alors envers une ancienne victime de Poudlard...
Aussi, elle le fixa des pieds à la tête, et fronça le nez de dégoût :
-Et c'est ça, pour toi, te fringuer pour une soirée ? persifla-t-elle.
Le POP eut l'air penaud, et baissa les yeux pour se regarder :
-C'est ma seule tenue de bal... fit-il, s'excusant presque.
-S'tu le dis, répondit-elle avec dédain.
Elle prit le malheureux par le poignet, et le tira vers les volutes roses du bal en plein air. Les flonflons d'une chanson style musette lui agressait les oreilles, le rose lui vrillait les pupilles... mais ce n'était rien face au gars grassouillet et mal rasé, vêtu en tout et pour tout d'un gros slip-couche, qui s'avançait vers eux, le regard blasé.
-Bienvenue dans la ville de l'Amour, grogna-t-il. Donnez-moi vos p'tits noms d'amoureux.
-La ville de l'Amour ? s'étonna Neville, les yeux rivés sur le bonhomme à moitié dévêtu. Comment ça ?
-Paris !!! s'énerva soudain le gros Cupidon. Le bal à pour thème Paris !!! Z'avez pas vu la Tour Eiffel, bande d'incultes ???
Il désigna le monument miniature qui trônait là où se trouvait jadis la statue d'un certain moustachu chapeauté. Mais ça ne convainquit pas l'AAA, qui croisa les bras, revêche :
-Chuis déjà allée à Paris, mes vieux ils habitent pas loin, fit-elle. Et Paris, ça ressemble pas à ça. Le sol il est pas rose, ça pue un peu, et y'a des crottes de chien partout.
-Ben ici, y'a du rose !
-Et pourquoi ? C'est dégueu le rose !
-Vous allez me les donner, vos noms, à la fin ?! s'agaça le gros monsieur à la perruque bouclée.
L'Alpha serra les dents et, crispée, posa sa main sur sa batte Séraphine qui pendait comme toujours à sa ceinture... mais elle prit sur elle, et se contenta de grogner :
-Lucrécya Rincevent et...
Elle se tourna vers Neville, et fronça le nez :
-Melville Londubat.
Le Pi Omicron se mordit la lèvre, gêné :
-Euh, en fait, c'est Neville.
-On s'en fout ! trancha sèchement Lulu.
Le Cupidon leva les yeux au ciel, et agita sa baguette : un bracelet rose immonde serra soudain le poignet de Lulu et celui de Neville.
-Désormais, vous êtes liés à jamais.
-A jamais ? Comment ça, à jamais ?! s'offusqua la batteuse.
-C'est une blague, grommela le Cupidon, avant d'aller d'un pas lent agresser un couple qui venait d'arriver.
Lucrécya le regarda partir avec mépris, puis fit quelques pas dans les méandres roses de ce bal. Elle se laissa tomber sur la première chaise vide venue, et s'accouda à la table en forme de cœur devant elle. Bon, la déco était horrible, la musique gerbative et son cavalier ne lui plaisait pas... mais elle sentit néanmoins un soupçon de mélancolie s'élever en elle. Avant, elle adorait la Saint-Valentin. Elle avait droit à un cadeau, à des chocolats, et elle passait la journée entière avec Marcus.
Bordel, Marcus...
Elle ferma les yeux, le cœur serré. Elle ne regrettait pas d'avoir rompu avec Marcus. Elle regrettait Marcus, c'était différent. Elle aurait voulu l'avoir, lui, dans des conditions autres. Mais ce n'était pas possible. Et si ce n'était pas possible, eh ben, elle préférait ne pas l'avoir du tout. Parce qu'elle était libre.
Elle eut un sourire triste à cette évocation. Elle rouvrit les yeux, et réalisa que Londubat la regardait timidement, assis face à elle.
Marcus et elle avaient une tradition, à la Saint-Valentin. Ils se faisaient tout beaux, allaient au premier bal venu, se commandaient des bières... et les sirotaient en se foutant de la gueule des péteux qui dansaient.
-Hey, Londubat. Tu veux boire une bière et te foutre de la gueule des péteux qui dansent ? proposa-t-elle, d'une voix un peu moins glaciale qu'à l'accoutumée.
Neville eut l'air horrifié :
-Se... se moquer des gens ?!
Lucrécya roula les yeux dans ses orbites en grommelant. Elle aurait du s'y attendre, de la part d'un Gryffondor, tiens. Elle ôta son manteau, et grogna.
-S'tu veux pas alors rends-toi utile, au moins ! cracha-t-elle en lui jetant la fausse fourrure au visage. Va me ranger ça ! Et va me chercher une bière !
Le pauvre malheureux s'exécuta, sous le regard blasé de la batteuse. Mais sérieux, pourquoi il lui obéissait comme ça ? Comment il pouvait être aussi lavette ?! Il aurait du l'envoyer chier, bordel ! Franchement, ça la dépassait. Ca donnait qu'une envie à la batteuse : le malmener encore et encore, jusqu'à ce qu'il craque et s'énerve enfin. Ca ne pourrait lui faire que du bien, à ce con, de s'énerver un bon coup.
Une petite chope au contenu rose se posa devant elle :
-Tiens, Lucrécya, c'est pour toi, fit la voix timide de l'ex-Gryffondor.
L'Alpha plissa les yeux :
-C'est quoi cette merde rose ?
-Ben, c'est ce qu'ils m'ont donné quand j'ai commandé une bière, fit Neville, un sourire gêné aux lèvres.
La batteuse renifla son verre : son nez reconnut des effluves de bière... et de grenadine. Mouais. Boarf. Pourquoi pas. Après tout, de l'alcool, c'était de l'alcool. Elle leva son verre, et le but à grandes lampées.
Aussitôt, elle ressentit une chaleur en elle. C'était bizarre, ces picotements... mais pas désagréable. Elle se leva, et, du haut de ses talons, toisa Neville qui était resté debout.
-LONDUBAT ! cria-t-elle.
-Euh... oui ? fit prudemment le POP, craignant probablement la colère de sa cavalière.
Mais, contre toute attente, la jeune femme mit un genou à terre, mit une main sur le cœur, et tendit l'autre bras vers Neville, avec emphase :
-VEUX-TU M'EPOUSER ?!
Lucrécya se figea, dans cette position grotesque. C'était bien ses lèvres qui avait remuées, et c'était bien sa voix éraillée qui s'était élevée... mais ce n'était pas elle qui avait parlé ! Non, non, non !
D'un coup, elle sentit ses joues devenir écarlates.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Ven 8 Jan 2016 - 15:27
A court de munitions, Ava avait bien été obligée d'arrêter de viser le pauvre Kakyo. Heureusement qu'il y avait du lest et qu'elle n'était pas absolument collé au garçon. Pour elle, et pour lui. Surtout pour lui en fait, vu son immense colère. Si le sortilège de Mamie Grandamour l'avait calmé, pour un moment, ce n'était que le calme avant la tempête. Elle attrapa le verre que lui avait proposé la vieille dame et le dévisagea un instant.
- Rose ? Vous n'aviez pas plus chimique ?
La jeune fille avait un regard dégoûté, mais la dame en rose s'était déjà éloignée, cherchant de nouvelles victimes, accompagnée de son acolyte de la soirée. Ava soupira de nouveau. Ce n'était pas comme ça qu'elle avait imaginé passer la soirée de la Saint Valentin. Surtout qu'avec tout ce qu'elle avait lancé sur Kakyo, son trench beige et sa robe noire étaient eux aussi recouverts de poudre colorée. Elle leva les yeux au ciel en buvant le verre cul sec. Qui sait ? Peut être qu'il lui fallait bien ca pour supporter son cavalier jusqu'au bout de la nuit ? Elle eut un frisson avant de faire une grimace. Par le caleçon à fleur de Merlin ! C'était infâme ! Amer, acide, tout ce que vous voulez, mais absolument pas buvable. Cependant, après l'avoir bu, elle fut prise d'une pulsion. Trouver des chocolats. Oui. Du chocolat. Une belle boite de chocolats pour la Saint Valentin. Il devait bien y en avoir dans les parages non ?
Elle se mit donc à la recherche de cette boite. C'était comme une fixation. Un objectif qu'elle s'imposait. Trouver une boîte de chocolats. Elle regarda partout sur les petites tables, dans les fauteuils, près du bar. Partout. Sans le moindre succès. Elle eut une moue déçue. Il lui fallait cette boîte de chocolats. Pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée. Mais il la lui fallait. Kakyo la regardait, entre consternation et étonnement.
- Ava ? Tu cherches quelque chose peut être ? - Oui !
Et sans autre explication, elle continua sa recherche. En passant, elle attrapa ses escarpins qu'elle enfila de nouveau. Heureusement, ils n'étaient pas abîmés. HEUREUSEMENT sinon le pauvre Kakyo en aurait de nouveau pris pour son grade. Et la soirée ne faisait que commencer. Ses talons claquaient sur le sol tandis qu'elle continuait de chercher. Encore et toujours. Jusqu'à ce qu'elle ait un éclair de génie. Elle trottina jusqu'à un coin plus isolé de la place MMM, là où se trouvaient... Les poubelles ! Cette fois, sans aucune difficulté, elle réussit à trouver une boite de chocolats. Simple, elle était carrée et devait contenir environ 30 chocolats. Tous différents, mais tous en forme de coeur. Elle l'ouvrit pour juger la marchandise. Certains étaient recouvert d'une plaque verdâtre. Elle haussa les épaules. Ce n'était qu'un détail ça. Elle avait enfin réussi à trouver une boîte de chocolats ! Victoire ! Elle se retourna vers le japonais qui la suivait depuis à présent, au moins 20 bonnes minutes.
- Tiens ! C'est pour toi !
Kakyo la regarda avec suspicion. Même si la jeune fille souriait, ce qui n'était pas arrivé depuis bien longtemps, il avait l'impression qu'un coup fourré se préparait. Mais devant le sourire angélique d'Ava, il se sentit obligé d'ouvrir la boîte.
- Aaaah ! Oooooh ! Merci... Merci beaucoup...
Certes, la moisissure présente ne lui donnait absolument pas envie de goûter ce présent quelque peu... passé. Il devait au moins dater de l'année précédente à voir tout ce qui grouillait dans la boîte. Il la referma avec un sourire mal à l'aise.
- Tu ne les manges pas ? - Pas tout de suite... - Tu n'en veux pas c'est ça ? Mon cadeau ne te plait pas ?
Un regard triste assombrissait son visage à présent. Le jeune prit une grande inspiration avant d'en mettre un dans sa bouche.
- Mais si regarde !
Il eut un haut le coeur. De l'année encore avant même vu le goût.
- Hmmmm ! Miam ! Je me régale !
Il referma de nouveau la boîte, retenant une grimace de dégoût.
- Tu.. Tu ne les manges pas... TOUS ? Je le savais ! Ca ne te plait pas ! Sous prétexte que ce n'est pas un superbe restaurant à 3 plombes au dessus du sol ça ne te plait pas ! Monsieur à des goûts de luxe ! Mes cadeaux ne sont pas assez bien pour lui ! Dis le ! Dis le si mes cadeaux ne te conviennent pas ! Dis le si je ne te conviens pas ! - Et bien en fait.. - MANGE TOUS CES CHOCOLATS !
Elle le regarda d'un air mauvais, les bras croisés sur sa délicate poitrine.
- Tu me dois bien ça. Mange les tous sinon je serais vexée. Très vexée. Et en colère. Tu veux me voir en colère c'est ça ? Tu veux que je fasse tout exploser et que je ruine la Saint Valentin de tout le monde c'est ça ? C'est ça ? - En fait... - C'est ça ! Tu veux tout gâcher pour tout le monde ! Tu n'es qu'un égoiste. Tu préfères que tout soit abîmé plutôt que de profiter de mon extraordinaire et généreux cadeau. C'est nul.
Elle fouilla dans ses poches, à la recherche de tout objet plus ou moins explosif, qui pourrait mettre ses menaces à exécution.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Sam 9 Jan 2016 - 21:48
Cette soirée commençait... mal. Très mal. C'était une catastrophe en vérité. Alors... pourquoi le cœur de Neville était-il en liesse ? Lucrécya ne se souvenait même pas de son prénom. Elle ne cessait de lui hurler dessus. Elle prenait comme un malin plaisir à lui faire faire ses quatre volontés. Alors... pourquoi s'y pliait-il avec une joie intérieur presque immense ?
La regardant avaler une bonne gorgée de sa bière, il essaya de se faire violence, de repenser à tout ce qui lui avait permis d'arrêter d'espérer. Il repensa à la façon dont elle le traitait et ça depuis leur adolescence. Il repensa au Bal de Noël où il la vit au bras de Marcus Flynn, l'un de ses pire tortionnaires Serpentard. Il repensa à la rubrique mariage de la Gazette du Sorcier, annonçant le mariage passé de Monsieur et Madame Flynn. Il repensa au bébé dans les bras de la brune lorsqu'elle s'installa à Mysteria Lane, marquant à jamais la fin de tous ses espoir d'adolescent.
Alors pourquoi, malgré tout ça, avait-il envie qu'elle le regarde autrement ? Pourquoi tous ses espoir qu'il avait cru perdus avaient-ils retrouvé aussi vite surface lorsqu'elle l'invita au Bal ? Si c'était réellement une invitation... ou plutôt un ordre. Un énième ordre... Un ordre qu'il s'empressa d'accepter, comme si tous ces mois de sevrages n'avaient jamais eu lieu.
Quel idiot fais-tu ! pensa-t-il, conscient d'être parfaitement pathétique.
- LONDUBAT ! s'écria-t-elle alors, le faisant sursauté tout en quittant ses songes éveillés.
Lorsqu'elle se leva de sa chaise, il crut qu'elle allait lui en foutre une. Il fit un pas en arrière, se recroquevillant à moitié sur lui-même. Sauf qu'au lieu de ça, elle se mit un genou à terre et tendit la main avec douceur vers lui :
- VEUX-TU M'EPOUSER ?! lui hurla-t-elle dessus une nouvelle fois.
Ca sonnait entre un ordre et une demande, ce qui était totalement inédit dans la relation qu'ils entretenaient. Sauf que le ton importait peu, c'était plutôt le contenu qui fit halluciner le POP.
Adolescent, il avait imaginé cette scène un milliard de fois. Il se voyait dans un costume de meilleure qualité que celui qu'il portait aujourd'hui. Il se voyait bien plus charismatique et élégant qu'il ne l'était en réalité. Il s'imaginait être plus courageux et plus entreprenant. Il rêvait de voir Lucrécya boire ses paroles. Il se mettait à genoux, et lui offrait son cœur. Bien sûr, elle acceptait sans hésiter et ils auraient ainsi vécu heureux jusqu'à la fin des temps. En gros, strictement rien à voir avec ce qui se passait à cet instant.
Neville avait l'air idiot et non entreprenant. Lucrécya rougissait et grimaçait malgré sa main sur son cœur. Ca aurait pu être romantique... s'ils n'avaient pas été eux-mêmes.
- Euh... - Ecoute, Londubat... commença-t-elle en baissant ses bras, penaude. - Oui !
Elle écarquilla les yeux, mais il ne le remarqua pas.
- Enfin... On pourrait sortir un peu ensemble avant non ? finit-il par demander, les joues rouges, perdu par l'élan de son cœur. Je... Tu n'es pas toujours mariée avec Marcus ?
Enfin... vu que Neville n'avait jamais été intrépide, la raison, mais surtout ses méninges s'étaient mis à tourner à toute allure, ne laissant pas son cœur prendre les devants très longtemps... Inconsciemment, il avait essayé de trouver tout ce qui ne collait pas dans cette histoire. Après tout, qu'est-ce qu'elle ferait de ... lui ? Lucrécya méritait tellement plus... Elle méritait bien mieux que cet idiot plein de muscle de Flynn, mais ça n'empêchait pas le fait qu'elle méritait mieux qu'un loser comme lui.
Lucrécya s'était relevée, visiblement embêtée. Maintenant, la question était... Est-ce qu'elle était embêtée parce qu'il n'avait que partiellement accepter de se marier avec elle ou est-ce qu'elle l'était parce qu'il lui parlait de Marcus Flynn ?
- Bon, Londubat, on va mettre les choses au clair maintenant, sinon... - OH MAIS QUELLE JOIE !
Soudain, entre les deux étudiants, le visage boursoufflé d'une vieille dame souriait de toutes ses dents, plissant ses yeux maquillés à l'excès cachés derrière des lunettes épaisses.
- Une demande en mariage à la St Valentin ! Je n'en attendais pas tant ! Puis, j'aime votre audace jeune fille ! Nous aussi on peut prendre les devants en Amûuur ! J'aime ça petite ! - Eh dîtes... votre tronche me dit quelque chose... dit alors Lucrécya, plissant les yeux en approchant son visage de la vieille dame en rose. - Je suis Petula Grandamour, organisatrice de ce Bal de l'Amûûûûr ! papillonnait-elle des yeux.
Lucrécya continuait de la fixer d'un drôle d'air, se frottant le menton.
- Je suis heureuse de voir que ma représentation de Pâriiiiiiis donne à l'Amûûûûr des ailes !! mimait-elle ses mots de manière exagérée de ses bras boudinés. - Euh oui, je...
Lucrécya semblait trop occupée à épier du regard la vieille pour commenter cette demande en mariage, mais tout ce qui venait à l'esprit de Neville à cet instant, c'était cette interrogation :
C'était Paris... ça ? jeta-t-il un coup d'œil à la décoration de la Place MMM par dessus l'épaule de Petula.
- Oh, mais vous n'avez pas de verre, jeune homme !
Soudain d'un coup de baguette, elle fit venir une chope du même liquide rose qu'il servit à Lucrécya quelques minutes plus tôt. Puis, elle la fourra dans les mains du POP. Maladroit comme il était, il en renversa un peu parterre avant de le tenir fermement contre lui.
- Prenez votre verre, Miss ! Trinquons à votre Amûuuur !
Lucrécya émit un grognement, ignorant totalement les dires de Grandamour.
- On commence par vous alors ! Aller, buvez !
Elle donna un coup dans le cul de la chope, obligeant le Londubat à avaler une gorgée du breuvage.
Neville fut incapable de répondre aussitôt. Il se sentit étrange. Une sensation de chaleur vint envahir tout son corps et quand ça se calma, il fut pris de vertiges. Décidément, il ne tenait vraiment pas l'alcool...
Bien sûr, il ne voulait pas blesser l'organisatrice du Bal... :
- Si, si, c'i très goutu ! leva-t-il ses doigts joins devant ses yeux en secouant sa main avec raffinement.
Ce rendant compte de ce qu'il faisait, il se colla les mains devant la bouche. Il vit alors la vieille dame s'éloigner avec un sourire satisfait en lui souhaitant un bonne soirée.
Se sentant encore tout drôle, il se laissa tomber sur sa chaise, s'éventant de sa main, encore victime d'un coup de chaud.
- Putain, j'suis sûre que je la connais c'te vieille, mais... Rohh puis on s'en fou ! lâcha la AAA, réveillée de sa réflexion.
Lucrécya s'installa de nouveau sur sa chaise, et ajouta :
- Bon.. oui, les points sur les "i" et ces trucs là... Alors Londubat... - Dis, excuses moi.
Neville leva les yeux et découvrit un belle rousse aux longues jambes et à la poitrine généreuse. Il regarda autour de lui, mais c'était bien à lui qu'elle parlait.
- Eh ! Je parlais meuf... !
Sauf que la rouquine ignora totalement la petite brune. Elle dévorait Neville du regard, ce qu'il ne comprenait absolument pas.
- Je t'ai entendu parler à Grandamour... Tu... tu veux danser avec moi ? demanda-t-elle, se mordant la lèvre, comme si c'était ce qu'elle désirait le plus au monde. - Je... je... vous y êtes soûrrrrrrr ?
De nouveau cet accent ridicule ! Mais qu'est-ce qu'il lui prenait au juste ?! Il... était-il devenu dingue ?! Il n'osait regarder la rousse dans les yeux, gêné au possible. Bon, pas qu'il voulait danser avec elle après la demande de Lucrécya, mais il se dit que c'était tout lui ça ; il lui arrivait deux choses extraordinaires et lui gâchait tout !
Sauf que rien ne se passa comme il l'imaginait. D'un coup, il sentit les mains de la rouquine lui saisir le col et le tirer vers elle.
- Oh oui, je suis sûre beau brun !
Neville couina de surprise tout en jetant un regard à Lucrécya alors qu'il se faisait tirer malgré lui sur la piste de danse. Celle-ci était bouche bée devant ce qui venait de se passer.
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Dim 10 Jan 2016 - 22:28
Dé de l'Amûûûûûûûr !
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Dim 10 Jan 2016 - 22:59
- Pourquoi tu ne parles plus à Vicky? - Parce qu'elle a fait de ma vie un enfer! - Elle ne faisait cela que pour te... - NE DIS PAS CES MOTS SINON JE NE T'ACCOMPAGNE PAS AU BAL DE LA SAINT-VALENTIN! - Excuse-moi, je n'en reparlerais plus...
Eva, de très mauvais poile, marchait vers la place MMM suivi d'Alexey Dragnov, son meilleur ami et tout récemment petit-copain. Enfin, elle ne préférait pas l'appeler de ce nom tant qu'il ne lui aurait pas dit ce qu'elle voulait entendre. Peut-être que cette affreuse fête de l'amour réserverait cette déclaration si attendue? Dans tous les cas, elle commençait très mal. Depuis le début, la Gamma ne cessait de se vexer aux moindres paroles de son compagnon. Le pauvre jeune homme asseyait tant bien que mal de réconcilier les deux sœurs. La vivante ne semblaient pas d'accord avec ses arguments. Alors, il décida d'alléger l'atmosphère en lui dévoilant son fameux projet.
- DIS MOI QUE TU RIGOLES?!
Elle ne paraissait pas contente.
- Je croyais que tu serais contente que je viennes étudier ici...
- Ce n'est pas ça le problème, répondit-elle. Tu as la possibilité de faire de grandes études dans l'université la plus qualifiés de Londres et tu m'annonces que tu souhaites rejoindre les rangs d'une école de bas étages?! Tu vas gâcher ta vie!
- Le problème, c'est qu'ils commencent à se douter que quelque chose ne tourne pas rond avec moi... Ils trouvent que leurs réserves à l'infirmerie commence grandement à baisser.
- Ha... Ça change tout...
- Voilà la raison de ce changement radical. Je me suis dit que le Doyen, du peu que tu m'ais raconté sur lui, parait plutôt intéresser par les galions que par ses élèves. Tant que je paye, il n'y aura pas de problème...
Les deux amoureux habillés des noirs et de rouges arrivèrent devant l'endroit des festivités. Stone souleva sa longue robe carreauté pour rentrer dans le bâtiment, mais quelqu'un les en empêcha.
- J'ai dit... VOS NOM!!!
Ce mec bedonnant, affublé d'une couche et d'une perruque blonde, lui rappelait quelqu'un.
- Vous n'êtes pas cet idiot de l'attraction de l'amour? - Non, non!!! Vous parlez de mon cousin Barny! Je n'ai JAMAIS fait d'attraction de l'amour! Hé hé... Rentrez maintenant et bonne soirée!!!, répond l'homme avec nervosité, mais prenez quand même ses bracelets de l'amuur qui vous liera pour toujouuurs!!!
Soulevant un sourcil, Eva continua son chemin vers l'intérieur de ce lieu affreusement décoré avec un bracelet rose au poignet. Si elle voyait une seule princesse sortir d'un tableau, elle allait encore une fois brûler les festivités. Une musique horriblement romantique résonnait aux oreilles du couple. Avec un petit sourire, Alex fit une légère révérence.
- Puis-je t'inviter à danser? - C'est une très bonne idée, mes petits chéris, mais attendez un peu!
Une drôle de vieille dame habillée toute de rose avec des cheveux aussi pastels que le reste arriva vers eux avec deux verres à la main avec un chaleureux sourire. Ah, non, pitiez! Pas madame Petula Grandamour! Cette vieille chipie faisait la une de tout les journeaux sorciers à potins et la pauvre Gamma savait qu'ils ne pourraient pas fuirent les conseilles de la fameuse conseillère de l'amour...
- Buvez cette boisson de ma composition! Elle est parfaite pour cette soirée! - Je suis désolé, balbutia Dragnov, mais je n'ai pas soif... - Vous allez me vexer! Allez, juste une gorgée! - Mais je...
Eva pris les deux verres qu'elle mis dans les mains de son cavalier en lui chuchotant: «Fait semblant de boire.» il trempèrent tous les deux leurs lèvres dans le breuvage et Stone en pris une gorgée.
(dé de l'amour fait plus haut)
Eva eut une soudaine envie suite. Elle devait faire quelque chose et vite sinon elle allait devenir malade! Elle posa un genou au sol et ses yeux se posèrent sur son amoureux.
- Alex, je sais que nous ne sommes pas ensemble depuis très longtemps, mais notre amitié et notre amour me semble éternel! Veux-tu m'épouser?!
- Attend... Quoi?!
Puis, une fille fendit la foule en tirant la main d'un beau brun. Son coeur ne fit qu'un tour. Elle attrapa sa main sans vraiment se rendre compte qu'elle venait de kidnapper celle de Londubat.
- Tu es vraiment beau , souhaites-tu m'épouser?! ALLEZ, DIT OUI DIT OUI DIT OUI!!!! J'EN PEUX PLUS, QUELQU'UN DOIT ME MARRIER IMMÉDIATEMENT!
Elle sauta dans les bras du pauvre malheureux avant de lancer à la fille.
- Tu ferais l'affaire aussi, au pire... même Drago ferait l'affaire! TOUT LE MONDE, ÉPOUSEZ-MOI!!!
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Lun 11 Jan 2016 - 20:38
-Meugneumeugneu journée pourrite meugneumeugneu vie pourrite meugneumeugn...
-Loin de moi l'envie de recevoir à nouveau un coup de talon haut, mais : es-tu encore contrariée ?
Malicia, qui serrait les poings et avançait en direction de la place MMM d'un pas sexy, mais alors du tout, se tourna lentement vers son petit copain. Elle avait les cheveux en pétard, sa robe était couverte de trous brûlés et fumants, et elle était rouge tomate. Ca n'empêcha pas Darius de détailler son visage avec la tête d'un médicomage qui s'interroge sur la toxicité d'une maladie tropicale. Et de poursuivre son chemin en haussant les épaules :
-Oui. Tu l'es.
-NON, SERIEUX, COMMENT T'AS DEVINE ?! éclata la métisse, ses yeux lançant des poignards.
Darius n'était pas plus impressionné que ça :
- Rien de tout cela ne serait arrivé si tu n'avais pas attaqué Belphégor.
-J'L'AI PAS ATTAQUE ! ET COMMENT JE POUVAIS SAVOIR QUE...
-Qu'il était sous le canapé ?
-Ce python n'a rien à faire sous mon canapé !
-Notre canapé. De plus, c'est un boa. D'ailleurs, tant que nous parlons de ce fâcheux incident, que voulais-tu me dire avant que tu n'agresses ce noble animal et n'essaye de te débarrasser de lui à coups d'inflammarae mal maîtrisés ?
Mali soupira bien fort. C'était vraiment pas sa journée. Après s'être fâchée avec Darius ce matin, elle était partie dans sa chambre... et s'était endormie toute la journée.
Puis elle avait ouvert les yeux et s'était rendue compte. Qu'elle avait pas parlé à son copain depuis des semaines. Qu'il lui avait manqué. Qu'elle avait été nulle. Qu'il avait eu raison de lui dire qu'elle avait été nulle. Qu'elle comprenait pas pourquoi elle était nulle à ce point. Qu'il avait pas été si diabolique que ça, ce matin. Qu'elle, par contre, l'avait été, diabolique, pour l'avoir ignoré pendant des semaines et l'avoir planté là toute la journée. Qu'il l'avait probablement attendue alors qu'elle dormait. Qu'il fallait qu'elle s'excuse.
Alors elle s'était levée, s'était préparée et était descendue. S'excuser. Et elle l'aurait probablement fait si le salon n'avait pas été vide. Si elle ne s'était pas assise sur son canapé. Si elle n'avait pas senti un bras autour de ses épaules. Si elle avait pas posé la main sur ce bras et lui avait pas déballé tout son sac avant de se rendre compte que c'était pas du tout un bras mais la queue d'une couleuvre géante. Si elle avait pas hurlé et s'était pas mise à balancer des sorts dans tous les sens en oubliant que les sorts, ça faisait des jours qu'elle arrivait plus à en lancer.
Darius était arrivé comme si de rien n'était et l'avait regardée en levant un sourcil intrigué. Il lui avait demandé si elle allait bien. Elle avait dit qu'elle le détestait. Il avait gardé son calme, dit "oh" et lui avait demandé si cela compromettait leurs plans pour le bal. Elle avait dit que oui. Puis, elle avait rajouté que non. Parce que Darius était en costume. Que ça lui allait vraiment bien. Et qu'il lui avait vraiment beaucoup manqué. Même si il était tordu et qu'il avait un animal de compagnie pour tordu. Alors elle avait pris son manteau et ils s'étaient mis en route pour le bal.
Bref, elle s'était pas excusée. Et franchement, elle avait plus trop envie de le faire.
-Rien. Je voulais rien te dire. maugréa-t-elle.
Darius dégagea une mèche de ses cheveux et la lui fit passer derrière l'oreille :
-T'avais-je déjà dit que la colère t'allait bien ?
-Bienvenue dans la ville de l'Amour. les coupa une voix blasée à côté d'eux.
L'alpha et la zeta baissèrent la tête. Il y avait un cupidon devant eux. Il était gros, moche, et pas content. Vraiment pas content d'être là. Ca devait être à cause de sa couche, trop serrée. Ou des anglaises blondes qu'il avait sur la tête. Ou de...
-Vos noms ? cracha l' "angelot".
-Darius Lestrange. se présenta son petit copain avec élégance. Et voici...
Il eut un sourire mesquin :
-Némésis, déesse de l'irritation et de la colère.
La métisse ouvrit grands les yeux :
-Je m'appelle pas Némé...
-Pas mon affaire. grommela le nabot.
Il agita sa baguette :
-Voici vos bracelets de l'amour. Vous êtes liés à jamais.
-A jamais ? Comme c'est dommage... insinua Darius, en la regardant en coin.
Mali lui donna un coup de coude dans les côtes et il ricana. Le nabot agita une nouvelle fois sa baguette. La robe et les cheveux de la métisse redevinrent présentables.
-Tenue correcte exigée. ronchonna le cupidon joufflu en guise d'explications.
Il les laissa entrer et... les deux se figèrent. Malicia cligna des yeux à plusieurs reprises, surprise :
-C'est... c'est vachement rose, non ?
Elle se tourna vers son petit copain. Qui ne bougeait pas et semblait fixer le vide :
-J'ai besoin d'aller à Ste Mangouste. annonça-t-il. Mes globes oculaires viennent de fondre.
-Et si on rentrait à la maison ? lança précipitamment la métisse.
-Je n'aurai pas pu suggérer mieux. répondit son amoureux.
Ils allaient s'enfuir quand une voix les héla. Une voix que la zeta connaissait bien. Très bien. Trop bien. Elle ouvrit des yeux paniqués :
-Oh non.
-Mali chérie !
Sa grand-mère venait d'apparaître à côté d'elle, radieuse, comme d'habitude. Elle était toute rose, comme la décoration de la fête toute entière. Elle saisit sa petite-fille par les épaules et lui fit deux baisers sans toucher ses joues.
-Surprise ! Devine qui a été choisie pour organiser la St Valentin de ta belle université, mon amûûûr ?
-Toi ? couina de peur Malicia.
-Oui ! sourit Petula. Ca te plaît ?
-Non ? répondit la métisse, horrifiée.
Mamie Grandamour éclata de rire.
-Tu es si drôôôle ! Avec un humour pareil, tu ne resteras pas seule longtemps, je te le promets !
Malicia rougit :
-Ah. Oui... Au fait. Mamie chérie, je voulais te dire...
-Ne t'en fais pas, mon amûûûr ! Regarde tous ces beaux jeunes hommes autour de toi ! Tu finiras bien par te trouver un prétendant pour oublier l'âââffreux goujat dont tu m'as parlé ! Qui a besoin d'un freluquet égoïste, m'as-tu-vu, pernicieux et arrogant ? Qui ?
Elle rit à gorge déployée et remarqua Darius, et se passa la main dans les cheveux, charmeuse :
-Mais qui est ce bel étudiant ? Tu ne me le présentes pas ?
-Darius Lestrange. siffla le blondinet. Le freluquet égoïste, m'as-tu-vu, pernicieux et arrogant.
Petula Grandamour s'arrêta de rire d'un seul coup et se figea dans une pose qui ressemblait beaucoup, mais alors beaucoup à celle que faisait Malicia au même moment.
-... Qui veut un petit cocktail ? finit-elle par proposer, le sourire figé.
-Non, merc... commença Mali, qui ne savait plus où se mettre.
Sa grand-mère leur fourra des boissons dans les mains et fit semblant d'avoir vu quelque chose à l'autre bout de la place :
-Que... quoi ? surjoua-t-elle. Qui me pââârle ? J'arriiive !
Elle disparut dans la foule. Malicia resta bloquée un petit moment. Et finit par glisser un regard vers Darius. Elle sursauta. Il avait les bras croisés. Et l'air pas content du tout.
-Elle est sympa, hein, ma mamie ? fit-elle d'une voix haut perchée, mal à l'aise.
Elle n'eut aucune réponse.
-Tu veux aller danser ?
Darius continuait de la fixer sans dire un mot. Et Malicia sentit la moutarde lui monter au nez :
- Je sais ce que t'es en train de faire et ça va pas marcher !
Elle rougit :
-Bon ok, ça marche. Un peu. Mais bon.
Elle le pointa du doigt :
- Tu sais quoi ? Tu crains ! J'ai jamais vu quelqu'un d'aussi susceptible !
Elle ouvrit grand les bras :
-Bon d'accord j'ai dit que t'étais égoïste, m'as-tu-vu, pernicieux et arrogant mais tu l'avais mérité, je te rappelle ! T'as été ignoble ces derniers mois ! Entre Vilénie, Pansy, Amalia et toutes les autres nanas de la fac, tu as dépassé les bornes mille fois plus que moi !
Elle s'énerva encore plus :
-C'est pas toi qui devrait être fâché, là ! C'est moi ! Parce que oui, t'étais égoïste, m'as-tu-vu, pernicieux et arrogant ! Et tu l'es encore, faut croire !
Elle but une grande gorgée de sa boisson, en faisant du bruit avec sa paille et regarda la foule avec mauvaise humeur.
-Je croyais que nous avions dépassé ça. finit par lâcher l'alpha, entre le dépit et la tristesse.
-Faut croire que non. lança la zeta sans le regarder.
-Tu me hais toujours ?
Malicia se tourna vers lui :
-OUI J'TE HAIS ! BIEN SUR QUE J'TE HAIS ! ET MÊME QUE... ♪Je t'aime comme au premier jouuuuur, mon cheriiiii ! Mon cheriiiii ! ♫
La zeta écarquilla les yeux de surprise. Quelque chose venait de lui ordonner de mettre la main sur son cœur et de lever un bras haut vers le ciel. Quelque chose qui voulait qu'elle chante. Faux.
-Oh ouiiii ! chanta-t-elle avec l'air paniqué. Comme au premier jouuuuur ! ♫ Mon cheriiiiii !
Le silence retomba entre eux. Après quelques secondes de stupeur, Darius lui prit lentement son verre :
-Tu as assez bu comme ça...
-Mais je... je... Tu n'aimes pas ma chanson ?
L'alpha avait l'air dépité :
-Absolument pas.
Aussitôt, Malicia sentit qu'il fallait qu'elle chante encore plus fort. Elle eut l'air désespérée :
-Mais... Mais... ON S'EST RENCONTREEEEEES... SIMPLEMENT ! ♫ ON VENAIT D'AVOIR CINQUANTE ANS ! ON ETAIT BEAAAAAUX... COMME DES ENFANTS ! ♪
Son petit copain fronça les sourcils :
-Si c'est une plaisanterie, ce n'est pas une de tes meilleures.
-JE T'AIME !!!! JE T'AAAAAIME ! ♪ COMME UN FOU, COMME UN SOLDAT, COMME UN CHAMP DE RUTABAGAS !!! ♫
Darius l'embrassa. Et l'envie de chanter cessa.
- Tu nous as charmés assez longtemps avec ce récital enchanteur, moi et les autres invités de ce bal. ironisa-t-il. Maintenant, pourrait-on passer à une autre activité ? Une... qui ne nécessite pas que tu chantes ?
Malicia baissa la tête :
-Je hais cette soirée.
-Oh mais, moi également, mon amour. rétorqua son petit ami, en considérant le bal, la mine sombre.
-J'vois pas comment ça pourrait être pire... ajouta la métisse.
Elle porta son cocktail à ses lèvres mais recracha tout illico.
Là-bas. A côté de la Tour Eiffel rose, il y avait Lulu.
Avec Neville Londubat ?!
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 0:01
Le couple déambulait en tenue de soirée sur les pavés menant à la place Magouille. Elle était vêtue d'une somptueuse robe jaune, mettant son corps sportif en valeur. Lui, était habillé d'une façon disons plus... classique : haut de forme, complet trois pièces gris anthracite et gants blancs... Étonnamment, ils riaient, l'ambiance était plutôt détendue. Pourtant, rien n'avait prédestiné ces deux là à apprécier la compagnie de l'autre. L’alchimie Gamma peut-être ?
Ils avaient trouvé réciproquement ce qui leur manquait en cette période. Elle avait besoin de se changer les idées, lui avait besoin de compagnie. Cette atmosphère légère leur faisait du bien. De fait, la conversation était facile et sincère. Rien de profond ni de compliqué, juste quelques bavardages qui font passer le temps et laissent de bons moments. Ils continuèrent d'avancer dans la douceur de ce quatorze février. Leurs débats s'interrompirent lorsqu'ils firent face à la place Magnus Maximus Magouille, du nom de ce fameux trois Ma, fin comme un oiseau...
Les deux compères firent un moue renfrognée :
« - C'est...rose..., dit-elle interrompant le silence qui venait de s'installer
- Hmm, oui... beaucoup, tenta-t-il en masquant une grimace. »
Déterminés malgré tout, nos deux valentins avancèrent vers le complexe destiné à célébrer cette merveilleuse journée.
La place était vêtue de rose, mais d'une façon si grotesque qu'au mieux cela aurait pu paraître écœurant, alors qu'en définitive le résultat n'en était qu'affligeant. Effectivement, pas mal d'heures s'étaient écoulées depuis l’installation des décorations,si bien qu'en fin de journée, la place n'était plus qu 'un ramassis de déchets rosâtres.
« - C'est ce que tu voulais ? interrogea la métisse
- Hmmoui, tu sais, je ne suis pas un grand fan de la Saint-Valentin... »
L'anglaise marqua un temps :
« - Ahahaha, toi, Saturnin, pas fan de la Saint-Valentin ! Je ne savais pas qu'en plus d'être fleur bleue, tu avais de l'humour !
- Non, mais, si bien sûr... je ne sais pas trop quoi penser. Le tourbillon des sentiments me perturbe. Je trouve juste dommage de ne devoir consacrer qu'un seul jour de l'année à l'Amour, alors qu'il est là ! Tous les jours, en chacun de nous, à chaque instant !
- Oulà arrête toi tout de suite ! Ça ne m’intéresse pas DU TOUT. Même, si tu pouvais éloigner tout message s'apparentant de près ou de loin à l'amour je t'en serais reconnaissante !
- … Puis rien ne sert de provoquer l'Amour, il arrive quand on ne l'attend pas. Au gré du vent et de la folie, comme la feuille lorsque l'auto..., continua le français sans écouter sa partenaire
- STOP ! Tu comprends ce que je te dis ? Stop ! On passait un plutôt bon moment jusqu'à présent, ne me fais pas regretter de t'avoir accompagné. Et puis même, si tu n'aimes pas cette fête, pourquoi avoir insisté pour que je vienne avec toi ? »
L'interrompant sans aucune gêne, un homme grassouillet prit parole :
« - Hmmrf, Mademoiselle, Monsieur, que l'amour vous accompagne tout au long de ce beau et long voyage qu'est l'amour... Et avant que vous le demandiez, NON, je n'ai jamais travaillé pour « l'attraction de l'Amour », c'est mon cousin Barny. Voilà, maintenant vous pouvez disposer... »
Le mauvais sosie de Cupidon reparti aussi vite qu'il était arrivé resservir sa soupe à un autre couple, pour la énième fois de la journée, alors qu'un ruban rose s'entrelaça autour des poignets des deux valentins.
« - Quel enthousiasme ! s'exclama, bon allons voir si il y a un truc à boire dans cette « fête »
Les deux compères avancèrent dans la foule, une agitation étrange régnait à l'intérieur de l’événement. Tout les participants flânaient par binômes menottés, certains étaient apathiques, d'autres survoltés, d'autres encore semblaient avoir perdus toute pudeur...
Décontenancés par cette ambiance curieuse, le duo ne vit pas l'extravagante grand-mère qui s'approchait d'eux à pas feutré soutenant au bout de ses petits bras potelés un plateau d'argent portant deux flûtes remplies d'un liquide d'un rose aussi douteux que le reste de la place :
« - Aaaaah un nouveau couple d'amoureux tout mignon est venu nous rejoindre, Kimberlie leva les yeux au ciel, tenez mes mignons, de quoi vous rafraîchir ; un cocktail de l'AMÛÛÛR ! »
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Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 0:06
Double Compte : Manon Léandre Situation Amoureuse : En couple avec Kim <3
Sorts Connus : Contusionus Encontusiono,
Protego,
Jambencoton,
Cave Inimicum,
Calmos Pacificatum,
Periculo Pugno,
Incarcerem / Lashlabask,
Furunculus,
Mucus ad Nauséam,
Crache-Limaces,
Subcingulus,
Purée de pois
Inventaire : Potion Miracle du bon Docteur Magouille,
Tequila Magouillita,
Lait de poule du bon Docteur Magouille,
Scrutoscope,
Glace à l'ennemi,
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 16:14
La jeune fille fouillait ces poches à la recherche de potion et Kakyo savait qu’elle ne devait pas la contrarier, il saisit un chocolat moisi en le montrant bien.
- Attend, Ava regarde, je vais les manger, mais tu sais, il faut savoir les déguster non ? C’est là notion même du chocolat.
- Non, il faut vraiment que tu les manges maintenant, et jusqu’au dernier Kakyo.
- Je préfère patienter si ça ne te dérange pas… Tes chocolats sont très bons, mais c’est toujours meilleur quand on attend.
- Mange-les !!
Répondit Ava d’une voix menaçante. Kakyo, lui, sentait tous les chocolats qu’il avait avalés, lui remonter. Pourquoi voulait-elle lui faire avaler des tonnes de chocolats ? Quitte à se débarrasser de lui, un bon Nauseis ferait autant d’effets.
Elle n’était pas sadique pourtant ? Alors pourquoi cette envie soudaine de chocolat au point de récupérer la boite dans une poubelle ? Mais le pire, c’est qu’il ait mangé autant de chocolats riens que pour se faire pardonner. Ça ne lui ressemblait pas, il pouvait être gentil, mais de là à en avaler autant. Il allait devoir la calmer autrement. Cherchant une solution, ses yeux se baissèrent sur une table et Kakyo découvrit le cocktail laissé à son attention, c’était parfait.
- Kakyo, je ne suis pas très patiente.
Et effectivement, elle avait déjà sorti de ses poches, plusieurs fioles dans chaque main. Tout ça pour qu’il mange ses chocolats, retour à la case départ dans un sens.
- Tu as raison, dit-il, je vais même en manger deux d’un coup, mais il faut que j’accompagne ces chocolats du cocktail adapté, tu ne penses pas ?
Pour toute réponse, elle envoya une fiole qui frôla Kakyo. Ce dernier regarda avec appréhension les chocolats avant de les jeter discrètement derrière lui pour cacher son geste, il but le cocktail cul sec et posa le verre, enfin, il saisit maladroitement la boite au passage qui se retrouva vide avant de la présenter à Ava avec un grand sourire.
- Je les ai mangés, tu vois.
Ava n’avait pas remarqué les chocolats éparpillés sur le sol rose, satisfaites, elle rangea les potions dans son sac et fixa Kakyo d’un regard noir. Elle n’en avait surement pas terminé avec lui.
- Ecoute Ava, je sais que je n’ai pas été tendre avec toi, mais…
Il ne trouva pas ses mots, qu’est ce qui le troublait à ce point, la jeune femme devant elle semblait si fragile, comment avait-il pu se moquer d’elle à ce point ? On aurait tellement envie de lui transmettre de la force, peut-être qu’en la prenant dans ses bras…
- mes bras ?
Dit-il en ouvrant grand ses bras devant Ava qui ne comprenait rien. Kakyo ne lui laissa pas le temps de réfléchir et prit sa cavalière tendrement dans ses bras.
- Mais lâche-moi.
Si seulement il pouvait, ces bras serraient sa cavalière, indépendant même de sa propre volonté, lui qui se croyait si fort, voyait peu à peu sa résistance flancher, comment allait-il calmer Ava maintenant… Certainement pas comme ça. Elle se mit alors à l’injurier le traitant de pot de colle et d’autres qualitatifs biens moins glamour. Des gouttes de sueures perlèrent sur son front, prouvant l’effort qu’il faisait pour libérer Ava… Mais il dut se rendre à l’évidence, ses bras resteraient un petit moment autour d’Ava. Il jeta un œil autour de lui curieux de voir la réaction des autres, mais tous était trop occupé à s’amuser, et à boire ces cocktails horriblement roses. Du coin de l’œil, Kakyo vit Saturnin chanter une sérénade à Kim et tenta une nouvelle fois d’ouvrir ses bras y mettant toute sa rage. Voir Kim et Saturnin, ensemble, ne suffisait malheureusement pas à libérer sa cavalière qui continué de l’injurier en français, enfin d’après ce qu’il comprenait. Dépité, il dit :
- Ava, ça ne sert à rien de hurler alors que tu te trouves dans mes bras.
- Alors lâche-moi.
- Je ne peux pas, avoua-t-il.
- Quoi ?!
- Je te jure que je n’arrive pas à bouger mes bras.
- Tu veux dire que tu vas passer le restant de la soirée comme ça ? TROUVE UNE AUTRE EXCUSE. Hurla-t-elle hystérique aux oreilles de Kakyo.
- Pas la peine de hurler, je te dis. Ecoute, je me ferais un plaisir de te lâcher tout de suite si je le pouvais, tu crois que ça m’amuse d’avoir mes bras serrés autour de toi, et le pire dans tout ça c’est que je ne peux même pas me servir de mes mains, ça va être top la soirée où je vais rester collé à toi sans même pouvoir danser ou boire un verre.
Mais Ava était partie à des lieux de là, son regard sur le sol observait quelque chose d’étrange. Elle répondit alors :
Inventaire : Potion Miracle du Bon Docteur Magouille,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x2),
Tequila Magouillita,
Potion Tue-loup,
Essence de dictame (x5),
Philtre de Requinquance (x5)
Amulette anti-flammes
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 18:21
Lorsqu'elle vit les chocolats par terre, Ava fut prise d'une rage folle. Enfin... Folle... Comme toutes les colères qu'elle avait pu piquer depuis le début de la journée.
- C'EST COMME CA QUE TU TRAITES MES CADEAUX ?!! TU LES JETTES PAR TERRE ?! - Non mais c'est pas ça... C'est juste qu'ils sont vraiment pas bons..., tenta de se justifier le jeune homme - VRAIMENT PAS BONS ?! VRAIMENT PAS BONS ?! VOYEZ VOUS CA ! MONSIEUR A DES GOUTS DE LUXE ! ET PUIS LACHE MOI A LA FIN !
Elle tenta de lui faire lâcher son emprise sans grand succès. C'est donc en supportant son emprise qu'elle se baissa doucement pour ramasser les chocolats et les lui fourrer tous en même temps dans la bouche.
- TU VAS VOIR SI ILS SONT PAS BONS !
Le jeune homme n'eut d'autre choix que de les avaler, avec un puissant haut le coeur qui poussa Ava à s'éloigner de lui au maximum. Ca n'allait pas être possible. Il fallait qu'il la lâche de suite ! Déjà qu'elle n'était pas très tactile naturellement mais la c'était le pompon sur le bonnet du père Noël ! Il allait pas la tenir toute la soirée sinon elle allait vite lui couper les deux bras. Elle resta à une distance aussi raisonnable que possible jusqu'à ce qu'il retrouve une couleur à peu près normale. Mais vraiment à peu près, jaune verdâtre quoi.
- Et puis lâche moi à la fin ! - Mais j'essaie ! - Tu parles ! T'essaies pas du tout ! Tu ne fais que profiter de la situation !
Elle se démena dans tous les sens possibles et imaginables mais impossible de le faire lâcher prise. Il allait donc falloir employer la méthode forte ! Cependant, après au moins 10min à se débattre et à le labourer de coups, le pauvre Kakyo était toujours aussi accroché à elle.
- Bon. Il va me falloir plus que ça pour réussir à te décrocher. Mais avant j'ai besoin d'un verre.
Elle attrapa une nouvelle coupe de l'affreuse boisson rosée. Il n'y avait malheureusement que ça à boire ce soir. C'était infâme mais elle avait franchement soif. C'est cul sec qu'elle l'avala. Ce n'était même pas dosé fort en alcool. Ca manquait de piquant tout ça. Que faisaient donc les gammas ?! Quoique... A réfléchir, elle ne les voyait pas du tout venir à ce genre de fête... Trop... "Sage". Enfin. Plus sage que les leurs, il n'y avait pas photo ! Après ces quelques secondes d'intense réflexion, elle se tourna vers son cavalier d'infortune.
- Bon. Si c'est pour rester bloqués comme ça toute la soirée, autant en profiter et prendre du bon temps toi et moi. Non ? - Que... Quoi ?!
Le jeune homme resta abasourdi. Elle venait bien de dire ce qu'il pensait qu'elle venait de dire ?
- De quoi quoi ? - Tu... Tu veux qu'on fasse quoi ? - Rien pourquoi ? - Fais pas l'innocente ! Tu viens de me proposer de.. - De rien du tout ! Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Je n'ai absolument rien dit ! - Tu m'as proposé de prendre du bon temps... Du bon temps avec toi ! Tu voulais qu'on couche ensemble ?! - Non mais de quoi tu parles ?! T'es vraiment un cinglé toi ! Je ne comprends même pas comment j'ai pu accepter ! - Si tu l'as dit ! - Non ! - Si ! - Non !
Et c'était reparti pour au moins 10minutes de chamailleries infantiles. Ava jurait qu'elle n'avait rien dit tandis que Kakyo soutenait le contraire. ELle savait bien ce qu'elle avait dit quand même ! Et ce n'était pas du tout son genre de faire ce type de propositions indécentes au premier venu. Encore moins à lui ! Il disait franchement n'importe quoi. C'était du délire. Elle regrettait maintenant de ne plus avoir de chocolats à lui fourrer dans le bec !
- Et lâche moi à la fin ! - Je peux pas ! Et je ne le ferais pas tant que tu n'avoueras pas ce que tu viens de dire ! - Mais je n'ai rien dit ! - Si tu l'as d..
Mais il fut rapidement coupé. Furieuse, pour ne pas changer, la jeune fille avait attrapé un nouveau verre et le lui vidait dans la gorge. Qu'il se taise un peu !
Inventaire :
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x3),
Horloge des Familles,
Pommade Pommadante Grégoire,
Lait de Poule du Bon Docteur Magouille (x2),
Tequila Magouillita (x4)
Potion de Requinquance (x2)
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mar 12 Jan 2016 - 19:18
La rouquine entraîna Londubat sur la piste de danse avec un rire cristallin... et tout le corps de Lucrécya se crispa. Non mais elle se prenait pour qui celle-là ?! Lulu était invisible ou quoi ?! Okay, elle s'était pas dégoté le perdreau de l'année, mais c'était SON cavalier ! SON FOUTU CAVALIER A ELLE ! Si cette cagole aux cheveux oranges était en manque, elle avait qu'à se trouver un clampin par elle-même, crénom d'un balai !
Ni une ni deux, l'Alpha outrée se rua sur l'intruse. Elle glissa ses mains dans la chevelure rousse, tira en arrière d'un coup sec, et susurra à l'oreille de la peste :
-Casse-toi avant que je te foute la raclée du siècle, morue !
La rouquine couina de peur, et s'éloigna en vitesse, en clopinant sur ses talons aiguille. La petite Alpha la regarda fuir en croisant les bras, mécontente. Puis elle se tourna vers Londubat, et cracha :
-Et toi ? T'es fier de toi ?! T'es MON cavalier, crénom d'un balai ! Alors qu'est-ce que tu fous, bordel ?!
-Yé soui désolé, elle né m'a pas démandé mon avis... répondit-il, penaud.
Lucrécya se figea légèrement, et cligna des yeux, perturbée :
-Que... quoi ?! fit-elle.
-Je ne sais pas cé qu'il loui a prrrris, fit Neville en se grattant la tête, gêné.
L'AAA cligna à nouveau des yeux, et ouvrit la bouche, mais sans savoir quoi dire. Il venait de se passer quelque chose, quelque chose de sacrément bizarre même... mais elle arrivait pas à foutre le doigt dessus. Ca lui en avait même fait oublier la vieille qu'elle avait vu avant (mais ou ?), les points sur les i qu'elle devait faire, et tout le tintouin. La seule question qui l'obsédait soudain, était : pourquoi cet idiot congénital lui paraissait d'un coup... ben... moins idiot ? Et il avait fait de la muscu, non ? Et puis, c'était elle, ou il faisait sacrément chaud, d'un coup ?
-Je... 'fin... c'pas grave, finit-elle par dire de mauvaise grâce, sans réussir à cacher tout à fait son trouble.
Elle s'éventa quelques secondes avec sa main, et rajouta, en grommelant à moitié :
-Euh... tu veux... ch'pas moi... genre, danser ?
Neville sourit :
-Oui, avec plaisirrr Loulou !
''Loulou'' sentit ses joues rosir sans qu'elle ne sache pourquoi, et elle se sentit d'un coup très bête. Enfin... encore plus bête qu'elle ne se sentait en temps normal. Son cœur se mit à battre la chamade : elle tendit ses bras, et se mit donc à danser avec ce grand dadais. Et...
….rien. Que d'alle. D'un coup, le charme avait cessé d'opérer. Melville Londubat était redevenu un idiot congénital. Qui n'avait probablement pas fait tant de muscu que ça.
-Mouais, j'ai du halluciner, marmonna-t-elle dans la barbe qu'elle n'avait pas.
-Tou as dit quelqué chose, Loulou ? fit à son oreille la voix incroyablement sensuelle du POP.
Lucrécya rougit aussitôt. Mais elle n'eut pas le temps de répondre : quelque chose la bouscula brutalement. Et une voix gloussante féminine lança :
-Salûûût, Londubat, je t'ai entendu tout à l'heure, et je me suis dit... je peux peut-être t'offrir un verre ?
-Euh... c'est que yé souis avec... euh...
Lucrécya reprit son équilibre, et plissa les yeux : Pansy Parkinson venait délibérément de la pousser. Dans l'unique but de se planter devant l'ex-Gryffondor, qui n'en croyait pas ses yeux. La Zêta avait semble-t-il perdu tout amour propre : elle minaudait, en tournant une mèche de ses cheveux autour de son doigt.
-Tu vois pas qu'on est occupé, Parkinson-le-glas ? grogna Lulu. Va jouer ailleurs !
-C'est pas à toi que je parle, planche à pains ! répliqua l'étudiante avec mépris, sans même lui adresser un regard.
Pansy lança un sourire charmeur à Neville, et lui tendit un verre à cocktail, au contenu rose :
-Ça te dit un rafraîchissement ?
Sans que personne ne la voit venir, une batte s'abattit lourdement, et la malheureuse Zêta s'effondra à terre, inconsciente. Son verre, quant à lui, fut rattrapé avec brio par Lulu, qui le vida d'un trait. Avant de frissonner.
-Bizarre... murmura-t-elle.
-Que trrrouves-tou bizarre ?
Encore une fois, le rythme cardiaque de la batteuse s’emballa devant le ton chaud et latin de la voix de Neville, sans qu'elle ne comprenne réellement pourquoi.
-Rien, tais-toi et danse, intima-t-elle, troublée.
Elle enlaça Londubat, et se lança dans un slow avec lui.
Et, alors qu'elle dansait, elle laissa ses yeux vagabonder, observant les couples autour d'elle, et, surtout, à l'affût des pauvre célibattues qui voulaient lui piquer son cavalier. Lorsque, entre quelques danseur en liesse, elle aperçut Malicia arriver à la soirée, au bras de Lestrange.
Aussitôt la batteuse se sentit... bizarre. Elle baissa les yeux, le visage fermé.
Elle n'était pas en colère contre sa bestah, nan, elle n'avait jamais été en colère contre elle de toute sa chienne de vie. Pas sérieusement, en tout cas ! Alors ça ne devait pas être vraiment ça. Naaan, disons plutôt qu'elle était.. déçue. Ouais, c'était ça : une p'tite déception de rien du tout, pas du tout colérique. Qui donnait pas du tout l'envie de tout casser, de crier, et de pleurer dans un coin. Nope nope nope.
...Ou alors juste un tout p'tit peu.
Fallait dire que Lucrécya n'était pas à l'aise avec la notion d'épanchement. Ou de sociabilisation. Ou de communication entre potes. En bref, elle avait du mal à partager ses joies avec ses amis. Alors ses malheurs...
Pourtant, Lucrécya avait toujours su que Malicia était celle sur qui elle pouvait compter, quoiqu'il arrive. C'était elle. La bestah d'une vie. Celle qui n'existe qu'en un seul exemplaire, juste pour vous. Le genre qu'on pouvait réveiller à quatre heures du mat parce qu'on avait une envie subite d'omelette, qu'on avait plus d'oeufs, que l'épicerie était fermée, et qu'on savait même pas la recette de cette stupide omelette. Le genre qui restait avec vous sans parler et sans se plaindre, quand on était trop stressée et trop énervée pour vouloir communiquer tout en étant trop stressée et trop énervée pour vouloir rester seule. Le genre à vous comprendre et à vous soutenir quand vous décidez de changer de vie et de quitter le sorcier que vous aimez parce que c’était clairement la seule solution.
Le genre à être LÀ.
Mais voilà le hic : Malicia n'avait pas été là.
Le premier jour de son tout nouveau célibat, Lulu avait hésité avant de se décider à lui annoncer la fin de sa relation avec Marcus. Elle avait tergiversé, avait pris son miroir à double sens, l'avait fixé pendant des heures... et avait finalement appelé Malicia. Mais cette dernière n'avait jamais décroché. Et Lulu s'était dit que finalement, c'était une bonne chose. Ça lui laissait le temps de mettre ses idées en place, d'avoir les bonnes explications aux questions qui ne manqueraient pas, à avoir le juste recul sur sa situation.
Le lendemain, le recul était bien meilleur, effectivement... mais Mali n'avait pas plus répondu.
Le troisième jour, Lulu avait compris qu'il devait y avoir un problème avec le foutu miroir de la métisse. Alors elle s'était retroussé les manches, avait pris sa plus belle plume (la seule qu'elle possédait en fait), et avait écrit une belle lettre explicative, bourrée de fautes et de ratures, qu'elle avait envoyé par hibou dans la foulée. Puis elle en avait envoyé une seconde, parce qu'elle avait oublié des détails essentiels dans la première
Puis elle en avait envoyé un autre. Et une autre. Et une autre encore, parce qu'elle commençait à s'inquiéter de ne pas avoir de nouvelles. Mais aucun de ces stupides volatiles ne lui avait ramené la moindre réponse. Et son miroir à double sens était resté désespérément silencieux.
Alors oui, Lulu était... déçue. Certainement pas en colère contre sa BFF de toujours. Et encore moins triste à propos de ça, pff, genre, c'était pas son genre !... ou alors, juste un tout petit peu. En tout cas, rien qu'elle n'avait envie d'affronter maintenant.
-Quelqué chose né va pas ?
Lulu leva la tête : à force de ruminer ses idées noires, la brunette avait du prendre une gueule pas possible, parce que Melville la fixait avec quelque chose qui ressemblait à de la compassion. Ou de la pitié. En tout cas, cela ne fit qu'ajouter au trouble de Lucrécya, qui se renfrogna :
-Bien sûr qu'ça va, c'est juste que j'en ai marre de danser, elle est moisie du derche cette musique de daube ! fit-elle sèchement. J'vais m'asseoir et toi, tu va me chercher à boire !
Elle voulut lâcher son cavalier... mais à sa grande surprise, ses mains étaient comme soudées au dos de Londubat, et ne voulaient plus bouger. L'Alpha écarquilla les yeux, fit un pas en arrière un peu hésitant sur ses talons, et manqua de tomber de peu... ce qui attira inexorablement le POP plus empourpré que jamais contre elle. Mais, vraiment, vraiment près. Joue contre joue.
-Euh, Loucrécya, ça... ça va ? fit-ce dernier, troublé.
-Ouais, c'est l'éclate ! persifla-t-elle en éloignant son visage. Ça se voit pas ?!
Le malheureux tordit la bouche, gêné.
-Yé crrroyais que tou voulais aller t'asseoirrr un peu...
Lulu fronça les sourcils, rouge de honte :
-J'ai changé d'avis ! cracha-t-elle. J'ai encore envie de danser ! ALORS ON DANSE !
-Mais tou viens dé dirrre...
-J'AI RIEN DIT !!! ELLE DECHIRE TOUT CETTE MUSIQUE DE DAUBE ALORS ON CONTINUE DE DANSER !!!
-O...okay.
Bon, Lucrécya savait pas ce qui lui arrivait... mais visiblement, quelque chose en elle était très... comment dire ? Très ATTACHE à Melville Londubat. Qui l'eut cru ? Bon, c'était à l'évidence une attirance qu'elle n'arrivait pas à admettre frontalement, puisqu'elle n'arrivait toujours pas à y croire. En vérité, elle n'avait jamais réalisé qu'il y avait quoique ce soit d'attirant chez lui. Non mais franchement : il avait pas les muscles ni le charisme de Marcus, il était tellement gentil que c'en était dégoulinant et vomitif, et le mot VICTIME était tatoué en gros sur son front. Mais inconsciemment, y'avait bien quelque chose : comment expliquer la demande en mariage que lui avait faite spontanément Lulu ? Ou le trouble qu'elle ressentait quand il parlait ? Ou... CA, LA ?!
Tout en dansant un slow sur la musique qui swinguait autour d'eux, Lulu tenta de déserrer son étreinte de son cavalier. Sans résultat : son inconscient jouait contre elle, et lui soudait ses doigts au dos de ce pauvre gus. Saloperie d'inconscient, tiens...
Il lui restait plus qu'à trouver une solution avant de perdre la face.
Elle tourna machinalement la tête... et réalisa que Malicia la fixait, droit dans les yeux, la bouche arrondie de surprise.
Inventaire : Essence de dictame (x2),
Chocolat Cépamoi,
Potion Miracle du Bon Docteur Magouille (x7),
Pommade Pommadante Grégoire,
Lait de poule Miracle du Bon Docteur Magouille (x7),
Potion Contraceptive,
Tequila Magouillita (x6),
Horloge des Familles,
Glace à l'ennemi.
Sujet: Re: ♥ Cinquante nuances de rose ♥ Mer 13 Jan 2016 - 22:01
Malgré des années d'éducation aristocratique, Darius n'était pas mondain. Il n'était pas mondain, il n'était pas sociable et il n'y avait rien qu'il ne détestait tant que d'avoir à côtoyer son prochain, lequel lui paraissait invariablement terne, intellectuellement limité et bruyant. Les interactions avec autrui, quel quelles soient, lui étaient pénibles, pour ne pas dire haïssables. De plus, des années en compagnie de sa renommée famille lui avaient donné le goût de la sobriété, du silence et de la couleur noire. C'est dire si l'Alpha Alpha Alpha se sentait chez lui au bal orchestré par Petula Grandamour.
Il n'était venu se compromettre ici que pour une seule et unique raison : sa petite amie. Laquelle était tout sauf sobre et silencieuse. Ironie du sort, c'était précisément cela qui attirait Darius. L'Alpha Alpha Alpha avait développé au fil du temps une patience à toutes épreuves contre l'hystérie de la Zêta Delta Nu ainsi que ses diverses lubies et névroses. Sortir avec Malicia McGuire était assez comparable à monter dans un Magicobus : il ne fallait craindre ni les accélérations ni les arrêts soudains, affectionner les contresens et avoir le cœur solidement accroché. Il ne pouvait s'empêcher de trouver cela excitant. Sans doute était-il aussi bon à enfermer que sa chère et tendre.
Cependant, quelque chose ne tournait plus rond depuis qu'ils s'étaient remis ensemble et ce qu'il trouvait autrefois divertissant, voire attendrissant, avait pris des proportions inquiétantes. Dans le Magicobus que la métisse conduisait, il avait subitement migré de la place du mort à la cinquième roue du carrosse. Les derniers jours l'en avaient convaincu. Il ne s'était jamais senti aussi négligeable que dans cette maison désertée. Il avait eu beaucoup à faire avec Flynn, mais une fois rentré chez lui, il avait regardé les hiboux lâcher sur la table de la jeune femme quantité de courrier en espérant la voir rentrer quelques heures. Non content d'avoir avalé le miroir à double sens de la métisse, ainsi que nombre de ses vêtements, son crotale avait fini par faire son quatre heures des enveloppes et dans un élan de mesquinerie, Darius l'avait laissé faire. Cela avait eu le mérite de le distraire.
Alors qu'il ruminait en s'allumant une cigarette, l'Alpha fut tiré de son souvenir par la voix de sa chère et tendre :
-Tu... tu vois ce que je vois ?!
Darius considéra ce qui tracassait autant la métisse.
-Oh. fit-il, non sans désintérêt.
Sa réponse affola d'autant plus sa partenaire :
-"Oh" ? Mais.. C'est tout ce que ça te fait ?!
-C'est tout ce que tu peux espérer de moi. Ce pourceau lymphatique de Londubat ne mérite pas mon attention.
-Mais il est avec Lulu !
Darius regarda à nouveau :
-Oh.
-Qu'est-ce qu'il font là ensemble ?! s'étrangla de nouveau Malicia.
Darius tira longuement sur sa cigarette, le regard impassible :
-Et bien, ce doit être les répercussions que nous attendions. Le choix de cavalier de Rincevent est à l'évidence une insulte.
-Une insulte ?! Mais à quoi ?!
Darius considéra l'atterrement de sa petite-amie, intrigué :
-Et bien, à Flynn. répondit-il, comme s'il s'agissait d'une évidence.
-Mais pourquoi ?!
De nouveau, l'Alpha dévisagea sa chère et tendre :
-Pour leur rupture, évidemment.
-LEUR QUOI ?!
La Zêta se décomposa :
-Minus et Lulu ont rompu ?! Mais pourquoi, où, quand ?! Comment ?!
-Quand nous sommes revenus de Poudlard.
-Vous étiez à Poudlard ?! s'égosilla la métisse.
Darius souffla la fumée de sa cigarette, sans quitter la métisse du regard :
-Tu n'envisages pas sérieusement de te lancer dans le journalisme, n'est-ce-pas ?
Malicia lui asséna un énième coup de poing insignifiant dans le bras.
-Tu étais au courant et tu m'as rien dit ! Pourquoi tu m'as rien dit ?
Elle se retourna vers Rincevent. La batteuse enserrait tellement Londubat dans ses bras que c'en était scandaleux.
-Pourquoi ELLE m'a rien dit ?
-Aucune idée. Pour ma part, je te rappelle que tu ne m'as pas adressé la parole depuis deux semaines. De plus, je pensais que tu étais au courant ! N'es-tu pas censée être sa meilleure amie ?
Malicia pâlissait à vue d'œil :
-Oh mon dieu... je suis si nulle que ça comme amie ?
-Oui. Cela dit, il y a pire que toi en relations sociales.
-Qui ? bredouilla la Zeta, le regard affolé et vide.
-Lui.
Darius désigna le Professeur Vertefeuille qui marmonnait pour lui-même non loin de la fontaine. Une de ses étudiantes le salua. Aussitôt, la créature verte et pileuse se mit à sauter sur place et à cracher des insultes obscènes en postillonnant, faisant fuir l'intéressée à l'autre bout du bal. L'argument de l'Alpha sembla faire mouche :
-Je suis une amie horrible... couina Malicia, le regard toujours désespérément perdu, en portant une main à ses lèvres.
-Et une petite-amie encore moins recommandable. insista-t-il en écrasant son mégot sous sa chaussure.
Malheureusement pour lui, Malicia ne l'écoutait déjà plus. L'ex-Gryffondor était entrée dans un des monologues paniqués dont elle avait le secret :
- Oh mon dieu ! OH MON DIEU ! Mais... Comment j'ai pu passer à côté de ça ?! J'étais tellement obsédée par les ventes de mon journal que j'ai parlé à personne depuis des lustres ! Je suis un monstre ! Je suis en train de devenir une de ces horribles femmes vénales qui ne pensent qu'au profit et qui abandonnent tous leurs amis ! Bientôt je vais devenir mage noire et me faire des manteaux en peau de moldus !
Darius se gratta le menton :
-A vrai dire, ton idée est radicale mais elle n'est pas si mauvaise. Cela aurait au moins le mérite de réduire leur nombre.
La métisse ne sembla pas faire attention à ce qu'il disait :
-Faut que je fasse quelque chose !
-Je suis d'accord.
-Qu'est-ce que je peux faire ?
-Je sais comment tu pourrais te racheter : nous pourrions partir d'ici et...
- Je rêve ou tu es en train de parler de nous, alors que Minus et Lulu ont rompu ?! l'interrompit brusquement Malicia, horrifiée.
Darius leva les yeux au ciel :
-Oh, fichtre. Nous voilà repartis. soupira-t-il.
Il saisit un cocktail et s'intéressa mollement à son contenu tandis que sa chère et tendre vitupérait à grands renforts de moulinets de bras :
-TU ES L'UNE DES PERSONNES LES PLUS ABOMINABLES QUE JE CONNAISSE ! NON : TU ES LA PERSONNE LA PLUS ABOMINABLE QUE JE CONNAISSE ! LULU A QUITTE MINUS POUR NEVILLE ET TOI TOUT CE QUE TU VEUX C'EST ME FAIRE DES PROPOSITIONS CHELOUS ! TU VEUX QUOI CETTE FOIS ?! ME RAMENER SUR MON CANAPÉ POUR ME FAIRE PELOTER LES FESSES PAR TA VIPÈRE ?!
-C'est un boa et il s'agit, comme je te l'ai expliqué maintes fois, de NOTRE canapé. De plus, je comptais seulement te proposer de dîner au calme, loin de ces flonflons et de ces bons sentiments. Nous aurions pu profiter de ce dîner pour...
-AH ! TU VOIS ! T'AS TOUJOURS QUELQUE CHOSE DERRIÈRE LA TÊTE ! TU ES MALADE, MON GARS, MALADE ! TU PENSES QUE JE VAIS TE TOMBER DANS LES BRAS COMME TOUTES LES GRELUCHES QUE T'AS CULBUTÉES ?!
-A vrai dire, j'apprécierais de te tenir dans mes bras de temps à autres. rétorqua Darius, sur un ton piteux.
Il but une gorgée du cocktail, les mâchoires serrées par l'amertume :
-C'est ce que font les petit-amis, non ?
-NON ! PARCE QUE JE TE HAIS ! JE TE DÉTESTE ! JE TE..
Soudainement, Darius abattit son verre sur le sol. Il passa un bras autour des hanches de sa petite-amie, l'attira à lui d'un coup sec, la pencha en arrière et plaqua sa bouche sur ses lèvres.
Un ange passa. En fin de compte, l'Alpha mit fin à son baiser et considéra Malicia sans rien dire. Cette dernière, devenue rouge des pieds à la tête, le dévisageait, étonnée. Elle se tira maladroitement de son étreinte et tangua quelques secondes sur ses talons. Puis, elle se tourna vers lui, à nouveau fâchée :
-C'est moi ou tu m'embrasses à chaque fois que je fais ou que je dis quelque chose qui te plait pas ?
-Pardon ? demanda Darius, stupéfait.
-Oui, tu m'as embrassée tout à l'heure quand je chantais et là je criais, et...
-Je n'avais aucune envie de t'embrasser à cet instant-là, crois-moi. se défendit l'Alpha.
-Tu voulais pas m'embrasser ?! s'écria la Zêta, fulminante.
L'ex-Serpentard se reprit, confus :
-Ce n'est pas ce que je voulais dire : je...
-C'EST PAS CE QUE TU VOULAIS DIRE ?! ET QU'EST-CE QUE TU VOULAIS DIRE ?!!!
-Très bien. siffla Darius, en proie à l'exaspération. Tu ne me laisses pas d'autres choix que de te poser cette question : sommes nous dans une période critique du mois, hormonalement parlant ? Tu commences à me faire penser à ma tante Bellatrix et ce n'est pas un compliment !
Mali ouvrit la bouche, vexée comme un pou. Elle lui jeta le contenu de sa boisson à la figure et s'en fut en direction de Rincevent, qui la regarda avancer vers elle avec appréhension. Alors que Darius se maudissait d'avoir à nouveau laissé son naturel prendre le dessus, une voix mièvre s'éleva à côté de lui :
-Ah la fougue de la jeunesse. J'ai moi-même été aussi ââârdente par le passé mais bien heureusement la ménopause est passée par là. C'est l'un des nombreux avantages de l'âââge. Les beaux jeunes hommes de votre ââaâge n'y pensent pas assez souvent mais, nous autres les femmes mûres, nous ne manquons pas de qualités : nous sommes patientes, posées... Et bien sûr, nous avons l'expériêêênce...
Darius tourna un regard épouvanté vers Petula Grandamour qui venait de le rejoindre.
Cette dernière haussait des sourcils évocateurs en le dévorant du regard.
L'Alpha se détourna d'elle aussi vite qu'il le pouvait :
-MALICIA ! hurla-t-il, en s'élançant à la poursuite de sa petite-amie.